Entrainant son anus au mieux

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Mots-clés : exploration fonctionnelle, incontinence anale, dyschésie.
Le canal anal, d’une longueur de 3 cm environ est le segment le plus terminal du tube digestif. Il est limitĂ© en haut par la ligne anorectale localisĂ©e au niveau supĂ©rieur de la sangle puborectale du muscle Ă©lĂ©vateur de l’anus et, en bas par la marge anale situĂ©e au niveau du pĂ©rinĂ©e postĂ©rieur.
Le canal anal comprend un systĂšme sphinctĂ©rien qui associe i) des fibres circulaires : le sphincter anal interne et le sphincter anal externe de l’anus ; ii) des fibres longitudinales : le muscle longitudinal complexe et la muscularis submucosae ani.
Le sphincter anal interne (SAI) est un muscle lisse d’environ 3 cm de haut. Il s’agit d’un prolongement de la couche musculaire lisse du rectum.
Le sphincter anal externe (SAE) est un muscle striĂ© comprenant trois portions (profonde, superficielle et sous cutanĂ©e) disposĂ©es le long du canal anal de haut en bas. Le faisceau profond est un muscle Ă©pais en anneau qui encercle la partie supĂ©rieure du canal anal et se mĂ©lange avec des fibres du muscle Ă©lĂ©vateur (ou releveur) de l’anus.
Les muscles Ă©lĂ©vateurs de l’anus sont divisĂ©s en trois faisceaux : i) le faisceau pubococcygien naĂźt du corps du pubis, se dirige en arriĂšre pour s’attacher sur la ligne mĂ©diane en arriĂšre jusqu’au coccyx ; ii) le faisceau pubo-rectal. Il forme une sangle autour de la partie terminale du rectum. Cette sangle musculaire maintient, au niveau de la jonction anorectale, l’angle anorectal qui a un rĂŽle essentiel de renforcement du sphincter anal externe ; iii) le faisceau ilio-coccygien.
Au repos la continence est assurĂ©e par une zone de haute pression au niveau du canal anal (50 Ă  100 cm H2O) alors que la pression rectale est de l’ordre de 5 cm d’H2O. La pression endoluminale Ă©levĂ©e enregistrĂ©e au niveau du canal anal rĂ©sulte pour 60 Ă  80 % de la contraction tonique permanente du SAI. La contraction tonique du SAE, bien que permanente, intervient peu dans le maintien de la pression basale du canal anal.
La continence doit Ă©galement ĂȘtre prĂ©servĂ©e lorsqu’une brusque augmentation de pression abdominale (toux, rire
) est transmise au rectum. Plusieurs facteurs vont intervenir pour renforcer la continence dans ces situations d’urgence. Sur le plan anatomique la contraction tonique permanente du puborectal est Ă  l’origine de l’angle anorectal d’environ 90°, qui joue un rĂŽle de valve. L’augmentation de la pression abdominale provoque ainsi une oblitĂ©ration de la lumiĂšre du canal anal. Sur le plan fonctionnel, une contraction rĂ©flexe du SAE est induite par l’augmentation de pression abdominale.
La contraction volontaire du SAE et des muscles pĂ©rinĂ©aux constituent l’ultime barriĂšre contre l’incontinence anale (IA). Toutefois le maintien de cette augmentation de pression ne pourra se faire que sur une courte pĂ©riode (environ une minute) compte tenu de la fatigabilitĂ© du muscle striĂ©.
Au repos, le rectum est normalement vide. L’arrivĂ©e de matiĂšres dans l’ampoule rectale provoque une distension des parois rectales, associĂ©e Ă  une Ă©lĂ©vation de la pression intrarectale et Ă  l’apparition d’une sensation de besoin exonĂ©rateur.
La sensation de besoin s’associe Ă  une contraction rectale propulsive (rĂ©flexe recto-rectal) un relĂąchement du SAI secondaire au rĂ©flexe rectoanal inhibiteur (RRAI) et une contraction rĂ©flexe du SAE, secondaire au rĂ©flexe rectoanal excitateur (RRAE). Ces trois phĂ©nomĂšnes sont regroupĂ©s sous le terme de rĂ©flexe d’échantillonnage. Le RRAI permet au bol fĂ©cal d’ĂȘtre en contact avec la zone sensitive de la partie haute du canal anal, et ainsi au sujet d’ĂȘtre informĂ© sur la nature du contenu rectal. Le RRAE permet d’assurer la continence d’urgence. L’étape suivante, continence ou dĂ©fĂ©cation est sous le contrĂŽle du sujet, en fonction des conditions sociales.
