Femmes allemandes abusant de leurs maris
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Femmes allemandes abusant de leurs maris
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Aujourdâhui on va parler de la Seconde Guerre mondiale et de la face cachĂ©e de celle-ci, mais aussi des camps de concentration. En effet, jâai dĂ©couvert dans ce documentaire , que le TroisiĂšme Reich a rapidement mis en place un systĂšme de bordels. On emprisonne des filles, puis on les prostitue. Dâabord pour les militaires, ensuite pour les prisonniers de camp de concentration. Enfin, certains prisonniers⊠Voici lâHistoire.
La prostitution fait partie du milieu militaire depuis toujours. Les hommes partent Ă la guerre durant des mois, parfois des annĂ©es, sans voir leurs Ă©pouses et pour Ă©viter les insubordinations, les rebellions et autres rĂ©voltes, on tolĂšre la prĂ©sence de filles sur les camps, voire, on lâautorise et on met en place des bordels. Câest le cas dĂšs 1939 pour la Wehrmacht et les SS, on appelle ça Soldatenbordell .
En Europe de lâest, on fabrique des bordels, on squatte un hĂŽtel, un vieil immeuble, quâimporte tant quâil y a des chambres et des meufs ! En Pologne, les filles dans les bordels ne sont pas des prostituĂ©es, ce sont des prisonniĂšres. Elles sont rebelles, jeunes et opposĂ©es au rĂ©gime⊠En 1941, le gouvernement polonais est en exil mais il veut dĂ©montrer la violence de la Wehrmacht, il dĂ©crit dans un document les rafles de jeunes filles polonaises ayant pour seul but la prostitution. Certaines ont tout juste 15 ans et sont envoyĂ©es dans tous les bordels nazis prĂ©sents en Europe. Lorsquâelles se rĂ©voltent, on les traĂźne par les cheveux, on leur casse un bras, et dans le pire des cas⊠Vous savez ce quâil se passe. En URSS, câest pareil. On choisit les filles parce quâelles sont belles, parce quâelles sont bien faites ou parce quâelles sont vicieuses (entendre par lĂ Â : soit prostituĂ©es soit lesbiennes).
En 1942, il existe plus de 500 bordels dans le territoire européen occupé par les nazis.
En Europe de lâouest et principalement en France, les bordels sont rĂ©quisitionnĂ©s directement avec les filles dedans. A sâinstaller, autant garder les meubles hein. De toutes façons, pour ce genre de filles associales et perverses, câest soit le bordel, soit le camp ! Il est Ă©vident que toutes les filles juives sont chassĂ©es des bordels. Au nom de la protection du sang et de la race.
Ici, les soldats reçoivent des cartes de visite, en fait, il sâagit dâune sorte de guide touristique. Pour le bordel 1, tu prends la premiĂšre (rue) Ă gauche, puis tu longes le boulevard. Pour le deuxiĂšme, tu marches 3 km et tu prends bien garde de pas coucher avec une autre meuf sur le trajet. Eh oui, les soldats nazis nâont pas le droit de pĂ©cho dâautres meufs que celles dans les bordels (du coup, elles peuvent recevoir plus de 20 soldats par jourâŠ). Pourquoi ? Une question dâhygiĂšne. Les filles dans les bordels sont contrĂŽlĂ©es, soignĂ©es ou emprisonnĂ©es lors quâelles sont malades, alors peu de risque de choper la syphilis. En revanche, dans les rues, tout le monde peut ĂȘtre malade, et on peut pas prendre le risque de dissĂ©miner une armĂ©e avec la chtouille. Ăa fait grave dĂ©sordre. Dâailleurs, toutes les femmes susceptibles dâavoir contaminĂ© des soldats allemands doivent comparaĂźtre devant le conseil de guerre. Les prostituĂ©es doivent prĂ©senter une carte prĂ©cisant leur statut de prostituĂ©e (au cas ou), et un prĂ©servatif . PrĂ©servatif que personne nâutilise car câest aussi agrĂ©able que de baiser dans du carton. En 1941, une visite par semaine dans les bordels nazis est obligatoire pour les jeunes soldats. Parce quâavoir la chtouille, câest la honte, mais toucher les couilles de son copain nazi parce quâon a trop la dalle, câest vraiment pas tolĂ©rable !
