Paul Biya : le principal artisan
Gregoire DJARMAILA
#Politique
Le chef de l’Etat s’est personnellement impliqué dans la recherche d’une solution pacifique à la crise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
Fidèle à l’option de paix, le président de la République n’a ménagé aucun effort pour rechercher les voies et moyens d’une solution pacifique à la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Lorsque les revendications des organisations syndicales des enseignants et des avocats d’expression anglaise se font jour, il instruit l’instauration d’un dialogue entre le gouvernement et les représentants de ces corporations en vue d’y trouver des réponses appropriées. Les mesures prises sont allées au-delà des revendications originelles.
On peut évoquer quelques-unes comme la traduction en langue anglaise des Actes uniformes Ohada, la création d’une section de la Common law à la Cour suprême et à l’Enam, le recrutement spécial des auditeurs de justice et des greffiers d’expression anglaise, le recrutement spécial des enseignants bilingues, l’arrêt des poursuites ordonné en faveur de certaines personnes interpellées dans le cadre de ces revendications, la création de la Commission nationale pour le bilinguisme et le multiculturalisme, la création d’un ministère dédié à la décentralisation.
Mais cet accès de violence n’entamera pas la détermination du chef de l’Etat à opter pour la voie pacifique. Il adressera d’ailleurs une offre de paix aux membres des groupes armés en les invitant à déposer les armes et à bénéficier d’un processus de réintégration dans la société.
C’est à cette fin que le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration voit le jour le 30 novembre 2018. Paul Biya affiche son ouverture pour les pistes de solutions et les propositions pour une issue pacifique à la crise. Des initiatives tant endogènes qu’exogènes font florès. Des conseils, des suggestions et des avis fleurissent. Certains pays « amis » se sont aventurés à donner des injonctions pour régler cette crise.
Le chef de l’Etat a même ouvert les portes du Palais de l’Unité aux hautes personnalités qui souhaitaient apporter leurs contributions pour la résolution de cette crise. On a ainsi vu défiler à Yaoundé, le Sg de l’Onu, Antonio Guterres, la Sg du Commonwealth, la Très Honorable Patricia Scotland QC, la Haut-commissaire chargée des droits de l’homme, Michelle Bachelet, le Sous-secrétaire d’Etat américain pour les Affaires africaines, Tibor Nagy, le représentant spécial du Sg de l’Onu en Afrique centrale, François Louncény. Paul Biya accorde une oreille attentive aux idées et propositions des uns et des autres.
Sur le plan interne, il a instruit le Premier ministre chef du gouvernement à effectuer une tournée dans les deux régions à l’effet de recueillir les avis de toutes les catégories socio-professionnelles. C’est fort nourri de toutes ces consultations qu’il a opté pour un mécanisme endogène de résolution de cette crise.
La convocation du Grand Dialogue national (Gdn) du 30 septembre au 04 octobre 2019 avait pour but « d’examiner, dans le cadre de notre constitution, les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest mais aussi de toutes les autres composantes de la nation ».
La volonté présidentielle de mettre en œuvre les pertinentes recommandations de cette grande concertation est clairement affichée. Dans un tweet diffusé immédiatement après la clôture des travaux, le chef de l’Etat a souligné que les recommandations « feront l’objet d’un examen attentif et diligent dans la perspective de leur mis en œuvre, en tenant compte de leur opportunité et de leur faisabilité mais aussi des capacités de notre pays ».
Lire aussi : Le Temps des Réalisations : Major National Dialogue Magnified