Fumeuse avec de l'envie pour une sauterie
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Fumeuse avec de l'envie pour une sauterie
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il y a 5 ans
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Selon un rapport du Fonds des nations unies pour lâalimentation et lâagriculture (Fao) en 2012, le poisson fumĂ© reprĂ©sente 2/3 de la consommation des produits de la pĂȘche en CĂŽte dâIvoire. Or, le poisson fumĂ© est obtenu suivant des mĂ©thodes vĂ©tustes de fumage, peu soucieuses de la prĂ©servation de lâenvironnement, du consommateur et surtout de la santĂ© des acteurs. Au-delĂ des problĂšmes respiratoires, 30% de ces femmes ont des affections dâOrl, 17% ont des problĂšmes de tension artĂ©rielle, et 13% souffrent de fiĂšvre typhoĂŻde. De plus, 55% de ces femmes ont dĂ©clarĂ© avoir des relations difficiles avec leur conjoint car elles nâont pas le temps de prendre soin de leur corps.
ParallĂšlement aux problĂšmes de santĂ©, les techniques de fumage traditionnelles telles que pratiquĂ©es actuellement sont nocives pour lâenvironnement. La consommation en bois est extrĂȘmement importante. En effet, il faut 5 kilogrammes de cette matiĂšre pour fumer 1 kilogramme de poisson. Ainsi, lĂ oĂč le fumage est pratiquĂ©, les grandes forĂȘts de palĂ©tuvier et de mangrove sont dĂ©truites. La combustion du bois Ă©met Ă©galement des fumĂ©es qui comportent des gaz toxiques.
Les conditions alarmantes de ces femmes fumeuses de poissons fait actuellement lâobjet dâune rĂ©flexion par les acteurs de la santĂ©. La Fao en collaboration avec des chercheurs de lâInstitut de gĂ©ographie tropicale (Igt) de lâUniversitĂ© FĂ©lix HouphouĂ«t-Boigny dâAbidjan-Cocody et du Laboratoire national dâappui au dĂ©veloppement agricole (Lanada) se sont rĂ©unis en atelier en vue de dĂ©finir un plan dâaction national de maĂźtrise des risques liĂ©s au fumage traditionnel des produits halieutiques.
Le reprĂ©sentant de la Fao en CĂŽte dâIvoire, Germain Dasylva, a dĂ©clarĂ©Â : « Cet atelier qui sâinscrit dans le cadre du programme dâappui au MĂ©canisme multipartenaires de Fao (Fmm), permettant aux femmes de bĂ©nĂ©ficier de façon plus Ă©gale des chaĂźnes de valeur agro-alimentaire, vise Ă situer les dĂ©cideurs sur les orientations pour des systĂšmes alimentaires durables ». Il a alors annoncĂ© lâexistence de fours modernes dĂ©nommĂ©s « fours Fao-Thiaroye » introduites depuis 2013 dans les communautĂ©s de pĂȘche artisanale en CĂŽte dâIvoire. Pour prĂ©venir et attĂ©nuer les consĂ©quences sanitaires, environnementales et Ă©conomiques de procĂ©dĂ©s de fumage traditionnel, il a recommandĂ© cette technologie amĂ©liorĂ©e aux femmes fumeuses. Celle-ci permet en effet de diminuer la pĂ©nibilitĂ© au travail, mais aussi de rĂ©duire les pertes aprĂšs capture. Dans les diffĂ©rents lieux oĂč ces fours modernes sont exploitĂ©s, il semblerait que les femmes fumeuses de poissons retrouvent leur santĂ©.
Ce sont au total 25 millions de francs CFA qui sont mobilisés pour répondre aux résultats de ces recherches et trouver des solutions durables.
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Et si... Et si...
Chronique dâune ex-fumeuse #3Â â Les craquages
Sophie Riche
08 avr 2015
10
madmoizelle
Vis ta vie
Et si... Et si...
AprĂšs deux mois sans cigarette, Sophie Riche revient sur les nouvelles difficultĂ©s de lâarrĂȘt de la clope. Bonne nouvelle : câest SURTOUT beaucoup de joie.
