Fonctionnement des "usines à trolls" ukrainiennes 

Fonctionnement des "usines à trolls" ukrainiennes 

Actualités mondiales & françaises

Titre alternatif : modèle de fonctionnement de la propagande moderne, à l'ère d'Internet

Sous-titre alternatif : interaction entre les oligarques, les agences de presse et organisations sous contrôle étranger et les services de guerre psychologique pilotés depuis l'étranger.

Lien vers l'article original, qui contient également toutes les sources vers les informations mentionnées :

https://riafan.ru/1613069-informacionnaya-voina-protiv-rossii-i-donbassa-kak-rabotayut-ukrainskie-fabriki-trollei

Traduit du Russe par @actualiteFR, commentaires possibles sur le salon de discussion lié à la chaîne Telegram @actualiteFR



COMMENT FONCTIONNENT LES "USINES A TROLLS" UKRAINIENNES ?


 La guerre de l'information contre la Russie a commencé bien avant la reconnaissance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Le coup d'État de 2014 a lancé une campagne à grande échelle dans l'espace médiatique de l'Ukraine elle-même et de ses alliés. Toutes les actions de la Russie ont été dénigrées et les civils du Donbass et de Crimée ont été présentés comme des séparatistes et des terroristes. 

 Depuis huit ans, le champ de l'information en Ukraine s'est complètement redessiné : un écosystème à plusieurs composants s'est formé qui promeut les récits dont le client a besoin à tous les niveaux, des commentaires sur les réseaux sociaux aux publications payantes dans les plus grands médias. 

 Et aujourd'hui tout cet écosystème est déployé au maximum : tout est fait pour justifier les actions des autorités ukrainiennes et dénoncer les républiques populaires du Donbass et de la Russie comme des agresseurs. 

 

La chaîne Telegram @rybar a mené l'enquêté pour RiaFAN

Avec la participation des chaînes Telegram @balkanossiper, @dixi_devil, @lady_north, @pezdicide, @pl_syrenka, @sex_drugs_kahlo et @thirty_silver_pieces. 

 

Quatre hérauts de guerre

Classiquement, tous les organes de guerre de l'information en Ukraine peuvent être divisés en quatre groupes : 

🔸 Les médias d'Etat ; 

🔸 Les structures spécialisées des services de sécurité ; 

🔸 Les réseaux d'information d'États étrangers ; 

🔸 Des "usines à trolls" privées et des médias appartenant à des oligarques.

 Tous sont interconnectés et travaillent dans le cadre d'un système d'information unique qui développe les récits nécessaires au point de vue des clients, tant dans la société ukrainienne qu'à l'étranger. 


Interaction entre les oligarques Ukrainiens, les agences de presse et organisations sous contrôle étranger (souvent liées à un unique oligarque étranger) et les services de guerre psychologique Ukrainiens dirigés par Londres.


 L'un des plus importants organisateurs de campagnes d'information anti-russes sont les centres d'information et d'opérations psychologiques (TsIPSO) des forces spéciales Ukrainiennes.

Après le coup d'État de 2014 et la transition effective de l'Ukraine sous contrôle externe direct, les services de renseignement occidentaux ont pris le contrôle total des forces armées et des services spéciaux Ukrainiens, ils les ont reconstruits et s'occupent de leur fonctionnement. 

 La reconstruction et le travail du TsIPSO local sont directement supervisés par les spécialistes du Royaume-Uni. Il s'agit d'officiers de la 77e brigade d'opérations spéciales, spécialisée dans la guerre électronique et psychologique, qui se trouvent en Ukraine depuis au moins 2018. Par la suite, les officiers britanniques des forces spéciales ont été renforcés par des représentants des Forces Spéciales Cyber.

Des unités similaires ont été déployées au sein du Service de sécurité de l'Ukraine et du ministère de l'Intérieur, mais elles jouent davantage un rôle complémentaire et poursuivent le programme de leurs agences respectives, tandis que la tâche principale repose sur les épaules du TsIPSO. 


Au total, quatre centres d'information et d'opérations psychologiques sont déployés en Ukraine, qui sont subordonnés aux forces d'opérations spéciales Ukrainiennes. Ils opèrent sous le contrôle de conseillers militaires britanniques.


 Si les services spéciaux développent et organisent des campagnes d'information, les médias d'État et les réseaux d'information des États étrangers visent à les diffuser. Les principaux clients sont le Royaume-Uni et les Pays-Bas : les deux pays sont les plus gros investisseurs dans l'économie de l'Ukraine moderne, il est donc urgent et important de construire la « bonne » couverture d'information pour protéger leurs propres intérêts. Les principaux organisateurs sont la BBC britannique, l'organisation anglo-néerlandaise Bellingcat reconnue comme agent étranger en Russie, et l'agence néerlandaise Free Press Unlimited.

