Fille curieuse passe un entretien pour entrer dans le porno

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Un entretien d’embauche trĂšs particulier filmĂ© avec des Google Glass
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Voici ce que donne un entretien d’embauche avec des Google Glass, vous savez ces nouvelles lunettes de chez Google Ă  la pointe de la technologie et bientĂŽt utilisĂ©es par tous les geeks de la planĂšte
 Bref, grĂące Ă  toute cette interactivitĂ©, l’entretien d’embauche de cette jeune femme sexy va se dĂ©rouler d’une façon peu commune et plutĂŽt originale, la jeune femme sexy est embauchĂ©e pour le job suite aux diverses recommandations de l’équipe qui voit la jeune femme en direct par la webcam. Le recruteur ne semble pas vraiment objectif pour le poste
 et grĂące aux Google Glass il peut vĂ©rifier en direct ce que dit la candidate. TrĂšs beau fake ! On vous laisse imaginer ou plutĂŽt voir ce que ça donne ! LOL
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Frédéric JOIGNOT ( journal Le Monde, revues Ravages )
NEWS NEWS NEWS En ce dĂ©but d’annĂ©e, deux grandes controverses impliquant la pornographie et les jeunes ont fait la Une. Le rapport de la sĂ©natrice UMP Chantal Jouanno pour le MinistĂšre des SolidaritĂ©s a dĂ©noncĂ© « l’hypersexualisation » grandissante des filles de 8-12 ans, parlant de « pornification » de la jeunesse. L’enquĂȘte sur la contraception des adolescentes du Dr. IsraĂ«l Nisand pour le secrĂ©taire d’Etat Ă  la Jeunesse s’en prend violemment Ă  l’impact de la pornographie sur les mineurs, la jugeant dĂ©sastreuse. Chantal Jouanno Ă©crit : « Nous n’avions pas conscience que les codes de la pornographie ont envahi notre quotidien. (
) S’agissant des enfants, elle renvoie Ă  l’hyper-Ă©rotisation de leurs expressions, postures ou codes vestimentaires ». ExagĂšre-t-elle ? Chacun peut le constater en tout cas : la pornographie est Ă  portĂ©e de main, pour tout le monde, adolescents compris. Mais est-ce si dramatique ? ENQUÊTE (publiĂ©e en partie dans Le Monde Culture&IdĂ©es . Un entretien avec le sociologue Michel Bozon sur « la panique morale des parents » vient Ă  la fin. )

 Tapez « Femme » sur Google. Sur la colonne centrale, on lit : « Femme WikipĂ©dia », « Femme EvĂšne », « Femme Actuelle ». Du sĂ©rieux. Mais Ă  droite, colonne des annonces, on lit : « Femmes canon en cam », « Elles couchent. Batifolage.com », « Femmes cĂ©libataires» (Meetic). Clic sur « Elles couchent. ». Un couple Ă  moitiĂ© nu apparaĂźt. Dessous : « Fellation, sodomie, amateur, partouze, gros seins, Ă©jac faciale » . C’est un site porno avec une « Galerie VidĂ©o ». Clic. Des centaines de films dĂ©filent. De la coucherie filmĂ©e. Beaucoup de hardcore. Triple pĂ©nĂ©tration, poing dans l’anus, bouteille dans le sexe. Souvent, on souffre pour les actrices qui encaissent – dans les films de karatĂ©, les coups sont truquĂ©s, la violence contenue, c’est du cinĂ©ma. Pas dans le gonzo X-Trem, le pilonnage est rĂ©el, la double sodomie aussi.
Tapez maintenant « Amour ». En page centrale, Wikipedia, « Amour citations », «  », etc. Mais dans la colonne de droite. « Meilleurs films sensuels. La brocante ». Clic. C’est un site porno, dĂ©guisĂ©. « Asiatiques. Beurettes. Blondes. Gang Bang. Sado Maso » . Ma voisine de 11 ans qui surfait sur le Net pour sa rĂ©daction sur la Saint Valentin a-t-elle tapĂ© « amour » et regardĂ© ? Probable. Les films X sont en accĂšs libre sur Internet. Beaucoup sont gratuits. Alors les mineurs regardent – massivement. Le « rĂ©servĂ© aux adultes » est rĂ©volu. L’ « Interdit au moins de 18 ans » une galĂ©jade.
