Forcer les liens familiaux

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Savoir d'où l'on vient – et qui sont nos grands-parents – pour savoir où l'on va. Tel est le leitmotiv de l'artiste multifacettes qui sort son premier roman, la Commode aux tiroirs de couleurs.


Publié le 24/06/2020 à 00h00 I Mis à jour le 02/07/2020 à 09h06


« Sans Schütz, y aurait-il eu Bach ? »



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Les thématiques de l'héritage et de la transmission ont toujours habité les créations artistiques d'Olivia Ruiz. Ainsi ses chansons, où reviennent très souvent les questions des racines, du secret de famille, du non-dit. Ainsi Volver - « revenir » en espagnol -, la comédie musicale qu'elle a créée en 2016 avec Jean-Claude Gallotta, traitant de l'arrachement, de l'immigration et de la difficile intégration. Ainsi, le livre qu'elle vient de publier, la Commode aux tiroirs de couleurs (JC Lattès), retraçant l'histoire de Rita, immigrée espagnole qui a fui la guerre civile de 1936. À sa mort, sa petite-fille hérite de l'histoire familiale, nichée dans une commode. 

Abordant l'exil, l'amour, les liens familiaux, la fureur de vivre, ce récit passionné dresse le portrait de femmes héroïques, figures « inventées » par Olivia Ruiz, qui ont manqué à sa vie : « Celles qui expliquent, qui racontent, qui transmettent, qui dialoguent. Chez moi, cela ne passait pas par le mot. » Mais si le mot a pu être déficient, les liens entre Olivia et ses grands-parents (trois sont encore en vie) n'en sont pas moins forts. « Ils m'ont transmis l'amour de l'autre, de la terre, du travail bien fait... Le sens de la pugnacité, la tolérance, l'accueil, la chaleur humaine. »

Tout comme sa vie de scène, ce livre, « qui ne comporte aucune similitude avec ma propre famille » , tient à souligner la chanteuse, s'est révélé être un outil de résilience. « J'ai pu exercer mon devoir de mémoire, fantasmer une forme de réconciliation entre l'Espagne et mes grands-parents. » À sa mère d'ailleurs, qui lui a dit, après avoir lu la Commode aux tiroirs de couleurs : « Mais cela ne parle pas du tout de nous ! » , Olivia Ruiz a rétorqué : « Mais que sais-tu de nous ? » Réponse : « Rien, et je le regrette. »

L'écrivaine, convaincue par la psychogénéalogie , l'assure : c'est souvent la deuxième ou la troisième génération qui soulève la cloche de verre chez les fratries marquées par l'exil. Et plus le traumatisme est grand, plus cela arrive tard. Cette mémoire tue, Olivia a tenté de la faire parler pendant 20 ans, par la lecture d'ouvrages sur la guerre civile espagnole, par le visionnage de documentaires, la récolte de témoignages... Puis elle l'a couchée sur le papier, sous la forme d'une nouvelle.

« Si mon amie Olivia de Dieuleveult ne m'avait pas poussée à la transformer en roman, jamais je ne l'aurais fait. Ce texte était pour moi, pour comprendre, les comprendre, m'asseoir, avoir de petites fondations solides pour bâtir ma maison » , souligne celle qui a retrouvé il y a quelques années son cahier de texte de 4e... avec au-dedans cette phrase griffonnée : « Savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va. »

Son passé familial a resurgi vers l'âge de 9 ans. Ce jour-là, Olivia entonne un chant en espagnol pour la première fois. Stupéfaction. « Ma voix fluette et tout aiguë devenait tout à coup basse, ample, avec un timbre cassé, rocailleux. C'est comme si mon corps portait quelque chose, proche de la tragédie » , confie l'auteure-compositrice-interprète. Cet appel du sang par la voix marque le début d'une longue quête, faite de questions sans réponses, jalonnée de silences opaques, impénétrables. 