Super article, dans lequel je me retrouve complĂštement, et qui arrive pile au bon moment pour moi : j'ai arrĂȘtĂ© de fumer il y a presque 3 mois maintenant, et comme toi j'Ă©tais fiĂšre et je me sentais inĂ©branlable, sure que JAMAIS je n'aurais envie de reprendre. Et hier soir j'ai craquĂ©, j'ai fumĂ© quelques lattes avec des copains. Oh c'Ă©tait pas grand chose hein, et j'ai vraiment pas aimĂ© le goĂ»t, mais ça m'a rappelĂ© qu'en soirĂ©e, avec l'association clope/alcool (qui est encore la derniĂšre Ă me jouer des tours), je ne suis pas Ă l'abri de replonger.
Et cet article m'a reboosté ! Un petit craquage ce n'est pas la fin du monde, mais il faut rester vigilant et faire en sorte que ça n'arrive plus, comme tu le dis si bien. Merci @Sophie Riche
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Il y a deux mois, jâĂ©crivais ma premiĂšre chronique dâune ex-fumeuse. Quelques jours plus tĂŽt, on Ă©tait le 30 janvier, jâavais arrĂȘtĂ© la cigarette pour toujours, aprĂšs plus de sept ans dâaddiction ; câĂ©tait un peu difficile, mais pas tant que ça. Une semaine plus tard, je revenais dans une deuxiĂšme chronique sur la prise de confiance, sur lâimpression dâavoir atteint une sorte de vitesse de croisiĂšre de lâabandon de la clope.
Deux mois depuis ce second article, coucou, je suis de retour ! Comment ça se passe, est-ce que jâai arrĂȘtĂ© la junk food en mĂȘme temps, est-ce que jâai repris la cigarette, est-ce que jâai changĂ© de personnalitĂ©, est-ce que jâai dĂ©veloppĂ© des tics, est-ce que je suis partie me ressourcer au Tibet ? Câest ce quâon va voir !
Message Ă lâattention de toi si tu es lĂ parce que tu as dĂ©cidĂ© dâarrĂȘter de fumer (tâas fait le plus dur ma gueule).
Je vais en parler dâemblĂ©e comme ça, câest fait : oui, jâai craquĂ©. Jâai craquĂ© une premiĂšre fois, quand, un peu pompette, jâai eu envie de tirer une taffe sur la cigarette dâune copine. Jâai trouvĂ© ça absolument dĂ©gueulasse, comme au premier jour de ma premiĂšre cigarette.
Dix jours plus tard, jâai vĂ©cu un gros stress pendant quelques heures. Rien de bien dramatique, mais suffisamment pour que je rĂ©clame une cigarette Ă quelquâun. Puis une deuxiĂšme. Puis une troisiĂšme.
Le lendemain matin, quand je me suis rĂ©veillĂ©e, jâai paniquĂ©. Jâavais peur que ce soit foutu, que mes deux mois sans cigarette nâaient servi Ă rien. Je repensais Ă tous les messages alarmistes qui disent quâil suffit dâune fois, dâune clope pour replonger.
Laisse-moi te dire que je mâen suis sortie. PassĂ© ce moment de panique, jâai arrĂȘtĂ© dây penser, jâai fait ma vie, continuĂ© ma journĂ©e comme jâavais prĂ©vu de la laisser se dĂ©rouler. Le soir, je suis allĂ©e boire un verre en terrasse avec une copine fumeuse et dĂ©finitivement, non, je nâavais pas envie de lui en demander une. Pourquoi ? Probablement parce que jâai dissĂ©quĂ© les raisons qui mâavaient poussĂ© Ă fumer Ă nouveau, et la premiĂšre dâentre elles, câest que je me suis sentie trop forte.
Je nâavais plus du tout envie depuis plusieurs longues semaines, plus jamais. Ni le matin en sortant de chez moi, ni le soir en sortant du travail, en soirĂ©e ou en rentrant de soirĂ©e⊠Je pensais vraiment que jâallais reposer la premiĂšre cigarette de la soirĂ©e oĂč jâai craquĂ©, Ă©coeurĂ©e, et je lâai pourtant finie. Je me suis trop fait confiance : jâai oubliĂ© que je pouvais avoir lâillusion dâavoir envie dâune cigarette Ă nouveau, un jour. Câest important de se faire confiance et de se sentir forte, câest mĂȘme primordial pour arrĂȘter de fumer, mais ça ne veut pas dire quâon doit oublier de se rappeler que certains risques existent.
