Fille curieuse passe un entretien pour entrer dans le porno
đ TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI đđ»đđ»đđ»
Fille curieuse passe un entretien pour entrer dans le porno
Oups, ce service est momentanément indisponible.
Dans le jargon informatique, cela sâappelle un code erreur 500. Mais essayez de recharger, nous allons tout rĂ©parer !
Please enable JS and disable any ad blocker
You are at: Home » Geek » Un entretien dâembauche trĂšs particulier filmĂ© avec des Google GlassâŠ
Un entretien dâembauche trĂšs particulier filmĂ© avec des Google Glass⊠0
This video file cannot be played. (Error Code: 102630)
Il semblerait que vous utilisiez un AdBlocker !
Voici ce que donne un entretien dâembauche avec des Google Glass, vous savez ces nouvelles lunettes de chez Google Ă la pointe de la technologie et bientĂŽt utilisĂ©es par tous les geeks de la planĂšte⊠Bref, grĂące Ă toute cette interactivitĂ©, lâentretien dâembauche de cette jeune femme sexy va se dĂ©rouler dâune façon peu commune et plutĂŽt originale, la jeune femme sexy est embauchĂ©e pour le job suite aux diverses recommandations de lâĂ©quipe qui voit la jeune femme en direct par la webcam. Le recruteur ne semble pas vraiment objectif pour le poste⊠et grĂące aux Google Glass il peut vĂ©rifier en direct ce que dit la candidate. TrĂšs beau fake ! On vous laisse imaginer ou plutĂŽt voir ce que ça donne ! LOL
Videos MDR est un site répertoriant les vidéos les plus virales du net. Chaque jour, vous pourrez accéder à de nouvelles vidéos populaires
Vidéos MDR, des vidéos qui font le buzz sur le net
Les Adblockers sont des bloqueurs de publicitĂ©, or aujourdâhui, si VidĂ©os-MDR est un site gratuit, câest justement parce que les frais dâhĂ©bergement et de maintien du site sont supportĂ©s par la publicitĂ©.
Alors si vous aimez ce que nous faisons, faites un effort, dĂ©sactivez AdBlock, au moins sur notre site ! Il vous suffit pour cela de cliquer sur lâicone adblock, en rouge en haut Ă droite de votre navigateur et de cliquer sur « ActivĂ© sur ce site » afin de le dĂ©sactiver.
Index actualités 2021 2020 2019 2018 2017
L'article n'a pas été envoyé - Vérifiez vos adresses e-mail !
La vérification e-mail a échoué, veuillez réessayer
Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail.
Frédéric JOIGNOT ( journal Le Monde, revues Ravages )
NEWS NEWS NEWS En ce dĂ©but dâannĂ©e, deux grandes controverses impliquant la pornographie et les jeunes ont fait la Une. Le rapport de la sĂ©natrice UMP Chantal Jouanno pour le MinistĂšre des SolidaritĂ©s a dĂ©noncĂ© « lâhypersexualisation » grandissante des filles de 8-12 ans, parlant de « pornification » de la jeunesse. LâenquĂȘte sur la contraception des adolescentes du Dr. IsraĂ«l Nisand pour le secrĂ©taire dâEtat Ă la Jeunesse sâen prend violemment Ă lâimpact de la pornographie sur les mineurs, la jugeant dĂ©sastreuse. Chantal Jouanno Ă©crit : « Nous nâavions pas conscience que les codes de la pornographie ont envahi notre quotidien. (âŠ) Sâagissant des enfants, elle renvoie Ă lâhyper-Ă©rotisation de leurs expressions, postures ou codes vestimentaires ». ExagĂšre-t-elle ? Chacun peut le constater en tout cas : la pornographie est Ă portĂ©e de main, pour tout le monde, adolescents compris. Mais est-ce si dramatique ? ENQUĂTE (publiĂ©e en partie dans Le Monde Culture&IdĂ©es . Un entretien avec le sociologue Michel Bozon sur « la panique morale des parents » vient Ă la fin. )
⊠Tapez « Femme » sur Google. Sur la colonne centrale, on lit : « Femme WikipĂ©dia », « Femme EvĂšne », « Femme Actuelle ». Du sĂ©rieux. Mais Ă droite, colonne des annonces, on lit : « Femmes canon en cam », « Elles couchent. Batifolage.com », « Femmes cĂ©libataires» (Meetic). Clic sur « Elles couchent. ». Un couple Ă moitiĂ© nu apparaĂźt. Dessous : « Fellation, sodomie, amateur, partouze, gros seins, Ă©jac faciale » . Câest un site porno avec une « Galerie VidĂ©o ». Clic. Des centaines de films dĂ©filent. De la coucherie filmĂ©e. Beaucoup de hardcore. Triple pĂ©nĂ©tration, poing dans lâanus, bouteille dans le sexe. Souvent, on souffre pour les actrices qui encaissent â dans les films de karatĂ©, les coups sont truquĂ©s, la violence contenue, câest du cinĂ©ma. Pas dans le gonzo X-Trem, le pilonnage est rĂ©el, la double sodomie aussi.
