Gangbang pour une petite teen
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Gangbang pour une petite teen
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« Bang Gang »: la partouze qui amÚne un vent de fraßcheur sur le cinéma français
Lâactrice Anne Heche meurt Ă l'Ăąge de 53 ans
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Publié le 8 janvier 2016 à 19h02 Mis à jour
le 8 janvier 2016 Ă 19h02
Dans les banlieues middle-class du Pays basque, les lycĂ©ens sâennuient et se livrent Ă des jeux sexuels. Un grand coup de fraĂźcheur dans le cinĂ©ma français.
Le genre âfilm dâadosâ a connu ses plus belles floraisons aux Etats-Unis entre les mains inspirĂ©es de jardiniers sensibles tels que Gus Van Sant, Larry Clark ou Sofia Coppola, ultraconnectĂ©s aux Ă©lans et tourments de la jeunesse contemporaine.
En France, dans le domaine teenage, on a souvent droit Ă La Boum ou, pour le meilleur et le plus rare, aux visions introspectives et littĂ©raires dâun Desplechin ou dâun Assayas. A ce titre, Bang Gang fait lâeffet dâun big-bang dans notre cinĂ©ma, cumulant avec grĂące la finesse dâobservation française et la pulsion physique, le coulĂ© sensoriel propre au cinĂ©ma amĂ©ricain.
TirĂ© justement dâun fait divers amĂ©ricain, situĂ© dans les faubourgs cossus de Biarritz (assimilables Ă nâimporte quelle banlieue middle-class des States), Bang Gang dĂ©marre de maniĂšre classique : un groupe de lycĂ©ens qui sâennuie, des stratĂ©gies amoureuses qui sâĂ©chafaudent, une grande fĂȘte qui se prĂ©pare dans la vaste maison de lâun dâeux.
Une énergie sauvage, élégante, sensuelle
Dans ce microcosme, Eva Husson sâintĂ©resse tout particuliĂšrement Ă un trio formĂ© par la blonde George, la brune Laetitia et le sombre Alex. George kiffe grave Alex mais ce dernier est plutĂŽt du genre Ă enchaĂźner les conquĂȘtes. Par dĂ©fi et dĂ©pit, George organise un jeu sexuel qui fait vriller la party en partouze, comme si on passait du PĂ©ril jeune Ă Kids, Virgin Suicides ou Last Days .
Bang Gang convainc par son sens innĂ© des codes de la jeunesse contemporaine (langage, façon de marcher, rapport Ă la musique ou aux rĂ©seaux sociauxâŠ), par son portrait fin et cruel des relations amoureuses 2015. Le film, surtout, sidĂšre par son Ă©nergie sauvage, Ă©lĂ©gante, sensuelle. La camĂ©ra lĂ©gĂšrement flottante serpente Ă travers lâorgie comme en un songe contagieux, Eva Husson semble faire corps en une chorĂ©graphie inspirĂ©e avec le corps collectif de ce phalanstĂšre en pleine dĂ©charge hormonale, parents et sociĂ©tĂ© relĂ©guĂ©s dans les limbes du hors-champ.
On picole, on se drogue, on baise Ă tous les Ă©tages mais dans un Ă©lan vital, sans la moindre trace de culpabilitĂ©, sans Ă©claboussures trash, sans le poids morbide du sida, des armes Ă feu ou des drogues dures qui ombre si souvent et tragiquement le travail dâun Larry Clark (le livre Teenage Lust , les films Kids, Ken Park⊠). Les seules menaces encourues ici sont la dĂ©ception sentimentale, les maladies vĂ©nĂ©riennes âclassiquesâ, lâĂ©ventuel retour de bĂąton parental.
Dans la rĂ©ussite de son film, Eva Husson a Ă©tĂ© plus que bien Ă©paulĂ©e par son chef op (Mattias Troelstrup) et ses acteurs novices aux noms de stars internationales : Finnegan Oldfield tranchant comme une lame, Marilyn Lima petite Bardot en herbe, Daisy Broom et sa trĂšs sexy coquetterie dans lâĆil, Lorenzo Lefebvre tout en beautĂ© tĂ©nĂ©breuse⊠Leurs corps, leurs voix, leurs prĂ©sences, leurs silences, leurs gestes tout neufs participent du grand coup de fraĂźcheur que Bang Gang souffle sur notre cinĂ©xagone.
