Entretiens avec des lesbiennes
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Entretiens avec des lesbiennes
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RecensĂ©Â : Natacha Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualitĂ©, reprĂ©sentation de soi , Ăditions Payot & Rivages, 2010, 300 p., 20 âŹ.
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à propos de : N. Chetcuti, Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi , Payot & Rivages.
Ă partir dâune enquĂȘte sur les parcours de vie de femmes se disant lesbiennes en France, la sociologue Natacha Chetcuti identifie plusieurs parcours mettant en Ă©vidence le jeu des normes au sein duquel se compose et sâaffirme une culture lesbienne. Lâanalyse des trajectoires conjugales et sexuelles montre la difficultĂ© dâimposer une image de soi en rupture avec les normes hĂ©tĂ©rosexistes.
Ce livre sâinscrit dans le courant des travaux qui, au tournant des annĂ©es 2000, sâaffranchissent du regard judiciaire et mĂ©dical Ă partir desquels sâest historiquement construite lâimage de lâhomosexuel essentiellement « masculin ». Jusquâalors, trop prĂ©occupĂ© par lâirruption de lâĂ©pidĂ©mie du VIH parmi les homosexuels masculins et la nĂ©cessitĂ© de concevoir une prĂ©vention adaptĂ©e, Ă de rares exceptions prĂšs, la recherche hexagonale avait ignorĂ© les modes de vie des lesbiens, groupe qui Ă©tait restĂ© Ă lâĂ©cart du danger lĂ©tal. Ce nouveau courant institue les recherches sur la sexualitĂ© et lâhomosexualitĂ©, y compris fĂ©minine, en tant quâobjets dâĂ©tude autonome.
Dans un premier chapitre intitulĂ© « La lesbienne, ou lâinvention dâune catĂ©gorie », Natacha Chetcuti nous invite Ă dĂ©couvrir la lente Ă©laboration dâun vocabulaire et de catĂ©gories utilisĂ©es pour dĂ©signer lâhomosexualitĂ© fĂ©minine et distinguer les diffĂ©rentes pratiques sexuelles entre femmes. Cette histoire complexe commence par lâanalyse des termes de la littĂ©rature mĂ©dico-lĂ©gale de la fin du XIX e siĂšcle fondĂ©e sur une construction naturaliste de lâhomosexualitĂ© pour finir par une critique des catĂ©gories identitaires stables issues de la pensĂ©e fĂ©ministe de la fin du XX e siĂšcle en lutte contre lâoppression hĂ©tĂ©rosexuelle. Ce dĂ©tour historique met en Ă©vidence une terminologie qui fluctue au grĂ© de thĂ©ories sous-jacentes qui successivement fondent les dĂ©signations. Câest lâhistoire de vocables Ă la fois familiers, menaçants et incongrus aux origines parfois obscures qui prennent racines dans de lointains ailleurs : lieux antiques (lesbienne, saphique), thĂ©ories scientifiques naturalisantes (homosexuelle, invertie congĂ©nitale, dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e, dyke), dĂ©formations inquiĂ©tantes de langues et de dialectes (fem, gouine, tribade), importations de langues Ă©trangĂšres (queer, butch, virago). Tout un vocabulaire que seules maitrisent quelques militantes au cĆur du dĂ©bat. Ă cela sâajoute que dans un contexte de relations de pouvoir entre un groupe minoritaire et un groupe dominant, aucun mot ne peut ĂȘtre anodin. DĂ©terminĂ©e au regard de la norme hĂ©tĂ©rosexuelle, chaque dĂ©signation, mĂȘme revendiquĂ©e, contient toujours la possibilitĂ© dâune anormalitĂ© et donc dâune stigmatisation.
DĂ©laissant rĂ©solument les femmes aux identitĂ©s fluctuantes, les entretiens conduits par Natacha Chetcuti dĂ©crivent les parcours de vie de femmes qui se disent « lesbiennes » dans une sociĂ©tĂ© structurĂ©e par lâhĂ©tĂ©rosexualitĂ©. Pour ses entretiens, elle recrute les femmes Ă travers le prisme dâassociations, de librairies et de bars quâelle dĂ©crit comme « reprĂ©sentatifs de la construction sociale dâune culture lesbienne ». Ce faisant lâauteure fait le choix dâinterroger les femmes qui ont dĂ©jĂ fait une Ă©tape importante dans lâacceptation et la reconnaissance de soi.
Comment ces femmes sont-elles arrivĂ©es Ă revendiquer une catĂ©gorie qui renvoie Ă des pratiques minoritaires et dĂ©valorisĂ©es, par quel cheminement ont-elles fait leur une Ă©tiquette qui met hors de la norme hĂ©tĂ©rosexuelle ? Câest la premiĂšre question Ă laquelle Natacha Chetcuti cherche Ă rĂ©pondre.