Tapez maintenant « Amour ». En page centrale, Wikipedia, « Amour citations », «  », etc. Mais dans la colonne de droite. « Meilleurs films sensuels. La brocante ». Clic. Câest un site porno, dĂ©guisĂ©. « Asiatiques. Beurettes. Blondes. Gang Bang. Sado Maso » . Ma voisine de 11 ans qui surfait sur le Net pour sa rĂ©daction sur la Saint Valentin a-t-elle tapĂ© « amour » et regardĂ© ? Probable. Les films X sont en accĂšs libre sur Internet. Beaucoup sont gratuits. Alors les mineurs regardent â massivement. Le « rĂ©servĂ© aux adultes » est rĂ©volu. Lâ « Interdit au moins de 18 ans » une galĂ©jade.
En 2004, le CSA rĂ©vĂ©lait que 80% des garçons, 45% des filles de 14-18 ans ont vu un X dans lâannĂ©e. Un garçon sur quatre, une fille sur cinq en a visionnĂ© 10 (au moins). Selon lâenquĂȘte du Dr Rozier en Ăle-de-France (2004), 90% des jeunes apprennent lâexistence du porno entre 8 et 13 ans. Ă 11 ans, un sur deux en a vu. En CM2 (9-10 ans), 50% des garçons, 25% des filles. Selon des Ă©tudes canadiennes, 25% des 10-17 ans lâont dĂ©couvert par hasard, 25% volontairement. Comment rĂ©agissent-ils au premier visionnage, Ă 10-11 ans, ou plus jeunes ? Une enquĂȘte amĂ©ricaine prĂ©cise : ils « sont surpris et ont peur », ou « sont embarrassĂ©s », ou « coupables et confus». La moitiĂ© des filles se disent « dĂ©goĂ»tĂ©es », un quart « choquĂ©es », un quart « surprises ». Mais dĂšs 13 ans, leur attitude change. Le porno « distrait» 50% des garçons , « plait » Ă 30%, 20% le classe en « favoris», une fille sur quatre se dit « curieuse »Â
 La sĂ©natrice Chantal Jouanno sâest appuyĂ©e sur les travaux de nombreux pĂ©dopsychiatres, sociologues, spĂ©cialistes des mĂ©dias pour constituer son rapport s ur « lâhypersexualisation » et la « pornification » des jeunes filles . Que montrent-ils ? Avant la pubertĂ©, dĂšs le CM1, beaucoup de fillettes se mettent du gloss, portent des jeans slim, des minijupes, des tangas â des tenues quâelle considĂšre « hypersexuĂ©es » . Elles sâinspirent de stars adolescentes au sex-appeal dĂ©bridĂ©, Britney Spears, Rihanna, AlizĂ©, Christina Aguilera, Lady Gaga, ou les Girlicious. Selon Mariette Julien, sĂ©miologue canadienne, cette «girl culture», pleine de « Lolitas », emprunterait ses codes au cinĂ©ma Ă©rotique et la pornographie : kilt, tenue moulante, soutiens-gorge push up, dĂ©colletĂ©, bas rĂ©sille. Câest elle qui parle dâune pornification. Mais faut-il la suivre ce terrain : des tenues rĂ©solument sĂ©duisantes relĂšvent-elles dâun univers X ? Le sexy est-il sexuel, le suggestif pornographique, le dĂ©guisement une perversion, surtout Ă cet Ăąge ? Remarquons cependant que les grandes marques de vĂȘtements et de cosmĂ©tiques encouragent ces allures et favorisent chez les tout jeunes. Câest un marchĂ© porteur.
