Embrasser Une Inconnue Dans La Rue
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Embrasser Une Inconnue Dans La Rue
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Publié le 24 septembre 2014 à 22:54 par La rédaction
à lire plus tard Sauvegardé Suivre #homme #homme Suivi
© Gentside. Crédit photographique pour toutes les images de ce site (sauf indication) : © GettyImage.
Cet internaute américain n'est visiblement pas du genre à y aller par quatre chemins. Avec un peu de culot, il parvient à embrasser des inconnues 10 secondes aprÚs les avoir abordées.
"Salut, je te trouve superbe, et je me demandais si je pouvais t'embrasser" : cette phrase d'approche peut vous paraßtre banale, pourtant elle peut fonctionner, comme le prouve cette vidéo.
Comme vous pouvez le constater en visionnant les images, cet internaute ne se prend pas trop la tĂȘte au moment d'aller aborder des inconnues dans la rue. Cependant, cela n'est visiblement pas un problĂšme puisqu'il parvient Ă en embrasser plusieurs en quelques secondes de discussion Ă peine. Une belle performance, mĂȘme si l'on ne sait Ă©videmment pas combien de "rĂąteaux" ont Ă©tĂ© effacĂ©s au montage...
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et blablabla savent plus quoi inventer pour leurs vidéos la preuve est ça n'évolue pas
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et blablabla savent plus quoi inventer pour leurs vidéos la preuve est ça n'évolue pas
Les meilleurs contributeurs du mois
mansail :
heureusement c'est le bon coté ...ou pas
mansail :
les cowboys sont de sortis
mansail :
bien choisir pour ouvrir les fenetres
mansail :
presser de renter le bestiau
mansail :
pas vu de barre chocolaté
mansail :
selection naturel
mansail :
ho les douleurs en fin de journée
mansail :
stoĂŻque le type ,il a peur de rien
joed :
chaise en plastique et en claquettes..... bref :(
mansail :
elle m'a fait plaisir cette araignée ,une mouche de moins à nous emmerder
Actu en France
Guillaume Pley, lâagresseur aux millions de vues (mĂ j â sa rĂ©ponse)
Clemence Bodoc
21 oct 2013
593
madmoizelle
Société
Actualités
Actu en France
« Comment chopper une fille en 3 questions » ? Guillaume Pley, animateur radio sur NRJ, voulut en faire la dĂ©monstration. Mais il nây a rien de novateur dans sa technique qui confond sĂ©duction et harcĂšlement de rue.
Mini rechute de G.Pley, c'est dingue de parler de ses stagiaires sous cet angle... :
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Publiée le 16 octobre, la vidéo de Guillaume Pley Comment chopper une fille en 3 questions (sic) cumule plus de deux millions de vues sur Youtube.
En regardant cette vidĂ©o, je fus profondĂ©ment atterrĂ©e, comme je lâimagine, un grand nombre dâentre vous.
Guillaume Pley sâinspire directement de cette autre vidĂ©o, How to get girls to kiss you . Le principe est exactement le mĂȘme. Le jeune homme approche une jeune femme isolĂ©e (ou en compagnie dâune femme seule) et lui pose 4 questions :
Peu importent les rĂ©ponses des jeunes femmes : les questions ne sont quâun prĂ©texte pour retenir son attention. Lâhomme profite de lâhĂ©sitation/de la surprise de la jeune femme sur la derniĂšre question pour lâembrasser.
On constate sur la vidĂ©o de Guillaume Pley quâil se passe volontiers du consentement de la jeune femme, puisque plusieurs rĂ©pondent clairement « non » Ă sa 4Ăšme question. Quâimporte, il plaque quand mĂȘme sa bouche sur la leur, en leur tenant la tĂȘte avec les mains au besoin. Câest charmant.
