Il est vraiment cochon

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7 choses à savoir à propos du cochon





Le cochon est intelligent, ce n’est pas un secret... mais que savez-vous vraiment de lui?
Le cochon est intelligent et sociable. L’éleveur doit veiller à combler ses besoins afin qu’il ait une vie heureuse.






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Il y a tant de choses étonnantes à savoir sur le cochon : c’est un animal très intelligent, socialement actif, et au comportement fascinant. Voici quelques aspects du cochon que nous avons cru bon vous présenter.
Le porcelet nouveau-né sait reconnaitre la voix de sa mère au bout de 36 heures. On sait que pour allaiter ses petits, la truie les appelle par des grognements spécifiques. Quel instinct maternel!
Les cochons communiquent sans cesse entre eux, et pas seulement pour dire « groin, groin! » Leur vocabulaire compte plus de 20 sons différents, chacun ayant sa propre signification: pour avertir, saluer, exprimer la faim…
Le cochon parle beaucoup, et surtout, il sait se faire entendre : son cri peut atteindre les 115 décibels. C’est plus perçant que le son d’un avion supersonique.
Le cochon est incroyablement sociable; il tisse des liens étroits avec ses proches. Les cochons qui vivent en groupe dorment blottis les uns contre les autres, et préférablement nez à nez. Les études ont démontré que, comme les humains, ils rêvent pendant leur sommeil.
Vous pensez que le cochon est gros et lent? Détrompez-vous! Adulte, il peut atteindre une vitesse de 18 km/h, c’est-à-dire qu’il peut parcourir 1,5 km en 5 minutes. Courseriez-vous contre lui?
Vous savez peut-être que le cochon adore se baigner dans l’eau et la boue, mais savez-vous pourquoi? Il se baigne pour se rafraichir, car il n’a pas de glandes sudoripares. Et la boue lui sert d’écran solaire et lui protège la peau.
Encore un préjugé répandu! Le cochon est très propre. Quand on lui donne assez d’espace et d’aménagement, comme de la paille à jouer et à nicher, cet animal étonnamment propre établit son coin toilette loin de l’endroit où il vit et il mange.
Le cochon est intelligent et sociable. L’éleveur doit veiller à combler ses besoins afin qu’il ait une vie heureuse. Découvrez notre travail pour protéger les porcs d'élevage .
Les traits qui font la beauté et l’intelligence du porc disparaissent quand on le traite comme de la marchandise
Le chien est notre « meilleur ami ». Rien de surprenant, il vit depuis toujours à nos côtés!
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De nombreuses expressions françaises évoquent ce sympathique animal de la famille des suidés . Parmi les locutions les plus courantes dans le langage populaire figure “avoir un caractère de cochon”. Que sous-entend cette phrase ? Quelle est son origine ? Reflète-t-elle la réalité ? Décryptage.
Une personne ayant un caractère de cochon se comporte de façon désagréable , se fâche pour une broutille, s’emporte pour un rien. En résumé, elle a mauvais caractère. C’est surtout dans la littérature du XIX e siècle que la formule était fréquemment utilisée, faisant initialement référence au verrat . Pourquoi ? Car ce porc non châtré et employé pour la reproduction, avait la réputation de devenir agressif et irascible avec l’âge. Ainsi, “Écumer comme un verrat”, une autre expression répandue à l’époque, signifiait se laisser facilement aller à la colère et aux débordements d'humeur.
