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Témoignages de soignants : prendre soin de soi




dessin de l'ouvrage Etre un soignant heureux, de Luc Blaise, aide-soignant.

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L'ouvrage Etre un soignant heureux, Fluidifier les relations et apprivoiser les émotions ,vous invite à vivre au mieux votre quotidien de soignant dans votre relation aux autres
I. Soignants–patients : une relation singulière
II Soignants–patients : la bientraitance confrontée à la violence
III Coopération soignants–familles : une confiance méfiante
IV Relations professionnelles : une cohésion d’équipe mal… menée
V Stress et émotions : de la contamination subie vers l’action sereine posée
Nous vous proposons de découvrir le chapitre 3 de la première partie
Nous avons toujours la possibilité de recommencer encore une fois.
Élise est une aide-soignante dynamique et souriante. Elle parle vite :
« J’aimerais parler d’une situation qui m’a mise mal à l’aise. Un jour, à l’heure du dîner, j’entre dans la chambre d’une patiente, Mme Close. C’est une femme d’une quarantaine d’années. Elle est discrète, réservée, agréable, elle ne se plaint jamais. Les médecins lui ont découvert un cancer du sein. Elle vient pour subir une radiothérapie. J’aime bien m’occuper d’elle. Elle a deux enfants comme moi.
Je suis de bonne humeur mais je pense à la réunion qui va avoir lieu tout à l’heure concernant l’organisation du service. Je suis un peu pressée comme d’habitude.
Je pose son plateau-repas sur sa table et lui souhaite bon appétit. Quand je reviens, je vois son assiette pleine. Elle n’y a presque pas touché, comme la veille d’ailleurs. Je lui demande : “
- Vous n’aimez pas ? Si c’est le cas, je peux en parler à la diététicienne”.
- Non, non, ça va. me répond-elle sans enthousiasme.
- Il ne faut pas rester sans manger ! Vous en avez besoin pour prendre des forces !
- F aites un effort ! L’appétit vient en mangeant.
- Ça ne passe pas, dit-elle doucement en posant sa main sur son cou.
- Oui, c’est peut-être un peu sec, je vous le mixe si vous voulez !
- Mangez au moins le dessert, soyez gentille, pour me faire plaisir !
Je ne sais plus quoi lui dire, je la sens tellement angoissée, je me sens impuissante. Je n’ai pas trouvé les bons mots. De toute façon, je n’avais plus le temps, il fallait ramener le chariot-repas à l’office. »
Élise est pleine de bonne volonté mais elle a bien perçu que son action n’est pas très efficace.
« J’aime bien m’occuper d’elle. Elle a deux enfants comme moi. » Attention, danger ! Si, en tant que soignant, je ressens de la sympathie pour un patient parce qu’il a des points communs avec moi ou avec un de mes proches, les jeux inconscients d’identification ou de projection vont agir comme des filtres. Ils m’empêchent de me situer dans une « position » intérieure qui me permet d’analyser correctement la situation. Je ne suis plus dans un sentiment d’empathie nécessaire à la relation d’aide mais dans la sympathie. Quand je ressens de la sympathie, je suis dans une proximité affective qui entraîne une contagion et une confusion entre mes émotions et celles de l’autre.
« Penchant instinctif qui attire des personnes les unes vers les autres. Il désigne également notre accord avec le sentiment d’autrui, le pouvoir que nous avons de participer aux peines et aux plaisirs les uns des autres 1 »
La sympathie repose sur une proximité affective avec celui ou celle qui en est l’objet. J’éprouve ou je crois éprouver le même état émotionnel que l’autre. Étant emporté par mes émotions, mes capacités de comprendre, d’analyser, d’accompagner sont diminuées.
De en- (dans) et -pathie, du grec patheia (ce qu’on éprouve).
L’empathie est une notion complexe désignant le mécanisme psychologique par lequel une personne peut comprendre les sentiments et les émotions d’autrui, sans les ressentir elle-même.
L’empathie est caractérisée par un effort de compréhension des ressentis de l’autre sans emportement affectif personnel et sans jugement moral.
L’empathie implique un processus de recul intellectuel qui vise la compréhension des états émotionnels des autres, tandis que la sympathie est une attitude inconsciente et réactive. L’empathie n’exclut pas pour autant les sentiments. Ce n’est pas une attitude froide et distante.
1 Dictionnaire de l’Académie française , 8 e éd, 1932–1935.
« Mais je pense à la réunion qui va avoir lieu tout à l’heure concernant l’organisation du service. » Si nous pensons à autre chose que ce que nous sommes en train de faire, nous sommes sûrs que nous ne pourrons pas agir efficacement. Nous réagissons mécaniquement. Afin de nous recentrer, nous pouvons nous poser consciemment des questions simples : « Est-ce le bon moment pour réfléchir à cette réunion ? Quelle est la priorité dans la situation présente ? » Nous dépensons beaucoup d’énergie inutilement, sans nous en rendre compte, en pensant à un problème et en faisant autre chose en même temps. (Voir le dernier chapitre sur la gestion du stress.)
