Exploration anale avec l'étudiante infirmière

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Exploration anale avec l'étudiante infirmière


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Le chapitre numéro trois présentera tout d’abord le devis choisi pour réaliser cette étude.
Le milieu où la recherche a pris place, la méthode d’échantillonnage ainsi que l’intervention à
l’étude seront présentés dans un deuxième temps. Dans un troisième temps, l’arrivée dans le milieu
et la collaboration avec les infirmières, le recrutement des participants, la rencontre avec les
participants ainsi que la collecte des données seront explicités. Dans un dernier temps, la méthode
d’analyse des données qualitatives, les critères de scientificité ainsi que les considérations éthiques
seront précisés.

La tradition de recherche qualitative qui a été retenue pour réaliser cette étude est la
phénoménologie. Cette approche, issue de la philosophie et de la psychologie et dont le père est
Edmund Husserl (1859-1938) se trouve être particulièrement appropriée pour cette recherche.

La phénoménologie se caractérise par quatre aspects majeurs : La conscience, l’expérience,
le phénomène et l’intentionnalité (Poupart et al., 1997). La prise en considération de la conscience
est un de ces quatre aspects (Poupart et al., 1997). La conscience est l’outil qui permet à l’individu
de donner aux objets et aux données qu’il perçoit, leur véritable signification et valeur (Poupart et
al., 1997). Elle est également omniprésente, car l’individu ne peut jamais s’empêcher d’avoir
conscience de ce qui l’entoure (Poupart et al., 1997). D’un point de vue phénoménologique, omettre
cette conscience serait une erreur (Poupart et al., 1997). « La conscience […] renvoie à la totalité
des expériences vécues par un individu » (Poupart et al., 1997, p. 343). Tout au long de son projet
de recherche, l’étudiante chercheuse a donc gardé à l’esprit l’importance de la conscience pour
l’approche phénoménologique. Elle s’est demandé à propos des individus qu’elle a été amenée à

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rencontrer, quelle conscience ont-ils de l’hospitalisation qu’ils sont en train de vivre ? Et également,
quelles expériences antérieures font qu’aujourd’hui ils ont cette conscience ?

L’expérience est le deuxième aspect majeur qui caractérise l’approche phénoménologique.
En phénoménologie et selon Husserl, la notion d’expérience ne revêt pas le même sens que dans
d’autres disciplines (Poupart et al., 1997). Husserl fait une distinction entre l’intuition et
l’expérience, si l’une désigne des représentations d’objets dits « réels » tels que : des tables, vélos,
maisons, la seconde représente des « présences » qui ne s’appuient pas sur des supports réels tels
que : fantasmes, rêves, idées, souvenir (Poupart et al., 1997). En phénoménologie ce n’est pas
tellement le caractère réel de l’objet qui importe, mais comment ils sont perçus ou compris par les
individus (Poupart et al., 1997). Lors des entrevues qu’elle a menées auprès des familles,
l’étudiante chercheuse a tenté de se détacher du caractère réel de certains faits ou objets afin de se
concentrer pleinement sur la signification que les familles leur accordent.

Le concept de phénomène est le troisième aspect majeur. En phénoménologie, l’expression
phénomène renvoie à ce qui est vécu et ressenti par les individus (Poupart et al., 1997). Ainsi le
chercheur en phénoménologie cherchera à analyser les intuitions et les présences tout en cherchant
à découvrir ce que ces phénomènes signifient pour les personnes qui les vivent (Poupart et al.,
1997). En phénoménologie, c’est l’expérience de vie de chacun qui attise l’intérêt des chercheurs
(Loiselle et al., 2007). L’étudiante chercheuse s’est donc particulièrement intéressée au cours des
entretiens au sens que donnaient les familles à leurs expériences actuelles au regard de leurs
expériences antérieures.

Le quatrième et dernier aspect majeur de l’approche phénoménologique est le concept
d’intentionnalité. Selon Husserl, l’intentionnalité est une dimension de la conscience, or la
conscience investit sans cesse des objets autres qu’elle-même (Poupart et al., 1997). Cela implique
que le sujet est sans cesse relié au monde qui l’entoure et qu’un monde existe au travers de la

conscience de chaque individu (Poupart et al., 1997). Ce quatrième aspect majeur, fais écho à deux
fondements du modèle d’intervention familial de Calgary, qui sont la théorie des systèmes et la
théorie de la biologie de la cognition. L’étudiante chercheuse est donc restée consciente que chaque
membre de la famille est un sujet pour qui un monde existe et que dans ce monde, chaque sujet
s’inscrit dans différents systèmes. Respecter et ne pas nier la singularité de chaque individu a donc
été primordial (Poupart et al., 1997 ; Wright et Leahey, 2013).