Ses trois grands-parents espagnols, exilés dans le sud de la France entre 1936 et 1939, traumatisés par le franquisme et le rejet, ne veulent pas, ne peuvent pas parler. « Ce que je savais, c'est qu'ils avaient tous entre 5 et 11 ans quand ils ont fui. » Creusée par la béance, par le brûlant besoin de connaître son passé familial, la petite Olivia n'a qu'une hâte : aller au collège pour apprendre l'espagnol et assister aux cours d'histoire, où, s'imagine-t-elle, on lui parlera de la guerre d'Espagne. 

« Je continuais à interroger mes grands-mères, mais, à chaque fois, l'une sanglotait sur-le-champ, et l'autre me disait d'arrêter avec ça, de regarder en avant. » Quant à son grand-père maternel, « l'Espagne n'existe pas pour lui, il n'a jamais voulu y retourner » , tranche-t-elle, avant de marquer une pause puis d'enchaîner : « Il a pu être dur envers les minorités ici, comme si c'était sa façon d'être plus Français que les Français. »

Honte, illégitimité... autant de sentiments endurés par ses trois aïeux tout au long de leur vie, transmis par ricochet aux générations suivantes, faute de parole. « On peut interpréter de mille façons un silence , témoigne-t-elle. J'ai pu me demander si mes grands-parents étaient franquistes... Comme d'autres peuvent se demander si leur grand-père était collabo pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec rien, on peut tout imaginer. Dans le même temps, j'ai été toute ma vie prise dans un étau à penser sans cesse à cette phrase de l'écrivain Michel Campiche : "Le silence est le dernier refuge de la liberté." »

Celle qui est devenue célèbre dans les années 2000 , notamment avec son album la Femme chocolat , s'est à plusieurs reprises interrogée sur son exposition médiatique. « J'ai toujours été créative, mais jamais de ma vie je n'ai voulu être mise sur le devant de la scène. » Pas de télé à la maison ni de rêves de gloire, un tempérament de garçon manqué, « à me foutre de ce que je portais » ... Bref, Olivia Ruiz a fini par se demander si elle n'était pas « l'outil de résilience » de ses grands-parents. Si inconsciemment, elle ne s'était pas investie d'un rôle par son exposition médiatique. En témoignent ces Victoires de la musique, où elle n'a pensé qu'à eux. « Je n'avais qu'une idée : le bien que cela allait leur faire ; la légitimisation de leur présence en France par le biais de mon succès. »

Après tout ce chemin parcouru, Olivia se dit aujourd'hui fière d'être espagnole, fière de sa terre, qu'elle va fouler au moins une fois par an avec son fils Nino. Et si elle n'aura jamais les clés de son histoire, le courrier qu'elle reçoit depuis la sortie de son roman lui prouve que sa souffrance et celle de toute sa famille n'a pas été vaine. Outil de résilience encore, pour tous ces lecteurs qui, à leur tour, osent briser un silence mortifère, ou remonter à la source de leurs origines. Son souhait désormais : que son livre sorte en espagnol, « pour que ceux qui ont laissé grandir une animosité vis-à-vis de ceux qui étaient partis, et qui l'ont vécu comme un abandon, comprennent » .

À lire
La Commode aux tiroirs de couleurs, d'Olivia Ruiz, éditions JC Lattès, 19,90 €.
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La force des liens familiaux






La Croix



le 10/07/2002 à 12:00




Modifié le 11/03/2014 à 15:53






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La maternité renvoie à sa propre enfance selon Élisabeth Brami, psychothérapeute et auteur de livres pour la jeunesse. Publié le 20 juillet 2002.