L’examen proctologique se rĂ©alise soit en position genu-pectorale soit en dĂ©cubitus latĂ©ral.
L’inspection recherchera une cicatrice (Ă©pisiotomie, fistulectomie), une asymĂ©trie ou une disparition des plis radiĂ©s en faveur d’un dĂ©fect du sphincter anal. Une distance ano-vulvaire infĂ©rieure Ă  2 cm peut Ă©galement Ă©voquer un dĂ©fect sphinctĂ©rien.
Le toucher anal explore dans un premier temps le canal anal puis la partie basse du rectum afin d’apprĂ©cier l’état de la sangle du pubo-rectal. L’évaluation digitale des performances sphinctĂ©riennes (tonus de repos et contraction volontaire) par le toucher anal a globalement une sensibilitĂ© de 73 Ă  96 % dans certaines Ă©tudes [1, 2]. NĂ©anmoins dans une Ă©tude rĂ©cente, Soh et al. [3] ont comparĂ© la valeur diagnostique du
toucher rectal (TR) Ă  la MAR HD : 309 patients ont Ă©tĂ© explorĂ©s (268 : constipation ; 41 : incontinence anale). La concordance entre les deux mĂ©thodes Ă©tait modĂ©rĂ©e pour l’évaluation de la dyssynergie et de la pression de repos. Il existait une concordance faible pour l’évaluation de la contraction volontaire.
L’endosonographie anale (EEA) utilisant une sonde de haute frĂ©quence a Ă©tĂ© dĂ©crite pour la premiĂšre fois Ă  la fin des annĂ©es 80. Il s’agit d’une modalitĂ© diagnostique non invasive permettant une Ă©tude prĂ©cise de l’appareil sphinctĂ©rien anal. Du fait de ses performances elle est susceptible de modifier l’arbre dĂ©cisionnel diagnostique et thĂ©rapeutique.
L’examen est rĂ©alisĂ© en ambulatoire, sans prĂ©mĂ©dication. Certaines Ă©quipes rĂ©alisent un lavement Ă©vacuateur rectal au prĂ©alable. Le patient est installĂ© en position gynĂ©cologique ou en dĂ©cubitus latĂ©ral. L’échographie du sphincter anal est essentiellement rĂ©alisĂ©e par voie endoanale. En cas de stĂ©nose anale infranchissable, la voie endovaginale peut ĂȘtre utilisĂ©e. DiffĂ©rents types de sondes peuvent ĂȘtre utilisĂ©s. Les sondes Ă  rotation axiale de 6 Ă  16 MHz de frĂ©quence sont rigides et ne comportent pas d‘optique ; elles permettent d’obtenir une image sur 360°. Un Ă©cho-endoscope flexible ou des sondes linĂ©aires peuvent Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©s [4]. L’utilisation de sondes linĂ©aires permet Ă©galement d’apporter des renseignements sur la statique pelvienne [5]. Du fait de la qualitĂ© des images l’EEA-3D est actuellement de plus en plus utilisĂ©e.
Le canal anal est Ă©tudiĂ© de haut en bas. Trois niveaux de coupe doivent ĂȘtre systĂ©matiquement repĂ©rĂ©s : coupe supĂ©rieure en regard du pubo-rectal (Fig. 1), coupe intermĂ©diaire avec visualisation du SAI et du SAE (Fig. 2), et coupe infĂ©rieure avec prĂ©sence exclusive du SAE.
Figure 1. Coupe au niveau du muscle pubo-rectal
Figure 2. Coupe au niveau du muscle pubo-rectal
Nous dĂ©crirons l’aspect mis en Ă©vidence lors d’un examen rĂ©alisĂ© avec une sonde rigide. L’interprĂ©tation des donnĂ©es anatomiques est complexe. Autour du cĂŽne apparaissent des couches concentriques hyperĂ©chogĂšnes et hypoĂ©chogĂšnes (Fig. 2).