Avant de sâengager dans lâanalyse, Natacha Chetcuti dĂ©finit les trois types de parcours qui ressortent de ses entretiens. Les parcours exclusifs , les plus rares, sont le fait de femmes qui nâont jamais eu de relation sexuelles avec des hommes. Plus frĂ©quents sont les parcours simultanĂ©s Ă savoir ceux de femmes qui ont commencĂ© leur vie sexuelle avec une femme ou un homme pour ensuite ne vivre que des relations avec des femmes. Enfin, les parcours progressifs qui sont majoritaires et se distinguent des autres parcours par la durĂ©e de lâexpĂ©rience hĂ©tĂ©rosexuelle et les types de relations engagĂ©es avec les hommes.
Les rĂ©cits biographiques de ces femmes qui se pensent comme homosexuelles montrent des parcours identitaires au cours desquels « la dĂ©finition de soi est constamment rejouĂ©e ou renĂ©gociĂ©e » Ă partir de leur expĂ©rience collective et individuelle. Ces femmes vont vers lâ autonomisation qui selon lâauteure « nâest ni un Ă©tat, ni une condition mais un processus », et qui « loin de rigidifier les catĂ©gories permet de comprendre la variabilitĂ© du sens donnĂ© aux diffĂ©rentes appellations du lesbianisme et de la resituer en fonction des histoires de vie et des temporalitĂ©s biographiques ».
Dans le chapitre intitulĂ© « Devenir lesbienne et reprĂ©sentation de soi », Natacha Chetcuti nous invite Ă suivre les divers cheminements conflictuels, souvent douloureux entre ce qui est acceptable et ce qui ne lâest pas pour les interviewĂ©es. La perspective biographique met en Ă©vidence les changements dans lâusage des termes selon les contextes dans lesquels la personne se trouve. Sans reprĂ©sentation positive de lâhomosexualitĂ©, entre visibilitĂ© et silence, chaque tranche de vie est Ă©maillĂ©e dâembuches qui selon le contexte social peuvent se manifester par le dĂ©ni, la rupture, des comportements agressifs ou encore conduire Ă lâisolement.
Dans lâensemble, il ressort des entretiens quâavoir des relations sexuelles avec une femme ne suffit pas pour se dire lesbienne, il faut en plus ĂȘtre capable dâaffirmer son choix de vie. Dans un contexte oĂč la vie en couple est la norme, il devient plus lĂ©gitime de rendre publique son homosexualitĂ© en sâappuyant sur ce choix de vie valorisĂ©Â ; aussi, est-il plus frĂ©quent de se prĂ©senter en tant que couple de femme que de se dire lesbienne, que ce soit dans la famille ou dans le milieu professionnel. Pour autant, cette affirmation se heurte souvent Ă la difficultĂ© des proches, surtout des mĂšres, Ă accepter une vie marginalisĂ©e et fragile qui se dĂ©roule en dehors du modĂšle de la conjugalitĂ© avec un homme et des enfants.
Comme dans tous les groupes, la vie en solitaire ou la vie en couple prennent des formes diffĂ©rentes selon lâĂ©poque de la vie et la proximitĂ© avec un rĂ©seau communautaire ou un rĂ©seau militant. Majoritairement, les entretiens parlent de couples fondĂ©s sur lâexclusivitĂ© sexuelle et affective qui reprennent les caractĂ©ristiques de genre en ne sĂ©parant pas la sexualitĂ© et lâamour. La critique politisĂ©e de ce couple monogame conduit certaines lesbiennes Ă imaginer de nouvelles formes de solidaritĂ© sur la base dâattachements affectifs et sexuels multiples, concomitants et Ă©galitaires. Or de fait, le couple lesbien est monogame et fragile ; de fait, les lesbiennes vivent des attachements multiples qui se succĂšdent dans le temps mais souvent la rupture nâest pas totale et des liens solidaires subsistent Ă travers la grande proximitĂ© affective que les anciennes amantes maintiennent entre elles.
Natacha Chetcuti apprĂ©hende la sexualitĂ© lesbienne selon la thĂ©orie des scripts sexuels dĂ©veloppĂ©e par John H. Gagnon. Cette approche envisage les interactions sexuelles non comme une succession dâactes quâil sâagit de comptabiliser mais comme des scĂ©narios dont les Ă©lĂ©ments intĂ©riorisĂ©s sâenchainent. Lâanalyse de ces sessions sexuelles permet de saisir lâeffet des normes incorporĂ©es par les partenaires. Sur ce point, la premiĂšre difficultĂ© rencontrĂ©e par lâauteure a Ă©tĂ© dâaccĂ©der Ă un discours sur la sexualitĂ© dĂ©gagĂ© de celui de la vie affective dans le quel elle voit un effet de genre et dâĂąge. Câest pour cela que sous lâinfluence de nouvelles pratiques langagiĂšres liĂ©es Ă lâĂ©mergence, Ă partir des annĂ©es 90, dâune contre-culture fondĂ©e sur lâexpression des sexualitĂ©s lesbiennes et de discussions entre amies, les plus jeunes et les plus proches des rĂ©seaux communautaires apparaissent comme Ă©tant les plus Ă lâaise pour dĂ©crire clairement les situations sexuelles vĂ©cues.
