Je nude sur snap que avec les filles

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Je nude sur snap que avec les filles
31/03/2020
« Des petits lancent ça parce qu’ils s’ennuient en confinement »
Sur Snapchat, les comptes « ficha » diffusent des nudes de mineures sans leur consentement

Le journalisme de qualité coûte cher. Nous
avons besoin de vous.

Dans le Pas-de-Calais, les enfants exilés sont interdits d’école
Le destin bouleversé par l’aide sociale d’Amal, ado syrienne
Frédéric Boccaletti, le député voyou du Rassemblement National
Harcèlement grossophobe, humiliations et régimes imposés à l’Académie internationale de la danse
Les services secrets collent aux basques des Français partis combattre Daesh
Un cadre d’Alliance Police nationale mis en cause pour « abus de biens sociaux », « extorsion » et « corruption »
Sur Snapchat, des comptes baptisés « fichas », suivis d’un département, diffusent des photos dénudées de filles souvent mineures, sans leur consentement. Un phénomène lié au confinement qui inquiète les assos féministes.
« Des filles se donnent la mort à cause de ça ! Désolé mais chacun fait ce qu’il veut de son cul. Tout ça c’est entre vous et la go, y a pas lieu d’aller ficha quiconque en fait. » « Après ficha du 91, voici fisha du 93 ! Allez signaler. » « Y’a même plus moyen de suivre : y’a 1343225 comptes Ficha. Deux, c’était assez. » Sur Twitter, les messages d’anonymes se multiplient pour dénoncer l’apparition de comptes « Ficha » sur Snapchat. Ces pages harcèlent des jeunes femmes, parfois mineures, en publiant des photos et vidéos où elles sont nues ou dénudées. L’association féministe NousToutes s’inquiète de la multiplication de ces comptes : « [URGENT] Sur Snapchat, des comptes “ficha” se créent par département et divulguent des photos et vidéos sexuelles de jeunes filles. C’est grave et interdit . Interpellez Snapchat pour qu’ils interviennent. RT ce message! »
« C’est des petits qui lancent ça parce qu’ils s’ennuient en confinement », pense savoir Hind Ayadi, qui a discuté avec l’un de ces garçons. La militante des quartiers populaires et associative à Garges-lès-Gonesse (95) a vu apparaître quatre comptes en moins de deux semaines, seulement dans sa ville. Tous les départements d’Île-de-France, y compris Paris, ont maintenant le leur . Et le phénomène a débordé dans plusieurs régions de France.
« C’était horrible. C’est le pire truc possible pour une fille. » Sonia (1) s’est retrouvée en photo sur l’une de ces pages. Pour la protéger, nous avons modifié son nom et ne donnerons pas son département. De la même manière, nous ne mettrons pas les adresses de ces comptes « Ficha », pour éviter de leur faire de la publicité.
« Regardez. » Dans la conversation qu’elle a avec ses copines de quartiers, Sonia reçoit le compte Ficha qui s’est créé dans sa ville. Quelques mois plus tôt, un garçon mal intentionné a déjà fait tourner des clichés d’elle en petite tenue. « C’est des photos qu’on s’envoie entre copines. Il m’avait piqué mon portable et se les ait envoyées. Je me suis dit que je pourrais encore être visée », explique la jeune fille en Terminal. Ça n’a pas loupé. Les clichés sont re-publiés. Elle n’y est pas reconnaissable, son visage n’étant pas visible. Mais le gérant du compte ajoute le pseudo Snapchat de Sonia. Elle reçoit presque instantanément plus de 70 demandes d’ajouts. « Que des garçons. » Le compte lui envoie également un screen des vues – plus de 1.000 – et du nombre de captures d’écran. Énorme à l’échelle d’un seul quartier. Même si ses copines sont là pour la réconforter, le coup est dur :
« J’ai beaucoup pleuré, j’ai même pris des médicaments. Je ne voulais plus me réveiller. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je ne voulais pas mourir, mais je voulais être inconsciente. Pour ne plus avoir à vivre tout ça. »
À Garges-lès-Gonesse, Hind Ayadi a reçu des messages de deux mineures, qui ont vécu la même histoire que Sonia. « C’est hyper dangereux. Elles sont jeunes, c’est difficile de gérer ce genre de situations . Elles ne veulent pas en parler à leurs parents en plus. » Elle ajoute :
« Ces garçons sont inconscients. Ils affichent des petites qui n’ont pas 18 ans. C’est de la pédopornographie. Ils n’ont pas compris ce qu’ils risquent. Je me suis chargée de leur expliquer qu’ils allaient terminer leur confinement à Fleury ! »