Parallèlement au lancement de structures spécialisées en Ukraine, des « usines à trolls » et des « fermes de bots » privées sont apparues. La liste des clients comprend à la fois le bureau ukrainien du président et l'oligarchie (notamment les oligarques Petro Porochenko, Igor Kolomoisky et Rinat Akhmetov). Utilisant des médias contrôlés, des agences de relations publiques et des blogueurs, les bénéficiaires ont organisé une campagne médiatique pour blanchir leurs intérêts et pour promouvoir les récits dont l'Ukraine avait besoin.

 Aujourd'hui, les "usines à trolls" agissent comme un outil supplémentaire pour influencer le public ukrainien. L'ampleur de leurs activités est incomparable avec l'étendue du travail des structures spéciales ou des médias occidentaux, cependant, si nécessaire, elles rejoignent le travail mené par les autres services pour permettre l'élaboration des récits nécessaires. 

 

"Distemper", "Volodya" et tout le reste

Les tâches principales du TsIPSO ukrainien sont le terrorisme de l'information, le renseignement et les activités subversives dans le domaine des médias, ainsi que la formation de l'opinion publique nécessaire. Les agences ukrainiennes de guerre de l'information doivent exercer la plus grande influence destructrice sur les sujets qui sont la cible de leur influence. Au total, il existe quatre centres de ce type en Ukraine et, sur le plan organisationnel, ils font partie des Forces d'opérations spéciales ukrainiennes. 

 Le 21 février, sur la chaîne Telegram du groupe de hackers Beregini, des reportages ont été publiés sur les opérations psychologiques menées par le personnel du TsIPSO ukrainien ces dernières années. 

 Par exemple, l'action psychologique « Volodya », lancée en 2021, visait à saper la confiance dans les dirigeants militaro-politiques Russes, dans les régions limitrophes à l'Ukraine, ainsi qu'à instaurer la méfiance dans les actions des dirigeants régionaux. Des spécialistes du 72ème TsIPSO ont promu des thèses sur la mort de militaires russes à l'étranger, sur la participation du FSB russe à des stratagèmes criminels et sur la corruption des autorités russes.

Le pic de la campagne d'information a eu lieu en juin-septembre 2021 à la veille du jour des élections législatives. Des spécialistes du 72ème TsIPSO ont publié des commentaires sur les réseaux sociaux Russes VK et Odnoklassniki, et des messages sur les chaînes Telegram en publiant les informations nécessaires. Parallèlement à cela, une image négative des structures du pouvoir Russe a été créée.

Début 2022, une autre action psychologique a commencé, "Distemper". Comme le nom et les documents officiels l'indiquent, la tâche principale est de déstabiliser la situation socio-politique de la Russie lors de la préparation et la tenue des élections présidentielles de 2024. 

 Les « points douloureux » de la société russe sont la détérioration de la situation socio-économique, la « politique expansionniste de la Russie et son isolement international », la corruption et la pandémie de SRAS-2. Tout cela devrait, selon le plan des organisateurs, conduire à une explosion sociale, à des manifestations de masse et à la désobéissance civile. 

 Après la publication des articles de départ, des réseaux entiers de comptes de médias sociaux ont commencé à les commenter activement. Cela a eu pour effet de gonfler artificiellement l'importance des informations publiées, ce qui leur a valu d'apparaître dans les "recommandations" sur les sites des réseaux sociaux. Les spécialistes du TsIPSO se sont basés sur des problèmes préexistants : les actions des militants de l'opposition russe et le mécontentement du public à l'égard des actions des administrations de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Outre l'Ukraine, les efforts du TsIPSO visaient à saper la situation dans le Donbass, par les actions psychologiques "Gnome" , "Masquerade" et "Feofan", qui ont été décrites en détail par la chaîne Telegram "Joker DNR". Les spécialistes ukrainiens ont concentré leurs efforts sur l'incitation à la panique parmi la population civile, le discrédit de la direction militaro-politique de la LDNR et la dégradation du moral des forces armées des deux républiques de LDNR. 

 Grâce à la création d'un réseau de faux médias et de faux comptes pro-Donbass, diverses informations ont été publiées, contribuant d'une manière ou d'une autre à la réalisation de ces objectifs. Ces messages comportaient notamment les mots-clés tels que "ça va empirer", "fausse monnaie", "réalités des mines" (l'activité économique principale du Donbass depuis des siècles est l'extraction du charbon), "le salaire de nos maris", "assurer la sécurité industrielle" et bien d'autres. Tout cela a été diffusé via des blogs et réseaux sociaux de LiveJournal, TJournal et Fishki . net, ainsi que dans VK, Odnoklassniki et Telegram.

Et ce n'est qu'une petite partie des opérations menées par les organes ukrainiens d'information et de guerre psychologique. 