Lâouvrage sâavĂšre passionnant car rien ne sây fige, tout est en nuances qui sâorganisent et prennent sens au fil de la lecture. Nous sommes subtilement conviĂ©s Ă suivre diffĂ©rents cheminements vers lâaffirmation dâun mode de vie perçu dans ses dĂ©buts comme « anormal » qui sâĂ©labore dans un contexte social structurĂ© par la norme hĂ©tĂ©rosexuelle. Lâauteure nous conduit Ă suivre des tranches de parcours organisĂ©s par thĂšmes ; ses analyses nous racontent des processus, des carriĂšres qui jamais ne se condensent dans une Ă©tiquette, une dĂ©signation. Par touches discrĂštes, les rĂ©cits de vĂ©cus ordinaires â identitaires, amoureux et Ă©rotiques â des femmes interrogĂ©es sont mis en perspective avec les connaissances issues des Ă©tudes sur le genre et la sexualitĂ©, les reprĂ©sentations mises en avant par les discours militants et la diffusion dâun dire communautaire lesbien. Par ailleurs, lâinterprĂ©tation des parcours des femmes aimant les femmes ne cesse de se rĂ©fĂ©rer Ă celles et ceux qui, dâune certaine maniĂšre, leurs sont semblables au sens oĂč leurs parcours de vie subissent Ă©galement la domination du systĂšme hĂ©tĂ©rosexiste. Leurs rĂ©cits sont examinĂ©s au regard des normes qui rĂ©gissent leur genre, aux attentes sur les comportements des femmes en gĂ©nĂ©ral avec, de temps Ă autre, une incursion comparative avec les modes de vie « gais » qui ont en commun avec ceux des lesbiennes de sâaffirmer dans un contexte Ă©galement dĂ©favorable. Construite sur la base dâobservations de parcours de vie, cette Ă©tude confronte avec finesse le « se dire lesbienne » aux rĂ©flexions savantes, aux reprĂ©sentations courantes de lâhomosexualitĂ© fĂ©minine et enfin, Ă la parole que le groupe communautaire met Ă disposition en vue de briser le mur de lâinvisibilitĂ© propre au lesbianisme et de changer les façons de dire et dâaffirmer son orientation sexuelle et son choix de vie.
par
Marie-Ange Schiltz , le 26 novembre 2010
Marie-Ange Schiltz, « Parcours et discours lesbiens »,
La Vie des idées
, 26 novembre 2010.
ISSNÂ :Â 2105-3030.
URLÂ :Â https://laviedesidees.fr/Parcours-et-discours-lesbiens.html
Si vous souhaitez critiquer ou dĂ©velopper cet article, vous ĂȘtes invitĂ© Ă proposer un texte au comitĂ© de rĂ©daction ( redaction @ laviedesidees.fr ). Nous vous rĂ©pondrons dans les meilleurs dĂ©lais.
Ă propos de : J. Jackson, Arcadie. La vie homosexuelle en France de lâaprĂšs-guerre Ă la dĂ©pĂ©nalisation , Autrement.
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Claire
sur 17 novembre 2016 Ă 11 h 55 min
Fatou
sur 12 avril 2017 Ă 23 h 23 min
Ana Garcia
sur 31 octobre 2020 Ă 19 h 27 min
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Publié par Stéphanie Delon | 17 novembre 2016 | Le magazine | 3 |
Quelle est la recette pour garder la flamme aprĂšs 10, 15, ou 25 ans de vie commune ? Le dialogue, la complicitĂ©, le sexe ? Pour Jeanne Magazine , sept couples lesbiens tĂ©moignent de leur expĂ©rience et livrent leurs secrets de vie Ă deux. Il y a tout dâabord Nathalie et Marie, 13 ans de vie commune, qui se sont rencontrĂ©es alors que Marie Ă©tait en instance de divorce avec deux enfants en bas Ăąge, et qui depuis se sont mariĂ©es. Anne et AurĂ©lie, pour qui 14 ans de vie commune mĂ©ritent que lâon se retourne sur le chemin parcouru pour envisager les annĂ©es dâamour qui les attendent. LĂ©a et Anne, en couple depuis bientĂŽt 12 ans, qui prĂ©voient dâavoir un enfant. Claudine et Muriel, qui se sont rencontrĂ©es il y a 26 ans sur leur lieu de travail et qui sont aujourdâhui grands-mĂšres de quatre petits enfants. Vous ferez Ă©galement connaissance avec ValĂ©rie et NadĂšge, qui sont aujourdâhui en couple depuis 18 ans, Marie et Christelle, qui vont bientĂŽt fĂȘter leurs 11 ans de vie commune aprĂšs nâavoir eu que des relations hĂ©tĂ©ros. Et enfin, MarlĂšne et SolĂšne, que vous allez dĂ©couvrir dans lâextrait ci-dessous, qui reviennent sur leur rencontre au collĂšge en 2000 et qui attendent des jumeaux pour mars 2017⊠Tous ces couples dĂ©livrent leurs secrets dâune vie Ă deux qui dure.