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Sur le tournage dâun bukkake, le X extrĂȘme
Lâactrice Anne Heche meurt Ă l'Ăąge de 53 ans
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Publié le 30 juillet 2015 à 11h00 Mis à jour
le 30 juillet 2015 Ă 11h00
© illustration Thomas Lévy-Lasne pour Les Inrockuptibles
Dimanche 19 juillet avait lieu le tournage dâun bukkake : une scĂšne porno oĂč plusieurs amateurs sont invitĂ©s Ă Ă©jaculer sur une mĂȘme actrice. Visite dans les coulisses les plus dark du X français.
Il est un peu plus de midi lorsque lâon dĂ©barque ce dimanche 19 juillet Ă CarriĂšres-sur-Seine, une petite commune paisible des Yvelines, qui ressemble Ă nâimporte quel village français. Jimmy (tous les prĂ©noms ont Ă©tĂ© modifiĂ©s) est le premier arrivĂ© au rendez-vous. Câest son anniversaire aujourdâhui. Grand gaillard Ă la peau mate et aux Ă©paules larges, ce jeune fonctionnaire avenant du 93 a dĂ©cidĂ© de sâoffrir un plaisir particulier pour ses 27 ans.
Jimmy est venu participer Ă son premier bukkake, une scĂšne porno oĂč de nombreux amateurs sont invitĂ©s gratuitement Ă Ă©jaculer sur la mĂȘme actrice. âJâai beaucoup hĂ©sitĂ© avant de venir, je matais des vidĂ©os sur internet, mais jâavais une copine donc, câĂ©tait plus compliquĂ© , confie-t-il, un sourire complice au coin des lĂšvres. On a fini par se sĂ©parer pour diffĂ©rents problĂšmes, alors maintenant je me lĂąche, câest bon. Je ne calcule plus rien, je profite.â
Il y a trois semaines, Jimmy sâest donc inscrit sur le site French-Bukkake, la rĂ©fĂ©rence du genre en France, une plate-forme de vidĂ©os amateurs dĂ©tenue par lâacteur, rĂ©alisateur et producteur Pascal OP. Il a envoyĂ© une photo de sa bite en Ă©rection, rempli un formulaire, puis attendu fĂ©brilement sa premiĂšre invitation pour un bukkake.
âJâespĂšre que la fille a une bonne mutuelle santĂ©â
âJâen peux plus, mec, je sors de la salle de muscu, lĂ . Je suis chaud bouillant. JâespĂšre que la fille a une bonne mutuelle santĂ©, parce quâelle va prendre cher. Elle va chier des briquesâ!â, trĂ©pigne-t-il, quelques minutes avant de passer Ă lâaction.
Sur le parking qui sert de point de ralliement aux amateurs du jour, une trentaine de types arrivent au compte-gouttes, en voiture ou Ă pied. Certains sont venus en bande, comme Nico et StĂ©phane, deux jeunes amis de Marne-la-VallĂ©e qui en sont Ă leur cinquiĂšme bukkake en plus dâun an. Dâautres sont venus seuls, comme Karim, un trentenaire du 91 qui rase les murs et sourit nerveusement. Un groupe dâhabituĂ©s se forme dans un coin. Tout le monde sâobserve en silence.
Jimmy, lui, commence Ă flipper : âPutain, je pensais quâon allait se marrer au moins , nous souffle-t-il Ă lâoreille. Regarde ça, ils font tous la gueule. Je croyais quâon venait pour baiser, mais jâai lâimpression quâon prĂ©pare un combat de boxe.â
Les amateurs forment un cercle et se préparent
LâatmosphĂšre se dĂ©tend enfin avec lâarrivĂ©e de Pascal OP. Lunettes noires sur le nez, boule Ă zĂ©ro et look de paramilitaire, le maĂźtre de cĂ©rĂ©monie compte les prĂ©sents et donne ses premiĂšres indications pour lâaprĂšs-midi. Par petits groupes de cinq, les mecs sont invitĂ©s Ă rejoindre le lieu du tournage : un garage dĂ©tenu par des gitans, coincĂ© au fond dâun Ă©troit chemin rocailleux, loin des regards indiscrets.
