Gracie adore le sexe entre filles

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Gracie adore le sexe entre filles
Life 07/08/2022 08:00 Actualisé le 07/08/2022 09:07
Sophie Garaeva / EyeEm / Getty Images/EyeEm
De l’amitiĂ© au sexe, il n’y a parfois qu’un pas, que sept personnes nous racontent.
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"As-tu un amoureux (ou une amoureuse)?" Pourquoi il faut arrĂȘter avec cette question
Ces sept personnes avaient un ami proche avec qui ils ont fait l’amour. Sans pour autant soupçonner que cet acte sexuel aurait de telles consĂ©quences sur leur amitiĂ©. Pour Le HuffPost, ils tĂ©moignent.
SEXUALITÉ - D’abord, il y a l’ amitiĂ© . Depuis deux, cinq, dix ans, si ce n’est plus. De la complicitĂ©, des rires partagĂ©s, des centres d’intĂ©rĂȘt communs et une connexion mentale Ă©vidente. Parfois, il y a aussi une proximitĂ© physique. Souvent « sans ambiguĂŻté ». On se fait des cĂąlins , on dort ensemble, on se trouve beau sans pour autant Ă©prouver du dĂ©sir . Jusqu’au moment oĂč on passe le cap. Celui d’avoir un rapport sexuel .
« Coucher avec un ami, ce n’est pas un truc Ă  cocher sur une liste. Il faut le faire lorsque les deux en ont rĂ©ellement envie », avertit Alice, une journaliste agenaise qui a acceptĂ© de tĂ©moigner. Il y a forcĂ©ment un risque de dĂ©tĂ©riorer la relation. Pour diverses raisons, Alice et six autres personnes ont cĂ©dĂ© Ă  l’appel de leur dĂ©sir. Ils ont transgressĂ© la rĂšgle d’or du contrat amical. Chacun avec son contexte, ses perspectives diffĂ©rentes et ses retombĂ©es alĂ©atoires.
Qu’est ce qui rend l’amitiĂ© si spĂ©ciale ? « Il y a trĂšs peu d’exigence dans cette relation », selon l’essayiste Emmanuelle de Boysson, coautrice d’ Ami, amie pour la vie avec Claude-Henry du Bord. « En mĂȘme temps, on peut tout se dire, on se fait confiance. Le rapport amical est tellement satisfaisant qu’on ne prend pas le risque de le briser. »
Pourtant, une amitiĂ© qui aboutit sur un rapport sexuel ressemble Ă  toutes les autres. Ils ont tous vĂ©cu plus ou moins le mĂȘme schĂ©ma. Amis de longue date, ils tissent tous des liens forts. « On partageait notre vie personnelle, intime, on se racontait tout », raconte Charlotte, une Parisienne de 28 ans. « Tous nos amis disaient : vous allez finir ensemble. C’est vrai qu’on se ressemblait beaucoup », avoue-t-elle aprĂšs coup.
Son histoire amicale ressemble Ă  celle de Mike, un designer installĂ© en banlieue parisienne : « On est de la mĂȘme bande de potes depuis le collĂšge. Quand on partait en vacances, on dormait ensemble. Mais il n’y avait pas d’ambiguĂŻtĂ©, pas de massage, pas de papouille. » Il lui avoue autour d’un jeu en soirĂ©e qu’il coucherait avec elle s’il devait choisir dans leur bande de potes. Elle aussi. Mais ils n’en parlent jamais autrement.
Comme tous les autres, Alice partage avec ce garçon des points communs et des centres d’intĂ©rĂȘt. Ils aiment tous les deux le cinĂ©ma, font des soirĂ©es oĂč ils dorment dans le mĂȘme lit. LĂ  aussi, sans ambiguĂŻtĂ©.