Entre les bordels nazis et les bordels dans les camps de concentration (que nous allons dĂ©couvrir), plus de 35 000 femmes europĂ©ennes ont Ă©tĂ© forcĂ©es Ă se prostituer. Quand mĂȘme heinâŠ
Photos dâun bordel Ă Brest, en 1942. On dirait que ça rigole bien, mais ça rigole pas toujours.
Si les bordels militaires sont connus, pas super super mis en avant, mais en tout cas de notoriĂ©tĂ© publique, ce nâest pas du tout le cas des bordels dans les camps de concentration. Les camps nâĂ©taient pas que des camps dâextermination, il y avait aussi des camps de travail, des centres de recherches mĂ©dicales et enfin, il existe aussi des blocs de prostitutions. Qui en a eu lâidĂ©e ? Qui sont les filles, et enfin, qui frĂ©quentent les bordels dans les camps de concentration ?
Les bordels dans les camps, câest pas la grosse marade avec levrette et roulages de pelle qui terminent en histoire dâamour. Non, ce nâest pas ça. Le premier bordel a Ă©tĂ© mis en place en 1942, dans le camp de Mauthausen-Gusen, puis Auschwitz, puis Buchenwald, Neuengamme, Dachau, Dora-Mittelbau et puis tous les autres⊠Il sâagit de sorte de maisons au sein des camps. Des maisons entourĂ©es de fils barbelĂ©s, on compte une vingtaine de petites chambres dans chaque maison. Tout est surveillĂ© par une surveillante, une Aufseherin, comme ils disent⊠Les hommes sont invitĂ©s Ă rester seulement 15 ou 20 minutes dans la chambre avec les prostituĂ©es, ils payent 2 reichsmarks et nâont droit quâau missionnaire. Les gardes vĂ©rifient et peuvent intervenir en cas de non respect des rĂšgles.
Les clients des bordels nazis dans les camps de concentration sont des prisonniers, mais certainement pas les juifs. PlutĂŽt les Kapo, ces allemands qui ont fait des conneries ou sâopposaient au rĂ©gime, et se retrouvent internĂ©s, avec des privilĂšges que les juifs et les russes nâont pas. Soit moins de 5% des prisonniers. Ils doivent sâinscrire sur un calendrier et attendre que la demande soit validĂ©e, ou non. Selon quâils ont bien gardĂ© leurs prisonniers, ou non. LâaccĂšs au bordel est une sorte de rĂ©compense, mais aussi un moyen de tenir les rangs. Les kapos ont accĂšs aux filles, ce sont des privilĂ©gies, alors les prisonniers ne peuvent pas les saquer, et ainsi, ça Ă©vite des manigances entre les mecs de la hiĂ©rarchie et les prisonniers. Moins de tentatives de rebellions, moins de rĂ©pression, plus de travail. Bin oui, tout est bien pensĂ©.
Autre chose, il existe des clients forcĂ©s. Oui oui. Ceux dits au triangle rose. En effet, les prisonniers homosexuels sont obligĂ©s de rendre visite Ă une fille et Ă coĂŻter une fois par semaine. Câest pour Himmler un moyen efficace de les guĂ©rir. Ben voyons.
Ăvidemment, les filles ne sont pas juives non plus. On ne mĂ©lange pas les torchons et les serviettes, mĂȘme au bordelâŠ. Il sâagit de filles entre 15 et 30 ans, dites anti-sociales, comme pour les bordels militaires. Des prostituĂ©es, des lesbiennes, des meufs un peu rebelles dĂ©jĂ emprisonnĂ©es dans les camps. Certaines se portent volontaires pour se prostituer, en effet, les nazis leur font miroiter une libĂ©ration au bout de 6 mois de loyaux services. Mais que nenni. Les prostituĂ©es sont aussi les mieux portantes, car elles ont droit Ă un peu plus de nourriture et dâhygiĂšne, et enfin, elles sont habillĂ©es en civil. Alors, ça fait rĂȘver un peu.