RassemblĂ©s dans lâarriĂšre-cour du hangar, une petite dĂ©charge jonchĂ©e de carcasses de voitures, les amateurs forment un cercle et se prĂ©parent pour la bagatelle : ils palpent leur caleçon, sâisolent pour se laver le sexe avec les lingettes hygiĂ©niques mises Ă disposition par Pascal OP, descendent leur fiole de whisky et enfilent des cagoules ou des foulards sur le visage pour ne pas ĂȘtre reconnus.
âTâimagines, si la famille ou le boulot te grillent sur internet, tâes mort en deux secondes avec ce genre de vidĂ©o , lance Yannick, la petite trentaine. Lâavantage, chez Pascal, câest quâon peut rester anonyme. On vient, on fait notre kif, et on repart chez nous. ZĂ©ro consĂ©quence.â
Le bukkake commence quand Pascal OP le décide
InstallĂ©e prĂšs des toilettes, dans le garage, lâactrice qui sera au cĆur de la scĂšne se prĂ©pare. Elle sâappelle Natacha Guapa. Elle a 26 ans, et elle est en colĂšre : âJâavais demandĂ© Ă Pascal OP de mâinviter deux cent cinquante mecs et lĂ ils ne sont que trenteâ! Bon, ça fera lâaffaire, mais quand mĂȘme, je voulais exploser mon prĂ©cĂ©dent record.â
Moulée dans une nuisette transparente, elle finit par rentrer en scÚne sous les applaudissements des amateurs, qui ont déjà presque tous dégainé leur bite. Elle défile, quelques minutes, entre les types de plus en plus agités, jette des regards suggestifs, tord ses lÚvres et entame les deux premiers tours de chauffe : une caresse pour chacun, suivie par une rapide fellation, censée exciter ses partenaires pour la suite du tournage.
Dans la foule, certains sâimpatientent, rĂ©clament un deuxiĂšme passage et veulent dĂ©jĂ jouir, mais ils sont stoppĂ©s net : le bukkake commencera vraiment quand Pascal OP le dĂ©cidera. Ici, câest lui le patron.
Figure controversĂ©e du milieu X français, oĂč il a dĂ©butĂ© en tant que hardeur avant de se reconvertir Ă la production de films gonzo, ce quadra ultraprovocateur a fait du bukkake son principal business depuis le milieu des annĂ©es 2000. Il en a dĂ©couvert lâexistence Ă travers des vidĂ©os dâimportation en provenance du Japon, le pays dâorigine de cette pratique Ă lâhistoire encore mĂ©connue.
InspirĂ© selon certains rĂ©cits des mĂ©thodes punitives de lâĂ©poque fĂ©odale (des femmes jugĂ©es coupables dâinfidĂ©litĂ© Ă©taient aspergĂ©es de sperme par les hommes du village), le bukkake (du verbe bukkakeru qui signifie âĂ©clabousser dâeauâ) a Ă©tĂ© popularisĂ© Ă la fin des annĂ©es 80 dans le porno japonais, oĂč des codes de censure stricts imposaient aux producteurs de trouver de nouveaux concepts toujours plus barrĂ©s.
LâidĂ©e Ă©tait simple, efficace : dans une piĂšce fermĂ©e, une femme, seule, suçait puis branlait un groupe dâune dizaine de mecs au minimum avant de se faire Ă©jaculer sur le visage. âJâĂ©tais scotchĂ© quand jâai dĂ©couvert ces vidĂ©os, explique Pascal OP, rencontrĂ© une semaine avant le tournage. Câest simple, moi, dans la vie, jâaime Ă©jaculer sur la gueule de mes gonzesses. Jâaime quâelles bouffent mon sperme. Alors, lĂ , si tu mets une quarantaine de gars, tâas un feu dâartifice. Et puis, dâun point de vue de producteur, faire tourner des amateurs, câest quand mĂȘme beaucoup plus pratique que dâappeler des vrais acteurs pros.â
Avant de lancer son fameux site French-Bukkake, dont il ne veut pas dĂ©voiler le chiffre dâaffaires (que lâon peut nĂ©anmoins estimer largement infĂ©rieur Ă celui de Jacquie et Michel, la rĂ©fĂ©rence du porno amateur français qui palpe entre 5 et 10 millions dâeuros de bĂ©nĂ©fices annuels), Pascal OP tourna ses premiers bukkake Ă lâarrache, dans des bois ou des espaces libertins.
