Frmissantes grce leurs coups de langue

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2.1 La Franche-Comté, une région aux multiples influences

2.2.1 Un parler jurassien tourné vers la Suisse romande

2.2.2 Un parler du Nord de la Franche-Comté soumis aux influences germaniques

2.3 Des influences lexicales venus d'autres espaces linguistiques

4.1 Influence de la langue franc-comtoise (origine latine et langue d’oïl)

5.1 Un vocabulaire essentiellement rural

6.4 Vocabulaire et expressions de base

7.2 Emploi particulier de préfixes et suffixes

7.5 Adverbes et conjonctions spécifiques

7.7 Emploi spécifique de certains verbes

8 Français régional et culture franc-comtoise

8.1 Le français dialectal dans le folklore et les traditions comtoises

8.2 Français régional et littérature

8.2.1 L’expression de la paysannerie comtoise dans la littérature régionaliste

8.2.2 Le parler franc-comtois dans Gustalin de Marcel Aymé

8.3 Les spectacles comiques de la Madeleine Proust
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gentilés particuliers et sobriquets des habitants du Doubs

Abbévillers : les "Coucous"
Aibre : les "Tyintières"
Allondans : les "Hirondelles"
Amagney : les "Magnoulots"
Anteuil : les "Fols d'Anteuil" (les fous, les pitres)
Arbouhans : les "Ours"
Arçon : les "Cailleux"
Arc-sous-Montenot : les "Ratatas"
Audincourt : les "Croque-raves"
Autechaux : les "Cayens»
Auxon-Dessus : les "Chn'illons»
Bannans : les "Bandrayards"
Bartherans : les Bô"
Belvoir : les "Belvisis"
Besançon : les "Bisontins"
Bethoncourt : les "Golut'chs" (galoches des paysans mineurs)
Beutal : les "Gravalons" (frelons)
Blussangeaux : les "Bolotes"
Bonnay : les "Bonnaysiens"
Bournois : les "Bournaiquiés"
Bouverans : les "Vairons"
Buffard : les "Bouquins"
Burnevillers : les "Benevelas"
Cernay l'Église : les "Fourmis"
Chamesol : les Campissoliens - les "Cabas"
Chapelle des Bois : les "Chapelands"
Charmauvillers : Les "Cabas"
Charnay : les "Chanettiers" ou "Grenouillards"
Charquemont : "les Sans-Sous"
Châteauvieux des Fossés : les "Castelvetusiens"
Châtelblanc : les "Castelblanciens" ou les "Chats-blancs"
Chaudefontaine : les "Caldifontains"
Chaux-Neuve : les "Chauniers"
Chenecey-Buillon : les "Gremeci" (grenouilles)
Colombier-Fontaine : "lai Cos" (corbeaux)
Cour-Saint-Maurice : les "Maurisois"
Courvières : les "Couviras"
Crouzet-Migette : les "Niauds"
Cusance : les "Vauliers"
Dammartin-les-Templiers : les "Templenois"
Damprichard : les "Culs brûlés" ou "Grille-Souris"
Dompierre-les-Tilleuls : les "Piroulards"
Dung : les "Cobis" (gardiens de chèvres)
Échay : les "Coucous"
Échenans : les "Loups"
Épenouse : les "Spinosiens"
Étupes : les "Erbatons"
Exincourt : les "Trains’sais"
Fourcatier-Maison Neuve : les "Tape la Beuse"
Gellin : les "Alouniers"
Glay : les Lyais"
Goux-les-Usiers : les "Romés"
Grand'Combe Châteleu : les "Beugnons"
Hérimoncourt : "Lai Tchanvêtcheris (les chauves-souris) ; "Lai Escorgots"" (les escargots) ; "Lai 101" (sans un (sou) - les ouvriers de Terre-Blanche)
Houtaud : les "Hostasiens"
Huanne-Montmartin : les "Messieurs d'Huanne"
Issans : les "Coucous"
Jallerange : les "Joutereys"
