Il faut passer à la casserole
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Il faut passer à la casserole
passer à la casserole Être baisé(e), subir un acte sexuel, baiser
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passer à la casserole (définition) (rév. 5)
Annonce amicale : 30 jours pour jacter comme mézigue , de Sylvain Vanderesse, est paru. Mots croisés et autres jeux à gogo. Aux éditions de l'Opportun .
Être baisé(e), subir un acte sexuel, baiser
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Pour citer cette page : languefrancaise.net, « passer à la casserole (définition) » dans Bob, dictionnaire de français argotique, populaire et familier (révision n°5 du 2021-08-17 04:59) < https://www.languefrancaise.net/Bob/14723 >, consulté le .
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"Passer à la casserole" : quand être réduite à un simple ingrédient n'est pas très savoureux… ©Getty - Francesco Carta fotografo
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Les seuls mots de la cuisine que je comprends, ce sont ceux qui s'appliquent au sexe. Et justement en parlant de ça, il y a une expression qui m'a rappelé de mauvais souvenirs…
Quand j'avais 15 ans avec une copine, on discutait de notre future première fois, être amoureuse ou pas, attendre ou pas. À l'époque, cette copine avait conclu que de toute manière, il faudra bien "passer à la casserole".
Il y a un million de trucs qui ne vont pas dans cette expression du genre qui tient la casserole ? Est-ce que le feu est doux ? C'est quoi le nom du plat ? Mais je crois qu'à l'époque, j'étais surtout choquée par le fait qu'il faille passer à la casserole. À 15 ans, ma copine s'était pliée à l'idée d'une sexualité obligatoire. C'était dans les années 90, en plein repli du féminisme. Si des filles de 15 ans nous écoutent et des garçons aussi, d'ailleurs, bon sang de bois, non, vous ne devez pas passer à la casserole. C'est votre sexualité. Vous en faites ce que vous voulez sans pression, sauf si vous cuisinez à la cocotte minute, évidemment.
Pour commencer, ça brûle. Mais quelle splendide idée que de comparer le premier rapport à un baptême du feu qui, potentiellement, va faire de nous une grande brûlée… Pourquoi pas se faire écartelée ou lapidée à coup de boules de pétanque tant qu'on y est ? Non, mais… En plus, si on passe à la casserole, c'est qu'on est réduite à un simple ingrédient… Il y a peut-être pas mal de femmes à qui ça doit évoquer les routines beauté avant d'être consommées, on se rince à l'eau chaude, on se prépare, on s'émince avant de littéralement se faire cuire les fesses pour devenir enfin comestible… Non, mais quelle déprime !
Et là où vraiment cette expression de passer à la casserole revient à se tirer collectivement une balle dans le pied, c'est qu'on ne passe à la casserole qu'une fois. Ensuite, par définition, ce sera du "réchauffé"… Cette conception du premier rapport en fait le seul qui compte vraiment. Du coup, mine de rien, on crée une fascination pour les jeunes filles, pour les vierges.
Attendez, ce n'est pas fini. Je continue de décortiquer la métaphore. "La casserole, c'est pour le plat de résistance", donc tout le reste, la sexualité devient accessoire, un amuse bouche, un digestif. C'est exactement avec ce genre de préjugés qu'on appauvrit son répertoire sexuel et qu'on se retrouve, 20 ans ou 40 ans plus tard, piégé dans la routine qui assomme tant de couples, on réchauffe indéfiniment le même rapport micro-ondable. Non seulement ce n'est pas marrant, mais c'est même plus très bon…
Ah non surtout pas ! Si notre sexualité est pauvre, ce n'est pas la peine de tirer sur l'ambulance en lui enlevant encore des mots. On censure rien. On rajoute ! On dit aux filles et aux garçons de 15 ans que le sexe n'est pas une casserole, mais un buffet servi exclusivement à volonté. On a le droit de ne pas avoir faim, de s'arrêter à l'apéro, de passer direct au dessert, d'être végan, de mettre le fromage avant les bœufs, de se resservir, de mettre les doigts et même de parler la bouche pleine.