Ainsi, lâĂ©tĂ© 2011, Vogue proposait une sĂ©rie de mode avec Thylaine, 10 ans, en jupe fendue, talons aiguilles, trĂšs maquillĂ©e, Ă©tirĂ©e sur des coussins lĂ©opards. On pense plutĂŽt Ă des images de film Ă©rotique â interdit au moins de 16 ans â que X. Le cĆur de cible avouĂ© : les « tweens » ou « enfados », les 8-14 ans, quâil sâagit de rhabiller de pied en cap avec ces nouveaux codes de sĂ©duction. Un marchĂ© colossal, 260 milliards de dollars aux Ătats Unis dâaprĂšs le secteur lui-mĂȘme, labourĂ© par les Ă©tudes marketing et la presse mode : Milk, Doolittle, La petite âŠ
Ces mĂ©dias proposent dĂ©sormais, Ă foison, de nouvelles panoplies et produits pour les toutes jeunes : hauts talons pointure 30, top dĂ©voilant le nombril, micro-shorts, trousses de maquillage, strings pour les 10 ans, etc. La spĂ©cialiste de lâimage mĂ©dia Corinne Destal, de lâuniversitĂ© de Bordeaux, a Ă©tudiĂ© les reprĂ©sentations sexuĂ©es Ă destination des fillettes dans les magazines. DĂšs 8-10 ans, elles lisent la presse ado, Girls, Star Club, Muteen , destinĂ©es au 15-18 ans. Dans cette presse, qui « met le corps sur un trĂŽne », elle a repĂ©rĂ© « une Ă©ducation prĂ©coce Ă la sĂ©duction, des codes sexy, des clips Ă lâĂ©rotisation dĂ©monstrative. » Dans nombre de pages, tous ces journaux encouragent les jeune filles Ă mettre leurs corps en valeur, Ă sĂ©duire les garçons, puis Ă devenir de bonnes « fuck friends » !comme dit le journal Muteen ), bien plus, regrette-t-elle, quâĂ leur prĂ©senter des mĂ©tiers, des sujets enrichissants, ou Ă faire carriĂšre (« surtout des carriĂšres longues » prĂ©cise Corinne Destal).
Dans le rapport Jouanno, psychologues et pĂ©dopsychiatres se montrent les plus inquiets de lâhypersexualisation et de lâarrivĂ©e des films pornos. Selon eux, les enfants connaissent entre 8 et 12 ans, avant lâarrivĂ©e de la pubertĂ©, une « pĂ©riode de latence » pendant laquelle ils se prĂ©occupent moins de la sexualitĂ©, se passionnent pour des grandes questions, se rapprochent de leurs parents, sâintĂ©ressent Ă la scolaritĂ© et aux sujets «sĂ©rieux». Câest une Ă©tape importante dans leur construction cognitive et la formation de leur personnalitĂ©. DâĂȘtre confrontĂ©s sans cesse aux questions de sĂ©duction, Ă une signalisation sexuelle, Ă la pornographie pourrait les en dĂ©tourner. Et plus encore : attiser chez eux la seule dimension pulsionnelle.