Les débuts de la domestication de l’espèce porcine remontent à environ 7 000 ans avant J-C. Cette pratique a généré une évolution génétique entraînant des modifications physiologiques et morphologiques chez le suidé, mais également comportementales , notamment envers les humains. Les cochons pâtissent d’une mauvaise réputation alors qu’ils sont intelligents, sociables et très sensibles. Les scientifiques comparent leurs capacités cognitives à celles des éléphants, des dauphins et des grands singes. Le cochon peut par exemple s’adonner à des séances de jeu , comme un chien. Il est aussi doué d’émotions telles que la peur, la frustration et le plaisir. Il sait se montrer câlin et rechercher des caresses et gratouilles sur le ventre. Ainsi, le suidé se révèle très amical et obéissant quand il bénéficie d’ interactions régulières. Sans stimulation, l’animal est susceptible de devenir lunatique et destructeur , de n’en faire qu’à sa tête. Comme pour tout animal domestique, une mauvaise éducation peut le rendre ingérable, voire agressif et donner raison à l’expression « avoir un caractère de cochon » !
Comme vu précédemment, le cochon peut devenir têtu et provocateur s’il ne bénéficie pas d’une éducation adaptée. Lorsque le cadre hiérarchique n’est pas clairement établi, il tente régulièrement de remettre l’ autorité de sa famille en question à travers divers comportements mais il peut aussi vouloir simplement manifester un mal-être . À ce titre, le suidé exprime ses mouvements d’humeur de différentes manières. Étant une proie à l’état sauvage, il n’aime pas être porté. Quand des gestes lui déplaisent ou l’effraient, il cherche à fuir et s’isoler. Bien souvent, un cochon aura d’abord râlé pour faire comprendre qu’on le dérange. Si ce premier avertissement ne suffit pas, le cochon peut faire semblant de mordre ou carrément mordre . Sa réaction est généralement si soudaine et rapide qu’il est impossible de l’anticiper. Pour traduire son mécontentement, il est aussi capable de renverser ou de détruire tout ce qui se trouve à portée de groin (plantes, mobilier…). En dernier recours, il peut aussi charger et blesser grièvement un humain ou un animal. Au vu de sa taille, il vaut mieux éviter une confrontation en agissant de manière à ne jamais lui forger un caractère de cochon.
La cause principale d’une agressivité chez un cochon est une mauvaise éducation . Si l’animal prend la place du chef à la maison, la situation va inévitablement dégénérer. Il faut dès le départ poser des limites , se montrer ferme comme avec un chien : lui apprendre le “non” et se placer devant lui pour afficher son autorité. Aussi intelligent que craintif , le suidé ne doit en aucun cas être puni ou maltraité car il perdra sa confiance en l’humain et la cohabitation finira mal. Un cochon qui considère son maître comme le dominant , sera gentil et obéissant. Plus efficace que n’importe quelle sanction, l’éducation par renforcement positif consiste à récompenser immédiatement une bonne action avec une caresse sur la tête, un compliment et une petite friandise. D’autre part, des études ont constaté que les endroits exigus favorisaient les comportements agressifs chez l’espèce. Par conséquent, le cochon doit vivre dans un espace suffisamment vaste pour répondre à son tempérament de fouineur et enrichi de jouets pour le stimuler mentalement. N’en déplaise à ceux qui affublent le suidé d’un mauvais caractère : un cochon heureux est doux comme un agneau !
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Du groin à la queue, en passant par les joues, les oreilles et même les pieds, tout est bon dans le cochon, c'est bien connu ! Mais je vous propose de découvrir 5 choses que vous ignorez peut-être à propos de la viande de porc et du cochon...