Puisque je parle de rajouter des mots, je vous en apprend deux nouveaux pour votre prochain trivial poursuite : le fétichisme consistant à manger ses partenaires s'appelle la vorarefilie. Le fétichisme consistant à être sexuellement excité par la nourriture est sitophilie. Le fétichisme des casseroles, lui, n'existe pas…
L’homme a toujours besoin de manger et de se reproduire, et dans les deux cas il faut passer à la casserole. (Paul Bocuse, Le feu sacré)Tôt ou tard, elles devaient finir par se faire entendre et même occuper la vedette, au milieu de la joyeuse cacophonie d’hymnes, chants révolutionnaires et slogans entonnés à pleins poumons par les foules libanaises. C’est qu’elles en ont plein...
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OLJ / Par Issa GORAIEB , le 09 novembre 2019 à 00h00
L’homme a toujours besoin de manger et de se reproduire, et dans les deux cas il faut passer à la casserole.
Tôt ou tard, elles devaient finir par se faire entendre et même occuper la vedette, au milieu de la joyeuse cacophonie d’hymnes, chants révolutionnaires et slogans entonnés à pleins poumons par les foules libanaises. C’est qu’elles en ont plein les narines et qu’elles ont tant de choses à déballer, ces humbles marmites en inox qui peuvent pourtant se muer en armes de dérision massive.
Battus en cadence par les manifestants depuis jeudi, appelés à continuer à donner de la voix tous les soirs, ces vaillants ustensiles ne font en réalité que décrier l’assourdissant tintamarre produit par ces autres casseroles que traînent dans leurs basques maints responsables, hauts et moins hauts. Ils transposent en furieux roulements le dégoût populaire des infâmes tambouilles à base de combines et de prévarications dont s’empiffrent insatiablement, depuis longtemps, au vu et au su de tous, maints hauts responsables. Par un juste retour des choses, et pour en rester au jargon de cuisine, les voilà aujourd’hui conspués, copieusement roulés dans la farine.
De tous les acquis réalisés en trois semaines par la vague de contestation qui déferle sur tout le territoire du Liban, l’un des plus déterminants est bien cette désacralisation du pouvoir en place, cette démythification (et même démystification) des grosses têtes qui l’exercent en titre ou dans les coulisses. Ces dirigeants devaient bien se douter, allez, de ce que le peuple pensait d’eux et de leurs indélicatesses, même si, par prudence, par fatalisme ou simple habitude, il ne le montrait pas trop. Mais qu’on le leur crie à la face de la sorte, noms à l’appui, sans la moindre crainte ou retenue et sur le plus insultant des tons ; mais, surtout, qu’à ce rejet sans appel s’associe toute cette jeunesse tenue pour résignée, futile et insouciante, tous ces étudiants et lycéens affichant une ahurissante maturité politique et qui se trouvent être les électeurs de demain !
Cela dit, le réveille-matin n’a pas sonné pour les seuls citoyens. Telle Blanche-Neige retrouvant ses sens à l’arrivée du prince charmant, voici en effet que l’appareil judiciaire sort de sa léthargie et va jusqu’à mettre les bouchées doubles, dépoussiérant d’un coup une bonne vingtaine de dossiers qui, eux aussi, dormaient dans les tiroirs. Encore faut-il croire à ce remake du conte de fées, tant en effet (et sans, bien sûr, présumer du bien-fondé des charges) la soudaine chasse aux ripoux paraît fragmentaire, biaisée et relevant, en plus d’un cas, d’un sordide règlement de comptes politique. Tout autant que les fonctionnaires véreux, ce sont leurs puissants protecteurs – et complices prélevant leur part du racket – qui méritent d’ être poursuivis. De la plaidoirie que prononçait jeudi pour sa défense le directeur des Douanes, les enquêteurs doivent impérativement retenir son évocation des offres de pots-de-vin – et des menaces – dont est l’objet ce département, terrain de prédilection des passe-droits et hors-la-loi.
Une dernière chose, messieurs les juges, aidez donc Dame justice à rajuster son bandeau, qui a glissé durant son long sommeil. Et qui est censé lui masquer non point un œil mais les deux.
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