 En plus de mener des campagnes d'information et une guerre psychologique en Russie et dans le Donbass, des plans ont été élaborés pour créer des groupes de jeunes néonazis (Opération Reve) sur le territoire de la LDNR en vue du changement de pouvoir ultérieur dans les républiques de LDNR. Il était prévu de créer une cellule régionale qui, à l'avenir, réunirait des mouvements similaires dans les pays de la Transcaucasie et de la péninsule balkanique. 

 Tous ces mouvements sont unis par le symbolisme du poing fermé "Soros", un symbole officieux des révolutions parrainées par le collectif occidental.


Ce symbole propagandiste est évoqué pages 266 et suivantes du livre "Le viol des Foules par la Propagande Politique, de Serge Tchakhotine"
cf. https://t.me/actualiteFR/15910


Mais aucune des actions organisées par le TsIPSO ukrainien n'aurait reçu un tel écho si les médias occidentaux et les réseaux de distribution de contenus déployés en Europe de l'Est ne s'y étaient pas joints. Ce sont eux qui ont assuré la propagation et la couverture maximale des informations. 

 

Journalisme « objectif » 

En 2016, le projet Exchange (alias le projet Mediaset) a été lancé en Europe de l'Est : un réseau mondial d'échange de contenu entre les médias d'opposition dans l'espace post-soviétique. Le travail est organisé par l'organisation néerlandaise Free Press Unlimited, les financiers sont les organisations reconnues comme indésirables en Russie, liées notamment à Soros, l'Open Society et la National Endowment for Democracy, et la publication ukrainienne Hromadske International, qui est devenue l'un des "nœuds" centraux.


L'Empire d'influence Mediaset interconnectant les organisations étatiques ou non étatiques, contrôlées par des oligarques étrangers.
Cela ne vise pas uniquement le monde Russe ou d'autres pays, cela vise évidemment aussi les pays occidentaux, qui ont encore moins de moyens de s'en libérer.


En plus de Hromadske, les publications ukrainiennes Zaborona Media et Novosti Donbass participent au programme, du côté Ukrainien. Le fondateur de Novosti est l'Institut d'information de Donetsk, qui fait partie du Réseau mondial de journalisme d'investigation (GIJN, dont on a déjà parlé les 25 novembre 2021, 10 décembre 2021 et 6 janvier 2022). Se positionnant simplement comme une association de ressources promouvant le journalisme d'investigation auprès des masses, le GIJN est en fait un autre grand réseau de diffusion de contenus et de création d'un message médiatique commun à toutes les organisations médiatiques. 

 La liste des sponsors du Global Investigative Journalism Network (GIJN) est longue. Il comprend plus de 20 organisations : par exemple, l'Open Society Foundation (de Soros), l'organisation néerlandaise Porticus (détenue par la famille germano-néerlandaise Brennickmayer), et la OAK Foundation, une fondation caritative privée britannique qui finance la « résolution des problèmes mondiaux ».

Le projet Exchange et le GIJN sont deux structures d'information interconnectées qui ont en commun des sponsors et des clients, intéressés par leurs productions médiatiques. 

 L'Institut d'information de Donetsk a pour objectif de redonner le contrôle du Donbass à l'Ukraine et de diffuser le point de vue ukrainien dans certaines régions de Russie. L'organisation non gouvernementale est financée par l'European Endowment for Democracy de George Soros, reconnue comme indésirable en Russie, et l'agence américaine USAID. 

 Les partenaires des filiales de Novosti Donbass, qui font partie du projet Exchange, sont l'USAID, l'ambassade d'Allemagne, le ministère danois des Affaires étrangères et des groupes de réflexion britanniques.

L'Institut d'information de Donetsk génère des rapports analytiques et évalue la stratégie de la campagne d'information, après quoi il promeut les thèses formulées par le biais des médias contrôlés : la Télévision publique du Donbass, Donbass Media et News of Donbass. Chaque année, l'organisation organise le Donbass Media Forum sur le territoire ukrainien : l'événement est utilisé pour élaborer l'interaction au sein des réseaux de distribution de contenu et la formation des principaux portails d'information pour apporter des « informations précises » sur l'Ukraine et la Russie. 

 Alors que le conflit dans le Donbass s'intensifiait et que les bombardements des forces armées ukrainiennes s'intensifiaient en février 2022, des lignes d'information claires se sont formées pour tous ces projets. Le co-fondateur du projet « Exchange », Maxim Eristavi, a lancé une campagne d'information sur le « colonialisme russe ». Selon lui, une éventuelle opération militaire des forces armées russes sur le territoire de l'Ukraine n'est rien de plus qu'une tentative de restauration de l'empire russe.

Eristavi a utilisé une rhétorique "anticoloniale" pour inciter à la haine contre la Russie et former une ligne d'information unifiée parmi les médias et les militants antirusses. Comme exemples de « colonialisme russe », il a utilisé la famine ukrainienne (1932-1933), la répression du soulèvement Basmachi en Asie centrale (1916-1934) et la liquidation de l'autonomie bachkir en 1918. 

