Elle va jouir en un rien de temps

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Orgasme : elles n'ont jamais joui et voici pourquoi ce n'est pas grave











L'anorgasmie est quelque chose de naturel et touche environ 20% des femmes
Crédit : iStock / Getty Images Plus
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"Quand j'étais plus jeunes, plusieurs garçons voulaient à tout prix me donner un orgasme. Résultat : j'ai passé les pires nuits de ma vie". Camille (ce prénom a été modifié), 31 ans, confie à RTL Girls ne jamais avoir eu d'orgasme. Aujourd'hui, cette anorgasmie comme on l'appelle dans le jargon de la sexologie ne la préoccupe plus. "Avant, je me demandais si c'était normal de ne pas en avoir eu, si je ratais quelque chose et comment faire pour obtenir ce plaisir auquel le reste des femmes avaient le droit et pas moi."
Comme Camille, vous ĂȘtes peut-ĂȘtre touchĂ©e par l'absence d' orgasme ou vous l'avez connue au cours de vos premiĂšres annĂ©es de vie sexuelle. Mais attention pas de panique, l' anorgasmie n'est pas quelque chose de si rare. Car si on peut se sentir seule au monde quand on la vit, elle touche environ 20% des femmes .
"Elles sont naturellement anorgasmiques, ce n'est pas une pathologie. On sait que c'est difficile d'atteindre l'orgasme chez la femme mais cela ne veut pas dire que cela n'arrivera jamais ", prĂ©cisait Ă  RTL Girls le sexologue Arnaud Sevene, avant de souligner que certaines pathologies "mĂšnent Ă  l'anorgasmie". Si le diagnostic mĂ©dical ne rĂ©vĂšle aucun trouble, les causes peuvent ĂȘtre multiples et l'anorgasmie peut varier en fonction des situations. 
La preuve avec PĂ©nĂ©lope (ce prĂ©nom a Ă©tĂ© modifiĂ©), 28 ans, qui n'a jamais eu d'orgasme avec un partenaire mais qui expĂ©rimente cet intense plaisir en solitaire . "La vraie rĂ©volution dans ma vie sexuelle a Ă©tĂ© l’achat de mon premier vibro ! C’était comme une deuxiĂšme premiĂšre fois , en beaucoup mieux. Cela m’a permis de me rassurer, que toute seule et bien Ă©quipĂ©e j’y arrivais trĂšs bien", raconte-t-elle Ă  RTL Girls . 
Camille de son cÎté a elle aussi essayé l'option sextoy ainsi que OMGyes (site qui partage des vidéos trÚs pratiques et frontales pour montrer aux femmes comment se donner du plaisir de nombreuses maniÚres). "Le sextoy m'a permis d'apprivoiser le sentiment précédent l'orgasme mais je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout", précise Camille. 
L'appropriation de son plaisir ou de son corps n'est pas toujours une évidence pour certaines femmes. Laura (ce prénom a été changé), 27 ans, a essayé les sextoys - sans succÚs - et suppose que son anorgasmie est liée à son caractÚre anxieux mais aussi à son manque d'imagination dans le registre de la sexualité.
"Parfois, je me sens complÚtement détendue et, pourtant, je n'ai pas d'orgasme", explique-t-elle. "Je pense qu'il faut chercher du cÎté de l'imagination. Je ne suis pas assez créative, je n'ai pas cherché non plus à me 'former' si bien que lorsque je fais l'amour avec mon partenaire, mon psychique ne rentre pas beaucoup en jeu".
Laura, qui a parlé de son anorgasmie à plusieurs professionnels dont des psychologues et une sexologue, estime qu'elle doit travailler sa curiosité et son imagination "en regardant du porno pour femmes , lisant des livres érotiques et en essayant de [se] connaßtre plus", énumÚre celle qui éprouve cependant du plaisir avec son compagnon. "Tant que je prends du plaisir je ne cherche pas non plus à faire la course à l'orgasme ."