Mais rapidement, aprĂšs leurs journĂ©es de travail « classique » dans le camp, les filles se retrouvent Ă©puisĂ©es dans les bordels. Un homme, puis deux, puis trois puis⊠A la fin de la soirĂ©e, les prostituĂ©es sont humiliĂ©es, fatiguĂ©es, et mises de cotĂ© par certains autres prisonniers. Câest vrai, elles se retrouvent complices en quelques sortesâŠ. Et puis les filles qui ne sont pas choisies peuvent se montrer trĂšs violentes envers celles qui ont le privilĂšge du quignon de pain en plus : passage Ă tabac, mutilation⊠Sans parler des essais de contraception, de stĂ©rilisations et des avortements forcĂ©s qui les mĂšnent le plus souvent Ă la mort. Les maladies sexuelles sont aussi trĂšs prĂ©sentes dans les bordels. Les prostituĂ©es sont gĂ©nĂ©ralement rapidement remplacĂ©es, car Ă©puisĂ©es ou malades. Plus de 200 filles ont ainsi Ă©tĂ© des prostituĂ©es de bordels nazis dans les camps de concentration. Certaines ont sans doute connu la libĂ©ration, mais aucune dâentre elles ne sâest manifestĂ©e. De honte sans doute. Honte dâavoir espĂ©rĂ© une vie meilleure, honte dâavoir Ă©tĂ© trahies, et salies.
A la libĂ©ration, aucune des femmes victimes de prostitution dans les bordels nazis nâa pu ĂȘtre aidĂ©e, reconnue.
Pour se rendre compte des atrocitĂ©s -pour beaucoup inconnues- commises lors de la Seconde Guerre mondiale, je vous invite Ă lire lâarticle sur la famille Ovitz. Une famille composĂ©e de nains, juifs , ou encore celui sur Aktion T4 , visant Ă lâĂ©limination des handicapĂ©s et autresâŠ
Cet article tâa plu ? pour soutenir le site Raconte-moi lâHistoire et recevoir les articles directement par mail, câest ici .
Sur Raconte-moi l'Histoire, j'ai pris l'habitude de dresser des portraits de femmes et d'hommes qui se sont dĂ©marquĂ©s par leur force, leur courage, leur vie, ou encore parce qu'ils ontâŠ
Ah les nazis, les camps et la Seconde Guerre mondiale... Il y en a des choses Ă dire. On parle souvent (et c'est bien lĂ©gitime) des victimes du nazisme, maisâŠ
La psychiatrie avant le XXĂšme siĂšcle, c'Ă©tait un peu compliquĂ©. Dans la premiĂšre moitiĂ© du XXĂšme siĂšcle, la psychiatrie va connaĂźtre un tournant. Faut dire qu'on fait la diffĂ©rence entreâŠ
Effroyable ⊠mais pas pire que le reste ! Dans les camps, lâorganisation Ă©tait parfaite (mais le service ⊠!. Une de mes rĂ©pliques dans ma piĂšce « NaĂźtre ou NaĂźtre Pas ! » dans le passage oĂč je parlais de mes « colonies de vacances » ⊠Pas Trigano !) Tout les domaines Ă©taient ainsi planifiĂ©s ⊠MĂȘme le vice dâobliger des « triangles roses » Ă copuler avec une femme une fois par semaine ! Obliger des kapos Juifs Ă surveiller leurs coreligionnaires ⊠Ils acceptaient car Ă©taient mieux nourris et en sursis par rapport aux autres (dĂ©testĂ©s par les prisonniers). CâĂ©tait diabolique de la part des bourreaux de faire ça. Bravo pour la prĂ©cision de cette enquĂȘte sur un sujet peu connu et occultĂ© âŠ
Câest passionnant comme dâhabitude, et jâaime vous lire. Merci de tout cela.
