Etudiants en art dessinent des bites et en ont envie

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Etudiants en art dessinent des bites et en ont envie

Ecole Conte : étudiants en art, étudiants à part, un parcours singulier






Écrit par Marie-Christine Noël, Responsable pédagogique de l’atelier préparatoire, enseignante en arts appliqués






25 septembre 2017







Nos experts en exclu






Marie-Christine Noël, Responsable pédagogique de l’atelier préparatoire, enseignante en arts appliqués





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L’étudiant en art dans sa singularité peut apparaître encore aujourd’hui difficile à cerner pour certains, bien que les écoles d’art aient gagné fortement en visibilité auprès du grand public.
Doté d’un profil particulier qui lui est propre, parfois atypique, il se différencie nettement de « l’étudiant lambda » des autres domaines d’études. A l’École Conte, nous veillons à accompagner individuellement nos étudiants dans les premier pas de leur développement et leur parcours artistique personnel.
Diplômée des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs de Paris, j’ai mené, grâce à cette double formation, un parcours riche, varié et polyvalent. Après les Beaux-arts et une activité de création peinture et dessin, attirée par le design textile, j’ai pu intégrer la 3 è année des Arts Déco. Aujourd’hui, encore plus, avoir un double diplôme, est un vrai atout avec les nombreuses passerelles en France et en Europe. Après mes études et des activités en free-lance, j’ai intégré le bureau de style parisien Carlin International en salariée pour venir plus tard à l’entreprenariat et à l’enseignement.
Reconnaissables entre tous, qui n’a jamais croisé des étudiants avec leurs cartons à dessin ? Leur look parfois excentrique, voire très « personnalisé » peut s’affranchir de certains codes vestimentaires générationnels. Cela peut déjà constituer en soi une forme d’« expression artistique ». Le quotidien scolaire de l’étudiant en art, rythmé entre techniques et théories, se concentre surtout sur des pratiques artistiques en atelier ou à l’extérieur qui, parfois très physiques, sollicitent en même temps la réflexion. Pendant son cursus, au contact d’enseignants, d’intervenants extérieurs et, avec ses camarades de classe, il intègre une communauté artistique qui, dans son mode de communication, utilise un vocabulaire oral ou visuel et un mode de pensée bien spécifiques.
Censé être motivé et s’engager avec passion, il devra démontrer très vite de l’endurance et une grande capacité de travail . Contrairement aux idées reçues, la création artistique n’est ni synonyme de facilité, ni de dilettantisme. Sensibilité, imagination, originalité, audace sont les bases d’une créativité « dynamique » pour sortir des sentiers battus et aller au bout de ses idées . Intuition, curiosité, ouverture d’esprit sont indispensables pour développer la culture artistique, avoir un regard aiguisé sur le monde et un esprit critique. La débrouillardise, l’autonomie et le sens de l’organisation sont aussi des atouts précieux !
La prépa, une année de transition pour murir un projet d’études qui nécessite, pour réussir, un réel engagement de la part de l’étudiant. A l’École Conte, notre mission, accompagner chacun dans une démarche personnelle très créative , notre objectif, l’amener au mieux de ses potentialités pour les concours. La particularité de la pédagogie : « déconstruire » certains schémas de pensée et d’aprioris de nos étudiants pour « reconstruire autrement ». L’incitation à développer des nouveaux modes de fonctionnement et aller au-delà de références artistiques trop convenues, leur donne plus de liberté et facilite le « lâcher prise » dans le processus créatif. Avec des thématiques « ouvertes », les étudiants expérimentent leurs idées sur des terrains de recherches inattendus, parfois déroutants pour certains. C’est la condition pour leur ouvrir le champ des possibles.
Avec l’harmonisation européenne du système d’études LMD, les écoles ont acquis plus de lisibilité et un gage de sérieux auprès des parents. Elles jouissent d’une attractivité grandissante et sont plus sélectives, néanmoins un certain nombre, avec une bonne préparation, restent tout à fait accessibles. Avec l’apparition de cursus plus pointus, l’offre dans l’art et le design s’est sensiblement élargie, par exemple des options comme « le design végétal » ou le « design culinaire » à l’ESAD de Reims. Lors des concours, un jury cherche à détecter chez un candidat une « personnalité » et une réelle motivation pour intégrer l’école. Il l’évalue sur des potentialités créatives, la capacité à défendre un dossier personnel, un esprit critique et une connaissance de l’actualité artistique. A l’issue de ces cursus, les parcours professionnels sont souvent pluriactivité, rarement linéaires et parfois sinueux et détournés.
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En tant que femme, je ne peux pas tout à fait classer mon rapport au pénis, dessiné. À un niveau subconscient, le contour griffonné d'un phallus est instinctivement aussi amusant pour moi qu'il est le symbole d'une masculinité menaçante et incontrôlée. (Il y a certainement une raison pour laquelle cet article ne demande pas « Pourquoi les femmes dessinent-elles des vagins sur tout ? »)