En 2004, le CSA rĂ©vĂ©lait que 80% des garçons, 45% des filles de 14-18 ans ont vu un X dans l’annĂ©e. Un garçon sur quatre, une fille sur cinq en a visionnĂ© 10 (au moins). Selon l’enquĂȘte du Dr Rozier en Île-de-France (2004), 90% des jeunes apprennent l’existence du porno entre 8 et 13 ans. À 11 ans, un sur deux en a vu. En CM2 (9-10 ans), 50% des garçons, 25% des filles. Selon des Ă©tudes canadiennes, 25% des 10-17 ans l’ont dĂ©couvert par hasard, 25% volontairement. Comment rĂ©agissent-ils au premier visionnage, Ă  10-11 ans, ou plus jeunes ? Une enquĂȘte amĂ©ricaine prĂ©cise : ils « sont surpris et ont peur », ou « sont embarrassĂ©s », ou « coupables et confus». La moitiĂ© des filles se disent « dĂ©goĂ»tĂ©es », un quart « choquĂ©es », un quart « surprises ». Mais dĂšs 13 ans, leur attitude change. Le porno « distrait» 50% des garçons , « plait » Ă  30%, 20% le classe en « favoris», une fille sur quatre se dit « curieuse » 
 La sĂ©natrice Chantal Jouanno s’est appuyĂ©e sur les travaux de nombreux pĂ©dopsychiatres, sociologues, spĂ©cialistes des mĂ©dias pour constituer son rapport s ur « l’hypersexualisation » et la « pornification » des jeunes filles . Que montrent-ils ? Avant la pubertĂ©, dĂšs le CM1, beaucoup de fillettes se mettent du gloss, portent des jeans slim, des minijupes, des tangas – des tenues qu’elle considĂšre « hypersexuĂ©es » . Elles s’inspirent de stars adolescentes au sex-appeal dĂ©bridĂ©, Britney Spears, Rihanna, AlizĂ©, Christina Aguilera, Lady Gaga, ou les Girlicious. Selon Mariette Julien, sĂ©miologue canadienne, cette «girl culture», pleine de « Lolitas », emprunterait ses codes au cinĂ©ma Ă©rotique et la pornographie : kilt, tenue moulante, soutiens-gorge push up, dĂ©colletĂ©, bas rĂ©sille. C’est elle qui parle d’une pornification. Mais faut-il la suivre ce terrain : des tenues rĂ©solument sĂ©duisantes relĂšvent-elles d’un univers X ? Le sexy est-il sexuel, le suggestif pornographique, le dĂ©guisement une perversion, surtout Ă  cet Ăąge ? Remarquons cependant que les grandes marques de vĂȘtements et de cosmĂ©tiques encouragent ces allures et favorisent chez les tout jeunes. C’est un marchĂ© porteur.