Ficha /
Crédits : Inès Belgacem
Samia a 18 ans et habite à Garges-lès-Gonesse. « Tout le monde s’est envoyé les comptes en privé. Ça a été très vite . » Elle se rend compte qu’elle connaît certaines jeunes filles affichées. Outrées, elle et ses amis décident de signaler la page. « Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font. En plus, on est confinées, on n’a pas toute notre tête en ce moment. Ces filles pourraient sauter par la fenêtre… »
Hind Ayadi prend à son tour la chose en main. Elle échange d’abord avec le garçon qui tient le compte. « C’est des blagues, on rigole », lui répond-il. Elle réalise que pour faire marcher son compte, il demande aux gens de lui envoyer les nudes. « Je me suis dit qu’il fallait lui foutre la honte. » La militante demande à tous les jeunes du quartier d’arrêter de lui envoyer des images et de publier des messages anti-fichas sur leurs Snaps . Chacun y va de son petit commentaire : « Y a quelqu’un qui a créé quelque chose de mauvais dans la ville », « Pensez aux familles », « Nous on va rire quelques minutes, mais celles qui se font ficha, toute leur vie elles auront ça sur le dos ». Une pression suffisante pour que le jeune homme arrête. « Il a fermé le compte », commente Hind Ayadi, qui a toutefois vu trois autres Snaps Ficha se créer autour de leur quartier , puis s’étendre plus loin.
À d’autres endroits, les choses ne se règlent pas de la même manière. Selon ce tweet , des jeunes filles auraient été se battre avec un garçon qui aurait passé leurs photos sur une page Ficha.
Donc les meufs qui se sont faites afficher elles se sont regroupées, elles sont allés sonner chez le boug, elles l’ont fait descendre puis elles l’ont bastonné et tout ça pendant le confinement ptdddddr https://t.co/xgZxDo1DEL
Contacté par StreetPress, le Service d’Information et de Communication de la Police (Sicop) nationale explique « n’avoir reçu que très peu de signalements pour le moment ». Aucune enquête n’est pour l’instant ouverte – « Nous n’avons pas suffisamment d’éléments pour pouvoir creuser » – même s’ils n’excluent pas de le faire dans un futur proche. Le Sicop précise qu’il est également possible de signaler ces comptes sur la plateforme Pharos , consacré à la cybercriminalité.
Contacté par StreetPress, Snapchat a accusé réception mais n’a pas encore répondu à nos questions.
[Edit du 01/04/2020 : Snapchat nous assure que leur « équipe de sécurité “Trust and safety”, qui gère ce genre de chose, est au courant et se charge d’effectuer des screens. Elle vérifie s’il y a violation des conditions d’utilisation de la plateforme ».]

Nous pensons que l’information doit être
accessible à chacun, quel que soit ses
moyens. C’est pourquoi StreetPress est et
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13 journalistes permanents, auxquels
s'ajoute plusieurs dizaines de pigistes,
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« Des petits lancent ça parce qu’ils s’ennuient en confinement »
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Un cadre d’Alliance Police nationale mis en cause pour « abus de biens sociaux », « extorsion » et « corruption »
Sur Snapchat, des comptes baptisés « fichas », suivis d’un département, diffusent des photos dénudées de filles souvent mineures, sans leur consentement. Un phénomène lié au confinement qui inquiète les assos féministes.
« Des filles se donnent la mort à cause de ça ! Désolé mais chacun fait ce qu’il veut de son cul. Tout ça c’est entre vous et la go, y a pas lieu d’aller ficha quiconque en fait. » « Après ficha du 91, voici fisha du 93 ! Allez signaler. » « Y’a même plus moyen de suivre : y’a 1343225 comptes Ficha. Deux, c’était assez. » Sur Twitter, les messages d’anonymes se multiplient pour dénoncer l’apparition de comptes « Ficha » sur Snapchat. Ces pages harcèlent des jeunes femmes, parfois mineures, en publiant des photos et vidéos où elles sont nues ou dénudées. L’association féministe NousToutes s’inquiète de la multiplication de ces comptes : « [URGENT] Sur Snapchat, des comptes “ficha” se créent par département et divulguent des photos et vidéos sexuelles de jeunes filles. C’est grave et interdit . Interpellez Snapchat pour qu’ils interviennent. RT ce message! »
« C’est des petits qui lancent ça parce qu’ils s’ennuient en confinement », pense savoir Hind Ayadi, qui a discuté avec l’un de ces garçons. La militante des quartiers populaires et associative à Garges-lès-Gonesse (95) a vu apparaître quatre comptes en moins de deux semaines, seulement dans sa ville. Tous les départements d’Île-de-France, y compris Paris, ont maintenant le leur . Et le phénomène a débordé dans plusieurs régions de France.
« C’était horrible. C’est le pire truc possible pour une fille. » Sonia (1) s’est retrouvée en photo sur l’une de ces pages. Pour la protéger, nous avons modifié son nom et ne donnerons pas son département. De la même manière, nous ne mettrons pas les adresses de ces comptes « Ficha », pour éviter de leur faire de la publicité.
« Regardez. » Dans la conversation qu’elle a avec ses copines de quartiers, Sonia reçoit le compte Ficha qui s’est créé dans sa ville. Quelques mois plus tôt, un garçon mal intentionné a déjà fait tourner des clichés d’elle en petite tenue. « C’est des photos qu’on s’envoie entre copines. Il m’avait piqué mon portable et se les ait envoyées. Je me suis dit que je pourrais encore être visée », explique la jeune fille en Terminal. Ça n’a pas loupé. Les clichés sont re-publiés. Elle n’y est pas reconnaissable, son visage n’étant pas visible. Mais le gérant du compte ajoute le pseudo Snapchat de Sonia. Elle reçoit presque instantanément plus de 70 demandes d’ajouts. « Que des garçons. » Le compte lui envoie également un screen des vues – plus de 1.000 – et du nombre de captures d’écran. Énorme à l’échelle d’un seul quartier. Même si ses copines sont là pour la réconforter, le coup est dur :
« J’ai beaucoup pleuré, j’ai même pris des médicaments. Je ne voulais plus me réveiller. Je ne sais pas comment l’expliquer. Je ne voulais pas mourir, mais je voulais être inconsciente. Pour ne plus avoir à vivre tout ça. »
À Garges-lès-Gonesse, Hind Ayadi a reçu des messages de deux mineures, qui ont vécu la même histoire que Sonia. « C’est hyper dangereux. Elles sont jeunes, c’est difficile de gérer ce genre de situations . Elles ne veulent pas en parler à leurs parents en plus. » Elle ajoute :
« Ces garçons sont inconscients. Ils affichent des petites qui n’ont pas 18 ans. C’est de la pédopornographie. Ils n’ont pas compris ce qu’ils risquent. Je me suis chargée de leur expliquer qu’ils allaient terminer leur confinement à Fleury ! »