La sous muqueuse correspond à la premiÚre couche hyperéchogÚne située directement au contact de la sonde [6].
Le SAI correspond Ă  la premiĂšre couche hypoĂ©chogĂšne homogĂšne. L’épaisseur du sphincter interne est de 1,5 Ă  3 mm [6, 7].
L’interprĂ©tation du SAE est plus dĂ©licate. L’aspect admis par la plupart des auteurs est celui dĂ©crit dans l’article princeps de Sultan [8]. Le sphincter anal comporte au total trois couches
et le SAE correspond Ă  la 3e couche
hyperĂ©chogĂšne discrĂštement hĂ©tĂ©rogĂšne (situĂ©e aprĂšs le SAI). À la partie basse du canal seul le SAE est mis en Ă©vidence.On y distingue deux couches sĂ©parĂ©es par un fin liserĂ© hypo-Ă©chogĂšne correspondant Ă  la couche circulaire interne et Ă  la couche longitudinale externe.
Le muscle pubo-rectal (Fig. 1) est fondamental Ă  repĂ©rer puisqu’il reprĂ©sente la limite supĂ©rieure du sphincter anal. Il forme un «U» ouvert en avant, discrĂštement hyperĂ©chogĂšne et hĂ©tĂ©rogĂšne [9].
Le muscle transverse du périnée se traduit par deux bandes transversales hypoéchogÚnes. Son existence est importante à connaßtre afin de ne pas porter par excÚs le diagnostic de lésion antérieure uni ou bilatérale.
L’espace graisseux pĂ©ri-anal, les fosses ischiorectale, reprĂ©sentent l’aire hĂ©tĂ©rogĂšne, discrĂštement hypoĂ©chogĂšne, visualisĂ©e en pĂ©riphĂ©rie des structures sphinctĂ©riennes.
Il existe des spĂ©cificitĂ©s anatomiques du SAE chez l’homme et chez la femme. En effet chez la femme le SAE est incomplet dans sa portion antĂ©rieure et supĂ©rieure, cet aspect est bien mis en Ă©vidence par l’EEA [10]. Aussi cet aspect anatomique de la partie antĂ©rio-supĂ©rieure du SAE chez la femme ne doit pas ĂȘtre interprĂ©tĂ©e Ă  tort comme un dĂ©fect.
La concordance interobservateur est trĂšs bonne pour le diagnostic de dĂ©fect sphinctĂ©rien et pour l’apprĂ©ciation de l’échogĂ©nĂ©citĂ© du SAI. La sensibilitĂ©, spĂ©cificitĂ© de l’EEA a Ă©tĂ© bien Ă©tablie par l’étude des piĂšces chirurgicales [11]. La sensibilitĂ© et la spĂ©cificitĂ© vont de 83 Ă  100 % pour le diagnostic de dĂ©fect du sphincter anal [11-13].
Sphincter anal interne : le diagnostic de dĂ©fect est le plus souvent facile, se traduisant par une interruption nette de l’anneau musculaire hypoĂ©chogĂšne (Fig. 3). Les dĂ©fects isolĂ©s du SAI, sans atteinte associĂ©e du SAE sont secondaires Ă  la chirurgie ou Ă  la rupture postĂ©rieure au moment de l’ampliation qui refoule le pĂ©rinĂ©e postĂ©rieur.
Figure 3. Défect isolé du SAI au niveau du quadrant postérieur gauche
Sphincter anal externe : le diagnostic de défect est parfois plus difficile : celui-ci se traduit par une zone hypoéchogÚne discrÚtement hétérogÚne, aux limites floues, qui interrompt la régularité des couches concentriques du complexe musculaire externe (Fig. 4). Les défects post obstétricaux sont typiquement des défects antérieurs avec atteinte du SAE (plus ou moins atteinte du SAI).