âEn trente ans de porno, jâavais rien vu dâaussi cradeâ
Il avait notamment ses habitudes au Club 88, un ancien peep-show reconverti en sex-shop situĂ© dans le quartier ChĂątelet, Ă Paris, oĂč lâon se souvient bien de son passage : âDĂšs quâil a lancĂ© son concept, ça a Ă©tĂ© un succĂšs dingue ici : des mecs venaient de partout pour participer Ă ses vidĂ©os , raconte un employĂ© des lieux. Comme câĂ©tait gratuit, des gars se disaient : plutĂŽt que dâaller aux putes, je vais tourner pour Pascal OP. Alors, il nous ramenait une faune pas possible, tous les gros dĂ©gueulasses de Paris. En trente ans de porno, franchement, jâavais rien vu dâaussi crade.â
Joe, le patron du Club 88, nuance un peu : âIl y avait des mecs affamĂ©s, des gars qui nâavaient pas lâoccasion de baiser par ailleurs, mais il y avait toujours une bonne ambiance sur ces bukkake. Et Pascal maĂźtrisait ses bonshommes, je ne me souviens pas dâune seule embrouilleâŠâ
Ce dimanche, Ă CarriĂšres-sur-Seine, aucun problĂšme nâest pour lâinstant Ă signaler. AprĂšs la phase de prĂ©liminaires, lâambiance sâĂ©chauffe peu Ă peu dans la cour du garage, et le bukkake vire mĂȘme au gang bang : lâactrice administre des fellations Ă la chaĂźne tandis que des mecs la pĂ©nĂštrent en missionnaire ou en levrette, tout en la traitant de âsalopeâ ou de âcochonneâ.
âIls veulent juste se vider les couillesâ
Il ne leur faut pas plus de trois Ă quatre minutes pour jouir. âLes gars qui viennent ici sont des chiens de la casse, ils veulent juste se vider les couilles , rigole Victor, un jeune employĂ© de bureau qui en est Ă son sixiĂšme bukkake. Moi-mĂȘme, si jâavais une copine, je ne viendrais pas.â
Dans la foule dâamateurs, composĂ©e ce jour-lĂ dâune grande majoritĂ© de jeunes issus de la banlieue parisienne, tous racontent Ă peu prĂšs les mĂȘmes histoires : ils sont cĂ©libataires depuis longtemps, ont abandonnĂ© lâidĂ©e de sĂ©duire une fille, ou veulent simplement expĂ©rimenter leurs dĂ©sirs.
âMoi, ça ne me correspond pas, la vie en couple, aller au cinĂ©ma ou dĂźner au resto, ces trucs-lĂ me rendent fou , raconte LoĂŻc, jeune chĂŽmeur du 93 cachĂ© derriĂšre sa cagoule. Avec le bukkake, au moins, câest clair : tu viens, tu gicles, et basta.â
âDes meufs, jâen trouve sans problĂšme, ça va, mais le souci, câest quâelles ne veulent rien faire, fanfaronne son pote Claude. La derniĂšre fois, jâai rencontrĂ© une beurette. On sâest vus quelque temps mais elle ne voulait pas baiser avant le mariage. Tâimaginesâ?â
Sur les tournages des bukkake, ces mecs dâapparence ordinaire viennent chercher une excitation rapide, offerte, et sans lendemain. Ils veulent surtout exercer leur fantasme de domination, et ne plus se prendre la tĂȘte avec les questions de consentement.
âAvant, jâallais au Cap dâAgde, mais ça mâa soĂ»lĂ© , dit Julien, 32 ans, f idĂšle habituĂ© des vidĂ©os de Pascal OP au physique de rugbyman. Dans le libertinage, il y a encore cette idĂ©e quâil faut sĂ©duire la meuf : si elle ne veut pas de toi, ou si tu ne plais pas Ă son mari, bah, tu dĂ©gages. Alors quâici câest juste la boucherie : nâimporte qui peut venir, la meuf ne dira jamais non.â
Le tournage du jour accueille en effet diffĂ©rents types de profils : squelettiques, musclĂ©s, beaux, moches, jeunes, vieux, petites ou grosses bites, tous ont Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă venir baiser sans condition. Mais tous nây arriveront pas. âCâest pas facile de sâexciter dans un endroit pareil, entourĂ© par trente gars avec la bite Ă lâairâ, dĂ©crit Jimmy, qui lutte depuis dix minutes pour rĂ©ussir Ă bander et pousse de grands hurlements dĂšs quâil se retrouve au contact dâun autre pĂ©nis.