DâaprĂšs le pĂ©dopsychiatre Michel Botbol, cette sexualisation les conduit parfois Ă rencontrer des « problĂšmes dâhyperactivité », dâ« acquisition de savoir » ou de « perte dâestime de soi ». Un autre, Didier Lauru explique : « La publicitĂ©, les films, les magazines envoient en permanence des messages crus. MĂȘme excĂšs en famille oĂč, souvent, les adultes manquent de discernement et de pudeur sur ces sujets. RĂ©sultat : les enfants sont continuellement excitĂ©s, au sens sexuel du terme. »
Tous les psycholoques et pĂ©dopsychiatres de partagent pas ces analyses. Sophie Marinopoulos, experte auprĂšs des juges pour enfants, refuse de penser en termes de « mineurs sexualisĂ©s » . Elle sâinquiĂšte plutĂŽt du rĂŽle trouble et actif des parents dans cette Ă©rotisation : « Ce sont eux qui leur achĂštent des habits coĂ»teux et sexy, les exhibe, les dĂ©guise. DĂšs quâils ont 3 ou 4 ans. Ce sont les mĂȘmes qui prĂ©sentent des gamines aux concours de petite Miss. » Selon elle, lâenfant devient un faire-valoir. Les garçons aussi, qui sont transformĂ©s en « lolitos » . « Il y a une ambiance pĂ©dophilique nouvelle , continue la psy. Lâenfant nâa plus de valeur par lui-mĂȘme, il doit ressembler au rĂȘve de ses parents. On le prend dans des fantasmes qui ne sont pas les siens. On lui vole son enfance. »
Pour le sociologue Michel Fize, qui travaille auprĂšs des adolescents depuis vingt ans (« Les nouvelles adolescentes », Armand Colin), parler autant dâhypersexualisation est une vision dâadultes Ă problĂšme. Ils projettent leur propre vision : « Quâentend-on pas «fillette», «Lolita» ? Parlons de jeunes adolescentes ! Pour les filles, se mettre en valeur dĂšs 10 ans, plaire, est leur maniĂšre dâentrer dans la fĂ©minitĂ© avant la pubertĂ©. Tout est question de culture, de mode de vie, de rĂ©seau. Câest une nouvelle jeunesse. Ils veulent ressembler Ă leurs ainĂ©s, devenir indĂ©pendants plus tĂŽt. Il y a de la sĂ©duction, des maniĂšres, mais pas de sexualitĂ© rĂ©elle .»
Que pense-t-il de «la pĂ©riode de latence» dâune enfance sans sexualitĂ©Â ? « On veut faire croire quâil existe un temps dâenfance immuable et innocente, sans sĂ©duction ni dĂ©sir. Ce sont des discours psys archaĂŻques ». En effet, Freud a montrĂ© depuis longtemps que les jeunes enfants Ă©taient des ĂȘtres dĂ©sirants, mĂȘme si, comme lâa montrĂ© le psychanalyste Sandor Ferenczi (1873-1933), la sexualitĂ© de lâenfance nâa rien Ă voir avec lâadulte, ignore la passage Ă lâacte, demeure curieuse, fantasmatique, inquiĂšte, parodique. Peut-on alors vraiment parler de jeunes filles dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©es et perverties par les marques de mode ? Michel Fize : « Les intĂ©ressĂ©es vous disent tout le contraire. Elles ne se vivent pas comme une chose sexuelle. Elles nây pensent pas en ces termes. Pour les ados, fĂ©minitĂ© et fĂ©minisme, sĂ©duction et respect, dĂ©sir et amour marchent ensemble. Chantal Juanno les fait rire quand elle propose de rĂ©tablir lâuniforme dans les collĂšges ! » â sans parler de la derniĂšre proposition ultra-conservatrice de Nicolas Sarkozy : obliger les adolescentes a demander lâautorisation parentale pour acheter la pilule.
Michel Fize sâinquiĂšte par contre de lâimpact des films pornos sur les trĂšs jeunes â les 8-10 ans. « Tomber Ă cet Ăąge sur un film hardcore nâest jamais anodin. On y voit de telles performances, de telles violences, que cela peut les choquer .» Depuis quelques annĂ©es, une pornographie violente â « Xtrem », « gonzo », « dĂ©molition » -, oĂč les femmes sont brutalisĂ©es Ă la chaĂźne se dĂ©veloppe. Tentant leur chance sur Internet, des petites productions rĂ©alisent des films aux budgets de misĂšre, pratiquant la surenchĂšre dans le harassement, le gang bang et le « deep throat » (prise de gorge profonde). La sĂ©rie Xanadu dâArte, lâhistoire dâun producteur porno ruinĂ© par Internet, la dĂ©crit bien. Le fils propose : « Aujourdâhui, une seule solution, le gonzo. Un canapĂ©, trois pĂ©tasses, une camĂ©ra . ». Le pĂšre rĂ©pond : « Ici, câest le haut de gamme du X, pas de la charcuterie .».