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Crédits : Inès Belgacem
Samia a 18 ans et habite à Garges-lès-Gonesse. « Tout le monde s’est envoyé les comptes en privé. Ça a été très vite . » Elle se rend compte qu’elle connaît certaines jeunes filles affichées. Outrées, elle et ses amis décident de signaler la page. « Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font. En plus, on est confinées, on n’a pas toute notre tête en ce moment. Ces filles pourraient sauter par la fenêtre… »
Hind Ayadi prend à son tour la chose en main. Elle échange d’abord avec le garçon qui tient le compte. « C’est des blagues, on rigole », lui répond-il. Elle réalise que pour faire marcher son compte, il demande aux gens de lui envoyer les nudes. « Je me suis dit qu’il fallait lui foutre la honte. » La militante demande à tous les jeunes du quartier d’arrêter de lui envoyer des images et de publier des messages anti-fichas sur leurs Snaps . Chacun y va de son petit commentaire : « Y a quelqu’un qui a créé quelque chose de mauvais dans la ville », « Pensez aux familles », « Nous on va rire quelques minutes, mais celles qui se font ficha, toute leur vie elles auront ça sur le dos ». Une pression suffisante pour que le jeune homme arrête. « Il a fermé le compte », commente Hind Ayadi, qui a toutefois vu trois autres Snaps Ficha se créer autour de leur quartier , puis s’étendre plus loin.
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Christian_e a posté le 06 septembre 2022 à 15h48
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nouvelobservance a posté le 06 septembre 2022 à 11h01
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diabolodenfer a posté le 06 septembre 2022 à 10h40
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Christian_e a posté le 06 septembre 2022 à 15h45
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untel a posté le 06 septembre 2022 à 23h59
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Sanzilluse a posté le 06 septembre 2022 à 09h54
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nouvelobservance a posté le 06 septembre 2022 à 11h02
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untel a posté le 06 septembre 2022 à 10h13
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Lorrain a posté le 06 septembre 2022 à 09h44
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Des associations de protection de l’enfance réclament un blocage pur et simple de cinq des sites pornographiques les plus consultés en France. La justice est consultée ce mardi.
Le secteur de la pornographie en ligne retient son souffle : des sites pornos vont-ils être censurés en France ? Ce mardi 6 septembre, le tribunal judiciaire de Paris doit se prononcer sur la demande de bloquer cinq des sites pornographiques les plus consultés sur le territoire – Pornhub, XVideos, XNXX, XHamster et Tukif – déposée par l’Arcom (l’Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique, héritière du CSA).
Cette décision attendue, si elle est confirmée, serait une première mondiale. Elle est l’aboutissement d’une longue procédure, engagée après les déclarations d’Emmanuel Macron en 2017. Fraîchement élu, le président réclamait alors davantage de mesures limitant l’accès au porno en ligne, en particulier pour protéger les mineurs. Sauf que la mise en place d’une petite fenêtre demandant « Avez-vous plus de 18 ans ? » ne suffit pas.
Soutenues par le gouvernement, les associations e-Enfance et la Voix de l’Enfant ont réclamé le filtrage de neuf des principaux sites porno directement auprès des fournisseurs d’accès à internet (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free). « A 12 ans, près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie » , souligne la saisine.
La demande a toutefois été jugée « irrecevable » par le tribunal de Paris, en octobre 2021 . Trois associations de protection de l’enfance (l’Open, le Cofrade et l’Unaf) ont alors saisi l’Arcom pour réclamer un blocage des cinq sites précités. Impossible néanmoins de prédire l’issue de ce feuilleton judiciaire.
D’abord parce que la décision de bloquer des sites ne frappera pas que les mineurs de moins de 18 ans, mais bien l’ensemble
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