Filles allemandes instinctives

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Accueil Numeros 15 Le genre en guerre « Le mal napolitain » : les Allié...
Lorsque les Alliés débarquent dans le sud de l’Italie en septembre 1943, la misère provoquée par des années de fascisme et de guerre a contraint des femmes de tous âges et de toutes classes sociales dans la prostitution. Cette sombre réalité qui inspira la littérature confronte les autorités alliées à un problème de santé publique avec l’essor vertigineux des maladies vénériennes et pose la question du contrôle de la sexualité des soldats qu’ils soient européens, américains, coloniaux ou noirs-américains.
Cet article étudie la représentation de la prostitution et les politiques mises en œuvre en 1943 et 1944 par les armées américaines, britanniques et françaises pour contenir l’essor des maladies vénériennes. L’éventail des solutions envisagées, les débats qui opposent souvent médecins et officiers, les oscillations entre principes et pragmatisme font en effet apparaître la persistance d’une peur partagée de la séduction féminine et des conceptions distinctes de la sexualité des soldats. Au-delà, cette comparaison révèle ainsi des modèles distincts de virilité militaire.
When the Allies landed in Southern Italy in September 1943, the misery engendered by years of fascism and war forced women of all ages and all social classes into prostitution. This gloomy reality, which would inspire literature, became a matter of public health for the Allied authorities, as the rate of venereal diseases rose breathtakingly, and raised the issue of the sexuality of European, American, colonial and Black American soldiers.
This article analyses the representation of prostitution and the policies implemented by the American, British and French armies in order to contain the rise of venereal diseases. The wide range of solutions contemplated in the debates between physicians and officers and the wavering between principles and pragmatism reveal both the shared fear of female seduction and distinct conceptions of the soldiers’ sexuality. Furthermore, this comparison reveals distinct models of military virility in different armies
1 « Quiconque s’engage dans l’armée pour la première fois ne peut qu’être étonné de voir à quel point les soldats ont l’esprit accaparé par les femmes et plus particulièrement par l’acte sexuel 1 », observe le philosophe Jesse Glenn Gray, officier de renseignements américain en Italie. Flirter, rendre visite aux prostituées, voire violer : « c’est ce que font les soldats », considère de manière provocatrice l’historienne Mary-Louise Roberts dans son étude consacrée aux GI’s américains lors de la Libération de la France 2 . Les femmes occupent les pensées de ceux qui sont alors confinés dans un univers essentiellement masculin et confrontés quotidiennement à la violence et à la mort.
2 Débarqués dans le Sud de l’Italie en septembre 1943, les soldats alliés sont dès le mois de novembre contraints par la Wehrmacht à une éreintante guerre de positions dans le massif montagneux des Abruzzes. Dans le froid et la boue, leurs assauts répétés se heurtent à une solide défense allemande et provoquent de nombreuses pertes. Aussi, les permissions à Naples, principale base arrière des armées alliées jusqu’à la libération de Rome en juin 1944, sont particulièrement attendues. Des centaines de milliers de soldats américains, britanniques, canadiens, néo-zélandais, hindous, français ou encore nord-africains déambulent dans la capitale du Mezzogiorno à la recherche de repos et de distractions leur permettant de s’évader, un temps, de la réalité brutale des combats le long de la ligne Gustav. Nombreux sont ceux qui partent alors en quête d’une relation sexuelle, qu’il s’agisse d’une romance, d’un badinage, ou du recours à la prostitution.
3 Considérée comme un fléau ancien mais aussi comme un mal nécessaire, notamment pour protéger la vertu des jeunes filles de bonne famille 3 , la prostitution est alors souvent tolérée. En milieu militaire, lieu de prédilection supposé de formation de l’identité masculine 4 , le préjugé largement partagé selon lequel le maintien de relations sexuelles serait indispensable au bon moral des soldats, renforce encore l’acceptation du recours à la prostitution 5 .
4 À Naples, cité profondément affectée par les combats de septembre 1943, les pénuries causées par le fascisme et les destructions opérées par les Allemands avant leur départ, la misère aussi contraignent de nombreuses femmes à la prostitution. Le phénomène prend d’emblée une telle ampleur qu’il devient un objet de grande préoccupation pour le gouvernement militaire allié [ Allied Military Government, AMG ] qui administre les territoires libérés avant le rétablissement de la souveraineté italienne 6 . Au-delà du nécessaire contrôle des interactions entre les soldats et la population civile et de l’attention portée à une bonne tenue des troupes, la rapide propagation des maladies vénériennes pose en effet un problème de santé publique et exerce une menace sur l’efficacité des troupes. Aussi la peur du péril vénérien l’emporte-t-elle sur la tolérance de la prostitution et les femmes, accusées d’être responsables de ces maux, deviennent l’objet de toutes les suspicions.
5 Fondé essentiellement sur l’analyse de sources militaires telles que des rapports du commandement, des médecins ou encore du gouvernement militaire allié, cet article ne prétend pas saisir la réalité de la prostitution à Naples au cours de la campagne d’Italie, le vécu des femmes prostituées ou encore les motivations des soldats 7 , mais se propose d’étudier la représentation du phénomène et les politiques mises en œuvre par les armées américaines, britanniques et françaises pour contenir l’essor des maladies vénériennes. En quoi les débats entre officiers d’active et médecins sont-ils révélateurs de leurs conceptions de la sexualité des soldats ? Que nous apprennent-ils sur leur représentation de la gente féminine d’une part et sur leurs conceptions respectives de la virilité militaire d’autre part ? Il importe enfin d’interroger les dimensions coloniale et raciale de ces politiques menées dans des armées coloniales (pour la France et le Royaume-Uni) ou ségrégationniste dans le cas américain 8 .