L’étude a pris place en France, au sein de l’hôpital Marie Lannelongue, hôpital spécialisé
dans la prise en charge des pathologies pulmonaires et cardiovasculaires des adultes et des enfants.
Le service qui a accueilli la recherche est le service M3, d’une capacité de 14 lits, qui accueille les
enfants âgés d’un à dix-huit ans. Les infirmières supervisées par la cadre de santé occupent une
place primordiale au sein de ce service. Parmi leurs nombreuses tâches, elles ont pour
responsabilité de préparer l’enfant et ses parents à la chirurgie grâce à deux interventions. La
première intervention met en scène des Playmobil®, tandis que la deuxième utilise une poupée.

En ce qui concerne les chirurgies réalisées dans le service M3, on peut distinguer la
chirurgie à cœur fermé de la chirurgie à cœur ouvert. La chirurgie à cœur fermé comprend le
cathétérisme cardiaque (KT) qui consiste à introduire un cathéter jusqu’au cœur en passant par des
veines ou artères dans un but diagnostique ou interventionnel (Stos et Bonnet, 2011). Dans ce type
d’opérations, les enfants ne séjournent pas en service de réanimation (soins intensifs)1 . À propos

1 En France, le « service de soins intensifs » comme il existe au Québec est couramment appelé « service de
réanimation »

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de la préparation à la chirurgie offerte à ces patients, elle consiste en la présentation de Playmobil®.
À l’aide des Playmobil®, la chambre de l’enfant, le bloc opératoire et le service de réanimation
sont reconstitués. L’enfant, ses parents, mais également le brancardier, les infirmières,
l’anesthésiste et le chirurgien sont également modélisés. Grâce à ces outils, les infirmières
détaillent le parcours opératoire et les grandes étapes de l’hospitalisation. Un document de l’hôpital
détaillant l’intervention des Playmobil® est disponible en annexe (Annexe A).

Concernant la chirurgie à cœur ouvert, le thorax est ici incisé et une circulation extra-
corporelle est installée (Stos et Bonnet, 2011). Suite à cette opération, les enfants séjournent en
service de réanimation (soins intensifs) environ deux jours avant de pouvoir regagner leur chambre
au sein du service M3 de chirurgie cardiaque. En l’absence de complications post opératoires,
l’ablation des dispositifs médicaux se fait progressivement jusqu’à ce que le médecin donne la
permission à l’enfant de regagner son domicile. En ce qui concerne leur préparation à la chirurgie,
les deux activités celle des Playmobil® et celle de la poupée (davantage détaillée au sein du sous-
chapitre « Intervention à l’étude »), leur sont proposées. La préparation à l’aide de Playmobil®
prend place en général deux jours avant l’opération, tandis que l’activité mettant en scène une
poupée est présentée la veille de l’intervention chirurgicale.

Dans le cadre de cette recherche, la population à l’étude correspond aux enfants âgés de 6
à 12 ans hospitalisés au sein du service M3 pour une chirurgie à cœur ouvert, accompagnés de leurs
parents. Les critères d’inclusions retenus pour cette étude sont :

• Les enfants âgés de 6 à 12 ans hospitalisés pour une chirurgie à cœur ouvert
• Les enfants ayant participé à l’activité de préparation à la chirurgie quotidiennement

dispensée par les infirmières du service M3 aux familles dont l’enfant est hospitalisé
pour une chirurgie à cœur ouvert

• Le parent (biologique ou adoptif) devra avoir participé à l’activité de préparation à
la chirurgie.

Les critères d’exclusions retenus sont :

• Enfants présentant une pathologie psychique diagnostiquée dans le dossier médical
ou notifié par les parents lors de la première prise de contact (autisme, dépression…)
• Enfants présentant des troubles cognitifs ne permettant pas le déroulement des

entretiens diagnostiqué dans le dossier médical ou notifié par les parents lors de la
première prise de contact

Pour ce qui est de la sélection des participants, la méthode d’échantillonnage qui a été
retenue est l’échantillonnage par choix raisonné de cas représentatifs. Cette méthode consiste à
sélectionner les participants les plus représentatifs de la population, au fur et à mesure et selon les
besoins en information (Loiselle et al., 2007). Grâce à la méthode d’échantillonnage sélectionnée,
l’étudiante chercheuse a recruté cinq familles dont les enfants n’avaient jamais été opérés et cinq
familles dont les enfants avaient déjà été opérés. Le N initialement prévu pour cette étude afin de
tendre vers la saturation des données était compris entre 10 et 15 familles. Dans les faits, le nombre
de familles finalement incluses s’élève à dix, nombre auquel la saturation des données a été atteinte.