1. Savez-vous d'où vient l' expression " Dans le cochon, tout est bon " !? On l'attribue au gastronome Brillat-Savarin, mais il en existe une version populaire anglaise de cette expression qui dit " You can eat all of the pig except the squeal", c'est à dire " Dans le cochon, tout est bon sauf le cri." Cette expression rappelle que traditionnellement, en France comme en Belgique et dans de nombreux autres pays d'Europe, on a consommé depuis très longtemps toutes les parties et morceaux du cochon. Son cri de détresse est par contre particulièrement puissant et désagréable (115 décibels!)

2. Connaissez-vous le point commun entre le cochon et la porcelaine ? La tirelire ! Le cochon est un symbole de prospérité et de richesse : ce n'est pas un hasard si les tirelires ont une forme de cochon. On raconte que certains paysans du Sud de la France faisaient avaler leurs économies en pièces d'or à leur cochon pour éviter de payer des impôts, et les récupéraient lorsqu'ils tuaient la bête. Ce qui est certain, c'est qu'avoir un cochon, dans une famille, c'était l'assurance d'avoir de la viande à disposition pour une bonne partie de l'année. Quant aux tirelires, elles sont souvent en porcelaine, un mot qui provient du latin " porcella ", la truie ! On trouve cette alusion dans d'autres cultures : en Chine, en raison de sa rondeur, le cochon est le symbole de l’opulence de l'animal, pouvant donc amasser naturellement la richesse. C'est donc une des caractéristiques que l'on donne au signe du porc dans l'astrologie chinoise. En ancien anglais, le mot " pygg " désignait une sorte d'argile utilisée pour produire des récipients de cuisine dans lesquels on gardait parfois de l'argent. Au dix-huitième siècle, on a appelé ces objets des " pig bank ". Et comme " Pig " en Anglais signifie " cochon ", ce serait ce nouveau nom qui aurait influencé le style de la tirelire... Ce n'est pas le seul rapport du cochon avec l'argent : le mot " salaire " viendrait lui aussi de la charcuterie ! Les soldats des légions romaines recevaient parfois du porc salé et une certaine quantité de sel en guise de rémunération !
3. Pourquoi consommer du cochon est-il interdit chez les Juifs et les musulmans ? Le cochon est animal qui a autant été vénéré pour ses aspects positifs que détesté pour ses " défauts ". Ne dit-on pas " avoir un caractère de cochon " ? Au Proche-Orient mais aussi dans d'autres régions du monde (Éthiopie, sous-continent indien), la consommation du porc a été prohibée. Il y a de nombreuses explications possibles à cela : l'animal qui se roule dans la boue et se nourrit de déchets a pu être considéré comme " impur "... Selon certains chercheurs, cet interdit aurait été posé pour des questions d'hygiène, car les grosses chaleur peuvent rapidement rendre la viande de porc impropre à la consommation ; Mais l'explication qui aujourd'hui semble la plus probable est davantage de l'ordre symbolique : le cochon est un animal inclassable, qui ressemble fort à l'homme. L'historien Michel Pastoureau a écrit " Manger du porc c'est, plus ou moins, être cannibale. " C'est notre ressemblance biologique avec l'animal qui est sans doute à l'origine de ces tabous alimentaires.
4. La viande de porc est-elle plus grasse que l'es autres viandes ? La teneur en lipides de la viande de porc peut aller de 3% à 30%, selon les morceaux et le mode d'élevage ! On peut donc considérer la viande de porc comme une viande maigre si on enlève la couche de graisse en superficie. Les morceaux les plus gras sont la poitrine et les travers, et parmi les plus maigres, il y a le filet mignon qui contient 4 g de graisses pour 100g (soit l'équivalent d'un yaourt au lait entier) ! Une entrecôte, avec ses 9% de lipides, est plus grasse qu'un rôti de porc grillé (5%)... La viande de porc est riche en acides gras mono insaturés, bénéfiques pour le système cardiovasculaire. En fait, cela dépend aussi et surtout de la façon dont on cuisine : attention aux sauces qui peuvent doubler la quantité de lipides !
5. Tout est-il vraiment bon dans le cochon ? De nos jours, la viande de porc est un peu snobée. Elle avait déjà, par son histoire, une réputation de " viande du pauvre ", mais sa production à l'échelle industrielle n'a rien arrangé. Les immenses élevages de porcs dans des hangars, ce n'est pas une légende, ça existe, et c'est malheureusement de cette façon, à coups d'antibiotiques et de déversement de quantités industrielles de lisier dans les campagnes, que l'on élève aujourd'hui les cochons dont la viande est destinée à la grande distribution. Pour bénéficier des qualités gustatives et nutritives optimales de la viande de porc, il est important de choisir une viande qui provient d'un élevage de qualité différenciée. Consommer moins de viande, mais de la meilleure viande, c'est un avantage pour notre santé et notre environnement. Pour ce qui est de la viande de porc, il existe plusieurs alternatives : d'une part, la viande de porc bio, d'autre part, des viandes de porc de qualité différenciée, çad, reconnu comme telle selon des critères très précis (définis dans l’Arrêté ministériel du 2 février 2004), comme par exemple l'interdiction de l'utilisation d’antibiotiques, de calmants, d’hormones ou autres substances médicamenteuses dans l’alimentation...
On trouve chez nous le Porc Plein Air, Nutri’bel, Filière Fleuri, le porc Aubel, le porc du Pays de Herve, Pass’Por, le Porc Confort, le Porc Fermier de Wallonie. Il y a aussi deux Indications Géographiques Protégées (produits pour lesquels il existe un lien géographique au moins à l’un des stades de la production, préparation ou transformation) relatives à des produits transformés : le Jambon d’Ardenne et le Pâté Gaumais. Bref, cela vaut la peine de se renseigner auprès de son boucher, et de choisir en connaissance de cause.
Il y aurait encore quantité de choses à dire du cochon : il existe d'ailleurs plusieurs livres entiers sur ce thème, et on n'y parle pas que de gastronomie, mais aussi de culture et d'histoire, tant cet animal a acquis une grande symbolique depuis le temps qu'il est devenu un compagnon de l'Homme. Un des ouvrages les plus récents dont je vous conseille la lecture, et dans lequel on retrouve 51 recettes magnifique s'intitule " Tout est bon dans le cochon ", et est écrit par 2 spécialistes des cochonailles (et non des cochonneries), Eric O
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