Extrait du témoignage de MarlÚne et de SolÚne publié dans le numéro de novembre de Jeanne Magazine
AprĂšs sâĂȘtre rencontrĂ©es au collĂšge en 2000 en classe de 6Ăš, MarlĂšne et SolĂšne se sont embrassĂ©es pour la premiĂšre fois aprĂšs leur bac en juillet 2007 avant de se mettre officiellement en couple en fĂ©vrier 2008. Depuis elles se sont pacsĂ©es, puis mariĂ©es, avant de partir le 25 juin dernier en Espagne pour fonder une famille. Aujourdâhui, Ă 27 ans, elles attendent des jumeaux pour mars 2017 et partagent leur histoire avec les lectrices de Jeanne Magazine.
« GrĂące Ă notre amitiĂ© trĂšs forte, notre relation est passionnĂ©e et fusionnelle, autant aujourdâhui quâhier »
19 octobre 2016. Nous sommes en train dâĂ©crire un tĂ©moignage sur notre histoire. Nous, câest MarlĂšne et SolĂšne, et notre histoire a commencĂ© en lâan 2000. Alors ĂągĂ©es toutes deux de onze ans, nous faisions au mois de septembre notre rentrĂ©e au collĂšge, et câest par le biais dâamis communs que nous nous sommes rencontrĂ©es. DĂšs le premier regard nous nous sommes dĂ©testĂ©es, Ă se chamailler sans cesse⊠jusquâĂ ce quâun matin jâĂ©crive une lettre Ă SolĂšne, pour lâinviter Ă apaiser nos relations et Ă ce que lâon aille lâune vers lâautre pour nos amies Â(SolĂšne assise Ă cotĂ© de moi me dit quâelle lâa encore cette lettre, mais quâelle est au fin fond de notre cave). Une amitiĂ© sincĂšre a dĂ©butĂ© alors. Tout au long de nos annĂ©es collĂšge et nos annĂ©es lycĂ©e, SolĂšne Ă©tait pour moi ma confidente et ma meilleure amie. (âŠ)
Le 10 juillet 2007, quelques jours avant les rĂ©sultats de notre BAC, nous avons Ă©changĂ© notre premier baiser. Il faudra attendre 8 mois pour quâune page se tourne rĂ©ellement. Jâavais dĂ©jĂ eu des histoires autant avec des hommes quâavec des femmes, ce nâĂ©tait pas le cas de SolĂšne, qui de plus Ă©tait en couple avec son petit ami de lâĂ©poque. Je nâai pas insistĂ© pour brusquer les choses, jâaimais SolĂšne et je ne voulais pas la voir fuir, et puis je dois avouer que jâapprĂ©ciais cette dĂ©licate langueur. En fĂ©vrier 2008, lors dâune conversation tĂ©lĂ©phonique, nous avons Ă©changĂ© autour du couple et de ce que lâon attendait (de façon gĂ©nĂ©rale) dâune personne avec qui lâon sâengage. Naturellement nous avions les mĂȘmes attentes, et il nous a paru Ă©vident que notre relation Ă©tait celle dâun couple. SolĂšne sâest sĂ©parĂ©e de son ami et notre relation a dĂ©butĂ© officiellement. Ma famille a tout de suite acceptĂ© SolĂšne (ils nâĂ©taient pas Ă une extravagance prĂšs), ce qui ne fut pas le cas dans sa famille. Elle a Ă©tĂ© trĂšs vite amenĂ©e Ă choisir entre eux et moi. Câest ainsi que nous habitons ensemble depuis le dĂ©but de notre histoire de couple. Ces relations on Ă©tĂ© difficiles durant de longues annĂ©es.
Sans doute grĂące Ă notre amitiĂ© trĂšs forte, notre relation est passionnĂ©e et fusionnelle, autant aujourdâhui quâhier. Il ne passe pas une journĂ©e sans un baiser, un mot doux, un regard tendre, un fou rire, un cĂąlin et des « je tâaime ». Notre complicitĂ© est notre force au quotidien. On se dispute parfois, on essaie de convaincre lâautre envers et contre tout (ça, câe
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