Labergement du Navois : les"Loups"
Labergement Sainte-Marie : les "Abergeurs"
La Chenalotte : les "Sauterelles"
Laire : les "Niauds"
La Longeville : les "Saugets"
La Planée : les "Cabats"
La Rivière-Drugeon : les "Revicards" ou "Ripariens"
Laviron : les "Grivois"
Le Bizot : les "Gayos"
Le Brey : les "Cabats"
Le Vernois : les "Moines"
Levier : les "Boyards" ou les "Lévitiens" (appellation récente)
Liebvillers : les "coue de r'naies" (queues de renard = prêles)
Les Combes : les "Comboillards"
Les Fourgs : les "Bourris"
Les Granges-Narboz : les "Grangeards"
Les Gras : les "Rosillards"
Les Hôpitaux-Neufs : les "Trouille-Bourreau"
Les Hôpitaux-Vieux : les "Trouille-Bourreau"
Les Longeville-Mont-d'Or : les "B’Sachards"
Maîche : les "Glorieux"
Maison-du-Bois-Lièvremont : les "Saugets"
Malpas : les "Aigles"
Mancenans : les "Moblots"
Marvelise : les "Merligiens"
Mesmay : les "Taquins"
Métabief : les "Chats Gris"
Montbéliard : les "Trissus"
Montbenoît : les "Saugets"
Montécheroux : les Écheroumontains - les "Loups"
Montfaucon : les "Falcomontais"
Montflovin : les "Saugets"
Montmahoux : les "Rlavoux"
Mouthe : les "Meuthiards"
Mouthier-Haute-Pierre : les "Guillous"
Noël-Cerneux : les "Grélots"
Nommay : les "Foyens" ("laï Foyins" : les fouines)
Orchamps-Vennes : les "Oricampiens"
Osse : les "Oussots"
Ouhans : les "Loups"
Passavans : les "Passinois"
Pierrefontaine les Blamont : les "Pétrifontains"
Pierrefontaine les Varans : les "Pétrifontains"
Pontarlier : les "Pontissaliens"
Pont-de-Roide : les Rudipontains
Pouilley-les-Vignes : "les Appuliens"
Présentevillers : les "Piantevelais" - “Lai tius breûlais” (tous brûlés) - “copes biantches” (les bonnets blancs)
Rennes sur Loue : les "Regnaux"
Rochejean : les "Brigands"
Roche les Blamont : les "Abbanais" ou "Criquets" (les "sans-le-sou")
Rougemont : les "Rubrimontains"
Saint-Antoine : les "Chats Borgnes"
Saint-Gorgon-Main : les "Moutons"
Saint-Hilaire : les "Cossas" (mangeurs de citrouilles)
Saint-Julien les Montbéliard : "Lai Limôsins" (gloutons) ou "Lai Bretchets" (vieux couteaux dont la lame branle dans le manche)
Sainte-Suzanne : les "Feunus" (jadis ils pêchaient avec un trident appelé "feune")
Seloncourt : les "Cossis"
Semondans : "Lai Bouerottes"
Thulay : les "Renards"
Valentigney : les "Boroillots"
Vandoncourt : les "Damas"
Vaudrivillers : les "Valvillerois"
Vernierfontaine : les "Bolas"
Viéthorey : les "Vitrés"
Villars-Saint-Georges : les "Toc Chan de V'La" (toucheurs de chêne de la forêt de Chaux)
Ville-du-Pont : les "Saugets"
Villeneuve d'Amont : les "Vermecelés"
Villers-Grelot : les "Vlàs"
Villers-sous-Chalamont : les "Moissa"
Voillans : les "Cossards"


↑ Jacqueline Robez-Ferraris , Particularités du français parlé dans la région de Morez, Haut-Jura , Ed Ellug, 1995

↑ Marie Marguerite Brun née Maisonforte , Essay d'un dictionnaire comtois-françois , Veuve Rochet, Jean Antoine Vieille, 1755 , 36 p. ( lire en ligne [ archive ] )

↑ Idem , p. 3

↑ Idem , p. 35

↑ Charles Beauquier , Vocabulaire étymologique des provincialismes usités dans le département du Doubs , Dodivers et C ie , 1881 , 303 p. ( lire en ligne [ archive ] )

