En train de ramoner une fille d’anime plantureuse

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En train de ramoner une fille d’anime plantureuse


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Le Roi-berger est assassiné dans sa chambre, au sommet du donjon. Pendant que son cousin mène l'enquête dans l'inextricable capitale, une jeune serveuse de campagne est accusée de trahison.


La lame s'enfonça dans les chairs avec une indécente facilité.
Sous la pression invariable de ses doigts, il sentit nettement la déchirure du cuir, puis celle de la graisse dégoulinante dont l'homme ventripotent vomissait déjà des filets à leurs pieds. Le souffle de sa propre exaltation, beaucoup mieux contrôlée, se confondit dans un jappement d'agonie que nul n'aurait pu entendre. Le vieil homme, désespérément résolu à s'arracher au squelette de fer qui lui entravait chevilles et poignets, s'agita encore quelques secondes, puis de plus en plus faiblement, les yeux révulsés, alors qu'il se vidait du reste de sa bile et qu'un dernier borborygme étouffé quittait enfin sa gorge en un relent de mort. L'instant suivant, l'odeur répugnante s'élevait dans l'air. Puis plus rien. L'homme avait été prompt à mourir. Plus encore à rendre l'âme. Comme hâtif de s'en délester. Veillant à ne pas exposer la plaie dont il l'avait gratifié, il détacha ses doigts du manche tanné dont la garde elle-même avait marqué la peau distendue du vieil obèse. Une profonde inspiration, puis un regard sur son visage poupon. À la lumière blafarde, il ressemblait à s'y méprendre, désormais, aux énormes épouvantails bleuâtres, ces golems de roc inopportuns que les moutons du sud dressaient sur les îlots pour leur faire peur dans la tempête.
Délicat, il ganta sa lourde main à l'exosquelette de plomb dont l'index avait la courbe d'une cuillère affûtée. Une bise froide, plus que de saison, vint lui susurrer qu'une cloche haut perchée sonnait dans la nuit noire. D'un regard au ciel, à travers la verrière parée de vitraux, il admira les alignements qui scintillaient en sa faveur. L'un d'eux semblait presque lui adresser un sourire. Sans hésitation, le gantelet fermement attelé au poignet, il souleva le crâne joufflu par la tignasse et avec une précision impitoyable, s'employa à lui en déloger l'œil gauche. Le travail fut moins aisé qu'il n'aurait cru. Nerfs solides. Inattentif aux effusions qui l'accompagnaient dans sa besogne, il leva le bras à la lumière pour accorder une curiosité au regard d'un gris métallique, désormais terni, qu'il tenait entre ses doigts. Et il l'avala.
Sans une once de réaction à un menu dont il n'était pas exactement friand, il entreprit de libérer le cadavre suintant de ses bracelets de fer. Le corps du pauvre hère boursouflé demeurait immobile, pendu à son chevalet. Son existence matérielle l'avait tant choyé. Les plaisirs de ce monde lui avaient peu à peu noircis les poumons et engraissé les artères, si bien que rien n'aurait pu le préparer à la tâche qui l'attendait dans l'après vie… À peine le colosse eut-il projeté cette idée qu'un puissant vertige le prit, et il se mit à vaciller. Sa vision se décuplait. Les paupières closes, le souffle court, il sentit le courant traverser sa chair et sa pensée. Une force vorace lui embrasa l'esprit tel un feu d'artifice, aussitôt suivie par une marée noire d'encre. Celle des courants glacés du Septentrion. Le cataclysme. Animé par la dévotion, il accueillit le flot étourdissant sans geindre et attendit la fin de ses déferlements. Un oiseau de nuit siffla à proximité. Il bascula, et le silence revint.
La colonne vertébrale du vieil obèse craqua comme une bûche dans l'âtre lorsqu'il releva la tête. De son œil unique, habité par un voile laiteux, il se mit à renifler çà et là, à la manière d'un limier. Sans un bruit, il entreprit de retirer le poignard de la plaie béante qui lui trouait la panse. Le sang ne coula pas. Tout pâle, le geste malhabile d'un somnambule arraché à un songe, il essuya d'un revers de manche la bave de son menton, et veilla à boutonner sa chemise avant de réajuster une à une les agrafes d'argent de son manteau. Puis il s'extirpa de son entrave pour avancer dans la lumière d'un pas de plus en plus ferme, droit sur la porte élevée en fer de lance vers le plafond voûté. La poignée frappa lourdement le battant quand il la tira à lui et un air renouvelé apporta à ses narines le parfum rafraîchissant d'un début d'automne qu'il ne pouvait plus sentir. Il s'élança au dehors, sa bedaine crevée le précédant d'un bon pied.