L’intervention familiale de préparation à la chirurgie par le jeu à l’étude dans ce projet de
recherche est une intervention existante et quotidiennement dispensée au sein du service M3 de
chirurgie cardiaque pédiatrique de l’hôpital Marie Lannelongue. Le but de cette intervention
familiale est de préparer l’enfant et ses parents à la chirurgie et aux suites opératoires. Cette
intervention consiste en la présentation d’une poupée qui est équipée de tous les dispositifs
médicaux que l’enfant aura à son retour du bloc opératoire (pansements, drains, redons, sondes,
électrodes…). La poupée recouverte d’un drap est présentée aux familles par l’infirmière puis
découverte progressivement afin de ne pas effrayer l’enfant. Les dispositifs médicaux que l’enfant
aura à son retour de bloc sont expliqués et présentés sur la poupée. L’infirmière profite de cet
espace d’échange privilégié autour de la poupée pour expliquer à l’enfant et à ses parents les
différentes étapes à venir (la douche, le fait de ne plus pouvoir manger à partir d’une certaine
heure), mais également le déroulement de l’intervention chirurgicale et le séjour en service de
réanimation (soins intensifs). Il est montré à l’enfant comment il pourra communiquer avec les
équipes soignantes lors de son séjour en réanimation (soins intensifs) en cas de douleur par
exemple. Les parents sont informés des gestes qu’ils pourront ou non, faire une fois que leur enfant
sera opéré (câlin, prendre dans les bras…). Il est également montré à l’enfant, grâce à la poupée,
les gestes et mouvements qu’il devra éviter dans un premier temps (se lever, s’asseoir…). Un
document de l’hôpital qui détaille les étapes que l’infirmière doit respecter pour la réalisation de
l’activité de préparation à la chirurgie avec la poupée est présenté en annexe (Annexe B). Cette
intervention est aussi l’occasion pour les familles de bénéficier d’un moment privilégié avec un
membre de l’équipe soignante à qui ils pourront poser leurs questions, mais également faire part

de leurs craintes et de leurs inquiétudes.

Cette activité de préparation à la chirurgie est proposée aux enfants âgés de 6 à 12 ans et à
leurs parents et prend généralement place 24 à 48 heures avant l’intervention chirurgicale. Cette
activité, qui dure entre 15 et 30 minutes est proposée à tous les enfants qui vont être opérés pour
une chirurgie à cœur ouvert. Les familles peuvent refuser l’intervention, cela peut arriver quand
l’enfant estime qu’il est trop grand, par exemple, pour jouer à la poupée. Dans ce cas de figure,
l’infirmière a pour rôle d’expliquer à l’enfant et à sa famille le but de l’activité de préparation afin
qu’ils puissent prendre une décision éclairée. Une publication de l’hôpital qui résume les
préparations offertes au sein de l’hôpital où se déroulera l’étude (Playmobil® et poupée) a été mise
en annexe (Annexe A et annexe B)

Arrivée dans le milieu et collaboration avec les infirmières

L’accessibilité au milieu et aux participants a été facilitée grâce au soutien de la direction
des soins infirmiers et à celui de la cadre de santé du service M3, chacun ayant fourni une lettre
d’appui au projet où ils notifient leur accord ainsi que leur intérêt pour la mise en place et la
réalisation du projet (Annexe C et annexe D). L’étudiante chercheuse a ainsi pu, dès son arrivée
sur le lieu de l’étude, présenter aux infirmières préalablement prévenues de son arrivée, la nature
exacte du projet de recherche. Il a été précisé au cours de la présentation, aux infirmières présentes,
qu’aucune donnée concernant la manière dont elles effectuent la préparation avec la poupée ne sera
relevée et qu’elles sont en droit de refuser de collaborer au projet sans craindre de conséquences
auprès de leur hiérarchie. Afin de garantir la non-identification des infirmières observées, il a été
expliqué qu’aucun nom ne figurera sur les différents documents et qu’un numéro sera attribué à

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chaque infirmière volontaire. Au cours du projet, aucune infirmière n’a refusé de collaborer à
l’étude.

Les infirmières, les auxiliaires de puériculture ainsi que l’infirmière-chef exerçant au sein
du service M3, ont chaque semaine identifié les familles répondant aux critères de l’étude et les
ont référés à l’étudiante chercheuse. En effet, les chirurgies cardiaques sont souvent planifiées en
avance. Une fois les familles répondant aux critères d’inclusion identifiés, l’étudiante chercheuse
est venue en personne à leur rencontre lors de leur convocation à l’hôpital soit deux jours avant la
date prévue d’opération. Lors de ce premier contact, l’étudiante chercheuse s’est présentée et a
expliqué son projet. Le formulaire de consentement à la recherche (annexe E), dont le contenu est
détaillé dans la section « considérations éthiques » ainsi qu’une présentation du projet adapté à
l’âge de l’enfant (6-9 ans ou 10- 12 ans) (Annexe F et annexe G) ont été remis aux familles lors de
cette première rencontre. L’étudiante chercheuse a profité de ce premier contact pour expliquer aux
familles qu’elles disposaient de 24 h de réflexion pour prendre connaissance du contenu du
formulaire et donner leur accord ou non pour participer au projet de recherche. Ce délai a permis
d’accorder aux participants potentiels suffisamment de temps afin qu’ils puissent prendre
connaissance des documents et donc de la nature exacte du projet. Tout au long du processus,
l’étudiante chercheuse s’est tenue à disposition des familles afin de répondre à leurs potentielles
questions. Le formulaire de consentement, a été signé par les familles juste avant le début de
l’entretien et leur consentement oral, a été réévalué à chaque étape.

