Gratuité de la prise en charge du VIH/Sida : les modalités expliquées

Gratuité de la prise en charge du VIH/Sida : les modalités expliquées

Assiatou NGAPOUT M.

#Société www.cameroon-tribune.cm

C’est l’objectif d’un atelier organisé par le ministère de la Santé publique lundi et mardi à Yaoundé.

Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsanté), l’avait annoncé le 1er décembre dernier lors de la célébration de la 32e édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Dès le 1er janvier 2020, les personnes vivant avec le VIH/sida seront exemptes de paiement des frais directs liés à leur prise en charge dans les formations sanitaires publiques et les organisations communautaires affiliées. Cette action forte du gouvernement découle d’une décision signée le 4 avril dernier par le Minsanté.

Parvenu à ce stade des préparatifs avant l’entrée en vigueur de cette importante mesure, il s’avère opportun que chaque maillon de la chaîne conçoive son rôle et s’imprègne de cette nouvelle vision et des actions qui seront mises en oeuvre dans le cadre du projet.

C’est dans ce cadre qu’un atelier national comprenant deux jours d’information et de sensibilisation sur cette mesure s’est tenu lundi et mardi. « C’est l’occasion de mettre tout le monde au même niveau d’information, mais aussi de faire de vous des ambassadeurs de la bonne information, du bon message et surtout des facilitateurs de de cette mesure », a exhorté Alim Hayatou, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique chargé de la lutte contre les épidémies et les endémies à toutes les parties prenantes.

Comme l’a souligné le secrétaire d’Etat, cette action gouvernementale vise à réduire les limites d’accès à cette prise en charge par les personnes les plus démunies et les plus vulnérables. L’entrée en vigueur de cette mesure permettra à coup sûr d’améliorer les indicateurs de prise en charge des patients et la qualité de la riposte à cette pandémie.

Le Minsanté et ses partenaires techniques et financiers donnent ainsi corps à cette vision d’humanisation du système de santé. Ceci en permettant aux plus défavorisés de bénéficier au même titre que l’ensemble de leurs concitoyens, des soins de santé adéquats et plus particulièrement en matière de prise en charge du VIH/Sida. Avant d’en arriver là, un travail a été réalisé en amont. Une première estimation des finances de l’Etat a été faite pour remplacer le paiement direct des patients.

« Ensuite, il a fallu s’assurer d’avoir les financements nécessaires, et qu’ils puissent arriver à temps et de façon régulière au niveau des formations sanitaires. Non sans avoir défini les options budgétaires entre le ministère de la Santé publique et celui des Finances. La gratuité concerne les tests de dépistage, l’accompagnement et les consultations pour les femmes enceintes diagnostiquées. Elles seront suivies comme leurs bébés », a indiqué Savina C. Ammassari, directrice pays de l’Onusida.

L’exemption du paiement des frais directs vise à atteindre au moins 90% de personnes informées sur leur statut sérologique, 90% prises en charge et 90% d’entre elles ayant une charge virale indétectable, d’ici 2020.


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