 

Ordre des Habsbourg 

Les thèses promues par Eristavi ont été rapidement reprises et diffusées par les employés de l'organisme « d'investigation » Bellingcat. Son directeur de la publication, Eliot Higgins, a republié les messages de Maxim Eristavi, désavouant tous les propos de la Russie, sous prétexte que "les autorités Russes ont déjà été prises à publier des contrefaçons, donc aujourd'hui on ne peut avoir aucune foi dans leurs messages" [d'où l'importance de ne jamais publier de mensonges, ou de s'en excuser rapidement--Note du traducteur]. 

 Les mêmes mots, comme des copies conformes, ont été repris par d'autres employés de l'organisation : leur tâche est de discréditer toute démarche d'information de la Russie et des LDNR. 

Depuis le début du mois de janvier, le reste de la structure de Bellingcat s'est orienté vers une couverture prétendument "correcte" des événements en Ukraine et dans le Donbass : il s'agit de l'une des principales régions couvertes par l'organisation, dont la première "affaire" officielle a été l'enquête sur le Boeing malaisien (MH17) abattu.

Le chef de Bellingcat, Hristo Grozev, apparaît à la télévision ukrainienne, ainsi qu'en tant que conférencier invité dans les médias d'opposition russes. Grozev a fait état d'un grand nombre de vidéos mises en scène par la Russie et la LDNR (aucune preuve vidéo du côté russe n'est fiable, selon lui) et à contrario, il apporte son crédit à des "informations privilégiées" qu'il reçoit sur l'implication de "mercenaires" du côté russe. 

 Dans le même temps, l'histoire est réécrite dans l'espace médiatique européen sur ordre des mécènes de Bellingcat aux Pays-Bas, le pays de la maison impériale des Habsbourg. Par exemple, début février, l'hebdomadaire allemand Zeit a publié un article élogieux sur le héros de l'"Organisation des nationalistes ukrainiens", l'archiduc Guillaume de Habsbourg-Lorraine, qui est appelé "héros national de l'Ukraine, nouvellement découvert" ou encore le "Robin des Bois" local. 

 Le chef de la maison impériale des Habsbourg, Karl Habsbourg (qui est également le sponsor et le patron du chef de Bellingcat Hristo Grozev), appelle toute la Russie « l'héritier du khanat tatar-mongol », et l'ouest de l'Ukraine « l'historique fief d'Autriche-Hongrie » qui a soutenu le pays après la Première Guerre mondiale. Des vestiges soviétiques y subsistent, dit-il, mais les réformes contribueront à les éradiquer.

Cela a lieu dans le contexte du transfert de tous les départements diplomatiques et de la bureaucratie de Kiev à Lvov, qui faisait autrefois partie de l'empire des Habsbourg. Par conséquent, les clients de Bellingcat font de grands efforts non seulement pour diaboliser la Russie, mais aussi pour justifier historiquement la division de l'Ukraine en « est » et « ouest ». 

 

Sciences exactes 

Free Press Unlimited, puissant holding médiatique et pépinière de formation de journalisme, contrôlé par les Pays-Bas, a annoncé le 20 janvier un poste vacant chez Free Press pour l'Europe de l'Est. Ce n'est rien de plus qu'une entité juridique sous les auspices de laquelle le projet Exchange opère. Free Press Unlimited réfléchit à promouvoir le journalisme médical dans le cadre du projet SCIENCE+. L'équipe recrute des spécialistes de la lutte contre la désinformation et travaille avec les masses. En parallèle, des formations pour les journalistes sont organisées.

Ruslan Trad, un russophobe, a été nommé consultant clé et coordinateur de projet en Europe centrale et orientale. Le Bulgare était surnommé l'un des "spécialistes les plus intelligents des PMC russes" [PMC : entreprise militaire privée]. Cet homme a promis d'aller au fond de la vérité et de se livrer à un journalisme médical et scientifique objectif. 

 Ruslan Trad qualifie les habitants du Donbass de "forces russes par procuration dans l'est de l'Ukraine", corrigeant Reuters, qui a osé utiliser le terme insidieux rebels (rebelles en anglais). 

 L'objectif formel du projet SCIENCE+ est de lutter contre la désinformation dans le domaine médical. Tout d'abord, en parlant de la pandémie de SRAS-2 et en démystifiant les mythes sur les « bons » et les « mauvais » vaccins. 

 Cependant, le lancement du projet SCIENCE+, basé sur un réseau d'échange de contenus entre médias d'opposition anti-russes, en même temps que l'escalade dans le Donbass, suggère qu'il ne s'agit pas seulement d'une question de vaccins. Compte tenu de l'expérience syrienne et de la désinformation massive sur l'utilisation d'armes chimiques sur le front, il est très fort probable que le projet SCIENCE+ s'occupe surtout d'enquêter sur l'utilisation de substances toxiques sur le front ukrainien afin de dénigrer les LDNR et la Russie. 