Et totalement répréhensible, excusez-nous de le souligner :
« Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte , menace ou surprise . »
Et oui, les baisers obtenus par contrainte et/ou par surprise entrent effectivement dans le champ de cet article. Pour vous en convaincre, je vous recommande la lecture de cet article hébergé chez Maitre Eolas (et les réponses du juge Dadouche dans les commentaires.)
Au-delĂ de lâaspect parfaitement rĂ©prĂ©hensible de ces actes, examinons lâintention de Guillaume Pley (Ă©tant entendu que son intention ne devait pas ĂȘtre Ă la base de se filmer en train de commettre un dĂ©lit).
La vidĂ©o est prĂ©sentĂ©e comme « un dĂ©fi » : embrasser une inconnue dans la rue en moins de 10 secondes serait « un challenge » difficile Ă relever. ArrĂȘtons-nous un instant sur cette Ă©norme mĂ©prise.
Il choisit en effet des filles en position de vulnĂ©rabilitĂ© : elles sont seules, elles sont arrĂȘtĂ©es et/ou assises quelque part (elles ne sont pas en mouvement dans la rue).
La premiĂšre victime est arrĂȘtĂ©e Ă un distributeur automatique de billets. Saluons ici lâexploit quâil y a Ă aborder une fille en train de retirer de lâargent Ă un distributeur. Je suis Ă peu prĂšs aussi scandalisĂ©e que lorsque dans les documentaires animaliers, les fauves se planquent sournoisement Ă proximitĂ© des points dâeau dans la savane : ils savent que les bĂȘtes qui viennent sây dĂ©saltĂ©rer sont les plus vulnĂ©rables.
Bravo lâartiste. Mais il nây a aucun mĂ©rite ni aucune prouesse Ă user de force et/ou dâeffet de surprise sur une personne en position vulnĂ©rable. Pour filer la mĂ©taphore de la savane, il faudrait veiller Ă ne pas confondre chasseur et charognard.
Qui plus est, en regardant attentivement cette premiĂšre scĂšne, on constate quâelle sâest certainement produite un soir ou Ă la nuit tombĂ©e. Aborder une fille seule Ă un distributeur de billets la nuit, mais quel courage, quelle prouesse !
Je suis en admiration devant tant de talent. Câest vraiment pas comme si ces situations dans la rue, la nuit pouvaient ĂȘtre angoissantes, ça se sauraitâŠ
« Ăa va câest un bisou, Miss Monde lĂ ! » rĂ©pond-t-il, goguenard, Ă la quatriĂšme fille, la seule qui rĂ©ussit Ă refuser son « baiser ».
LâhĂ©roĂŻsme est total. Une fille nâadhĂšre pas Ă la technique des « 3 questions » (ne serais-tu pas le premier boulet Ă venir lâemmerder ?), et la rĂ©action de Guillaume Pley tombe exactement dans le harcĂšlement de rue .
Aux sceptiques qui nous lisent, nâallez pas croire que parce que vous nâavez pas balancĂ© une insulte Ă©vidente, votre comportement nâest pas insultant. « Ăa va câest quâun baiser, Miss Monde » est aussi insultant et dĂ©gradant que les « vas-y lĂ , salope » et autres « sale pute » profĂ©rĂ©s Ă la volĂ©e.
Ce « Miss Monde » totalement mĂ©prisant sonne exactement comme un « mais pour qui elle se prend », renforçant lâidĂ©e que refuser des avances est une faute. Un commentateur YouTube Ă©crit dâailleurs « Câest la plus grosse qui refuse MDR ! » . Mais vraiment, pour qui se prend-t-elle, cette « grosse » ?
« Je ne sais pas, je ne te connais, je vais pas te juger » rĂ©pond pourtant cette fille lorsquâil lui demande comment elle le trouve physiquement.
Câest si difficile dâapprĂ©hender lâidĂ©e quâon ne juge pas forcĂ©ment les gens sur leur physique ? Si ĂȘtre au goĂ»t de ces messieurs semble ĂȘtre une raison suffisante pour se faire aborder, est-ce que ces messieurs peuvent tout de mĂȘme entendre que non, nous plaire physiquement nâest pas une raison suffisante pour embrasser un inconnu dans la rue au bout de 10 secondes ?