Car bien sĂ»r, qui dit anorgasmie, ne dit pas forcĂ©ment manque total de plaisir. "Je ressens du plaisir, de l’excitation, j’aime vraiment ça", confirme PĂ©nĂ©lope . "Pour l’orgasme, seule, aucun problĂšme. À deux, j’ai plus l’impression que c’est une histoire de lĂącher-prise qui ne se fait pas. Des peurs, l’envie de plaire
 plein de choses qui polluent ma tĂȘte et qui 'bloquent' l’orgasme", suppose-t-elle avant de dĂ©tailler sa pensĂ©e. "En tant que femme, il faut aimer le sexe mais pas trop , sinon on est une salope", explique-t-elle. "Si on ne jouit pas, on est frigide. Si on aime certaines choses on est une pute, si on n’aime pas on est coincĂ©e. Si on aime draguer, flirter, le sexe en gĂ©nĂ©ral mais qu’il n’y a pas d’orgasme Ă  la fin, on est une allumeuse, ou une fraude
 On s’en sort jamais", ajoute PĂ©nĂ©lope qui dĂ©nonce Ă©galement les rapports sexuels (hĂ©tĂ©rosexuels) "phallo-centrĂ©s" oĂč la pĂ©nĂ©tration (et donc le partenaire masculin) tient le rĂŽle principal. "Le rapport s’arrĂȘte au moment de l’éjaculation. C'est dur dans ces conditions de jouir quand on a besoin d’un peu plus de temps et d’efforts !", dĂ©plore encore PĂ©nĂ©lope. 
Camille parle elle aussi de cette "pression de la performance" qu'elle a pu ressentir par le passé avec des hommes. "Maintenant que je ne couche qu'avec des femmes, et occasionnellement des hommes queer ", précise-t-elle, "cette pression n'existe plus, on me laisse ressentir ce que je veux pendant les rapports sexuels". En "prévenant" ses partenaires de son anorgasmie, Camille explique alors qu'elle s'est "déchargée d'un poids"... pour mieux pouvoir profiter du reste. "L'orgasme n'est pas l'aboutissement de l'acte sexuel", confirmait Arnaud Sevene à RTL Girls . Pour le sexologue, c'est "le partage sensoriel, le plaisir que l'on a pris, avec ou sans orgasme" qui compte. "On accorde trop d'importance à l'orgasme", il faut donc sortir de cette "contrainte" fixée par la société. 
J'ai l'impression d'ĂȘtre obligĂ©e d'avoir un orgasme pour que le sexe soit rĂ©ussi
Sophie , 28 ans, n'a quant Ă  elle aucune pression concernant son anorgasmie. Ce sont plutĂŽt ses partenaires, avec lesquels elle a toujours Ă©tĂ© honnĂȘte, qui la ressentaient. "Ils ont toujours cherchĂ© Ă  m'en donner et ont vu comme un Ă©chec de leur part le fait que je n'en ai pas", raconte Sophie Ă  RTL Girls . "J'ai l'impression d'ĂȘtre obligĂ©e d'en avoir pour que le sexe soit rĂ©ussi. Sinon je n'ai pas de complexe sur ça et je me prĂ©occupe peu du regard des autres", ajoute la jeune femme.
Au contraire, Barbara (ce prĂ©nom a Ă©tĂ© modifiĂ©), 30 ans, confie Ă  RTL Girls une relation beaucoup plus complexe par rapport Ă  son corps et Ă  sa sexualitĂ©. La jeune femme de trente ans explique en effet ĂȘtre plus prĂ©occupĂ©e par "son manque de plaisir tout court" que par son absence d'orgasme. "En effet, je ne ressens strictement rien", ajoute-t-elle. "J'ai beaucoup simulĂ© dans le passĂ© et cela me faisait culpabiliser en plus de l'ennui. J'Ă©tais dĂ©goĂ»tĂ©e des relations sexuelles avec les hommes alors j'essayais d'Ă©viter au maximum de me retrouver dans une chambre avec mon copain de l'Ă©poque pour ne pas Ă  avoir Ă  passer Ă  l'acte", se souvient-t-elle. 
J'ai dépensé des milliers d'euros sur ce sujet
En couple depuis six mois avec une femme, Barbara a "avouĂ©" Ă  son amie aprĂšs trois mois de relation qu'elle ne ressentait "absolument rien". "Ce n'est pas toujours facile pour elle. Il lui arrive d'imaginer qu'elle est responsable. Elle demande souvent, si aprĂšs l'acte, j'ai ressenti quelque chose. C'est frustrant pour moi, car j'aimerais partager le plaisir de l'acte sexuel avec elle", poursuit la trentenaire, qui explique Ă©galement avoir consultĂ© de nombreux professionnels en plus d'ĂȘtre allĂ©e chercher des rĂ©ponses avec des techniques plus alternatives (comme les constellations familiales , une mĂ©thode de thĂ©rapie familiale) ou des dĂ©couvertes sexuelles (soirĂ©es BDSM, relations Ă  plusieurs). "J'ai dĂ©pensĂ© des milliers d'euros sur ce sujet", prĂ©cise Barbara qui "pense [se] remettre sur la route de la recherche de [son] plaisir en [se] rapprochant de chercheurs sur le cerveau".