Lâancienne actrice de X RaffaĂ«lla Anderson a racontĂ© cette « charcuterie » dans son rude tĂ©moignage « Hard » (Grasset, 2000). Dâautres, Adeline Lange, Priscila Sol, Nina Roberts et bien dâautres ont dĂ©noncĂ© la duretĂ© des tournages du «gonzo» et des «gang bang» (75.500.000 rĂ©sultats en 0,19 sec sur google). Que se passe-t-il dans la tĂȘte dâune adolescente de 8 ou 10 ans quand elle visionne « Tournante dans un dĂ©potoir » ? Le pitch : «La blondasse se fait bombarder tous les orifices par ces 6 brutes. Puis baiser Ă fond, fister et dĂ©chirer par tous en mĂȘme temps ! ». Tout est accompli dans ces films X-trem, les jeunes actrices sont visiblement Ă la peine â que fait le Strass, le nouveau syndicat des travailleurs du sexe ?
Peu dâenquĂȘtes ont Ă©tĂ© menĂ©es sur ce que ces scĂšnes peuvent suggĂ©rer Ă un trĂšs jeune , qui les dĂ©couvrent par hasard, ou les cherchent, pour voir, au fil du Net. Le pĂ©dopsychiatre Jean-Yves Hayez discute souvent du porno avec des mineurs. Il rĂ©sume bien leur malaise : « Ils peuvent en ressentir une angoisse soudaine, intense et durable : peur dâune possible agression contre eux, peur de ces masses de corps qui partouzent, de leurs transformations et de ce qui en sort, et ce jusquâĂ la peur que leurs propres parents et leur entourage deviennent monstrueux eux aussi, des animaux sauvages, quand ils sont tout nus. »
 Cependant, dĂšs que les jeunes ados flirtent, se dĂ©couvrent, explorent leurs corps, Ă 13-14 ans, visionner du porno devient chez certains, surtout les garçons dâaprĂšs les Ă©tudes, un moment dâ« Ă©clate sexuelle » quâils veulent retrouver, partager avec leurs copains. Si, parfois, une pratique autoĂ©rotique devient additive, comme chez Kid, le hĂ©ros triste du roman de Russel Banks «Lointain souvenir de la peau» (Actes sud), le mĂ©decin ajoute : « La majoritĂ© des enfants ne sâattachent pas Ă ce quâils ont vu, et nây reviennent quâoccasionnellement ». Autrement dit, ils ne sont pas traumatisĂ©s durablement, ou encore comprennent quâil sâagit juste de cinĂ©ma, mĂȘme si la violence infligĂ©e choque â surtout les jeunes filles, ce quâon peut comprendre vu la violence qui rĂšgne sur certains tournages. Le psychologue parle encore dâune forme de dĂ©niaisement devant lâacte sexuel : « Le rĂ©alisme de lâenfant augmente aujourdâhui, et il ne faut plus trop lui raconter de « salades » sur ce que sont les adultes â pas toujours de bons parents angĂ©liques! -, sur ce quâest la sexualitĂ© â câest aussi de la « baise ». Disons quâil en sort un peu vieilli, un rien cynique, lucide, matĂ©rialiste, bien plus vite que ce que voudraient beaucoup de parents .» Les temps changent, lâinnocence aussi.