« Je pose son plateau-repas sur sa table et lui souhaite bon appétit. » C’est un petit mot de politesse bien appréciable. Mais sachant que la patiente avait peu ou pas mangé les jours précédents, l’aide-soignante n’a pas anticipé en la questionnant sur son envie de manger. En voulant gagner du temps, l’aide-soignante en perd et elle sera frustrée car son action a été inefficace.
« Quand je reviens (…) je lui demande : “Vous n’aimez pas ? Si c’est le cas, je peux en parler à la diététicienne” » et  « Oui, c’est peut-être un peu sec, je vous le mixe si vous voulez ! ». L’aide-soignante interprète les paroles de la patiente ; elle suppose que celle-ci ne mange pas parce qu’elle n’aime pas. En effet, pour être efficace, elle peut chercher la cause du refus de manger mais, dans ce cas, il est nécessaire de vérifier que son interprétation est exacte. Sans attendre la réponse, elle propose une solution qui ne correspond absolument pas au besoin de la patiente.
« Il ne faut pas rester sans manger ! » L’aide-soignante émet un jugement sur l’attitude de la patiente. Formuler un avis peut être nécessaire dans un but éducatif. Il aura un impact positif si la patiente se sent entendue, prise en compte dans sa globalité. Sinon, elle peut se sentir jugée et culpabiliser.
« Mangez au moins le dessert, soyez gentille, pour me faire plaisir ! » Cette phrase peut être perçue comme infantilisante. Elle sous-entend que la patiente est « méchante » de ne pas manger ( « soyez gentille » ) et qu’elle doit agir dans le but de faire plaisir au soignant ( « pour me faire plaisir » ), sans tenir compte de ses propres besoins.
Deuxième tentative de l’aide-soignante :
« Je pose le plateau-repas sur la table et je remarque le regard triste de Mme Close. Je lui dis :
- Je vous apporte le repas, avez-vous faim aujourd’hui ?
- Non, ça ne passe pas ! (Elle pince un peu son cou entre ses doigts.)
La patiente baisse les yeux et soupire.
-  Voulez-vous me parler de ce qui vous inquiète ?”
Après quelques secondes qui me paraissent une éternité :
- Je ne sais pas quelles seront les conséquences de la radiothérapie.
Je la regarde en silence en hochant la tête.
- Et puis, si ça ne suffit pas, on risque de me faire une chimio, alors mes cheveux… (Elle a de longs cheveux bruns ondulés.)
-  Vous avez peur de perdre vos cheveux ?
- Oui, c’est ça… Je n’ai pas dit à mon mari que j’avais un cancer du sein, alors si je perds mes cheveux… Je ne sais pas quoi faire !
- Oui, je comprends votre inquiétude. Si vous êtes d’accord, j’en parle à l’infirmière. Au moment de la visite, elle demandera au médecin de vous réexpliquer le traitement prévu et les effets secondaires éventuels.
-  Oui, je veux bien, je n’ose pas en parler au médecin.
-  Nous avons une psychologue qui est là pour parler avec les patients des situations délicates. Souhaitez-vous la rencontrer pour lui parler de vos soucis familiaux ?
- Je vais demander au cadre du service ou à l’infirmière de la contacter. En attendant, votre repas refroidit !
- Je lui tends son assiette avec un clin d’œil et en souriant. Elle me rend mon sourire en disant : “Merci de m’avoir écoutée” et mange une première bouchée. »
On appelle reformulation une intervention qui consiste à redire en d’autres termes et d’une manière plus concise ou plus explicite ce que l’interlocuteur vient d’exprimer, et cela de telle sorte que l’on obtienne l’accord de cet interlocuteur.
On peut reformuler des faits, des idées, des sentiments.
La reformulation comporte des avantages :
D’après Rogers C. Le développement de la personne . Paris : InterEditions ; 2005 et Rogers C. La relation d’aide et la psychothérapie . Paris : ESF sciences humaines ; 2019.
Vous venez de lire un chapitre de l’ouvrage « être un soignant heureux »
Être un soignant heureux – Fluidifier les relations et apprivoiser les émotions © 2022 Elsevier Masson SAS Tous droits réservés.
Claudine Carillo est psychologue et psychothérapeute, elle exerce en cabinet libéral. Elle est aussi formatrice consultante en relations humaines auprès des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, publics et privés depuis plus de 25 ans. Elle a été responsable d’un organisme de formation
Être un soignant heureux Fluidifier les relations et apprivoiser les émotions Claudine Carillo ISBN 9782294776502 3 e édition, 2022
Bioy A, Bourgeois F. La communication soignant soigné. Repères et pratiques. Paris: Bréal; 2013.
Manoukian A, Massebeuf A. La relation soignant-soigné. Paris: Lamarre; 2014.
Phaneuf M . La relation soignant-soigné, l’accompagnement thérapeutique . Paris : Chenelière éducation ; 2016 .
Rollnick S , Miller WR , Butler CC . Pratique de l’entretien motivationnel – Communiquer avec le patient en consultation . Paris : InterEditions ; 2018 .
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