NĂ©anmoins aprĂšs un travail de recherche sur les kapos, et aprĂšs avoir pensĂ© un peu comme tout le monde que câĂ©taient les salauds de lâhistoire, je trouve que ce que vous en dites est assez loin de la rĂ©alitĂ©. Quelques pages de « manuscrits sous la cendre », en donnent une vision un peu moins manichĂ©enne. Souvent forcĂ©s, projetĂ©s dans lâhorreur sans savoir oĂč ils « tombaient » (en gros exĂ©cuter lâassassinat de leur peuple), ils Ă©taient souvent sĂ©lectionnĂ©s sur leur force physique. Ils nâĂ©taient pas du tout en majoritĂ© â et trĂšs loin de lĂ â des malfrats qui choisissaient leur part de ration en plus. Oui, matĂ©riellement ils vivaient mieux et se comportaient selon eux sans plus trop dâhumanitĂ©, car ce qui leur Ă©tait demandĂ© Ă©tait proprement inhumain. DĂ©shabiller, gazer, trainer, enfourner⊠les leurs. Et ils savaient quâils seraient exĂ©cutĂ©s, un peu plus tard que les autres mais exĂ©cutĂ©s quand mĂȘme.
Vraiment, je vous conseille ce livre, extrĂȘment dur (ce sont les rĂ©cits retrouvĂ©s des kapos lors de la libĂ©ration, enterrĂ©s, cachĂ©s etc) mais tellement Ă©clairants pour qui aime lâhistoire.
Et pour le reste, merci encore de toutes ces « histoires »
Docteur en histoire, spĂ©cialiste de la seconde guerre mondiale, ce que vous dĂ©mocratisez est dĂ©jĂ connu des spĂ©cialistes depuis longtemps. Malheureusement, je pense que certains choix de vocabulaire et dâexpressions restent inappropriĂ©s (meuf, ben voyonsâŠ) pour traiter un sujet aussi grave. Cordialement.
Bonjour Sylvain, câest justement le principe, ce choix de vocabulaire peu importe le sujet, le contexte et la gravitĂ© du sujet.
Tout Ă fait dâaccord un mode dâexpression qui mâa rendu mal Ă lâaise
Etant simple Ă©lĂšve de terminale L, jâai trouvĂ© cet article passionnant et câest bien dommage que les professeurs ne nous enseignent pas cela alors que la 2nd guerre mondiale fait partie du programme de 1Ăšre L. Voila encore un sujet traumatisant mais pourtant trĂšs mĂ©connu. MalgrĂ© le vocabulaire un peu « humoristique », câest un trĂšs bon article
Article intĂ©ressant car je suis en train dâĂ©crire un roman sur les maisons closes de luxe parisiennes avant et aprĂšs lâoccupation.
Il est à noter que dans les maisons de luxes, les filles étaient trÚs bien traitées. Elles ne manquaient de rien, caviar, champagne, luxe alors que Paris crevait de faim.
Egalement, il existait des bordels installés dans les camp polonais avec essentiellement des prostituées juives.
Les insoumises Ă©taient enfermĂ©es ou transfĂ©rĂ©es dans des maisons dâabattages. Et les Allemands Ă©taient Ă©galement soumis Ă un contrĂŽle sanitaire des poussĂ©s. Il est difficile de rĂ©sumer la prostitution pendant lâoccupation mais votre article rĂ©sume bien la situation. AprĂšs, il y avait toujours des exceptions.
Visiblement les allemands câĂ©tait sexe, drogue et bombardement.
(Drogue parce quâils prenaient de la pervitine http://www.racontemoilhistoire.com/2016/12/04/pervitine/ )
La guerre ne donne rien de bon ce qui vécu les événements sauve raconter un peu dhistoire
Y avait-il un proxénétisme yid, avant guerre et pendant? A quelle échelle ?
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