Figure 4. Défect isolé du sphincter anal externe au niveau du quadrant antérieur droit (flÚches bleus)
Extension radiaire du dĂ©fect. La prĂ©valence Ă©levĂ©e des dĂ©fects Ă©chographiques pose le problĂšme de leur rĂ©elle signification clinique. Non seulement l’existence d’un dĂ©fect doit ĂȘtre recherchĂ©, mais son extension radiaire semble importante Ă  prĂ©ciser et exprimĂ©e en pourcentage de circonfĂ©rence ou en degrĂ©.
L’EEA-3D offre une image de l’appareil sphinctĂ©rien d’une excellente qualitĂ©. Elle permet la rĂ©alisation de coupes dans tous les plans de l’espace, en particulier longitudinales. En un temps trĂšs court, un cube de 240 images peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©, archivĂ© puis manipulĂ© dans toutes les dimensions de l’espace (Fig. 5). Cela permet de mesurer la hauteur de l’appareil sphinctĂ©rien, ce qui n’est pas possible en EEA-2D avec des sondes rotatives axiales. NĂ©anmoins, Gold et al. avaient montrĂ© une corrĂ©lation entre l’extension en hauteur et l’extension radiaire des dĂ©fects [14].
Figure 5. EEA 3D : Canal anal normal (Clichés : Dr I Etienney)
Tableau. Quand demander une exploration fonctionnelle du sphincter anal : que nous disent les recommandations internationales ?
1. Italian Society of Colorectal S, Pucciani F, Altomare DF, Dodi G, Falletto E, Frasson A, et al. Diagnosis and treatment of faecal incontinence: Consensus statement of the Italian Society of Colorectal Surgery and the Italian Association of Hospital Gastroenterologists. Dig Liver Dis. 2015;47(8):628-45.
2. Wald A, Bharucha AE, Cosman BC, Whitehead WE. ACG clinical guideline: management of benign anorectal disorders. The American journal of gastroenterology. 2014;109(8):1141-57; (Quiz) 058.
3. Haylen BT, de Ridder D, Freeman RM, Swift SE, Berghmans B, Lee J, et al. An International Urogynecological Association (IUGA)/International Continence Society (ICS) joint report on the terminology for female pelvic floor dysfunction. Int Urogynecol J. 2010;21(1):5-26.
4. Paquette IM, Varma M, Ternent C, Melton-Meaux G, Rafferty JF, Feingold D, et al. The American Society of Colon and Rectal Surgeons’ Clinical Practice Guideline for the Evaluation and Management of Constipation. Dis Colon Rectum. 2016;59(6):479-92.
Compte tenu de son excellente valeur diagnostique, l’EEA permettra de prĂ©ciser le mĂ©canisme physiopathologique.
En cas d’IA, la plupart des sĂ©ries de la littĂ©rature ont mis en Ă©vidence une rupture sphinctĂ©rienne dans environ 2/3 des cas [15, 16]. L’EEA a donc permis de rĂ©vĂ©ler le rĂŽle majeur et sous-estimĂ© jusqu’alors des dĂ©fects sphinctĂ©riens dans l’IA. Mais la frĂ©quence des dĂ©fects sphinctĂ©riens dĂ©tectĂ©e en EEA peut ĂȘtre Ă©galement Ă©levĂ©e en l’absence de signes cliniques d’IA.
En cas de dĂ©fect significatif, l’EEA permettra de poser l’indication d’une Ă©ventuelle rĂ©paration sphinctĂ©rienne. Un dĂ©fect pourra ĂȘtre considĂ©rĂ© comme significatif lorsque son extension est supĂ©rieure Ă  90° degrĂ©s de la circonfĂ©rence et avec atteinte des deux sphincters interne et externe. La limite supĂ©rieure des possibilitĂ©s de rĂ©paration est plus difficile Ă  prĂ©ciser et variable en fonction des Ă©quipes : de 120 Ă  160°. Au-delĂ  de 160° il est techniquement difficile de rĂ©aliser une rĂ©paration sphinctĂ©rienne.