Un seul regard vers la Divine hautaine et décharnée, dressée comme un doigt outrancier sur la vallée, lui indiqua la direction à suivre. Sans quitter des yeux la flèche d'ocre qui ornait le front de la Bastide, le vieillard emprunta à vive allure l'allée bordée de figuiers effeuillés qui ombrageaient le boulevard Folberic, par beau temps, sans croiser nulle âme qu'un vieux matou de gouttière aux pupilles suspicieuses. De son pas claudiquant, il tourna à gauche, où quelques prostituées s'alignaient sans conviction devant les brasseries, puis à droite, vers la rue Canif, et traversa furtivement le square du Perchoir que le téléphérique couvrait d'un éclairage glacé avant de s'enfoncer dans les ténèbres du caniveau. Là, il s'immobilisa pour tendre l'oreille. La cité dormait, à sa manière. Si les balcons du quartier semblaient pétrifiés, le beuglement incessant des soiffards agglutinés sur la place Du-Roncier, aux abords de la banlieue voisine, lui parvint nettement, noyé par les notes de musique frivoles d'une bourgeoisie avinée qui résonnait dans toute la rue des Voituriers. Tout près, le bras sud du fleuve semblait encore chuchoter à son adresse, comme s'il l'avait encouragé depuis Fort-le-Courant jusqu'à la bonne fortune. Dans son dos, les rouages de l'imprimerie du Pamphlet tournaient à plein régime, espionnés par l'œil rougeâtre d'une balise de surveillance, et à l'est, un convoi de nuit crachait sa vapeur gonflante depuis la Lanterne jusqu'aux pistes Bric-à-brac. La capitale ronronnait.
Sans un regard à la montre qu'il portait à sa poche, le bonhomme pivota pour longer le préau des ateliers Le-Vif, dévala une dernière ruelle étroite jonchée de bottes et, parvenant enfin aux abords du lac-de-la-bonne-fortune, s'avança d'un pas mesuré jusqu'à l'imposante Passerelle de Dorcéus.
Le passage était clos. La rampe dallée venait épouser la rive du lac par une flopée de marches à double révolution répandues comme un dégueulis de marbre blanc, fermées par l'enceinte d'une petite tourelle crénelée. La langue fourchue de la Passerelle, éclairée par de hautes statures ornées de sphères incandescentes, touchait la rive ouest avec une parfaite symétrie pour lui offrir une surveillance similaire. De ce côté, deux soldats bleus, archers identiques perchés comme des moineaux, observaient le bras du fleuve à la loupe télescopique alors que trois autres s'affairaient à la lueur des bulbes. Les mites projetaient des ombres furtives sur leurs silhouettes agitées. Ils étaient distraits. Anxieux. L'Horloge de la Glorieuse tinta – deux heures. Un regard vers l'ouest. Rien . S'il avait eu accès à la Passerelle, la plus haute station de la Course aux ferrys aurait brillé pour lui. Sans attendre, il resserra la ceinture suppliante de son manteau et tourna les talons pour contourner la rampe. Il fila jusqu'aux fosses, peina sur le sentier boueux où pullulaient les roseaux gluants du lac et traversa la plage sans quitter l'ombrageux plafond de Dorcéus. Ce fut à cet instant qu'il renifla une présence à laquelle il ne s'attendait pas.
S'il connaissait les itinéraires de ronde de la milice, il n'était manifestement pas le seul. Trop avancé sur son chemin, il aperçut enfin les trois gaillards, l'un bien plus jeune que ses aînés, occupés à fureter dans les conduits. Ils avaient l'air avide et le teint jaunâtre, comme des poupées de cire. À peine fut-il parvenu à leur hauteur qu'il s'en trouva dérangé. L'un deux, dans un aboiement, essaya de l'alléger de ses effets. Sans se départir de son calme, il observa le brigand. Ses sourcils brillaient de sueur. La veine de sa tempe battait la chamade. De toute évidence, il n'était pas tranquille. Son comparse de gauche, lâche et rachitique, se tenait plus en retrait ; mais celui de droite, le cadet, semblait pris par l'excitation. Il avait les narines dilatées, comme s'il voulait humer sa peur ; et essuya même ses babines d'un revers de main. Fulgurant, le vieillard décocha sa lame à leurs gorges et, tandis qu'un flot poisseux s'écoulait sur leurs poitrines, les regarda s'écrouler un par un. De ses doigts boudinés, il arracha l'œil droit du plus jeune, qu'il déglutit aussitôt. Puis il se fracassa au sol.