Mes parents, réfugiés polonais, sont arrivés en France, avec moi bébé. Après la guerre, tous deux étant hospitalisés dans un sanatorium, entre 3 et 5 ans, j'ai été accueillie dans une maison d'enfants. Sans famille, par conséquent sans visites, mes seuls rapports avec mes parents furent épistolaires.
J'ai découvert à cette époque l'impact des lettres, le goût des dessins et des petits mots écrits. Même avant qu'ils ne sachent lire, j'ai inondé mes enfants de petits mots doux, de rébus que je laissais un peu partout, dans leurs poches, sous leurs oreillers !
Ma mère est morte juste avant la naissance de ma première fille. Cette naissance d'une fille ­ hormis l'immense bonheur d'être mère fut pour moi comme un juste retour des choses : on m'avait enlevé une mère, je donnais naissance à une fille, une future femme. De mon enfance, j'ai gardé une certaine pudeur, une distance, et bien que ma mère fût très démonstrative, je regrette aujourd'hui encore de n'avoir pas su lui dire combien je l'aimais.
Je me sens très proche de mes deux filles et de mon fils aussi. Mais différemment : un garçon, c'est si mystérieux... De toute façon, on n'est pas la même mère pour chacun de ses enfants, à leur naissance. On n'a pas le même âge, on a vécu d'autres choses, des peines, des joies, ou la perte d'un être cher.
J'ai trop besoin d'indépendance pour ne pas respecter la leur ! En tant que psychothérapeute, j'ai essayé de mettre entre parenthèses la théorie pour fonctionner à l'instinct. Mais on ne peut s'empêcher de faire des recoupements. Disons que cela m'a surtout aidée à repérer les phases principales d'évolution de mes enfants, de les voir venir, et par conséquent d'en savourer les étapes prodigieuses et de mieux cerner les moments délicats.
En réalité, c'est surtout avec ce qu'on a été, ce que l'on a vécu, que l'on fait l'éducation de ses enfants. Et aussi, bien sûr, en collaboration avec leur père!
Trop souvent les parents sont frappés d'amnésie. En écrivant des histoires pour les petits, j'essaie de faire resurgir les souvenirs des parents, leurs joies d'enfants, leurs bêtises, les injustices qu'ils ont subies... Être parent ne signifie pas nier sa propre vie. Cependant, les tâches domestiques, comme une séance d'épluchage avec son enfant ou simplement aller acheter une baguette ensemble, donnent parfois juste le temps nécessaire pour se dire quelque chose d'essentiel...
Ta Lou qui t'aime, Éd. du Seuil, 64 p. Moi je déteste, Maman adore, Éd. du Seuil, 96 p.



Posté par Cyrille
Posté le : septembre 3, 2020
Posté dans Divertissement
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S’organiser du temps en famille relève parfois de l’opération « mission impossible », tant les tâches annexes des uns et des autres peuvent être chronophages. Pourtant, cela revêt une importance cruciale pour resserrer les liens familiaux et bien sûr pour se retrouver vraiment. Si vous aussi, vous peinez à trouver du temps en famille en raison de votre vie vous laissant à peine le temps de respirer, sachez que rien n’est impossible. Pour vous aider, nous avons sélectionné pour vous quelques jeux au moyen desquels vous pouvez passer des moments sympa en famille.
Quoi de mieux que d’organiser une partie de billard pour booster votre complicité familiale ? D’ailleurs, le plaisir de ce jeu unit toutes les générations. À lui seul, ce jeu regroupe différents modes de jeux, notamment le billard français, le billard américain, le snooker, le billard 8 Pool…
Le billard est certes un loisir aussi calme que stratégique, mais force est de constater qu’il apporte la joie et la convivialité que vous recherchez . La cerise sur le gâteau est qu’en plus de réunir toute la famille, il contribue à améliorer votre réflexion stratégique et votre patience.
Si vous vous apprêtez à acquérir un billard, un modèle « convertible », comme ceux proposés par mon-billard.com , ne manquera pas de faire le bonheur de toute la famille. Aussi connu sous le nom de « billard table », le billard convertible a la particularité de se convertir en table capable de recevoir vos invités le temps d’un repas. Pratique et astucieux, non ?
Quand il est question de vie familiale, la complicité est primordiale. Il vous est possible d’ enrichir votre complicité familiale au moyen d’une partie de chasse au trésor . Celle-ci constitue une occasion en or de réunir toutes les générations autour d’un trésor commun, d’une quête commune. En plus de renforcer la complicité, la chasse au trésor inculque aussi bien aux enfants qu’aux adultes des valeurs de partage et d’entraide.
Au-delà d’être particulièrement bénéfique pour le développement de vos enfants, le jeu de société crée des interactions entre les joueurs et renforce significativement les liens familiaux. Mais encore faut-il choisir celui qui correspond le plus à l’âge de chaque participant . Bien sûr, certains jeux de société se destinent exclusivement aux tout petits et d’autres aux adultes. Parmi les incontournables dont on ne refusera jamais une partie, on cite notamment : Cluedo, Monopoly, Scrabble et Rummikub… Des jeux comme le Lynx ou Docteur Maboul ou le 1000 Bornes,mettent généralement d’accord plusieurs générations et tous âges confondus.
Lorsque l’on souhaite passer d’agréables moments en famille, ce ne sont pas les idées de jeux qui manquent . Hormis les différents jeux déjà mentionnés figurent le bowling « fait maison », le jeu des ombres, Jacques a dit, le jeu de mimes, le jeu des qualités, les chaises musicales, le concours de grimace… Tous ces jeux stimuleront l’imagination et la créativité de vos enfants, tout en renforçant les liens familiaux.