 L'étiquette « journalisme médical » vise à ajouter un poids « scientifique » à ces accusations. 

 

Ferme de bots du roi du chocolat 

La tradition d'utiliser les soi-disant "usines à trolls" a été établie par l'ex-président de l'Ukraine Petro Porochenko : disposant de chaînes de télévision puissantes, l'oligarque a construit un système de leaders d'opinion et de "fermes de bots" qui ont soutenu ses initiatives, l'ont blanchi pendant ses procès et ont promu les récits dont il avait besoin.

L'équipe de Porochenko a tenté de créer un vaste réseau d'influence à plusieurs niveaux dans le domaine des médias ukrainiens. Il comprenait les chaînes de télévision Pryamoy, Channel 5 et Espresso, des blogueurs, un réseau de supporters sur les réseaux sociaux et des experts fidèles comme Miroslav Oleshko et Yuri Biryukov. En plus de cela, il y avait des bots fournis et promus par Yaroslav Vedmid, à la tête de la principale agence numérique Postmen DA. Enregistrée à Kiev, la société est spécialisée dans les campagnes publicitaires et la création de contenus exclusifs. En 2019, Petro Porochenko avait une armée impressionnante de 20 000 bots actifs.

Le 8 novembre 2021, Petro Porochenko a annoncé que les parts des ressources médiatiques ukrainiennes Direct et Channel 5 lui appartenant avaient été vendues en totalité à la holding Free Media. Selon Deutsche Welle, il restait néanmoins bénéficiaire d'une participation de 10 % dans les deux sociétés. Les deux médias continuent de lui fournir un soutien médiatique à ce jour.

Par exemple, en décembre 2021, des informations ont été publiées sur la façon dont Vladimir Zelensky a fabriqué une affaire pénale contre Petro Porochenko. Channel 5 couvre activement les procès impliquant Porochenko, ne présentant le cinquième président ukrainien que sous un jour favorable. 

 En plus des moyens dont il disposait déjà, « l'usine à trolls », en tant que telle, a été créée au tout début du mandat de Petro Porochenko à la tête de l'État. En 2014-2017, des milliers de messages laissés par des bots sont apparus sur la page Facebook de l'homme politique. Il s'agissait généralement de simples phrases ou remarques : par exemple, les mots "Hourra !", "Cool !" ou "Bienvenue !" dans les commentaires des publications sur les récompenses ou la coopération diplomatique avec d'autres États. Les robots étaient particulièrement populaires avec des félicitations pour les fêtes ukrainiennes et des appels patriotiques à la guerre dans le Donbass. 

 Aujourd'hui, son "usine de trolls" est une des plus remarquables d'Ukraine. Des projets similaires d'Igor Kolomoisky et Rinat Akhmetov sont beaucoup moins performants. Le principal idéologue de "l'usine à trolls" était le vétéran de la politique ukrainienne Igor Hryniv, qui est devenu en 2016 le président de la faction parlementaire du Bloc, de Petro Porochenko. Il était accompagné des technologues des médias Yuri Stets, Svyatoslav Tsegolko, Vladimir Gorkovenko et Oleg Medvedev, qui ont façonné la ligne éditoriale de l'information. 

 À l'expiration du mandat présidentiel, l'équipe Porochenko a commencé à utiliser les "usines à trolls" non seulement pour glorifier son patron et critiquer la Russie, mais aussi pour combattre ses concurrents. En 2017, le chef de l'Etat avait eu un conflit avec Mikheil Saakashvili. En 2015-2016, l'homme politique et ex-président géorgien était gouverneur de la région ukrainienne d'Odessa et l'un des principaux partisans de Petro Porochenko. Mais il a ensuite démissionné de son poste. En réponse, le dirigeant ukrainien a privé l'ex-président fugitif de Géorgie de sa citoyenneté et a engagé des poursuites pénales. 

 Sur le site du troisième réseau social le plus populaire du pays, Facebook, les subordonnés de Petro Porochenko ont organisé une campagne contre Saakashvili. Des centaines de commentaires sont apparus sur les pages des militants et des communautés pro-gouvernementales en soutien au président et critiquant son adversaire politique. Ils ont été laissés à la fois par de vraies personnes et par des robots qui ont simplement transféré des messages et des enregistrements écrits par d'autres personnes. 

 À l'approche de l'élection présidentielle de 2019, l'équipe du président ukrainien a commencé à lancer des attaques informationnelles contre ses détracteurs et ses rivaux de campagne. De nombreuses photos sont apparues sur Facebook, se moquant de l'ancien Premier ministre Ioulia Timochenko, accusant l'oligarque Igor Kolomoysky de soutenir le séparatisme et accusant le journaliste Matvey Ganapolsky de travailler pour la Russie. Par la suite, en reprenant toutes ces thèses, les partisans de Porochenko ont attaqué Vladimir Zelensky. 