Le jeune voleur éborgné s'extirpa lentement des corps enchevêtrés de ses collègues. Après avoir fait les poches du vieillard, il leva un large col sur sa nuque et poursuivit son chemin. On n'entendait plus rien, sous la Passerelle, que l'écoulement sinistre des égouts et l'écho des nuisibles qui détalaient sur les dalles. Une mousse épaisse recouvrait les murs suintant d'humidité. Un regard à gauche. Puis à droite. Un peu plus loin, la lanterne d'un bleu fantomatique qui éclairait la barque du passeur, masqué d'un capuchon, semblait léviter sur les eaux mortes. Le batelier tira son ancrage en faisant rugir les maillons et, sans un mot, ils s'élancèrent en clapotant dans la brume. Ils franchirent le Rempart du Lac, d'abord, qui fendait la surface de la bonne fortune comme un barrage, à la faille secrète de son huitième bastion. Puis celui de la citadelle, arc-bouté en croissants de lune rousse. Le lac brillait du même éclat que les saphirs qu'il avait abrité en ses tréfonds autrefois, en reflétant les lueurs innombrables qui flamboyaient sur l'îlot artificiel. La Tour de garde, tenue par un brasier ardent, sembla aveugle à leur passage. Parvenu aux rives de la Cité, il quitta l'embarcation et leva les yeux. Lorsque le batelier tendit une main vénale, sa bouche édentée tordue en un joyeux rictus, il le noya d'un bras vigoureux, abandonna son corps aux vagues accalmies de la nuit et grimpa quatre à quatre les marches des Extérieurs.
Il longea d'abord un alignement d'écuries et de poulaillers malodorants, puis traversa la Cour d'artillerie. Ce fut tout près de la place des Joutes qu'il entendit le premier cri d'horreur derrière lui. L'alarme était donnée. Accélérant l'allure, il bondit sur ses nouvelles jambes, plus solides, pour grimper aux portes des Lices et là, il tira de sa poche un minuscule sifflet d'argent pour n'en souffler qu'un silence. Les battants s'ouvrirent dans un grincement, comme poussés par une paire de bras invisibles. Il visita aussitôt les jardins où s'alignaient les caves aux épices et, plus loin, quelques bergeries cernées de chambres à laine. Arrivé à l'orangeraie, il tourna vers l'ouest, saigna le garde qu'il rencontra sur le pont et pénétra le cœur de la Cité.
La Bastide le toisait de nouveau, orgueilleuse, imprudente, ses lueurs ambrées découpées aux contours, traversées de fumées perpétuelles. La forteresse se donnait l'air impénétrable. Ses plus hautes cheminées, étroites et biscornues, dominaient le lac artificiel qui trouait la vallée de cinq bonnes centaines de pieds. Sa tour Divine, la plus grande et la plus indécente, piquait le ciel comme une aiguille. Elle était flanquée de la Glorieuse, à la panse de cuivre plus ancienne, qui détenait l'Horloge éternelle entre ses boyaux ouverts. Enfin, la courtaude Loyale peinait à supporter le poids vaniteux de ses cadettes, lourdement appuyée sur son cul rougeaud, ses trois immenses pieds de fer ornés des phares clandestins d'une bande d'aéronautes du dimanche. Il concéda à l'ensemble, quoique vulgaire, une certaine habileté. Quelque part à sa droite, vers le canal, l'effluve moite et nauséabonde du poisson éventré. Il renifla. Un pêcheur de nuit, installé au pied de l'ancienne tourelle télégraphique, le regardait passer avec un intérêt non dissimulé, confortablement installé sous son paravent. Il poursuivit sans s'offusquer. Près de l'Archerie, une boulangère s'employait à vider le contenu d'une barrique dans l'égout, avant de claquer la porte à son encontre. Au coin de la rue, un jeune couple au pas chancelant s'arrêta net à sa vue, l'air méfiant, puis rebroussa chemin en gloussant. Il atteignit enfin les couloirs de Noréus qu'il balaya d'un regard attentif. Seul un rat en pleine course en perturbait le calme. Le halo des réverbères, à travers la fumée que régurgitait les usines, se reflétait sur le vitrage immaculé des résidences. À quelques pieds enfin, le portail d'Alceste bouclait la rue passante qu'asservissait le Cabaret Pugnace. Il renifla le ciel. La Glorieuse sonna le quart.