Tous n’ont pas remarquĂ© une forme de drague avant le passage Ă  l’acte. Lola, juriste,* lui faisait des « papouilles devant la tĂ©lĂ©, mais ce n’était pas de la sĂ©duction. » Jean*, 24 ans, a senti que son ami le draguait. « J’aimais ça, alors j’en ai jouĂ©. On se faisait des petites taquineries. On avait dĂ©jĂ  parlĂ© de coucher ensemble, mais sous forme de blagues. » Sans pour autant l’envisager rĂ©ellement. Son ami lui plaĂźt, mais sans plus. Lola le trouve mignon, mais ce n’est pas son style. Alice le trouve beau garçon. Comme beaucoup de ses potes.
Certains assument un lĂ©ger dĂ©sir. Charlotte a un peu d’attirance mais n’envisage pas de coucher avec lui. Mike trouve son amie Ă  son goĂ»t. Zachary* n’en a jamais ressenti pour celle avec qui il Ă©tait « trĂšs confident. » Jusqu’au jour oĂč « son odeur m’a fait quelque chose. »
Adrien*, un commercial originaire d’une ville moyenne, est le seul Ă  concĂ©der clairement son faible pour elle : « Je la trouvais belle mais je pensais qu’elle n’avait rien pour moi. Je la draguais pour rigoler, on Ă©tait tactile. On avait dĂ©jĂ  parlĂ© de coucher ensemble sur le ton de la blague. Elle me racontait qu’elle faisait des trucs sexuellement que je ne faisais pas avec ma copine de l’époque. J’avais envie de tester. » Il cĂ©dera Ă  la tentation. Ils feront l’amour. Comme tous les autres.
Une soirĂ©e, une proximitĂ©, des circonstances qui favorisent le moment fatidique
 Les passages Ă  l’acte se ressemblent Ă  s’y mĂ©prendre. Adrien croise son amie en boĂźte de nuit. Ils dansent trĂšs proches. Elle perd ses potes, donc dort chez lui. « Avant de commencer, je lui ai demandĂ© si elle Ă©tait sĂ»re. On s’est dit qu’on en parlerait Ă  personne. Ce n’était pas top. Je pensais Ă  ma meuf » , se souvient-il.
Au rĂ©veil, ils sont gĂȘnĂ©s. Ils en rigolent, se quittent en culpabilisant. Lola est aussi en couple au moment oĂč elle s’apprĂȘte Ă  coucher avec son ami. Ils s’embrassaient dĂ©jĂ  en cachette depuis quelque temps. Un soir, aprĂšs leur diplĂŽme, ils font l’amour : « On connaissait chacun le copain et la copine de l’autre. C’était un peu gĂȘnant, on savait tous les deux qu’on faisait de la merde. »
Mike, Alice et Zachary sont aussi en soirĂ©e. À chaque fois, la situation facilite le passage Ă  l’acte. La sƓur de l’amie de Mike s’est dĂ©jĂ  emparĂ©e du seul lit disponible quand ils rentrent. Sur le canapĂ©, ils s’embrassent et s’endorment vite. Le lendemain, ils font comme si de rien n’était. Mais ils se revoient, s’embrassent encore et finissent par coucher ensemble.
À la fin d’une fĂȘte, Zachary rentre chez son amie. « Je comprenais carrĂ©ment que je couchais avec une pote. On avait dĂ©jĂ  parlĂ© de sexe, donc je savais ce qu’elle aimait, et inversement. » Ils se feront ensuite des cĂąlins « en mode un peu gĂȘnĂ©. » Seule Alice a rĂ©ussi Ă  Ă©chapper Ă  la gĂȘne. Alors qu’elle a ressenti une attirance pendant la soirĂ©e, l’organisation des lits fait qu’elle se retrouve avec lui dans la tente. « Le lendemain, je me suis posĂ© des questions. Mais aucun regret. Au-delĂ  du sexe, c’est une personne que j’aime. »
De la gĂȘne, Jean en a ressentie, quand, une aprĂšs-midi chez les parents de son ami, ce dernier lui dĂ©clare sa flamme pendant l’acte sexuel alors qu’il n’a pas les mĂȘmes sentiments. « J’avais compris que je me faisais draguer, mais pas Ă  ce point-là ! Je pars quasiment tout de suite sans en parler. »
Pour Charlotte, les circonstances sont rocambolesques. Elle prĂ©voit un plan Ă  trois avec deux de ses meilleurs potes - un mec, une meuf - en rentrant d’une soirĂ©e. Le sommeil s’emparant de son amie, elle se retrouve donc Ă  coucher seulement avec le garçon. Plusieurs fois. Avant ce moment fatidique, elle a fait l’amour avec un autre garçon. Qui les rejoindra pour finalement finir par un plan Ă  trois. Le tout dans la mĂȘme nuit.