↑ Idem , p. 12-13

↑ Cancoillotte.org, « Patois » [ archive ] , sur Cancoillotte.org (consulté le 28 août 2012 )

↑ Jean-Paul Colin , Expressions familières de Franche-Comté , Bonneton, 2001

↑ Robez-Ferraris J., Particularités du français parlé dans la région de Morez, Haut-Jura . Éd. Ellug, 1995, p. 9

↑ Charles Contejean , Glossaire du patois de Montbéliard , H.Barbier, 1876 , p29

↑ Beauquier Ch. Vocabulaire étymologique des provincialismes usités dans le département du Doubs . Lafitte Reprints, Marseille, 1983 (réimpression de l’édition de Besançon, 1881)

↑ Contejean Charles (1824-1907). Glossaire du patois de Montbéliard . Impr. de H. Barbier, 1876

↑ idem, p.2

↑ Charles Beauquier , Vocabulaire étymologique des provincialismes usités dans le département du Doubs , Dodivers et C ie , 1881 , 303 p. ( lire en ligne [ archive ] ) , p4

↑ Listes suivantes issues de l'ouvrage de Charles Beauquier cité plus haut

↑ Henry Fleish , Vocabulaire de français régional , 1951 ( lire en ligne [ archive ] )

↑ Abbé Léon Bourgeois, moine. Recherches sur Chapelle des Bois . 1894

↑ Les extraits suivant viennent du site Cancoillotte.org Rubrique Dictionnaire de patois comtois, http://www.cancoillotte.net/spip.php?rubrique48 [ archive ]

↑ FRUITIERE : fromagerie, coopérative. « Les fruitières (ou associations pour la fabrication du fromage dit de Gruyère) sont à peu près spéciales aux montagnes du Jura, bien que la fabrication elle-même soit d’origine suisse.

↑ www.lexilogos.com [ archive ] dictionnaire du parler franc-comtois Lexilogos

↑ SEILLE : (n. f.) Seau, en bois en général. Voir l’expression : « Il pleut à seille »

↑ BOUILLE : (n. f.) « Bouille à lait », gros bidon de bois ou métal servant à porter le lait à la fromagerie, fait pour être porté par un âne ou sur le dos [Doubs 25, Jura 39], définition Lexilogos

↑ Gustalin , Le livre de poche Hachette 1971, p. 240 .

↑ DEVANT (devantier) : (n. m.) Tablier, Lexilogos

↑ Gustalin , Hachette, 1971, p. 54 .

↑ AGASSE : (n. f.) Pie. Provient sans doute de l’italien gazza . Variantes : adiasse, agace, aigasse

↑ Gustalin , Le livre de poche Hachette, 1971, p. 230 .

↑ TURQUIE : (n. m.) Maïs (Lexilogos). Graphie dans La Vouivre : Turquis

↑ La Vouivre , Le Livre de poche Hachette, 1969, p. 35 .

↑ Michel Lécureur , 1985, p. 263 .

↑ La Nouvelle revue comtoise , n o 38, p. 69 .

↑ ARIA : (n. m.) Difficulté, embarras. Emprunté à l’italien. En ancien français, harier signifie « harceler »-Lexilogos

↑ FOYARD : (n. m.) Hêtre, fayard. Du latin fagus . Lexilogos







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Le français de Franche-Comté désigne la variante régionale du français parlé en Franche-Comté (tournures et vocabulaire). Celle-ci a été influencée par le franc-comtois (parlé au nord de son territoire) et le francoprovençal jurassien (parlé au sud de son territoire).