Si tu as arrĂȘtĂ© de fumer et que tu viens de craquer, ou si tu craques un jour, rappelle-toi dâun truc : on est tous faillibles. MĂȘme si tu as perdu tous tes rĂ©flexes de fumeuse, mĂȘme si tu te crois intouchable, ça peut arriver. En oubliant cette Ă©ventualitĂ©, tu perds des yeux le danger quâelle peut reprĂ©senter. Ăa ne veut pas dire quâil faut tout le temps penser Ă la cigarette (ce serait tout Ă fait contreproductif Ă©galement) ! Mais penses-y, de temps en temps, pour te rappeler que cette option-lĂ nâa rien Ă faire dans ta vie.
Et si ça tâarrive de craquer, ne te flagelle pas, par pitiĂ©. Ne te torture pas lâesprit avec cette soirĂ©e ou cette journĂ©e oĂč tu as fumĂ©. RĂ©flĂ©chis aux raisons qui tâont poussĂ©e Ă le faire. Bien sĂ»r, il vaut mieux tout faire en sorte pour que ça nâarrive pas, mais câest arrivĂ© alors rien ne sert dâen faire tout un drame. On ne peut pas revenir en arriĂšre, autant en tirer des enseignements pour que ça nâarrive plus.
Le soir oĂč jâai craquĂ© Ă nouveau, jâĂ©tais trop obnubilĂ©e par autre chose pour utiliser ma technique anti-craquage. Sinon, Ă tous les moments oĂč jâai eu envie de fumer (pour lâinstant seulement au dĂ©but du sevrage), jâai eu une mĂ©thode toute simple non pas pour me passer lâenvie, mais pour me rappeler que je nâen avais pas envie (sĂ©mantiquement parlant, câest drĂŽlement diffĂ©rent).
Cette technique, elle est toute simple : je me focalise sur tous les trucs qui sont mieux depuis que jâai arrĂȘtĂ© de fumer. Je passe en revue des trucs commeâŠ
Moi les derniÚres années de mon addiction à la nicotine.
Ăa prend trente secondes de repenser Ă ces quelques trucs qui font que je prĂ©fĂšre ma vie aujourdâhui. Trente secondes, câest rien, et ça mâa Ă©vitĂ© tellement de clopes dont je croyais avoir envie Ă cause du manque de la nicotineâŠ
Le reste du temps, jâĂ©vite dâavoir un paquet sur moi, mĂȘme pour rendre service Ă un ou une ami-e en passant lui en acheter un, jâai donnĂ© tous mes briquets⊠Rien ne me rappelle, chez moi, dans mes poches ou dans mes sacs, mon ancienne addiction. Et rien que ça, ça aide drĂŽlement lors des premiers temps.
Personnellement, avoir repris le sport est le truc qui mâa le plus aidĂ©e, parce que jâai pu rĂ©aliser clairement les efforts que je faisais, en augmentant chaque fois le temps que je peux passer sur le tapis ou le vĂ©lo elliptique. Mais je crois vraiment que jâaurais pu rĂ©ussir mĂȘme sans en faire puisque jâai rĂ©alisĂ© rĂ©cemment que je nâavais pas fait du sport pour arrĂȘter de fumer, mais arrĂȘtĂ© de fumer, entre autres, pour faire du sport. Jâen avais envie, quoi, sans me lâavouer, parce que je pensais que ce serait impossible que je puisse arrĂȘter de fumer.
Ce qui aide encore plus, comme je lâai dit dans les autres chroniques, câest de voir des gens fumer, paradoxalement. Pas par sadisme hein, entendons-nous bien (azy tu mâas prise pour Jafar ou quoi) ! Câest simplement que quand je les vois faire des trucs du quotidien avec une clope Ă la main, ça me rappelle quâils vivent juste une existence similaire Ă la mienne, mais en respirant un truc que je ne voulais plus respirer. Ăa ancre ça Ă nouveau dans le concret : les fois oĂč jâai eu envie de fumer de maniĂšre viscĂ©rale, les premiĂšres semaines, je glorifiais la cigarette, comme si câĂ©tait quelque chose dâextraordinaire dont je me privais. Voir quelquâun fumer une clope sans larmes de jouissance dans les yeux me rappelle Ă quel point câest un geste normal, banal. Un geste qui ne mâapportait plus rien, et que je ne voulais plus â que je ne VEUX plus â voir faire partie de ma vie.