Le vocabulaire sexuel des jeunes a changĂ© avec le porno. Selon lâassociation scolaire SĂ©same, dirigĂ©e par Denise Stagnara, les mots du X reprĂ©sentent dĂ©sormais 20% des expressions sexuelles. Si en 1980, les 10-11 ans parlaient de « graines » et de « sentiments », aujourdâhui ils connaissent « homo », « fellation», «sodomie ». Ils les ont dĂ©couvert par eux-mĂȘmes. Avant la pĂ©riode « graines » , les parents parlaient dâun grand oiseau qui distribuait les bĂ©bĂ©s dans les cheminĂ©es. Une Ă©poque sâachĂšve. Faut-il la regretter comme « le bon vieux temps » ? Dâautres effets, plus insidieux, ou anxiogĂšnes, ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s. Le docteur Ronald Virag, andrologue, reçoit de plus en plus de garçons de 16-18 ans qui veulent se faire agrandir le pĂ©nis. Lâoutil imposant des «hardeurs» des films X les traumatise, quâils bandent tout le temps les complexe. Les nouveaux codes du porno â braquemard gĂ©ant, faux seins Ă©normes, sexe rasĂ©s, etc â dĂ©veloppe parfois des peurs : certains garçons sont aujourdâhui choquĂ©s quand ils voient des filles velues (le « barbu » dâhier) tellement ils sont habituĂ©s Ă des sexes rasĂ©s. Chez dâautres, on rencontre une angoisse de performance. Chez les filles aussiâŠ
Michel Fize remarque que les pratiques sexuelles Ă©voluent peu â la « premiĂšre fois » se passe toujours Ă 17 ans, en moyenne, dâaprĂšs toutes les Ă©tudes â mais quâelles peuvent ĂȘtre « dĂ©sinhibĂ©es » par le porno. «On sous-estime toujours le dĂ©sir fĂ©minin. Des choses qui se faisaient hier aprĂšs une phase dâapproche deviennent courantes dĂšs les premiers rapports. Et bien des jeunes distinguent trĂšs vite ceux «avec qui on couche» et les histoires dâamour.» Pourquoi sâen offusquer ? Lâespace dâaccueil pour 13-25 ans Cyber Crips a enquĂȘtĂ© auprĂšs de 10.000 ados : dĂšs 14 ans, des garçons demandent une fellation. Ce serait le flirt poussĂ© dâaujourdâhui â comme câest le cas, depuis longtemps, dans beaucoup de pays du Sud oĂč la virginitĂ© avant la mariage est valorisĂ©e â la fellation courante.
Philippe Brenot, psychiatre et sexologue, vient de publier une enquĂȘte sur le plaisir fĂ©minin , interrogeant trois mille femmes (« Les femmes, le sexe et lâamour », aux ArĂšnes). Il nous dit : « Certaines adolescentes croient devoir se soumettre aux clichĂ©s du porno pour plaire aux garçons et se rasent le pubis, comme dans le porno. Des nouvelles mĆurs sâinstallent. Des normes aussi. Un certain terrorisme de lâorgasme vaginal, des coĂŻts interminables, une obligation de jouissance. Souvent, la technique lâemporte sur la dĂ©couverte de sa propre envie. Nous revoyons ces femmes en consultation, adultes, avec une plainte de plaisir absent et de disparition du dĂ©sir. » Nouvelle Ă©poque, nouvelles normes, nouveaux problĂšmes.
Le gynĂ©cologue IsraĂ«l Nisand a fondĂ© le site Ado-info pour rĂ©pondre aux questions sur la sexualitĂ©. Il se montre alarmiste. « La pornographie est devenue la principale forme dâĂ©ducation sexuelle. Je trouve grave quâun collĂ©gien de 10 ans demande « Est-ce que Maman fait lâamour avec des chiens» ? Ce sont des questions quâon entend ! Je ne trouve pas normal que des lycĂ©ennes de 14 ans fassent des fellations Ă plusieurs garçons, pour faire «comme au cinĂ©ma». » Il dĂ©nonce « la vision avilissante de lâamour et des femmes » de la pornographie, qui perpĂ©tue « des stĂ©rĂ©otypes sexuels agressifs, une pensĂ©e machiste et des relations de pouvoir » qui marque les adolescents. Il reprend les arguments des fĂ©ministes prohibitionnistes, Women against pornography, aux Etats-Unis ou les Chiennes de Gardes en France, qui voient dans la pornographie dominante une forme de discours performatif assimilable au racisme, prĂ©sentant les femmes comme toujours disponibles, soumises, ravies dâĂȘtre violentĂ©es et humiliĂ©es.
 Pour les fĂ©ministes antiporno comme pour IsraĂ«l Nisand, les jeunes, peu expĂ©rimentĂ©s, intĂšgrent les clichĂ©s machistes du cinĂ©ma X . RĂ©sultat : ils seraient encouragĂ©s Ă mĂ©priser les femmes. Sâappuyant sur les travaux du sociologue Richard Poulin, vĂ©ritable croisĂ© contre le porno, IsraĂ«l Nisand lâassocie Ă la violence grandissante des mineurs. Il rappelle quâen France, en 2002, 983 jeunes adolescents Ă©taient condamnĂ©s pour violence sexu
Son petit cul est fait pour la sodo
Un mec endormi baise une femme mature
Deux lesbiennes qui adorent se lĂšcher