La deuxième rencontre avec les participants potentiels a eu lieu le lendemain de l’arrivée
des familles dans le service, à l’heure où les infirmières dispensent habituellement l’activité de
préparation à la chirurgie (fin d’après-midi). L’étudiante chercheuse s’est enquise auprès des
familles de leurs décisions, afin de savoir si au regard des documents distribués la veille, leur
décision ou non de participer à l’étude était prise. Pour les familles acceptant de participer à l’étude,
un consentement oral a été demandé, pour que l’étudiante chercheuse soit présente dans la chambre
et assiste à l’activité de préparation avec la poupée qui allait leur être dispensée. Dans le cadre de
son projet, l’étudiante chercheuse a assisté comme observatrice à cette activité dispensée par les
infirmières aux familles recrutées pour l’étude. Ses observations sous forme de notes de terrain ont
été consignées au sein d’une grille d’observation dont la structure est présentée en annexe (Annexe
H).

Une fois l’activité de préparation à la chirurgie achevée, l’étudiante chercheuse a rencontré
les familles pour un entretien d’une durée approximative de 45 minutes. L’entrevue a été faite avec
l’enfant en présence de l’un de ses parents. Si les deux parents étaient présents lors de la préparation
avec la poupée et répondaient tous deux aux critères de l’étude, ils ont pu décider lequel d’entre
eux participerait à l’étude. Une fois leur décision prise, le parent qui ne participe pas a été autorisé
à assister à l’entretien comme observateur.

L’entretien mené par l’étudiante chercheuse a pris place tout de suite après que la famille
ait bénéficié de l’activité de préparation à la chirurgie afin de ne pas les déranger à deux moments
distincts, dans une période qui peut être source d’anxiété d’autant plus que l’heure du départ pour
la chirurgie approche. Lors de ces entretiens, l’étudiante chercheuse a encouragé les familles à
raconter leur histoire et a fait preuve d’écoute, afin de formuler des questions pertinentes au regard

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des faits relatés par les familles. L’intervention de l’étudiante chercheuse est plus amplement
détaillée dans la section collecte des données.

La méthode de collecte des données traditionnellement utilisée dans les devis
phénoménologiques, qui a été choisie pour cette étude est l’autodescription (Loiselle et al., 2007).
L’autodescription est une méthode de collecte des données qui s’appuie sur les réponses données
par des participants à des questions posées (Loiselle et al., 2007). Ces réponses peuvent s’obtenir
par le biais d’entrevues où le chercheur encouragera la spontanéité de l’interviewé (Loiselle et al.,
2007). Trois outils ont été utilisés : le questionnaire sociodémographique, les entretiens semi-
dirigés et les notes de terrain.

Un questionnaire sociodémographique (Annexe I) a été remis en début d’entretien aux
familles et a été rempli avec le parent présent. Les données obtenues ont permis de brosser le
portrait des participants, mais également de contextualiser leur expérience. Des questions relatives
à la fratrie, aux antécédents médicaux et chirurgicaux ont été demandées afin de mieux comprendre
les expériences de ces familles au regard de leurs contextes et histoires familiales. Ce questionnaire
a également permis à l’étudiante chercheuse d’identifier des éléments sur lesquels elle est revenue
lors des entretiens.

L’étudiante chercheuse a effectué une observation participante en assistant aux préparations
à la chirurgie des familles prenant part à la recherche. Une courte grille d’observation (Annexe H)
a été développée, un espace ayant été réservé pour la prise de notes de terrain. Au cours de cette
observation, l’étudiante chercheuse a relevé les comportements et les postures (verbales et non
verbales) de l’enfant ainsi que de son parent. Les données recueillies lui ont permis de mieux
comprendre l’expérience vécue par ces familles et d’individualiser les entretiens. Ces données
seront intégrées à l’analyse.

Des entretiens semi-dirigés ont ensuite été menés auprès des enfants et d’un de leur parent.
Les questions qui ont composé le guide d’entretien (Annexe J) ont été formulées selon une
perspective systémique et largement inspirées du cadre théorique qui a guidé cette étude.
L’entrevue menée pa
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