Ainsi, l’étĂ© 2011, Vogue proposait une sĂ©rie de mode avec Thylaine, 10 ans, en jupe fendue, talons aiguilles, trĂšs maquillĂ©e, Ă©tirĂ©e sur des coussins lĂ©opards. On pense plutĂŽt Ă  des images de film Ă©rotique – interdit au moins de 16 ans – que X. Le cƓur de cible avouĂ© : les « tweens » ou « enfados », les 8-14 ans, qu’il s’agit de rhabiller de pied en cap avec ces nouveaux codes de sĂ©duction. Un marchĂ© colossal, 260 milliards de dollars aux États Unis d’aprĂšs le secteur lui-mĂȘme, labourĂ© par les Ă©tudes marketing et la presse mode : Milk, Doolittle, La petite 

Ces mĂ©dias proposent dĂ©sormais, Ă  foison, de nouvelles panoplies et produits pour les toutes jeunes : hauts talons pointure 30, top dĂ©voilant le nombril, micro-shorts, trousses de maquillage, strings pour les 10 ans, etc. La spĂ©cialiste de l’image mĂ©dia Corinne Destal, de l’universitĂ© de Bordeaux, a Ă©tudiĂ© les reprĂ©sentations sexuĂ©es Ă  destination des fillettes dans les magazines. DĂšs 8-10 ans, elles lisent la presse ado, Girls, Star Club, Muteen , destinĂ©es au 15-18 ans. Dans cette presse, qui « met le corps sur un trĂŽne », elle a repĂ©rĂ© « une Ă©ducation prĂ©coce Ă  la sĂ©duction, des codes sexy, des clips Ă  l’érotisation dĂ©monstrative. » Dans nombre de pages, tous ces journaux encouragent les jeune filles Ă  mettre leurs corps en valeur, Ă  sĂ©duire les garçons, puis Ă  devenir de bonnes « fuck friends » !comme dit le journal Muteen ), bien plus, regrette-t-elle, qu’à leur prĂ©senter des mĂ©tiers, des sujets enrichissants, ou Ă  faire carriĂšre (« surtout des carriĂšres longues » prĂ©cise Corinne Destal).
Dans le rapport Jouanno, psychologues et pĂ©dopsychiatres se montrent les plus inquiets de l’hypersexualisation et de l’arrivĂ©e des films pornos. Selon eux, les enfants connaissent entre 8 et 12 ans, avant l’arrivĂ©e de la pubertĂ©, une « pĂ©riode de latence » pendant laquelle ils se prĂ©occupent moins de la sexualitĂ©, se passionnent pour des grandes questions, se rapprochent de leurs parents, s’intĂ©ressent Ă  la scolaritĂ© et aux sujets «sĂ©rieux». C’est une Ă©tape importante dans leur construction cognitive et la formation de leur personnalitĂ©. D’ĂȘtre confrontĂ©s sans cesse aux questions de sĂ©duction, Ă  une signalisation sexuelle, Ă  la pornographie pourrait les en dĂ©tourner. Et plus encore : attiser chez eux la seule dimension pulsionnelle.
D’aprĂšs le pĂ©dopsychiatre Michel Botbol, cette sexualisation les conduit parfois Ă  rencontrer des « problĂšmes d’hyperactivité », d’« acquisition de savoir » ou de « perte d’estime de soi ». Un autre, Didier Lauru explique : « La publicitĂ©, les films, les magazines envoient en permanence des messages crus. MĂȘme excĂšs en famille oĂč, souvent, les adultes manquent de discernement et de pudeur sur ces sujets. RĂ©sultat : les enfants sont continuellement excitĂ©s, au sens sexuel du terme. »
Tous les psycholoques et pĂ©dopsychiatres de partagent pas ces analyses. Sophie Marinopoulos, experte auprĂšs des juges pour enfants, refuse de penser en termes de « mineurs sexualisĂ©s » . Elle s’inquiĂšte plutĂŽt du rĂŽle trouble et actif des parents dans cette Ă©rotisation : « Ce sont eux qui leur achĂštent des habits coĂ»teux et sexy, les exhibe, les dĂ©guise. DĂšs qu’ils ont 3 ou 4 ans. Ce sont les mĂȘmes qui prĂ©sentent des gamines aux concours de petite Miss. » Selon elle, l’enfant devient un faire-valoir. Les garçons aussi, qui sont transformĂ©s en « lolitos » . « Il y a une ambiance pĂ©dophilique nouvelle , continue la psy. L’enfant n’a plus de valeur par lui-mĂȘme, il doit ressembler au rĂȘve de ses parents. On le prend dans des fantasmes qui ne sont pas les siens. On lui vole son enfance. »
Pour le sociologue Michel Fize, qui travaille auprĂšs des adolescents depuis vingt ans (« Les nouvelles adolescentes », Armand Colin), parler autant d’hypersexualisation est une vision d’adultes Ă  problĂšme. Ils projettent leur propre vision : « Qu’entend-on pas «fillette», «Lolita» ? Parlons de jeunes adolescentes ! Pour les filles, se mettre en valeur dĂšs 10 ans, plaire, est leur maniĂšre d’entrer dans la fĂ©minitĂ© avant la pubertĂ©. Tout est question de culture, de mode de vie, de rĂ©seau. C’est une nouvelle jeunesse. Ils veulent ressembler Ă  leurs ainĂ©s, devenir indĂ©pendants plus tĂŽt. Il y a de la sĂ©duction, des maniĂšres, mais pas de sexualitĂ© rĂ©elle .»