6 Grand port de la Méditerranée, Naples souffre d’ « une réputation maléfique 9 », comme l’observe un responsable allié. La cité suscite nombre de fantasmes, que la littérature de guerre contribue à véhiculer. Curzio Malaparte, en particulier, brosse le portrait terrible d’une cité décadente. « Des femmes livides, défaites, aux lèvres peintes, aux joues décharnées, couvertes d’une croûte de fard, horribles et pitoyables, se tenaient au coin des rues offrant aux passants leur misérable marchandise : des garçons et des petites filles de huit ou dix ans, que les soldats marocains, hindous, malgaches, palpaient en relevant les robes ou en glissant leur main entre les boutons des culottes. Les femmes criaient : « Two dollars the boys, three dollars the girls ! 10 », écrit-il dans La peau . Le tableau est peut-être outrancier, aucune archive ne révélant la trace du commerce sexuel des enfants. Sordide, il émut vivement les Napolitains 11 , mais il témoigne de la fascination, mêlée de dégoût, qu’inspire alors la capitale du Mezziogiorno. John Horne Burns, officier de renseignement américain, décrit également dans son portrait désenchanté de Naples à l’été 1944 « la terrifiante harmonie du chagrin, de la faim et de la saleté 12 » d’une ville où les filles sont contraintes de vendre leur corps et où les enfants racolent pour leur mère ou leur sœur. Au-delà des fantasmes et de la littérature, la prostitution qui s’étale au grand jour dans la cité amalfitaine choque. À leur arrivée, les soldats alliés découvrent une ville qui correspond à l’image de Babylone moderne qu’ils avaient pu forger. Naples est devenue « la capitale du vice et de la misère 13 », selon Jean Ciaux, un combattant français. Paul W. Brown, vétéran américain d’Italie parle de Naples comme du « bordel du monde 14 ». Les médecins américains comparent ce « cloaque historique d’infection vénérienne » à « l’imagerie des damnés conçue par Dante 15 ».
7 La misère provoquée par la guerre contraint en effet de nombreuses femmes à se résoudre à la prostitution, pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille 16 . En octobre 1943, les femmes se prostituent pour une boite de ration C (une ration de l’armée l’américaine composée de boites de conserve, prête à manger) ou pour un jerrycan d’eau, alors que l’alimentation en eau de la ville a été détruite par les Allemands avant leur départ 17 . Le phénomène touche des femmes de tous âges et de toutes classes sociales, qui s’efforcent de survivre, au jour le jour, dans les décombres. De fait, des raisons économiques expliquent l’essor de la prostitution clandestine. Les médecins américains observent :
« Seule une prostituée gagne un revenu qui lui permet de payer le prix toujours plus élevé du marché noir pour se procurer la nourriture disponible. Le revenu de base d’un travailleur italien, par exemple était évalué à environ 60 lires par jour en décembre 1943, alors que le prix moyen d’un kilo de pain atteignait 80 lires. Une prostituée, par ailleurs, qui passait une nuit avec un soldat demandait entre 1000 et 2000 lires comptant. Ce n’était pas la luxure mais la nécessité, ce n’était pas la perversion de l’âme mais l’instinct de survie qui conduisit de nombreuses femmes à devenir des prostituées amatrices, sur lesquelles la législation avait peu d’effet 18 . »
8 Le spectacle d’enfants racolant pour leur mère ou leur sœur est certainement le plus choquant. Le ministre de l’Intérieur italien s’émeut ainsi des « garçons en haillons vus approcher les soldats alliés », « une vision douloureuse qui constitue une atteinte à la dignité de ce pays 19 ».
9 Au-delà l’indignation morale, la prompte propagation de maladies vénériennes au sein de la population et de la troupe pose un problème concret de santé publique et représente une menace pour l’efficacité militaire des armées alliées 20 . Les chiffres qui circulent fluctuent selon les sources et les unités, mais tous sont élevés. En décembre 1943, au plus fort de cette crise sanitaire, les taux de contamination atteignent 119 ‰ par an dans la 3 e division d’infanterie américaine et 192 ‰ par an dans la 1 re division blindée 21 À la fin du mois de décembre 1943, le général Alexander, commandant en chef des armées alliées en Italie brosse un tableau encore plus sombre : selon lui, les taux de contamination s’élèveraient à 85 ‰ par an pour les Britanniques, 256 ‰ par an pour les troupes blanches américaines et 555 ‰ par an pour les troupes de couleur américaines 22 . L’inflation est saisissante par rapport à l’Afrique du Nord où ces taux ne dépassaient pas 20 ‰ pour les troupes britanniques. De manière générale, les Américains estiment que les taux de contamination pour maladies vénériennes sont de 8 à 10 fois plus élevés chez les troupes noires que les troupes blanches, en raison d’une plus forte prévalence de ces affections dans la population civile, d’accès aux distractions moins aisé et d’un certain fatalisme de leurs officiers 23 . À l’inverse, les taux d’admission dans des unités médicales pour maladie vénérienne en 1944 sont plus faibles parmi les troupes indiennes (21,16 ‰ par an) que parmi les troupes britanniques (71,17 ‰) ou canadiennes (72,57 ‰) 24 , comme ce fut constamment le cas depuis le XIXe siècle, ce qui ne manquait d’a
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