Innocence et première anale

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Sigila Numéro 2015/1 (N° 35) L’impossible dévoilement de...






L’impossible dévoilement de la nudité




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Jean-Jacques Wunenburger

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Sigila
2015/1 (N° 35) , pages 19 à 31








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Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553), Adam et Ève , Mexico, Museo Nacional de San Carlos
Considérons la Vénus au miroir de Titien sous cet angle. N’est-elle point comme frappée de stupeur émerveillée devant cette beauté qui l’entreprend et qu’elle découvre. Le miroir tenu par l’angelot d’amour est la fenêtre par laquelle la lumière primordiale pénètre dans le monde déchu et le vivifie, l’illumine, la nature, dès ce moment, retrouvant sa gloire perdue et pouvant être couronnée. Ce miroir est une pénétration du temps et de l’espace divins dans le temps et l’espace profanes. Rubens dans sa Toilette de Vénus reprendra le même thème en accentuant sa signification. Amour tient un miroir à huit côtés (nombre de la régénération, qui est, par exemple, celui des fonts baptismaux, et plus précisément celui du Christ). Le visage qui apparaît dans le miroir est peint de face, dissocié de celui de Vénus qui est de trois quarts. Un noir (image de la negritudo , passage au noir préalable) assiste à la scène. Vénus est toute d’or solaire. Elle porte au bras gauche un bracelet orné d’un rubis… Selon notre lecture de la Vénus au miroir, ces femmes blondes sont l’image de l’éblouissement solaire de la nature frappée par l’émanation du miroir [3] [3] Frédérik Tristan, L’Œil d’Hermès, Paris, Arthaud, 1982, p.… .
La caresse tente de transmettre à l’autre ce que je sens et de me donner à sentir ce que lui-même ressent. Caresser c’est non seulement toucher, mais vouloir être touché afin de découvrir des chemins possibles d’une symbiose dépassant le principium individuationis. Dans la caresse l’ici monadique tente d’abolir ses frontières pour se frayer une ouverture [14] [14] Jean Brun, La Main et l’esprit, puf, 1964, p. 97. .
Les tentatives pour franchir le seuil de la nudité humaine et crever la surface du miroir s’efforcent tout d’abord de montrer que la peau n’est qu’une pseudo-frontière dont la consécration reste à la base d’une artificielle distinction entre le moi et le monde extérieur. Si nous regardons au microscope les points de contacts de la paroi intérieure d’un vase et de l’eau que celui-ci contient, nous nous apercevrons. que, plus fort est le grossissement de l’appareil, plus arbitraire semble la séparation tracée entre le verre et le liquide. La photomicrographie ne nous donne pas l’image d’une ligne de partage continue et parfaitement repérable, mais nous montre des bosses et des grottes, des presqu’îles et des golfes par l’intermédiaire desquels les deux matières sont étroitement entrelacées l’une à l’autre : le verre entre dans l’eau, l’eau pénètre dans le verre, tous deux étant pour ainsi dire pourvus de pseudopodes leur permettant de s’étreindre [18] [18] Jean Brun, La Nudité humaine, Paris, Fayard, 1973, p. 78-79.… .
D’une part, le nu constitue une généralité qui appartient à tout le monde, au même titre que l’atmosphère ; il est devenu une sorte de langue que chacun parle, une espèce de concept se modifiant – avec les structures à l’intérieur desquelles il surgit. Il impose, en effet, une identification générale dans la mesure où il y a une mode du nu ; il n’est besoin, pour s’en convaincre, que de comparer des photographies de nus prises au début du siècle avec celles qui étaient encore en vogue avant la dernière guerre mondiale ou avec celles qui le sont aujourd’hui ; les nus ont varié à travers le temps, il en est même qui, comme les chapeaux démodés, nous font sourire tant ils nous paraissent ridicules