« Tout s’est enchaĂźnĂ© trĂšs vite. Je rĂ©alisais un peu, mais je n’étais pas gĂȘnĂ©. Les deux mecs n’ont pas dormi ici. Le lendemain, je me suis senti bizarre. On en a parlĂ© par message. Ce qu’il s’est passĂ© est exceptionnel. ComplĂštement hors du temps. »
Entre les attentes qui diffĂšrent, la culpabilitĂ© qui apparaĂźt et les Ă©volutions sentimentales de chacun, il est souvent difficile de gĂ©rer l’aprĂšs. Pas l’avis de Charlotte, au dĂ©but, quand tout se passe bien. Ils en rigolent, ne recouchent pas ensemble. Jusqu’au jour oĂč l’ami en question se met en couple, sĂ©rieusement, sans parler de cette histoire Ă  sa nouvelle copine. « Il avait peur qu’elle n’accepte pas et de devoir choisir entre nous deux », se rappelle la jeune femme de 28 ans qui a quasiment perdu son ami aujourd’hui. Sans regret : « Ça devait se passer. Le sexe, c’est jamais neutre. Tu as des attentes qui sont trĂšs floues aprĂšs. »
L’implication d’une troisiĂšme personne est souvent rĂ©dhibitoire. Lola se fait dĂ©masquer tout de suite par son copain de l’époque. Elle n’a jamais revu, ni reparlĂ© Ă  son ami. Jean, lui aussi en couple Ă  ce moment-lĂ , coupe totalement les ponts alors que son ami essaye de le recontacter. « Je me sentais mal d’avoir tirĂ© mon coup alors qu’il Ă©tait amoureux. J’ai fui la situation », reconnaĂźt-il mĂȘme s’il garde un regard bienveillant : « Je me dis que c’est une erreur de jeunesse. Je ne le ferais plus. »
Adrien couche plusieurs fois avec sa pote : « On n’en parlait jamais, comme si on se mentait Ă  nous-mĂȘme. C’était un refuge car ça ne marchait pas trop avec mon ex. » Ils continuent ensemble jusqu’au moment ou leur relation, secrĂšte jusqu’ici, est dĂ©voilĂ©e au grand jour. Elle arrĂȘte de lui parler.
« Je pense qu’on n’aurait pas dĂ» passer cette barriĂšre. Ou alors, aller au bout des choses », confesse-t-il. Le jeune homme s’est mĂȘme posĂ© des questions quant Ă  ses sentiments pour elle, Ă  l’époque, car « on n’aimait pas du tout nos copains/copines respectifs. » C’est justement au moment oĂč Zachary Ă©prouve de la jalousie qu’il dĂ©cide d’agir. « Elle en ressentait Ă©galement. On a une discussion, on se dit qu’il faut que ça reste comme avant. La base de notre relation est toujours lĂ  mais on n’est plus autant Ă  l’aise. »
Alors que tous semblent destinĂ©s Ă  s’éloigner, Mike et son amie ont pris le destin inverse. Ils sont aujourd’hui en couple. Les traces de leur ancienne relation amicale n’ont pas totalement disparu. « J’ai l’impression qu’on a les deux casquettes. Je suis autant son copain que son ami. On rĂ©sout des problĂšmes amicaux comme des problĂšmes de couple, et inversement. Parfois, on se dit que c’était Ă©crit » , philosophe-t-il.