Actuellement la question thĂ©rapeutique principale, devant un dĂ©fect Ă©chographique, est le choix entre rĂ©paration premiĂšre ou une neuromodulation des racines sacrĂ©es. Il n’existe pas de consensus actuel. NĂ©anmoins, deux cas de figure peuvent ĂȘtre individualisĂ©s. S’il s’agit d’un traumatisme rĂ©cent, avec survenue au dĂ©cours de ce traumatisme, d’une IA sĂ©vĂšre, il nous semble logique de proposer une rĂ©paration en 1re intention. Inversement si le traumatisme est ancien par rapport Ă  la survenue de l’IA clinique, il nous semble prĂ©fĂ©rable de proposer une neuromodulation des racines sacrĂ©es en 1re intention, mĂȘme en prĂ©sence d’un dĂ©fect significatif. En effet dans ce cas de figure, il existe souvent une atrophie du muscle sphinctĂ©rien associĂ©e, rendant la rĂ©paration peu efficace. NĂ©anmoins des Ă©tudes sont nĂ©cessaires afin de valider cette attitude.
En cas de dĂ©fect isolĂ© du SAI, il faut considĂ©rer que la rĂ©paration n’est pas possible.
Par ailleurs, en cas d’échec clinique aprĂšs rĂ©paration sphinctĂ©rienne, l’EEA permettra de rechercher un Ă©ventuel dĂ©fect anatomique rĂ©siduel et de mesurer son extension radiaire. Une IA postopĂ©ratoire persistante pouvant ĂȘtre associĂ©e Ă  la persistance de la lĂ©sion Ă©chographique.
La survenue d’une IA habituellement tardive, est multifactorielle. Dans le post partum les lĂ©sions prĂ©dominent sur le SAE [17-19].
Certaines parturientes peuvent prĂ©senter un dĂ©fect Ă©chographique asymptomatique dans environ 1/3 des cas [18, 20]. Ainsi une femme qui n’a eu aprĂšs son accouchement, ni incontinence anale, ni lĂ©sion pĂ©rinĂ©ale clinique, peut avoir une rupture occulte du sphincter externe et/ou interne.
Dans un grand nombre de cas l’EEA est demandĂ©e pour avis sur le mode d’accouchement, en particulier lorsqu’une parturiente a subi un potentiel traumatisme du pĂ©rinĂ©e : durant un accouchement antĂ©rieur, lors d’une chirurgie pĂ©rinĂ©ale
 Dans le cas d’une rupture significative et indiscutable, il sera licite de discuter de l’indication de cĂ©sarienne. NĂ©anmoins, en l’absence de recommandations prĂ©cises, il est certes nĂ©cessaire d’informer les parturientes des dangers d’IA aprĂšs un accouchement par voie basse, mais il faut Ă©galement l’informer sur ceux liĂ©s Ă  une cĂ©sarienne. Cette information permettra Ă  la parturiente de pouvoir prendre part Ă  la dĂ©cision sur son propre accouchement.
L’IA du post partum rĂ©gresse le plus souvent durant les mois qui suivent l’accouchement.
En cas de persistance d’une IA au-delĂ  de 6 mois, une prise en charge spĂ©cifique est nĂ©cessaire.
La prise en charge de 1re ligne sera exclusivement clinique. À l’issue d’un examen clinique minutieux, un traitement mĂ©dical et de la rĂ©Ă©ducation pĂ©rinĂ©ale pourront dans la trĂšs grande majoritĂ© des cas ĂȘtre prescrits.
Si, Ă  l’issue de cette 1re Ă©tape, il persiste une IA invalidante, il sera licite de programmer une EEA permettant de rechercher une Ă©ventuelle rupture sphinctĂ©rienne pouvant bĂ©nĂ©ficier d’une rĂ©paration chirurgicale.
Actuellement devant une IA cliniquement sévÚre et un défect échographique significatif, il nous semble licite de proposer une réparation sphinctérienne en 1re intention. La neuromodulation des racines sacrées étant réservée dans ce cas aux échecs de la réparation premiÚre.
Certaines Ă©quipes ont dĂ©veloppĂ© l’échographie transvaginale (ETV)
et l’échographie transpĂ©rinĂ©ale. Frudinger et al. ont comparĂ© les donnĂ©es de l’EEA et de l’ETV chez 48 patients. Pour la dĂ©tection des dĂ©fects, les auteurs rapportent une bonne spĂ©cificitĂ© mais une mauvaise sensibilitĂ© (44% pour les dĂ©fects du SAI ; 48% pour les dĂ©fects du SAE).