Il nâest pas le seul : partout dans lâarriĂšre-cour du garage, des mecs se tirent nerveusement sur la verge pour provoquer une Ă©rection. Dâautres ont dĂ©jĂ abandonnĂ© et sont partis Ă la sauvette. âCâest le plus compliquĂ© ici : faut faire abstraction de tous les gars qui tâentourent. Moi, je ne suis pas dans un fantasme de tournante, et encore moins dans un trip homo, donc quand je viens ici, jâessaie de mâimaginer tout seul avec la filleâ, assure Nico. Pour dĂ©samorcer la gĂȘne de la situation, les amateurs se lancent alors des vannes, gonflent les muscles, chambrent les petites bites et applaudissent les meilleures performances.
âGrĂące Ă moi, on aura Ă©vitĂ© pas mal dâĂ©meutes en banlieueâ
Quand on lui demande sâil nâa pas lâimpression de faire son fric sur la misĂšre sexuelle des banlieues, dâexploiter ces jeunes gars pour vendre ses vidĂ©os, Pascal OP rĂ©pond Ă sa maniĂšre, entre provoc salĂ©e et cynisme redoutable : âAlors quoi, je nâai pas le droit de vider les couilles des citĂ©s françaisesâ? GrĂące Ă moi, on aura Ă©vitĂ© pas mal dâĂ©meutes en banlieue. Je reçois cinq Ă dix inscriptions par jour sur le site. Ces gars nâont aucun moyen de baiser, et je les aide. La derniĂšre fois, jâai eu un vieux puceau sur le tournage. Un mois plus tard, il me disait : âMerci Pascal, grĂące Ă toi jâarrive enfin Ă draguer des nanas.â De toute façon, je mâen fous de ces mecs et de leur histoire. Lâimportant, câest quâils bandent.â
Le rĂ©alisateur et producteur nâa pas beaucoup plus dâestime pour ses actrices, la plupart du temps de jeunes femmes sans expĂ©rience quâil recrute sur des rĂ©seaux amateurs et paie entre 500 et 1000 euros pour une scĂšne. Une misĂšre.Â
âCe sont des petites nouvelles qui arrivent, tu les vois pendant un mois, et puis elles disparaissent dans la nature , dit-il, sans le moindre soupçon dâempathie. En gĂ©nĂ©ral, ces filles ne sont pas vraiment des foudres de guerre, ce sont plutĂŽt des grosses cassos. Elles nâont pas de thune, elles sont Ă la rue, elles cherchent du buzz, alors elles veulent se faire remarquer en tournant un bukkake quâelles regretteront une semaine plus tard. Mais nous, on est contents : ça fait de bons vide-couilles.â
âPascal OP est un bon gros connardâ
Pour la star du X français Anna Polina, Ă©gĂ©rie Marc Dorcel depuis cinq ans, il nây a aucun doute : âPascal OP est un bon gros connard . La maniĂšre dont il parle des femmes me rend folle , dit-elle. Je ne sais pas dans quelle mesure les filles qui tournent dans ses vidĂ©os ont conscience de ce quâelles font. Je ne juge pas la pratique, attention, il y a des rapports de domination qui peuvent ĂȘtre excitants. Mais quarante mecs qui baisent une nana payĂ©e une misĂšre et traitĂ©e comme un sale bout de viande, câest proche de lâesclavage.â
Ancienne actrice Ă la retraite, Angell Summers sâinterroge elle aussi : âOn a le sentiment que les filles de ces vidĂ©os ne savent pas oĂč elles sont, quâelles ignorent ce quâelles vont vivre. Le bukkake surfe quand mĂȘme sur un fantasme dâillĂ©galitĂ©, de viol, de tournante, et il faut avoir un sacrĂ© caractĂšre pour supporter un tel truc.â
En ce dimanche 19Â juillet, lâactrice du jour, Natacha Guapa, nâaffiche pourtant au
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