Exemple de confusion séduction/harcÚlement
Câest pourtant bien simple. Mais la mĂ©prise est si courante que la diffĂ©rence mĂ©rite dâĂȘtre prĂ©cisĂ©e. La question Ă©lĂ©mentaire Ă se poser avant dâaborder une fille dans la rue est la suivante :
« Ai-je devant moi un ĂȘtre humain avec lequel jâai envie dâinteragir respectueusement ? »
Si votre impulsion de dĂ©part est « câest un vagin sur pattes, je tente le coup », vous tombez irrĂ©mĂ©diablement dans la case harcĂšlement. Passez votre chemin.
Comment aborder une fille ? Si vous vous apprĂȘtez Ă utiliser une phrase dâapproche dĂ©jĂ entendue un demi million de fois, avortez votre tentative dâapproche : elle est vouĂ©e Ă lâĂ©chec.
Exemples de phrases dâapproches Ă ne surtout pas tenter, par la talentueuse BĂ©rengĂšre Krief et ses cours de rĂ©partie anti-relous . Ajoutez donc « je peux te poser 3 questions ? » Ă cette liste.
« Mais⊠câest trop dur dâaborder des filles dans la rue, en fait ! On peut rien vous dire ! »
Oui, la dure rĂ©alitĂ© est quâen tant que fille, il mâarrive parfois de sortir dans la rue sans envie ni intention dâattirer lâattention dâun mĂąle. Parfois je sors dans la rue parce que jâai des courses Ă faire, parce que je me rends Ă une destination bien prĂ©cise, parce que jâai un rendez-vous, parfois mĂȘme pour le simple plaisir de me promener dans cet espace public thĂ©oriquement ouvert Ă la libre circulation de tous quâest « la rue ». Et non, je nâai pas forcĂ©ment envie dâĂȘtre abordĂ©e par un inconnu. IndĂ©pendamment de son physique.
Comment repĂ©rer une fille qui nâa pas envie quâon lâaborde ? Elle ne te regarde pas. Tu lui parles et elle ne relance pas la conversation. Elle essaie mĂȘme dây couper court. Elle regarde autour dâelle. Indice : fous-lui la paix.
« Du coup comment je fais pour lâaborder quand mĂȘme ? » : tu ne peux pas. Oui, je sais, câest difficile Ă entendre, mais les filles ne sont pas des boĂźtes de conserve sur un rayon de supermarchĂ©. Il faut vraiment se faire une raison et arrĂȘter de croire quâil y a des techniques de sĂ©duction qui permettraient de nous ouvrir telles des huĂźtres. Le consentement ne peut pas ĂȘtre marchandĂ© ni nĂ©gociĂ©, il doit ĂȘtre accordĂ©. Si je ne veux pas, tu nây peux rien. Point barre.
Les techniques de « sĂ©duction » entretiennent lâillusion quâun « non » est un « peut-ĂȘtre », que le sĂ©ducteur habile est celui qui « arrive Ă obtenir un oui ». Ce postulat est dĂ©gradant et dangereux pour les femmes.
DĂ©gradant parce quâil revient Ă sous-entendre que la sĂ©duction est un jeu dont le trophĂ©e est la femme. Je prĂ©fĂ©rerais ĂȘtre une joueuse Ă part entiĂšre dans le jeu de la sĂ©duction, et pas simplement le gain de la partie.
Dangereux parce quâil nie la notion de consentement, et quâune relation sexuelle non consentie est un viol. Oui, ça escalade trĂšs vite. « Forcer » ne veut pas nĂ©cessairement dire user de violence physique. Rappelons-le : cĂ©der nâest pas consentir .