L’ accent franc-comtois reste l’un des fondements identitaires d’une région encore très attachée à ses particularismes et une marque de reconnaissance des Francs-Comtois entre eux. Il diffère des accents voisins en particulier alsaciens et suisses et se caractérise par l’accentuation traînante de certaines syllabes, une élision du « e » muet ( Besançon devient B’sançon, Vesoul devient V’zoul) tandis que les voyelles brèves deviennent longues, ainsi le « o » final fermé devient un « o » ouvert (gâteau devient « gatoo ») et les « a » sont allongés. Le est guttural et raclé. Autre caractéristique, la présence de sons mouillés en particulier le « l » prononcé souvent comme un « y ». L’accent est particulièrement fort dans le Haut-Doubs popularisé par la Madeleine Proust . Outre Laurence Sémonin créatrice de ce personnage, Lilian Renaud (chanteur) et Florence Baverel-Robert (sportive et consultante ) également natifs du Doubs ont un accent très marqué. Dans le Jura, le parlé se rapproche de l'accent suisse romand ; Robez-Ferraris [ 1 ] énonce les caractéristiques suivantes :

« Il a un accent qui ressemble à celui de la Suisse romande dont la marque dominante tient à l’allongement assez marqué de l’avant-dernière syllabe d’un groupe phonétique : du gruyère se prononce chez les personnes âgées du grû:ère ; mais chez les jeunes avec une voyelle prétonique assez longue : du grû:yère. Un autre trait porte sur la voyelle o qui a souvent un timbre ouvert en voyelle finale : un pot, un mot, un marmot ont un –o final ouvert. »

Cet accent fut longtemps combattu et considéré comme une mauvaise prononciation associée à des mœurs rurales qualifiées de retardées et archaïques. En 1755 M me Brun publie à Besançon l’ Essay d'un dictionnaire comtois-françois [ 2 ] non pas dans un but linguistique mais avec l’objectif affiché d’aider ses compatriotes « à réformer leur langage » [ 3 ] . Elle qualifie la prononciation comtoise de pesante et niaise et recommande le dépaysement des jeunes générations comme seule manière de corriger ces défauts [ 4 ] .

Au contraire de cette démarche, Charles Beauquier analyse l’accent en ces termes [ 5 ] .

« Il est assez probable que ce que nous qualifions souvent chez le peuple de mauvaise prononciation est simplement une ancienne manière de prononcer, connue la plupart des locutions dites « vicieuses « ne sont autre chose que des locutions vieillies. Plusieurs personnes chez nous disent encore nentilles. Or, au XVIII e siècle c'était la façon régulière de prononcer ce mot. Ainsi Ménage écrivait : « Il faut dire de la poirée et des nentilles avec les Parisiens, et non pas des bettes et des lentilles avec les Angevins. » Chez nous, beaucoup de gens prononcent encore des meures pour des mûres, pussin pour poussin, cemetière pour cimetière, util pour outil, etc. »

« L'étymologie justifie ces prononciations. Nous avons un exemple frappant d'eu transformé en u dans notre langue usuelle avec le verbe être : j'eus, tu eus, il eut, que nous prononçons absolument comme si l’u n'était pas précédé d'un e muet.
Une des singularités de la prononciation comtoise, et qui tend du reste tous les jours à disparaître, consiste à accentuer certains mots on liant la voyelle à la première consonne au lieu de la séparer. Ainsi bien des personnes disent encore : ain-mer pour aimer; la bonne an-née; un meun-nier; Annette; san-medi, pour samedi. Nous avons trouvé ce dernier mot dans un texte comtois du XVI e siècle écrit sambedy, ce qui est conforme à la prononciation locale. »

« Une autre habitude provinciale, particulière à la Franche-Comté, est celle qui consiste à donner à la syllabe ouverte oi le son de oué :
« Moué, toué, le roué » ça fait troués est le dicton usité pour railler l'accent comtois. Cette prononciation aussi logique que celle qui a fait prononcer avait au lieu de avoit et le peuple français au lieu du peuple françois, commence à devenir moins fréquente ; mais il n'en est pas de même de celle qui consiste à supprimer la liquide l dans les mots où elle précède les syllabes ier. Ainsi on dit escaier pour escalier, coier pour collier, balier pour balayer, etc. De même on prononce volontiers lumi-ire, premi-ire pour lumière, première, etc.
Quant au changement des voyelles brèves en longues, tout le monde sait que c'est là notre moindre défaut, et il est absolument nécessaire que nous séjournions longtemps hors du pays pour nous apercevoir que nous avons l'habitude de dire câve pour cave, citâdelle pour citadelle, gâber pour gober, etc., de même que nous prononçons Vsoul, Bsançon sans faire sentir l'e muet. Inutile de dire qu'il en sera de ces prononciations locales comme des mots qui font l'objet de ce dictionnaire : elles finiront toutes par tomber en désuétude » [ 6 ] .