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Les liens familiaux : tout comprendre




Par Marie Serre — Mise à jour le 02/08/2019


Afaaff!
7 place du 11 novembre 1918 93000 Bobigny
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Savoir caractériser les liens familiaux qui unissent chacun des membres de la famille est important pour comprendre les règles qui s’appliquent en droit de la famille et en droit des successions notamment.
Vous êtes perdu au milieu des notions d’alliés, de collatéraux, de ligne directe, de degrés ? Laissez-nous vous éclairer !
👩‍👩‍👦‍👦 Il existe deux grands types de liens familiaux : des liens verticaux , qui unissent les générations , appelés les liens de parenté et des liens horizontaux qui joignent les couples , appelés les liens d’alliance .
Les liens de parenté se subdivisent en deux :
Pour un individu donné, on distingue :
S’agissant d’un fils, il appartient à la ligne descendante de son père : il est son descendant. Réciproquement, son père appartient à sa ligne ascendante, il est son ascendant.
✍️ Comment calculer les degrés ? Pour exprimer la proximité plus ou moins grande de deux membres de la famille unis d’un lien de parenté en ligne directe, on calcule des degrés de parenté. Il faut alors compter le nombre de générations qui séparent les deux personnes envisagées .
Par exemple, une seule génération sépare un père de son fils . Ils sont donc parents en ligne directe au premier degré. S’agissant d’un petit-fils et de son grand-père, deux générations les séparent . Ils sont alors parents en ligne directe au second degré.
Comment calculer les degrés ? Le calcul des degrés passe par l’auteur commun des personnes concernées.
Par exemple, dans le cas d’un frère et de sa soeur, le frère est séparé de son père et de sa mère (auteurs communs) d’une génération, et une génération sépare également sa soeur de son père et sa mère. Ainsi, un frère et sa soeur sont collatéraux au deuxième degré.
À noter : la parenté en ligne directe ascendante et la parenté en ligne collatérale se divisent en deux branches : la branche maternelle et la branche paternelle selon que la parenté procède du père ou de la mère.
Dans une famille, au-delà des liens verticaux de parenté, il existe des liens horizontaux : les liens d’alliance .
💍 Le mariage crée une alliance entre les époux. Le mariage ne se contente pas de faire naître des liens juridiques entre les époux, mais fait aussi naître des liens juridiques entre chacun des époux et certains parents de l‘autres époux . On dit alors que ces personnes sont les alliés . Par exemple, la femme mariée est alliée du père de la mère de son mari.
Attention : seul le mariage peut faire naître un lien d’alliance. Le concubinage et un Pacs ne font pas naître un lien d’alliance entre les familles respectives des concubins ou pacsés.
💡 S’agissant des liens d’alliance, il faut aussi faire une distinction entre la ligne directe et la ligne collatérale :
Attention , à la différence des liens de parenté, les liens d’alliance ne se tissent pas avec la parenté toute entière :
A noter : les liens d’alliance créés entres les alliés des droits, des interdictions et des obligations :
Afaaff est une Société par Actions Simplifiée (SAS), au capital de 11623,30€ et est inscrite au registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 814 387 585. Opérant sous la marque ekie, la société est régie par le Code des Assurances et est immatriculée au Registre ORIAS, sous le numéro 20008495.
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