 En 2019, la chaîne de télévision Pryamoy a activement milité pour Petro Porochenko et critiqué ses opposants politiques (Vladimir Zelensky et Ioulia Timochenko).

Cependant, il n'a pas pu gagner la course présidentielle contre Vladimir Zelensky. Et plus tard, « l'usine à trolls » de Porochenko a attiré l'attention des géants américains de la technologie : en juillet 2020, Facebook a bloqué 72 utilisateurs et 35 communautés, ainsi que 13 comptes Instagram pour activités suspectes lors des campagnes électorales en Ukraine. Des représentants du réseau social ont mené une enquête interne et établi un lien entre les bots et l'agence Postmen DA engagée par Porochenko. 

 En 2020, au lieu de la diffusion traditionnelle du discours du Nouvel An du président ukrainien (que Vladimir Zelensky était déjà devenu à l'époque), Channel 5, avec la chaîne Direct TV, a diffusé les félicitations de Petro Porochenko. En 2020, l'animateur de la chaîne de télévision du programme Poyarkov News a également insulté Zelensky, les membres de sa famille et son entourage. 

 Malgré sa défaite, Petro Porochenko a toujours de l'influence et des moyens pour des campagnes d'information, y compris le réseau de ses propres chaînes de télévision et des experts triés sur le volet. 

 

Porochenko est le sauveur de l'Ukraine 

Les chaînes de télévision de Petro Porochenko proclament Kiev comme l'objectif principal de « l'invasion russe ». Selon les médias contrôlés par l'ex-président Ukrainien, "des terroristes des LDNR" avec le soutien de l'armée russe, attaquent régulièrement les territoires ukrainiens. C'est le Kremlin, du point de vue des journalistes de Channel 5, qui a organisé le bombardement d'une aire de jeu pour enfants dans le village de Luganskaya.

L'évacuation annoncée des citoyens des LDNR est présentée comme une mesure forcée qui fait souffrir la population. En référence à la publication de Novaya Gazeta, il est décrit en détail comment les femmes et les enfants ont passé la nuit dans des bus froids et n'ont pas pu aller aux toilettes. Et dans le programme "Chas Hour", ils comparent ouvertement le président russe à Hitler, et la Russie elle-même s'appelle le Goulag. 

 Il est clairement indiqué à plusieurs reprises que si les résidents des LDNR ne sont pas des terroristes, ils ont certainement subi un lavage de cerveau et sont incapables d'avoir une pensée critique. En témoigne un article controversé sur la reconnaissance ou non des diplômes des universités opérant dans les territoires de LDNR (l'article conclut en critiquant une telle intention). 

 Sur la chaîne de télévision "Direct", on dit que les Ukrainiens prêts à se battre pour leur pays s'enrôlent en masse dans les bureaux d'enrôlement militaire, que l'Occident se réfère au discours de Poutine avec ironie, et dans certains documents, en plus de Vladimir Zelensky, la position de Petro Porochenko est mentionnée. Le cinquième président lui-même, selon le contenu publié, négocie déjà avec des partenaires occidentaux et sait même (contrairement à Zelensky) comment sauver l'Ukraine et augmenter la pression sur la Russie. 

 Le rôle de l' Église orthodoxe d'Ukraine est mis en évidence, dont la direction spirituelle appelle les Ukrainiens à combattre jusqu'au bout les ennemis russes au nom de l'État ukrainien et à ne pas céder à la tentation de parler de "défendre l'orthodoxie". 

 Au passage, l'idée est avancée que tout ce qui s'est passé est de la faute de Vladimir Zelensky et de ses déclarations « sur l'exagération de la menace russe ». Par exemple, Politico a été cité mettant en doute la performance du président ukrainien. 

 Les leaders d'opinion contrôlés par Petro Porochenko, Taras Berezovets, animateur de la chaîne de télévision Pryamiy, et Yuriy Biryukov, ancien conseiller de l'ex-président, font désormais la promotion de récits sur une guerre imminente.

M. Berezovets estime que "dans la guerre à venir avec la Russie", l'Ukraine aura besoin du soutien militaire de l'Occident (en premier lieu, des services spéciaux), tout en notant le comportement décevant des autorités ukrainiennes actuelles. Selon lui, c'est la raison du pessimisme du peuple ukrainien et des analystes politiques. 

 Yuriy Biryukov a été l'un des premiers à écrire qu'"il y a quelques minutes, des unités régulières Russes ont ouvertement envahi le territoire de l'Ukraine". En 2016, l'ancien conseiller de Porochenko est devenu célèbre pour avoir collecté de l'aide humanitaire pour les militaires ukrainiens combattant dans la zone de guerre, ainsi que pour avoir publié des photos de nourriture avec des vers et des cafards, qu'ils ont été forcés de manger au front.