Violer lâespace dâune personne, entrer en contact physique avec une inconnue sans son accord exprĂšs nâest pas un exploit. Lâexploit consiste pour une fille se dĂ©plaçant seule dans la rue Ă Ă©viter les diffĂ©rentes invasions de son espace personnel, volontaires ou non.
Sofie Peeters, Ă©tudiante belge, a rĂ©alisĂ© cette vidĂ©o en camĂ©ra cachĂ©e pour mettre en Ă©vidence le harcĂšlement de rue.Â
Alors non, embrasser une inconnue sans quâelle nâait pu accorder son consentement, ce nâest pas un dĂ©fi, ce nâest pas un challenge. Câest profondĂ©ment irrespectueux.
Il est grand temps dâarrĂȘter de considĂ©rer que les filles sont des lots Ă gagner, des « objets » de dĂ©sir. Nous sommes des ĂȘtres humains et nous revendiquons le droit de faire jeu Ă©gal dans la sĂ©duction. Cette vidĂ©o, et lâapproche quâelle encourage entretiennent des mythes sexistes et violents , il suffit de lire les commentaires pour sâen rendre compte.
Dans les commentaires postĂ©s sous la vidĂ©o, câest un festival : entre ceux qui applaudissent la technique et promettent de sây essayer, ceux qui ne voient pas le problĂšme (malgrĂ© plusieurs commentaires dĂ©nonçant le procĂ©dĂ© Ă la limite de lâagression), la lecture de lâĂ©chantillon ci-dessous peut sĂ©rieusement entamer votre foi en lâhumanitĂ©.
Saluons lâimplication de TreeHugger dans la nuĂ©e de commentaires ignares/haineux/violents (au choix).
Les commentaires sont au moins aussi atterrants que la vidéo. Slut-shaming , culture du viol , tout y est.
Avertissement courtois Ă tous ceux qui seraient tentĂ©s de mettre en pratique « la technique des 3 questions » : je collerai une mandale prĂ©ventive Ă toute personne qui mâaborderait par un « je peux te poser 3 questions ? ». Et jâinvite mes congĂ©nĂšres Ă redoubler de mĂ©fiance dans les prochaines semaines, ainsi quâĂ signaler cette vidĂ©o pour contenu inappropriĂ© , histoire de limiter lâĂ©cho de ce lamentable exemple de harcĂšlement.
Mais jâai une vraie question pour Guillaume Pley (cher confrĂšre, si tu me lis).
Comment aurais-tu rĂ©agi si un mec tâavait fait le coup des 3 questions ? Ă supposer que tu aies autant de sens de lâhumour dans la vie quâĂ lâantenne, jâimagine que la scĂšne te ferait rire (comme elle a effectivement fait rire/sourire une des filles dans ta vidĂ©o). Et ensuite ?
Ce serait pas un tout petit peu gĂȘnant, tu ne te sentirais pas un minimum agressĂ©, brusquĂ©, touchĂ© par ce contact intime non dĂ©sirĂ© ?
Et si la scÚne se répétait, ou simplement menaçait de se répéter quotidiennement , si tu étais interpellé par des inconnus à chaque fois que tu sortais dans la rue ?
Ce serait pas excessivement relou au bout dâun moment ?
Ce serait pas excessivement humiliant et dégradant ?
Divertir les foules est un bien noble dessein, mais nây aurait-il pas davantage de noblesse Ă le faire Ă tes propres dĂ©pens, plutĂŽt quâĂ ceux dâinnocentes victimes ? Par « victimes », jâentends nous toutes, nous qui subissons quotidiennement et en silence le harcĂšlement de rue, cette Ă©puisante banalitĂ©.
Il nây a aucune noblesse, aucune finesse et surtout, aucune originalitĂ© dans ta vidĂ©o.
Triste Sganarelle, que celui qui se crut Don Juan des temps modernes.
Et au passage trĂšs cher, comment « chopper » une fille ? Essaie avec un seul P, plutĂŽt quâavec de
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