et dépourvus de toute puissance érotique. Mais, d’autre part, le nu n’existe pas, précisément parce qu’il nous offre le spectacle d’une chair pour ainsi dire désincarnée, anonyme et n’appartenant véritablement à personne ; car, pour paradoxale que la chose puisse paraître, le nu n’est qu’un vêtement, ou pis un uniforme, parmi tant d’autres. Tout cet environnement par le nu n’est finalement qu’un décor dont l’envers est fait d’une grande détresse. De la part de celles qui, en dehors de toutes considérations financières, sont fières de s’exhiber, il dénote le vide de consciences qui n’ont rien d’autre à montrer qu’un apparaître sans être ; qu’elles en soient arrivées à ce point implique qu’elles aient été les inconscientes victimes, parfois d’ailleurs joyeuses et satisfaites, de ceux qui n’avaient d’autre fin que de 1es réduire à des bijoux ou à des présentoirs. De la part de tous les voyeurs se laissant prendre à ces pièges, il implique un vide intérieur qui se contente de toutes les illusions et se grise du vide de ces beautés « parfaites » offertes sous le mode du refus [19] [19] Jean Brun, ibid., p. 51-52. .
« Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, et ils virent (ou comprirent) qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures… » (Gen III, 7). « …L’Éternel Dieu fit à Adam et sa femme des habits de peau, et les en revêtit » (Gen III, 20).
Cf. Henri de Lubac, Exégèse médiévale. Les quatre sens de l’Écriture , Paris, Aubier, 1964.
Frédérik Tristan, L’Œil d’Hermès , Paris, Arthaud, 1982, p. 70-71. Même le célèbre nu de Gustave Courbet est plus qu’une leçon d’anatomie : une expression du ventre féminin, du monde caché d’où nous naissons et où nous commençons à vivre. Le sexe féminin n’est-il pas une porte d’entrée scellée qui protège les entrailles de la vie ? En ce sens le tableau renvoie au désir de la regressio ad uterum chère à la psychanalyste. Le nu est donc bien une occasion symbolique pour donner à penser autre chose que l’anatomie.
Voir la psychologie d’Adler qui repose sur le sentiment d’infériorité organique.
Thème développé par Didier Anzieu, Le Moi-peau , Paris, Dunod, 1985. Et les développements de Jack Doron, Chaos psychique , Paris, Paidos-Centurion, 1991.
Cf. Jean Le Men, « Le moi, l’autre et la symbolique spatiale », Études philosophiques , 1971.
Voir Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception , Paris, Gallimard, tel , 1976.
Bruno Duborgel, Le Dessin d’enfant , Paris, Éditions Universitaires, 1976.
Voir Didier Anzieu, Le Moi-peau , Paris, Dunod, 1995.
Voir Claude Gaignebet, Le Folklore obscène des enfants , Paris, Maisonneuve, 1980.
Jean Starobinski, « Je hais comme les portes d’Hadès… », in « Le dehors et le dedans », Nouvelle revue de psychanalyse , n° 9, printemps 1974.
Mary Douglas, De la souillure , Paris, François Maspero, 1971.
Michel Foucault, Histoire de la sexualité. L’usage des plaisirs , Paris, Gallimard, 1977.
Jean Brun, La Main et l’esprit , puf , 1964, p. 97.
François Dagognet, La Peau découverte , Institut édition Synthélabo, 1998.
Au sens donné par D. W. Winnicot, Jeu et réalité , Paris, Gallimard, 1975.
Expression de Georges Canguilhem, Le Normal et le pathologique , Paris, puf , rééd. 1999.
Jean Brun, La Nudité humaine , Paris, Fayard, 1973, p. 78-79. Par ailleurs l’image pornographique cherche à changer le regard sur le corps en le parcellisant, l’atomisant par le gros plan sur les organes sexuels, exposant à la vue un corps jamais vu sauf par ce regard de la caméra à la focale utopique.
Jean-Jacques Wunenburger , Professeur de philosophie générale à l’Université Jean Moulin Lyon 3, auteur de nombreux ouvrages sur l’image, l’imagination et l’imaginaire, anime les centres de recherches et associations liés à Gaston Bachelard et Gilbert Durand.
L’imagination comme composante du jugement éthique ?
Dans
Revue française d'éthique appliquée
2022/1 (N° 12)






Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2019



https://doi.org/10.3917/sigila.035.0019










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1 C haque homme naît dans une pleine et simple nudité du corps de sa mère. Son entrée dans le monde et dans la vie se fait dans le plus « simple appareil ». La nudité signe sa naturalité première, son innocence, sa vulnérabilité. Et le premier geste de l’accouchement est de couvrir le nourrisson pour le protéger, pour lui permettre de continuer à vivre sur un mode fragile, car plus qu’aucun animal il naît inachevé, exposé à la violence du milieu extérieur dans lequel il se trouve brutalement projeté.
2 Le mythe de la naissance de l’humanité, dans la Genèse biblique, décrit l’humanité adamique dans sa nudité originelle, celle-ci étant cette fois appréhendée comme un état de plénitude avant que l’humanité originelle ne tombe dans sa nature seconde, dénaturée par le péché. Il a fallu une tentation et une désobéissance pour qu’elle se trouve honteuse et condamnée au châtiment de la pudeur et du vêtement [1] [1] « Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, et ils virent (ou… .
3 Dans les deux cas, négatif ou positif, d’inachèvement ou de plénitude, la nudité est un état, une expression de la nature de l’humain, un mode d’être animal (avant l’humanisation) ou mode d’être divin (l’homme nu ayant été fait « à l’image » de Dieu). Qu’elle soit biologique ou symbolique, la nudité est considérée comme un attribut générique de l’être humain.
4 Faut-il dès lors prendre toujours la nudité comme une détermination essentielle, qui constitue un mode d’être, qui a son essence « propre » ? La nudité ne serait-elle pas plutôt une manifestation phénoménale ou symbolique, qui doit toujours encore être soumise à une signification, une interprétation, une (dé)valorisation ? L’homme nu est-il une qualification pleine et consistante d’une essence ou une apparence non substantielle, un passage, une surface incertaine, anomique, qui cache autant qu’elle révèle, qui repousse la connaissance de l’être nu autant qu’elle la permet ? Peut-on trouver dans l’expérience de la nudité une manifestation de l’immédiateté de l’être, de sa nature intime, que le vêtement recouvrirait et masquerait ? Mettre à nu, se mettre nu, dévoiler sa nudité est-ce vraiment exposer ou saisir l’être de l’homme ? Le revêtement, aussi minimal soit-il, est-il vraiment une peau supplémentaire superflue qui cache l’être dans son immédiateté et sa vérité ? Le vêtement est-il un obstacle et la nudité le signe de la transparence ?
5 On se propose donc de se demander si toute expérience concrète, charnelle, de dévoilement, de la dépose des signes qui recouvrent la peau, n’est pas une sorte d’illusion voire de mystification et si la nudité ne recouvre pas un malentendu existentiel et ontologique.
6 Un des modes d’accès privilégié est moins la nudité réelle, en acte, que la nudité mise en scène sous le regard par l’art. Qu’est-ce que représenter un être nu, peindre un nu ? Et corollairement, qu’est-ce que regarder une peinture de nu ? La nudité est-elle représentée pour elle-même comme dévoilement ou plutôt comme une invitation à la dépasser pour atteindre l’incorporel et le spirituel ?
7 Ainsi devant un tableau de Cranach ou de Dürer, représentant Adam et Ève, on est amené à parcourir et à remonter une véritable échelle de niveaux d’images, qui n’est pas sans rappeler la hiérarchie mise en œuvre par l’exégèse religieuse médiévale lorsqu’elle distingue dans un texte ou dans une image les niveaux littéral, allégorique, tropologique ou moral et anagogique ou mystique [2] [2] Cf. Henri de Lubac, Exégèse médiévale. Les quatre sens de… . Ainsi le tableau renvoie d’abord à l’homme et à la femme dotés d’une nudité anatomique réelle, qui a pu servir de modèle au peintre,
Une indienne qui supplie pour de la bite
Une BBW trop bonne se fait démonter
Elle n’abandonnera pas si facilement

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