Rien ne résume mieux cette confusion que le moment où j'ai payé de l'argent pour un dessin représentant une scène de plusieurs pénis anthropomorphes buvant de la bière ensemble. Tout s'est passé si vite : je marchais sur Bedford Avenue lorsqu'un vendeur de rue m'a arrêté, poussant ses portraits de bite encadrés sur mon chemin. Il m'a dit qu'il quittait New York le lendemain pour rentrer chez lui en Afrique, et qu'il avait besoin de décharger autant de son art que possible avant cela. « 20 $ ? » demanda-t-il en agitant ses différentes tiges. Quelque peu désorienté par son argumentaire et quelque peu impressionné par son esprit d'entreprise, j'ai mis la main dans ma poche et j'ai trouvé un billet de 10 $. Il a accepté ma contre-offre et j'ai accepté son dessin génital, pour le jeter plus tard lorsque mon petit ami a refusé de me laisser l'accrocher dans notre appartement parmi le « vrai art » et lorsque j'ai vu l'homme au pénis revenir à Bedford la semaine suivante. .
Mon mauvais jugement mis à part, la bite, en tant qu'art, est certainement moins abrasive que la bite en tant qu'avancée sexuelle ; de manière générale, les photos de bite sont universellement décriées, mais les griffonnages de bite - dans leur approximation caricaturale - sont souvent tolérés et mêmedéfendu. Divorcées du reste de leur forme humaine, elles ne sont guère érotiques. Ils sont aussi partout, et ils ne montrent aucun signe de fléchissement. Les hommes ont apparemment dessiné des bites, que ce soit clandestinement dans les cahiers , sur les lacs enneigés et voitures , ou sur toute surface actuellement non couverte par des pénis, depuis des lustres. Mais pourquoi?
Image reproduite avec l'aimable autorisation de Michael Yardley
Demandez à un psychanalyste et il vous dira que c'est évidemment freudien. 'En termes psychanalytiques, la castration est une peur fondamentale que tout le monde éprouve, sinon la peur principale', m'a dit le Dr Vanessa Sinclair par e-mail lorsque je lui ai posé la question. « L'exemple classique tiré de Freud est que le petit garçon voit que sa mère n'a pas de pénis et cela le traumatise. Il craint alors que la même chose puisse lui arriver, que non seulement il puisse perdre son pénis, mais qu'il puisse être exposé et tout le monde verra qu'il n'en a pas. Cela le rend vulnérable. Il n'a pas de phallus – peut-être n'en a-t-il jamais eu – et maintenant tout le monde le sait.
Elle a poursuivi: 'Quand vous pensez au phallus dans un sens métaphorique, et non comme un pénis littéral, il s'agit plutôt de savoir qui a le pouvoir, qui a la réponse, qui a ce que tout le monde recherche. La réalité est bien sûr que personne ne l'a. Personne n'a la réponse ou le pouvoir, finalement. Ils ne le font que lorsque les autres croient qu'ils le font. Tant que vous n'êtes pas complètement exposé, vous pouvez faire croire aux gens que vous l'avez. Mais il y a une limite à cela. Donc, essentiellement, les gens qui dessinent des pénis encore et encore essaient d'affirmer qu'ils ont le pouvoir. Qu'ils aient le phallus et n'en manquent pas. Qu'ils ne sont pas vulnérables. C'est le même exemple classique d'hommes plus âgés qui achètent une voiture de sport ou une moto lorsque leur santé physique et leur force commencent à décliner.
Bien que n'étant pas exactement révélatrice, lorsque j'ai posé la question aux hommes réels, cette théorie semblait être vraie. Peut-être le plus perspicace était une conversation que j'ai eue avec les gars anonymes derrière Pénis , une entreprise commercialisée auprès des startups qui « tourneront vos ennemis » logo dans un pénis.' Mais alors que l'entreprise a commencé à utiliser des pénis comme moyen pour les entreprises d'insulter leurs concurrents, les fondateurs m'ont dit qu'ils ont commencé à obtenir 'beaucoup d'entreprises nous demandent de créer leurs propres logos en raison de la viralité et de la popularité du service'.
C'est vrai : il y a des entreprises qui veulent avec impatience que leurs propres logos se transforment en bites. Si ce n'est pas un mouvement d'affirmation de pouvoir, je ne sais pas ce que c'est.
Cependant, Michael Yardley, un homme de 33 ans basé en Floride designer et prolifique portraitiste de pénis, m'a dit qu'il aimait simplement les dessiner. 'Personnellement, j'aime dessiner de vraies [dicks] incirconcis ressemblant à des patates douces', m'a-t-il écrit par e-mail, ajoutant qu'il n'arrêterait jamais de dessiner des bites à moins que cela ne 'guérisse le cancer'.
'J'avais l'habitude de les dessiner une tonne quand j'ai commencé au début des années 2000, et j'ai en fait eu un peu d'éclat pour cela', a-t-il déclaré. 'Alors ce film Super mal est sorti et a eu une scène sur [dessiner des bites]. Cela m'a ruiné pendant longtemps, mais maintenant, cette merde a presque disparu, alors je m'y remets quand je peux.
Yardley théorise que les garçons pourraient dessiner des bites dans leur jeunesse pour comprendre leurs corps changeants. 'Vous dessinez des bites par expérience, qui n'est que votre bite. Donc si quelqu'un dit, 'Eww pourquoi la tête a-t-elle cette forme ?' vous savez que vous êtes probablement un monstre et que vous devriez consulter un médecin à ce sujet.
Mais peut-être que la meilleure explication est qu'il n'y a aucune explication à la passion spontanée que les hommes ressentent pour le dessin de bite. L'essence même de la vie, après tout, est un mystère.


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