Mais n’existe-t-il pas une troisiĂšme alternative ? Selon Emmanuelle de Boysson, la clef pour conserver son amitiĂ© est « de se parler et de clarifier les choses. Être capable d’entendre et de passer un peu de temps Ă  s’expliquer. » L’éloignement semble pourtant ĂȘtre la fin inĂ©luctable Ă  ces histoires. Il arrive Ă  faire son trou, mĂȘme avec une communication sincĂšre. Comment l’éviter ? « Un coup de chance », selon Alice, alors que sa relation amicale ne s’est jamais dĂ©tĂ©riorĂ©e. « Ça aurait pu ĂȘtre le pote d’à cĂŽtĂ© et mal se passer. »
Pendant plus d’une annĂ©e, ils font rĂ©guliĂšrement l’amour. « On se disait : c’est cool, on est pote, tous les deux cĂ©libataires, on peut tirer profit de cette situation. On peut ĂȘtre ouvert au lit l’un envers l’autre », se souvient-elle. Ils arrĂȘtent quand chacun se met en couple de son cĂŽtĂ©. Sans que ça soit un tabou entre eux. Son copain est au courant et ça ne le dĂ©range pas. Leur recette ? « Rester ouvert et respectueux. Ne pas se cacher. On s’est dit qu’on pourrait se parler de nos sentiments s’ils apparaissaient. »
« Les gens ne voient pas la troisiĂšme alternative. Soit ils pensent qu’on finira ensemble, soit qu’on va s’embrouiller. Ils ont du mal Ă  se dire qu’il n’y a pas eu de sentiment. Qu’il y avait du dĂ©sir et que maintenant, il n’y en a plus. » Elle n’incite nĂ©anmoins pas les autres Ă  le faire sauf si la relation est basĂ©e sur la confiance, la communication et le respect. Car la pratique comporte des risques que le dĂ©sir se garde bien de prĂ©venir.
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ïżœ ïżœLes filles, ça ne joue pas au rugby», «Les garçons, ça ne met pas de jupes, Ă  part en Écosse», «Les gars, ça regarde le foot Ă  la tĂ©lĂ©vision». Les stĂ©rĂ©otypes sont tenaces, mais la diffĂ©rence, au final, est minime entre filles et garçons pour Azilis, 8 ans, d'Elliant. «Nous sommes diffĂ©rents mais au fond, pas trop quand mĂȘme». Owen, 11 ans, de PlonĂ©is va mĂȘme plus loin: «Au travail, dans le sport, nous faisons les mĂȘmes choses. Il n'y a que les garçons qui ne peuvent tomber enceintes. Et l'hippocampe? Oui, le mĂąle hippocampe peut faire des bĂ©bĂ©s. Ça doit ĂȘtre l'un des seuls sur terre». Le camp Ă  Fouesnant Organisatrice de ce rassemblement avec l'aide de l'action catholique, Sophie Le Yaouanc, salariĂ©e de la mission ouvriĂšre, explique cette dĂ©marche. «Les enfants se rencontrent tous les quinze jours entre eux. Nous avons rassemblĂ© Ă  la chapelle Saint-Laurent, les enfants des principaux centres du FinistĂšre-Sud: Quimper, ErguĂ©-GabĂ©ric, PlonĂ©is et Elliant. Ils se retrouveront pour notre camp organisĂ© Ă  Fouesnant, du 3 au 5mai». Le thĂšme national de l'Action catholique Ă©tait les relations entre filles et garçons. Les enfants de Quimper et sa rĂ©gion ont maintenant une idĂ©e sur la question.






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