L’IRM permet Ă©galement le diagnostic de dĂ©fect du sphincter interne et du sphincter externe [21]. L’IRM semble infĂ©rieure Ă  l’EEA pour le diagnostic de dĂ©fect du SAI mais Ă©quivalente pour le diagnostic de dĂ©fect du SAE dans une Ă©tude rĂ©alisĂ©e chez 52 patients prĂ©sentant une IA [22].
La manomĂ©trie ano-rectale est l’exploration fonctionnelle de rĂ©fĂ©rence pour l’évaluation des fonctions ano-rectales. RĂ©cemment une nouvelle variante de cette technique a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e : la manomĂ©trie ano rectale haute dĂ©finition (MARHD).
Dans le cadre des systÚmes conventionnels deux types de sondes sont utilisés : sondes à cathéters perfusées ou cathéters à air. Ces types de sondes, à usage unique, possÚdent en général 3 à 4 capteurs de pression.
La manomĂ©trie haute rĂ©solution (MHR) se distingue de la manomĂ©trie classique par 2 innovations : l’augmentation du nombre de points de mesure de pression et une reprĂ©sentation topographique des variations de pression. L’augmentation du nombre de capteurs de pression et le faible espace entre 2 capteurs permettent une analyse plus prĂ©cise de la motricitĂ©, notamment au niveau des sphincters. Ainsi, l’étude de l’anatomie fonctionnelle des sphincters et des diffĂ©rents segments du tube digestif devient possible [19].
Deux types de sondes ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s. Le premier type de sonde est une sonde de manomĂ©trie haute rĂ©solution (MHR), souple de 4,2 mm de diamĂštre, avec 12 capteurs de pression, circonfĂ©rentiels : 10 capteurs au niveau du canal anal et 2 capteurs Ă  l’intĂ©rieur du ballonnet rectal. Le 2e type de sonde (Fig. 6) est une sonde rigide de manomĂ©trie haute rĂ©solution trois dimensions (MHR3D) comportant 256 capteurs solides rĂ©partis sur 16 niveaux (16 capteurs par niveau).
Figure 6. Sonde rigide de MHR3D : 256 points de mesure répartis sur une longueur de 64 mm et sur la circonférence de la sonde. Seize rangées de capteurs sont disposées sur la longueur de la sonde, et chaque rangée est formée de 16 capteurs répartis sur la circonférence de la sonde
Le ballonnet situĂ© Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la gaine est utilisĂ© pour rĂ©aliser une distension rectale
Elles sont Ă  usage multiple. Chaque sonde est conçue pour la rĂ©alisation d’au moins 200 examens. Leur utilisation nĂ©cessite le placement d’une gaine de protection Ă  usage unique avant chaque examen. L’étanchĂ©itĂ© de cette gaine doit ĂȘtre vĂ©rifiĂ©e aprĂšs utilisation. En cas de non Ă©tanchĂ©itĂ©, une dĂ©sinfection spĂ©cifique de la sonde doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e.
La MAR est pratiquĂ©e sur un patient en dĂ©cubitus latĂ©ral gauche, sans prĂ©paration colique ou rectale particuliĂšre. L’absence de prĂ©paration permet de donner des renseignements supplĂ©mentaires concernant le transit et la qualitĂ© de l’évacuation rectale (stase stercorale rectale ?). Certaines Ă©quipes recommandent de rĂ©aliser un lavement avant la MAR. Dans ce cas l’examen ne doit pas ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les 30 minutes qui suivent le lavement afin de ne pas en modifier les rĂ©sultats, en particulier au niveau de la sensibilitĂ© rectale.
Une fois la mise en place de la sonde effectuée, il faut attendre quelques minutes (en fonction de la stabilité du tracé) durant lesquelles la pression anale retourne progressivement à sa pression de base, puis se stabilise.
Pression de repos : évalue principalement le SAI.
Contraction volontaire : Ă©value principalement le SAE. L’amplitude de l’augmentation de pression par rapport Ă  la pression de repos et la durĂ©e de la contraction sont mesurĂ©es.
Réflexe de toux : s
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