Y a un truc vraiment, vraiment tout con, mais qui me remplit de bonheur chaque fois que je repense au fait que jâai arrĂȘtĂ© de fumer : jâai Ă nouveau vraiment envie de voyager, et je sais quâil y a plus de chances que ça mâarrive.
Pas seulement parce que je ne dĂ©pense plus 6,50⏠par jour pour mâacheter un paquet et que je mets de cĂŽtĂ© pour partir. Ăa compte, bien sĂ»r, mais câest loin dâĂȘtre ce qui me marque le plus. En rĂ©alitĂ©, ce qui change vachement, câest que je nâai plus peur de prendre lâavion, ou le train sur une moyenne ou longue distance.
Jâosais pas vraiment me lâavouer, mais chaque fois que je rĂ©servais un billet pour les vacances, je pensais avec anxiĂ©tĂ© au temps que ça me ferait sans clope. Ma plus grosse crainte, câĂ©tait les retards dâavion, quand tu es dans la salle dâembarquement et que tu nâas pas de possibilitĂ© de sortir tâen griller une. Je prĂ©fĂ©rais largement choisir lâoption TGV, sortant Ă chaque arrĂȘt en gare mĂȘme si ça ne me laissait le temps de ne fumer que deux taffes, en tremblant de peur Ă lâidĂ©e de ne pas entendre le signal de dĂ©part. Jâai un peu sali ma vie pendant plus de sept ans, Ă la saupoudrer de stress sans mâen rendre compte.
Au bar, jâai quittĂ© des conversations super enrichissantes en plein milieu pour aller fumer. Jâai chopĂ© la crĂšve mille fois en prĂ©fĂ©rant rester en terrasse en plein hiver. Entre les pensĂ©es de voyages auxquels jâajoutais des pensĂ©es nĂ©gatives en mâimaginant frustrĂ©e et dâautres moments gĂ©niaux, je me rends compte que jâai gĂąchĂ© plein de trucs tellement cool. Je ne mâen veux pas de lâavoir fait ! Je profite de la joie de ne plus le faire : câest diffĂ©rent.
Maintenant je kiffe, tout, tout le temps. Les moments compliquĂ©s, dâangoisse, de stress, de remise en question ou simplement de mauvaise humeur sont, comme je le disais dans la chronique #2, les mĂȘmes aujourdâhui quâavant, Ă la seule diffĂ©rence quâavant, je les accompagnais dâune grande quantitĂ© de cigarettes qui me dĂ©goĂ»taient (puisque jâen Ă©tais Ă un point oĂč la clope me foutait la nausĂ©e).
Moi depuis que jâai arrĂȘtĂ© de fumer (en moins pĂ©nible) (jâespĂšre) (dites-moi que oui svp)
Alors oui, jâai eu un craquage, parce que je me sentais trop sĂ»re de ne jamais avoir envie de replonger dans la clope. Mais maintenant que je suis consciente que ça peut arriver, je crois que ça a moins de chances de se produire Ă nouveau. Jâai craquĂ©, mais ça nâentame ni ma joie, ni ma fiertĂ©, ni mes nouvelles habitudes, ni mon bonheur tellement fort chaque fois que jâen pĂšte des paillettes de joie quand je rĂ©alise que je peux monter les escaliers sans haleter comme un phoque, par exemple.
Je suis concentrĂ©e sur les films que je regarde, sur le travail que je fais, sur les livres que je lis, sans pensĂ©e pour la cigarette, sans besoin dâallumer un bĂąton avec du tabac et de la nicotine dedans pour me donner lâillusion de mâaĂ©rer lâesprit. AprĂšs 7 ans dâaddiction, jâai rĂ©ussi Ă me libĂ©rer de tout ça, jâai « Ă©conomisĂ© » plus de 400âŹ*, je me sens plus heureuse que jamais.
Jâavais dĂ©jĂ conscience dâavoir une vie extrĂȘmement cool⊠Je te raconte pas Ă quel point jâen suis dingue depuis deux mois.
*En vrai jâai rien Ă©conomisĂ© du tout, je les ai de mon plein grĂ© dĂ©pensĂ© en restaurants, en bonne bouffe, en fringues et autres trucs qui me font VRAIMENT plaisir KESSIA ?
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