Que pense-t-il de «la pĂ©riode de latence» d’une enfance sans sexualité ? « On veut faire croire qu’il existe un temps d’enfance immuable et innocente, sans sĂ©duction ni dĂ©sir. Ce sont des discours psys archaĂŻques ». En effet, Freud a montrĂ© depuis longtemps que les jeunes enfants Ă©taient des ĂȘtres dĂ©sirants, mĂȘme si, comme l’a montrĂ© le psychanalyste Sandor Ferenczi (1873-1933), la sexualitĂ© de l’enfance n’a rien Ă  voir avec l’adulte, ignore la passage Ă  l’acte, demeure curieuse, fantasmatique, inquiĂšte, parodique. Peut-on alors vraiment parler de jeunes filles dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©es et perverties par les marques de mode ? Michel Fize : « Les intĂ©ressĂ©es vous disent tout le contraire. Elles ne se vivent pas comme une chose sexuelle. Elles n’y pensent pas en ces termes. Pour les ados, fĂ©minitĂ© et fĂ©minisme, sĂ©duction et respect, dĂ©sir et amour marchent ensemble. Chantal Juanno les fait rire quand elle propose de rĂ©tablir l’uniforme dans les collĂšges ! » – sans parler de la derniĂšre proposition ultra-conservatrice de Nicolas Sarkozy : obliger les adolescentes a demander l’autorisation parentale pour acheter la pilule.
Michel Fize s’inquiĂšte par contre de l’impact des films pornos sur les trĂšs jeunes – les 8-10 ans. « Tomber Ă  cet Ăąge sur un film hardcore n’est jamais anodin. On y voit de telles performances, de telles violences, que cela peut les choquer .» Depuis quelques annĂ©es, une pornographie violente – « Xtrem », « gonzo », « dĂ©molition » -, oĂč les femmes sont brutalisĂ©es Ă  la chaĂźne se dĂ©veloppe. Tentant leur chance sur Internet, des petites productions rĂ©alisent des films aux budgets de misĂšre, pratiquant la surenchĂšre dans le harassement, le gang bang et le « deep throat » (prise de gorge profonde). La sĂ©rie Xanadu d’Arte, l’histoire d’un producteur porno ruinĂ© par Internet, la dĂ©crit bien. Le fils propose : « Aujourd’hui, une seule solution, le gonzo. Un canapĂ©, trois pĂ©tasses, une camĂ©ra . ». Le pĂšre rĂ©pond : « Ici, c’est le haut de gamme du X, pas de la charcuterie .».
L’ancienne actrice de X RaffaĂ«lla Anderson a racontĂ© cette « charcuterie » dans son rude tĂ©moignage « Hard » (Grasset, 2000). D’autres, Adeline Lange, Priscila Sol, Nina Roberts et bien d’autres ont dĂ©noncĂ© la duretĂ© des tournages du «gonzo» et des «gang bang» (75.500.000 rĂ©sultats en 0,19 sec sur google). Que se passe-t-il dans la tĂȘte d’une adolescente de 8 ou 10 ans quand elle visionne « Tournante dans un dĂ©potoir » ? Le pitch : «La blondasse se fait bombarder tous les orifices par ces 6 brutes. Puis baiser Ă  fond, fister et dĂ©chirer par tous en mĂȘme temps ! ». Tout est accompli dans ces films X-trem, les jeunes actrices sont visiblement Ă  la peine – que fait le Strass, le nouveau syndicat des travailleurs du sexe ?