Il s'avança jusqu'au portail hérissé de pointes, et lorgna un grand gardien dont le trousseau de clés alambiquées se balançait au ceinturon. Le vigile au cou de bœuf marmonnait dans sa barbe, taciturne, les yeux rivés sur les toits. Percevant soudain la respiration qui s'élevait dans le noir, il leva une lampe rougeâtre pour débusquer l'indésirable.
– L'entrée se fait de l'autre côté de l'établissement, grogna-t-il aux ténèbres. Rue du Tyran. Les grilles d'Alceste seront fermées jusqu'à six heures au matin, horaire de la Bastide. Ordonnance du bailli Gris-Bois au jour du 16 Septembre 1082.
Puis, face au silence persistant, il interrogea :
– Lorcas ? C'est toi ? Petit, si je te reprends à crapahuter dans les greniers du Cabaret au beau milieu de la nuit, ce coup-ci, je te ramène en personne chez la matrone le cul à l'air, est-ce que tu m'as pigé ? Qui est encore fourré avec toi ? Tony ?
Le jeune voleur approcha comme un spectre jailli du néant et se cramponna aux grilles épaisses.
– De l'eau, gémit-il d'une voix qui ne lui appartenait plus.
– T'es qui, toi ? interrogea le vigile avec une méfiance affichée, une main sur la flasque qu'il portait au côté. T'es du Quart ? Qui t'a laissé dans cet état ?
Le garde approcha et, sans détourner son regard accusateur, tendit sa flasque. Tirant sur la chaînette avec la force d'un géant, le jeune brigand amena le cou de bœuf se briser d'un seul coup contre la barrière, et la lampe lui échappa pour aller s'écraser au sol dans un tourbillon de braises. Broyant d'un seul geste le cadenas du trousseau à sa ceinture, le brigand s'empara d'une fine clé cylindrique, d'une brillance neuve, qu'il fit tournoyer dans sa serrure et – clic – entra dans la cour. Il n'avait pas vu la couleur de l'iris du vigile qu'il l'avait déjà gobée, avant de tomber à son tour.
Le garde au cou de bœuf se releva avec la vivacité d'un enfant. Dégageant le cadavre d'un coup de pied, il referma promptement les grilles, versa le contenu de sa flasque sur les débris fumants de la lampe et d'un pas alerte, s'élança droit vers l'escalier qui donnait sur l'avenue Duclos.
Ce corps était fort. Il avait été respecté. Entretenu. Il grimpa quatre à quatre les marches d'un colimaçon métallique et fila vers la chaussée, mais à peine eut-il fait deux rues qu'un tapage caractéristique s'éleva d'une place voisine. Il se pétrifia, enveloppé dans l'ombre d'un kiosque fleuri de pétales artificiels, et une bande de garçons débraillés détala aussitôt devant lui en beuglant. Une pétarade. Un éclat de lumière rouge. Une girouette folle, au sommet d'une caserne. Le bœuf huma l'air. Les trafiquants du cours Rivet semblaient en mauvaise posture. Et, s'ils fuyaient en nombre vers le cul-de-la-Bastide, poursuivis par une horde de soldats furieux, son propre itinéraire s'en verrait irrémédiablement altéré. Plus le temps . Sans prendre la peine de se cacher, le bœuf tourna à gauche pour marcher droit vers le vacarme.