Parmi les remarques les plus odieuses de Biryukov figurent son désir exprimé de disperser à la tronçonneuse le cortège religieux des fidèles de l'Église orthodoxe ukrainienne (subordonnée au patriarcat de Moscou), ainsi que ce qu'il a qualifié de "bâtards" de militaires qui ont voté pour Vladimir Zelensky. 

 

Guerres d'images et "fermes de bots" 

En 2015, deux grands hommes d'affaires ont activement utilisé les services de trolls Internet en Ukraine : Rinat Akhmetov et Igor Kolomoisky. Les campagnes peuvent coûter jusqu'à 100 000 $ par mois. La tâche principale des employés de la "ferme de bots" d'Akhmetov était de nuire à l'image d'Igor Kolomoisky.


Médias liés à l'oligarque Akhmetov


La moyenne hebdomadaire était de 250 commentaires par compte. Ils étaient une dizaine dans l'équipe : des trolls laissant des commentaires, des prétendus "blogueurs populaires" qui écrivaient de soi-disant articles "d'experts", ainsi qu'un analyste qui surveillait les sites clés et compilait une liste de sujets de discussion. Une fois par mois, des instructions venaient d'en haut sur comment manipuler au mieux l'opinion du lecteur.

La plupart des campagnes de relations publiques étaient axées sur la concurrence des milliardaires dans divers secteurs d'activité et dans la politique intérieure du pays. Cependant, parfois, ils abordaient les intérêts internationaux de l'Ukraine. 

 Par exemple, il y a eu un cas où Akhmetov a fait pression pour l'interdiction de l'importation du gaz russe et a lancé dans l'espace d'information les thèses selon lesquelles Kolomoisky « vendait » le pays à la Russie. De nombreux journalistes ont ensuite écrit des articles sur les thèses que les bots ont lancées sur le réseau. Et quand Akhmetov et Ianoukovitch se sont retrouvés de part et d'autre des barricades, une campagne a commencé contre l'ex-président du pays.

Igor Kolomoisky, qui a publiquement accusé Petro Porochenko plus d'une fois d'utiliser les soi-disant "fermes de bot", à son tour, faisait activement la promotion de Zelensky. De plus, la campagne avait un message très original : si l'électricien Lech Walesa a pu devenir président de la Pologne à son époque, alors pourquoi le clown de la télévision serait pire ? 

 Outre les « fermes de bots », le plus grand groupe de médias ukrainien « 1 + 1 Media », également contrôlé par Kolomoisky, était également impliqué. Dans le même temps, le parti pris est devenu l'argument principal : puisque les présidents oligarques et les voleurs n'ont pas dérangé les Ukrainiens pendant des années, pourquoi l'ancien vainqueur du jeu télévisé KVN ne conviendrait pas aux Ukrainiens ?

Quelques arguments supplémentaires en faveur de l'actuel président de Nezalezhnaya [l'Ukraine, en Russe péjoratif] ressemblaient à ceci : Zelensky est un nouveau visage dans la politique ukrainienne ; le reste des politiciens est fatigué, il faut de nouveaux visages ; Zelensky est un gestionnaire efficace qui a bâti une grande entreprise très prospère à partir de rien ; Zelensky est un homme aux opinions modérées, il est juste un gars cool qui est proche des gens. 

 Aujourd'hui, les ressources médiatiques de Kolomoisky et d'Akhmetov se sont complètement tournées vers la discussion d'informations dans le Donbass. Malgré le retrait démonstratif de Kolomoisky de la participation aux réunions du conseil de surveillance de la chaîne 1 + 1, le propriétaire de la holding médiatique continue d'exercer une influence significative sur les médias du pays.


Médias liés à l'oligarque Kolomoisky


Le Donbass 

L'agence de presse UNIAN , qui fait partie du groupe de médias 1+1 Media, couvre activement les événements liés à l'escalade du conflit à la frontière russo-ukrainienne. L'évacuation des résidents de la LDNR vers la Russie est appelée « déportation » sur le portail médiatique, qui prétend que les autorités des LDNR emmèneraient de force la population civile sur le territoire russe, ce qui devrait être considéré comme un crime de guerre. Le réseau médiatique diffuse également des informations selon lesquelles les administrations des LDNR empêchent le mouvement des réfugiés vers le territoire contrôlé par Kiev.

Un autre exemple de fausses nouvelles est un article "exposant" le fait d'une mobilisation forcée de la population du Donbass. En référence au chef du ministère de la Défense Reznikov, UNIAN fait état de l'utilisation de la torture en cas de refus de rejoindre l'armée. Le média affirme que les habitants du Donbass "ne veulent pas combattre l'armée ukrainienne", mais la publication n'a pu fournir aucune preuve ou aucun exemple de désertion. 

 L'exode massif des oligarques d'Ukraine, qui se poursuit à ce jour, est expliqué par la publication par le fait qu'ils seraient « pro-russes » ; les députés du parti "Serviteur du peuple" seraient rapidement revenus dans le pays après leur départ, mais la Plateforme d'opposition "Pour la vie" a perdu au moins 12 représentants qui ne reviendront pas à Kiev. L'attitude exceptionnellement élogieuse envers le parti de Zelensky est tout à fait compréhensible, Kolomoisky continue de fournir un puissant support d'information au président. 