Peu d’enquĂȘtes ont Ă©tĂ© menĂ©es sur ce que ces scĂšnes peuvent suggĂ©rer Ă  un trĂšs jeune , qui les dĂ©couvrent par hasard, ou les cherchent, pour voir, au fil du Net. Le pĂ©dopsychiatre Jean-Yves Hayez discute souvent du porno avec des mineurs. Il rĂ©sume bien leur malaise : « Ils peuvent en ressentir une angoisse soudaine, intense et durable : peur d’une possible agression contre eux, peur de ces masses de corps qui partouzent, de leurs transformations et de ce qui en sort, et ce jusqu’à la peur que leurs propres parents et leur entourage deviennent monstrueux eux aussi, des animaux sauvages, quand ils sont tout nus. »
 Cependant, dĂšs que les jeunes ados flirtent, se dĂ©couvrent, explorent leurs corps, Ă  13-14 ans, visionner du porno devient chez certains, surtout les garçons d’aprĂšs les Ă©tudes, un moment d’« Ă©clate sexuelle » qu’ils veulent retrouver, partager avec leurs copains. Si, parfois, une pratique autoĂ©rotique devient additive, comme chez Kid, le hĂ©ros triste du roman de Russel Banks «Lointain souvenir de la peau» (Actes sud), le mĂ©decin ajoute : « La majoritĂ© des enfants ne s’attachent pas Ă  ce qu’ils ont vu, et n’y reviennent qu’occasionnellement ». Autrement dit, ils ne sont pas traumatisĂ©s durablement, ou encore comprennent qu’il s’agit juste de cinĂ©ma, mĂȘme si la violence infligĂ©e choque – surtout les jeunes filles, ce qu’on peut comprendre vu la violence qui rĂšgne sur certains tournages. Le psychologue parle encore d’une forme de dĂ©niaisement devant l’acte sexuel : « Le rĂ©alisme de l’enfant augmente aujourd’hui, et il ne faut plus trop lui raconter de « salades » sur ce que sont les adultes – pas toujours de bons parents angĂ©liques! -, sur ce qu’est la sexualitĂ© – c’est aussi de la « baise ». Disons qu’il en sort un peu vieilli, un rien cynique, lucide, matĂ©rialiste, bien plus vite que ce que voudraient beaucoup de parents .» Les temps changent, l’innocence aussi.
Le vocabulaire sexuel des jeunes a changĂ© avec le porno. Selon l’association scolaire SĂ©same, dirigĂ©e par Denise Stagnara, les mots du X reprĂ©sentent dĂ©sormais 20% des expressions sexuelles. Si en 1980, les 10-11 ans parlaient de « graines » et de « sentiments », aujourd’hui ils connaissent « homo », « fellation», «sodomie ». Ils les ont dĂ©couvert par eux-mĂȘmes. Avant la pĂ©riode « graines » , les parents parlaient d’un grand oiseau qui distribuait les bĂ©bĂ©s dans les cheminĂ©es. Une Ă©poque s’achĂšve. Faut-il la regretter comme « le bon vieux temps » ? D’autres effets, plus insidieux, ou anxiogĂšnes, ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s. Le docteur Ronald Virag, andrologue, reçoit de plus en plus de garçons de 16-18 ans qui veulent se faire agrandir le pĂ©nis. L’outil imposant des «hardeurs» des films X les traumatise, qu’ils bandent tout le temps les complexe. Les nouveaux codes du porno – braquemard gĂ©ant, faux seins Ă©normes, sexe rasĂ©s, etc – dĂ©veloppe parfois des peurs : certains garçons sont aujourd’hui choquĂ©s quand ils voient des filles velues (le « barbu » d’hier) tellement ils sont habituĂ©s Ă  des sexes rasĂ©s. Chez d’autres, on rencontre une angoisse de performance. Chez les filles aussi