La place ronde ressemblait à s'y méprendre, ce soir-là, à la piste endiablée du Cirque Allégresse, avec ses courses folles, ses flambeaux et ses fumées. Quatre cavaliers s'employaient à barrer les issues, allant et venant sur de gros chevaux noirs, et le cours entier était encerclé par une demi-douzaine de voiturettes blindées dont les moteurs tonitruants crachotaient vapeur et étincelles. Les fenêtres commençaient déjà à se garnir de veilleurs, indignés ou curieux, occupés à pointer du doigt les cabots qui traquaient les fuyards, pendant que quelques badauds enivrés houspillaient gaiement les soldats en pleine lutte depuis le trottoir. La cité s'animait un peu trop. Mais les portes d'Orphée étaient là, à quelques pas tout au plus. Alors, évitant consciencieusement la débandade d'étalons fumant de sueur, il se jeta dans la foule. L'agent grassouillet qui l'interpella aussitôt, gêné par un uniforme trop court, portait la lance dans le dos et tenait, entre ses mains tremblantes, le fourreau d'un sabre d'ocre flambant neuf dont il ne paraissait pas apprécier la charge. Haletant à son attention, il dégaina :
– Halte ! Milice de la Cité, à terre !
Les aboiements féroces qui résonnaient tout autour d'eux l'inquiétèrent, et il détourna le regard une fraction de seconde. De trop. Le soldat eut tout juste le temps d'apercevoir l'œil voilé, sous la capuche, qu'il fut désarçonné d'un coup violent à la trachée. Puis il tomba. S'accroupissant près de lui, le bœuf empoigna la tête flasque de ses deux larges paumes avant de lui éclater le crâne sur le pavé. Puis il traîna, en toute hâte, le corps grassouillet dans l'impasse minuscule qui s'écoulait de la placette, loin des autres soldats. L'écoulement pourpre alla goutter dans l'égout le plus proche. Arrachant le globe à une paupière tressaillante, le bœuf avala tout rond. Et il s'écroula.
Une minute plus tard, le joufflu s'extirpait discrètement de l'impasse pour s'enfoncer de nouveau dans les tréfonds brumeux de la cité, son œil rescapé braqué sur la Divine, et l'écho des interpellations s'évanouit derrière lui. Il en fut soulagé. Mais pas satisfait pour autant. Le corps du soldat n'était pas suffisamment résistant. Courtaud et déséquilibré, il le ralentissait. D'abord, il renversa d'une fesse charnue l'étalage de nuit des Lingeries Volages, non sans alerter quelques ivrognes au passage. Ensuite, il eut du mal à gravir les marches impitoyables d'un escamoteur en état de panne. Pour finir, il manqua trébucher au pied d'un banc. Peu enclin à la colère – mais sujet à l'impatience –, il se décida enfin à changer d'hôte alors que l'Horloge sonnait encore. Avec une hâte renouvelée, il prêta attention à un marchand de presse frissonnant qui empilait les éditions du matin, tout près d'un bicycle à vapomoteur. L'instant suivant, il enfourchait l'engin pour s'élancer dans les ruelles, mutilé à son tour. Après avoir longé la Guirlande dans un ronronnement régulier, indifférent à la beauté cristalline du lac qui le regardait faire, il abandonna le bicycle au fond d'un ravin en passant le faubourg bleu, près du Palais de justice, avec ses colonnades couvertes de pervenches qui supplantaient tout le quartier de sa démesure. Vaine . Là, il emprunta un nouveau corps. Et au manoir Sûr-la-Corne, il en prit un autre encore. Peu importait la quantité de cadavres, en fait. À chaque instant, les flâneurs et les chevaliers solitaires qui le mataient d'un regard torve risquaient de vouloir l'arrêter, si bien qu'il enfonça encore un peu plus sa capuche sur son front en passant les bains Aux-Marais. Il courut le boulevard, franchit l'encadrement d'Artéus, et se retrouva englouti par les ombres tortueuses du cul-de-la-Bastide. Ou le séant le plus royal du Continent.
La petite serveuse en fin de service qui sortait les ordures du Hallebardier lui donna l'accès direct aux combles du grenier Maurault. Elle ne l'entendit pas se glisser dans son dos, et il avait déjà posé la main sur ses traits délicats qu'un cri sourd l'alerta. Reniflant l'air embaumé de houblon et d'urine, il repéra immédiatement le garçonnet fébrile, aux cheveux de paille, qui se planquait derrière un luminaire. Des guenilles pleines de gadoue. Une casquette élimée. L'air vicieux, et contrarié. Le gamin n'était pas du quartier. Sa mère ne le cherchait pas. Ça n'était qu'un petit voleur affamé, vraisembla
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