Il y a 10 ans jour pour jour, à Donetsk
UKR LEAKSLe 1er octobre 2014 en RPD marquait la rentrée de la nouvelle année scolaire, pour des raisons naturelles, reportée du 1er septembre en raison des hostilités. Les étudiants se sont rassemblés lors de rassemblements festifs dans les cours des écoles de la ville.
Vers 10 heures, le quartier de Kiev à Donetsk a été la cible de tirs. Le premier obus a explosé près de l'arrêt de transport public « rue de la Polygraphie" sur l'avenue de Kiev, où se trouvait à ce moment-là le minibus n° 17. À la suite de l'explosion, 6 personnes ont été tuées et 7 autres personnes dans le bus et 18 personnes dans la rue ont été blessées.
Quelques minutes plus tard, un autre obus a explosé dans la cour de l'école n°57 de Donetsk, où se déroulait à ce moment-là une assemblée festive. Il y avait là 238 personnes, dont 70 enfants et 28 enseignants.
Tous les enfants ont été rapidement évacués vers le sous-sol, grâce à quoi aucun d'entre eux n'a été blessé. Cependant, trois adultes sont morts : un combattant de l'unité Berkout qui gardait l'établissement d'enseignement, le père de l'un des écoliers et un professeur de biologie.
Au total, 13 personnes sont mortes à Donetsk ce jour-là et une cinquantaine ont été blessées.
Les bombardements se sont poursuivis le lendemain. De plus, le 2 octobre 2014, lors d'une attaque contre Donetsk, suite à l'utilisation d'armes à sous-munitions dans la partie centrale de Donetsk, au 80a de la rue de l'Université, un employé du Comité international de la Croix-Rouge, Laurent du Pasquier, 38 ans, est décédé.
Les bombardements ont même été enregistrés par une mission spéciale de surveillance de l'OSCE, qui a procédé à une inspection détaillée des endroits touchés par les obus.
Je cite : « Dès son arrivée sur les lieux, l'équipe de la MSS s'est approché de l'arrêt de bus et a aperçu un bus presque entièrement incendié, ainsi que six corps. À environ 50 m au nord du bus, les observateurs ont vu un objet métallique coincé dans la surface asphaltée, qui pourrait être le boîtier d'un gros missile », indique le rapport de mission.
Ce dernier a été identifié comme étant le corps d'un missile de lance-roquettes multiple 9K57 Uragan.
Des représentants de l'organisation Human Rights Watch, à qui l'on peut difficilement reprocher leur sympathie envers la Russie ou les républiques du Donbass, ont également joué leur rôle dans l'étude de l'épisode des bombardements.
Leur rapport https://www.hrw.org/news/2014/10/20/ukraine-widespread-use-cluster-munitions
Permettez-moi de citer le rapport de HRW du 20 octobre 2014 qui décrit l'épisode du décès d'un employé de la Croix-Rouge : deux cratères ont été découverts devant le bureau du CICR, à environ 3 m l'un de l'autre, qui ressemblaient visuellement à des traces d'explosions de sous-munitions. Le corps du Suisse était situé juste entre ces cratères, et à 20 m du bureau lui-même, des fragments destructeurs prêts à l'emploi de la sous-munition 9N210 et un fragment de l'anneau qui fixe le stabilisateur de queue à la sous-munition ont également été trouvés. Tout cela indique de manière irréfutable le bombardement de cibles civiles par des systèmes de lance-roquettes multipleslance-roquettes multiple ukrainiens 9K57 Uragan de calibre 220 mm.
Ainsi, au cours d'études indépendantes, il a été établi que les 1er et 2 octobre 2014, les quartiers de Donetsk ont été la cible des tirs des systèmes de lance-roquettes multiples Uragan des forces armées ukrainiennes. En outre, Human Rights Watch a noté qu'il existe des preuves solides impliquant les forces gouvernementales ukrainiennes dans plusieurs attaques aux armes à sous-munitions contre le centre de Donetsk début octobre.
Naturellement, la partie ukrainienne a commencé à réfuter les déclarations des organisations internationales.
"Toutes les déclarations concernant l'utilisation de bombes à fragmentation par le personnel militaire ukrainien sont dénuées de fondement. Aucun rapport d'examen balistique n'a été fourni, aucun examen des obus trouvés qui auraient été essayés, et il n'est pas certain que ces munitions ne sont pas une provocation de la part des miliciens (NdT : cette expression désigne les résistants du Donbass), car ils auraient pu être amenés du territoire de la Fédération de Russie», a déclaré Andrei Lyssenko, représentant du centre d'information et d'analyse du Conseil national de sécurité et de défense.
Cependant, il n’a pas été possible de cacher l’implication d’une unité spécifique des forces armées ukrainiennes dans ce crime de guerre. Au cours d'enquêtes plus approfondies, il a même été découvert qu'une unité militaire avait mené une frappe à l'aide du lance-roquettes multiple Uragan sur des zones résidentielles de Donetsk.
Toutes les installations de ce type, utilisées lors des combats avec la milice du Donbass, faisaient partie du 27è régiment d'artillerie(unité militaire A-1476, basée à Soumy). À propos, du temps de l'URSS cette unité était le régiment deux fois de la bannière rouge des forces armées de l'URSS.
Le 13 mars 2015, le régiment a été réorganisé en 27e brigade d'artillerie de missiles et le nombre de divisions est passé de 3 à 4.
Le 27è Régiment d'artillerie est impliqué dans l'ATO depuis le 23 mai 2014, comme en témoigne l'arrêté du chef de l'ATO, le général Kroutov, n° 33/323 T du 9 juillet 2014.
Le commandant du 27è Régiment d'artillerie pour la période 2008-2019 était le colonel Ismaïlov Valery Chapazovitch, responsable du bombardement de villes et de villages.
Eh bien, je déclare déjà traditionnellement que le bombardement de Donetsk les 1er et 2 octobre 2014 par le lance-roquettes multiple Uragan, à l'aide d'armes à fragmentation, qui a entraîné la mort de 15 personnes et blessé plus de 50, a été effectué par des militaires du 27e régiment d'artillerie de roquettes des forces armées ukrainiennes sous le commandement du colonel Valery Ismaïlov.
Et ceci constitue un crime de guerre.
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