Michel Fize remarque que les pratiques sexuelles Ă©voluent peu – la « premiĂšre fois » se passe toujours Ă  17 ans, en moyenne, d’aprĂšs toutes les Ă©tudes – mais qu’elles peuvent ĂȘtre « dĂ©sinhibĂ©es » par le porno. «On sous-estime toujours le dĂ©sir fĂ©minin. Des choses qui se faisaient hier aprĂšs une phase d’approche deviennent courantes dĂšs les premiers rapports. Et bien des jeunes distinguent trĂšs vite ceux «avec qui on couche» et les histoires d’amour.» Pourquoi s’en offusquer ? L’espace d’accueil pour 13-25 ans Cyber Crips a enquĂȘtĂ© auprĂšs de 10.000 ados : dĂšs 14 ans, des garçons demandent une fellation. Ce serait le flirt poussĂ© d’aujourd’hui – comme c’est le cas, depuis longtemps, dans beaucoup de pays du Sud oĂč la virginitĂ© avant la mariage est valorisĂ©e – la fellation courante.
Philippe Brenot, psychiatre et sexologue, vient de publier une enquĂȘte sur le plaisir fĂ©minin , interrogeant trois mille femmes (« Les femmes, le sexe et l’amour », aux ArĂšnes). Il nous dit : « Certaines adolescentes croient devoir se soumettre aux clichĂ©s du porno pour plaire aux garçons et se rasent le pubis, comme dans le porno. Des nouvelles mƓurs s’installent. Des normes aussi. Un certain terrorisme de l’orgasme vaginal, des coĂŻts interminables, une obligation de jouissance. Souvent, la technique l’emporte sur la dĂ©couverte de sa propre envie. Nous revoyons ces femmes en consultation, adultes, avec une plainte de plaisir absent et de disparition du dĂ©sir. » Nouvelle Ă©poque, nouvelles normes, nouveaux problĂšmes.
Le gynĂ©cologue IsraĂ«l Nisand a fondĂ© le site Ado-info pour rĂ©pondre aux questions sur la sexualitĂ©. Il se montre alarmiste. « La pornographie est devenue la principale forme d’éducation sexuelle. Je trouve grave qu’un collĂ©gien de 10 ans demande « Est-ce que Maman fait l’amour avec des chiens» ? Ce sont des questions qu’on entend ! Je ne trouve pas normal que des lycĂ©ennes de 14 ans fassent des fellations Ă  plusieurs garçons, pour faire «comme au cinĂ©ma». » Il dĂ©nonce « la vision avilissante de l’amour et des femmes » de la pornographie, qui perpĂ©tue « des stĂ©rĂ©otypes sexuels agressifs, une pensĂ©e machiste et des relations de pouvoir » qui marque les adolescents. Il reprend les arguments des fĂ©ministes prohibitionnistes, Women against pornography, aux Etats-Unis ou les Chiennes de Gardes en France, qui voient dans la pornographie dominante une forme de discours performatif assimilable au racisme, prĂ©sentant les femmes comme toujours disponibles, soumises, ravies d’ĂȘtre violentĂ©es et humiliĂ©es.
 Pour les fĂ©ministes antiporno comme pour IsraĂ«l Nisand, les jeunes, peu expĂ©rimentĂ©s, intĂšgrent les clichĂ©s machistes du cinĂ©ma X . RĂ©sultat : ils seraient encouragĂ©s Ă  mĂ©priser les femmes. S’appuyant sur les travaux du sociologue Richard Poulin, vĂ©ritable croisĂ© contre le porno, IsraĂ«l Nisand l’associe Ă  la violence grandissante des mineurs. Il rappelle qu’en France, en 2002, 983 jeunes adolescents Ă©taient condamnĂ©s pour violence sexu
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