 Un programme similaire est promu par la publication en ligne Glavred. Le 19 février, un article est paru à propos de l'arrivée du PMC Wagner à Donetsk dans le but d'organiser une attaque terroriste. Comme si, avec les services spéciaux russes, ils se préparaient à faire sauter des immeubles résidentiels, et qu'il était prévu d'en rejeter la faute sur l'Ukraine...

Le thème des réfugiés n'a pas non plus été contourné. Plusieurs articles parlent à la fois des conditions inhumaines dans lesquelles sont détenus les déplacés internes du Donbass, ainsi que des flux de personnes retournant sur le territoire ukrainien. 

 Après que la reconnaissance russe des LDNR ait été à l'ordre du jour, Glavred a tenté de sauver la position précaire des élites ukrainiennes à l'aide de prévisions optimistes. Boris Babin, ancien représentant permanent du président en Crimée, évoque la défaite inéluctable de Moscou. Mais le blogueur vidéo convainc les téléspectateurs de la futilité et même de la nocivité des accords de Minsk, dont la mise en œuvre a été réalisée par l'Ukraine sur ordre de Poutine. 

 Igor Kolomoisky est également propriétaire de la publication Babel, qui élabore exactement les mêmes thèses. Et voici comment il couvre l'incident de la centrale électrique de Lougansk : "l'armée russe a bombardé la ville de Shchastya".

Le personnel de la chaîne de télévision 34, appartenant à Rinat Akhmetov, s'est fait l'écho des journalistes de Babel : le bombardement de la ville a, selon eux, été effectué par "les troupes d'occupation russes". Toutefois, il s'agit de l'une des rares nouvelles d'actualité sur le portail. Le reste de l'ordre du jour est consacré à des questions plus "vitales" : qui représentera l'Ukraine au concours Eurovision de la chanson et comment faire un vœu le 22.02.2022. 

 D'autre part, des articles sur la centrale thermique de Lougansk sous le feu "ennemi" et les réfugiés « conduits comme du bétail vers la Russie » figurent sur une autre ressource médiatique de Rinat Akhmetov, qui diffuse à l'attention des résidents de LDNR, sur le portail Sigma. La chaîne Donbass a même lancé un projet spécial, Voices of the Peaceful, au sein duquel les habitants peuvent raconter ouvertement leurs histoires personnelles et ainsi se libérer du poids du silence. À ce jour, 13 000 témoignages oculaires du conflit armé ont été recueillis. L'objectif est de collecter et de conserver 100 000 de ces histoires d'ici 2025.

Il est vrai que la plupart d'entre eux sont des éloges à la Fondation de Rinat Akhmetov, qui fournit une aide humanitaire. Donbass diffusait des programmes sociaux et des contenus de divertissement. Maintenant, les présentateurs ne parlent qu'en langue ukrainienne et surtout des bombardements. 

 

Réseaux unifiés, espace unifié 

Le transfert des "usines à trolls" privées de la politique intérieure et des querelles ukrainiennes, à la politique extérieure et à "l'agression russe", confirme une fois de plus le fait évident : tous les actifs médiatiques de l'Ukraine fonctionnent au sein d'un seul réseau d'information. En temps de paix, ils passent au « divertissement » du public ukrainien avec des nouvelles et des querelles entre un crapaud et une vipère, tandis qu'en temps de guerre, ils font preuve d'une étonnante unanimité. 

 Cela n'a même pas commencé en 2014-2015, mais plus tôt. Voyons ce qu'il en est des médias inclus dans le projet Exchange et les médias des oligarques. Travaillant en collaboration avec les structures d'information et les agences de renseignement du monde, les médias ukrainiens et les "usines à trolls" sont l'un des outils les plus puissants pour influencer le programme d'information de la Russie. 

 Leur objectif, bien sûr, n'est pas seulement et pas tellement de se protéger contre une « agression russe » imaginaire, ce qui est une fois de plus confirmé par des actions coordonnées avec l'opposition russe en Russie et des plans visant à déstabiliser la situation sur le territoire de la Russie. 

 Compte tenu de l'énorme quantité d'investissements et de subventions dans les infrastructures locales via le Royaume-Uni et les Pays-Bas, il est évident que personne ne limitera le périmètre de travail de l'ensemble de cet écosystème d'informations. Indépendamment de l'évolution de la situation dans l'est de l'Ukraine, il sera complété par l'intensification de la pression informationnelle sur la Russie et les tentatives de discréditer la Russie.


ANNEXE


Médias Français, qui possède quoi ?

https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA
Pour agrandir : clic-droit, ouvrir l'image dans un onglet séparé


Report Page