Heureusement, grĂące au numĂ©rique et aux rĂ©seaux sociaux, les 20% de femmes faisant l'expĂ©rience d'anorgasmie peuvent se sentir moins seules. D'abord, parce que les discours autour de la sexualitĂ© commencent Ă  changer , et ensuite parce que les initiatives se multiplient pour aider les femmes Ă  dĂ©couvrir et connaĂźtre leurs corps. Des comptes Instagram comme "T'as Joui ?" , des spectacles comme Sexpowerment ou encore des lectures comme Libres , de Ovidie et Diglee , permettent de dĂ©culpabiliser cette quĂȘte de la performance en montrant qu' il existe autant de sexualitĂ©s que de personnes sur Terre et, surtout, que l'orgasme n'est pas une finalitĂ© dans un rapport sexuel. 
Toutes les femmes avec lesquelles nous avons parlĂ©es disent Ă  l'Ă©vocation de ces initiatives qu'elles leur a fait du bien, qu'elles se sont senties moins seules. "Cela fait du bien de rĂ©aliser qu'il y a 20.000 façons de vivre sa sexualitĂ©, la normalitĂ© n'existe pas", prĂ©cise Camille. PĂ©nĂ©lope confirme ce sentiment et ajoute : "Je pense que cela aide les hommes aussi qui ne se rendent pas toujours compte de ce genre de situation", explique-t-elle. "Mon ex est tombĂ© sur le compte 'T’as joui ?', et a ainsi percutĂ© que notre vie sexuelle Ă©tait plus Ă  son avantage qu’au mien. AprĂšs un week-end loin de l’autre, on a couchĂ© ensemble et il a fait beaucoup plus d’efforts pour me faire du bien, et m’a avouĂ© ensuite que c’était grĂące Ă  ce compte !". C'est aussi le regard de Sophie, qui estime que les hommes manquent de "formation" ou "d'Ă©ducation sexuelle" et "ne pensent souvent qu'Ă  eux" au lit... mais aussi dans les autres sphĂšres de la vie. 

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Liz a raconté comment son orgasme l'a menée aux urgences dans l'émission "Sex sent me to the ER" sur TLC (capture Hitfix)
Liz, une AmĂ©ricaine de Seattle, s’est retrouvĂ©e aux urgences parce que, aprĂšs un rapport sexuel, ses orgasmes s’enchaĂźnaient sans rĂ©pit et qu’elle ne parvenait pas Ă  y mettre fin : son supplice ne put ĂȘtre interrompu qu’au bout de trois heures !
Les mĂ©dias font rĂ©guliĂšrement Ă©tat de ces orgasmes irrĂ©pressibles qui rendent infernale la vie d’une femme. En 2001, Kim Ramsey, une AmĂ©ricaine, victime d’une chute dans un escalier, subit un traumatisme de la colonne vertĂ©brale : quelque temps aprĂšs, elle a un rapport avec son compagnon, mais son orgasme se rĂ©pĂšte de façon irrĂ©pressible pendant 36 heures (environ 100 orgasmes !). TraitĂ©e, elle peut tout de mĂȘme subir encore 100 orgasmes en un jour .
En 2012, le site du " Nouvel Observateur " relate le suicide d’une AmĂ©ricaine de Floride, Gretchen Mollannen, qui, Ă  partir de 23 ans, s’est mise Ă  avoir 50 orgasmes par jour "un toutes les 30 secondes, pendant 4, 6, voire huit heures". Sa vie Ă©tant devenue au bout de seize ans "un vĂ©ritable calvaire", elle avait dĂ©cidĂ© d’y mettre fin.
Un orgasme qui peut se déclencher tout seul
Ces orgasmes irrépressibles sont à bien distinguer des "orgasmes multiples"
Inquiet pour une raison
MILF amateur adore ça
Des lesbiennes noires se baisent

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