Toutefois l’accent a sans doute mieux survécu que le patois ou les provincialismes comtois; au contraire, Louis Pasteur , à une réunion de « compatriotes » à Paris en 1883, s’exprimait en ces termes : « Vous nous faites entendre de tous côtés les intonations de cet accent franc-comtois qui, par fierté sans doute de son origine, ne se perd jamais [ 7 ] . »

Jeau-Paul Colin [ 8 ] résume l'espace franc-comtois comme une région ouverte sur des espaces culturellement et géographiquement hétérogénes :

« La Franche-Comté se situe à un carrefour particulièrement complexe et fréquenté au cours de l’histoire de France. Influences germaniques au nord de la ligne de démarcation, avec les Alamans et les Burgondes, influences latines et romanes au sud, avec le franco-provençal, sans oublier le fond gaulois, la Comté, région à la fois agricole et industrielle, a vu cohabiter nombre de parlers assez éloignés les uns des autres. Entre le Haut-Jura montagnard, jadis très isolé, le Doubs central, la plaine de Saône, les confins de la Bresse de Lons-le-Saunier à Dole, multiples furent les manières de parler et de vivre, héritage de population longtemps ballotées, convoitées et persécutées par les puissants, traversées par les guerriers de l’un ou l’autre camp. Aussi ne peut-on parler du franc-comtois comme d’un parler unique ou tout du moins homogène. Si elle est française depuis trois siècles par le traité de Nimègue (1678), la Franche-Comté est demeurée très diverse malgré son unité politique et administrative, quelque peu factice. Les forces centrifuges semblent souvent l’emporter, dans la vie quotidienne des gens, sur la force centripète de Besançon, ville capitale comme elle se baptise elle-même. On est bien obligé de constater que les Jurassiens de Saint-Claude sont très fortement attirés par Lyon, que le Haut-Doubs et le Jura sont très proches de la Suisse, que le Nord-Franche-Comté avec sa puissante industrie, aspire beaucoup d’habitants vers l’aire Belfort-Sochaux-Montbéliard, que le Sud de la Haute-Saône lorgne vers Dijon, capitale bourguignonne, etc… »

Dans le Jura et le Haut-Doubs les régionalismes sont communs aux régions voisines de Suisse. Pour Gaston Tuaillon il existe donc un régionalisme commun à la Suisse romande et au Jura, ainsi il ne s’agit pas d’helvétisme dans le français régional du Jura mais plutôt de l’appartenance à une communauté linguistique commune [ 9 ] . Ainsi des deux côtés du Jura on utilisera la préposition "sur" au lieu de la préposition "en" (ex. : sur Suisse au lieu de en Suisse). L'échange permanent entre frontaliers, la recolonisation du Jura par des Suisse après la guerre de Dix Ans, a largement contribué au développement d'un continuum linguistique .

L’appartenance du Territoire de Belfort à l’ Alsace jusqu’en 1871 ainsi que la souveraineté allemande sur Montbéliard a influencé profondément le lexique du patois et du français régional local. Si la plupart des mots d’origine germanique sont spécifiques à Montbéliard, on les retrouve dans une moindre mesure diffusé dans toute la Franche-Comté. L’annexion de l’ Alsace-Lorraine , en 1871, a favorisé l’émigration de population alsacienne dans le Nord de la région.

Pour Contejean [ 10 ] , la région de Montbéliard garde la trace d'une vieille présence de germanisme dans la langue parlée que ce soit au niveau du français régional, du patois et même des patronymes :

« (…) Puisque la langue patoise a complètement adopté certains mots germaniques, et qu’elle les exprime d’après son propre génie et non à la manière allemande, il m’a paru juste et naturel de l
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