Elle soudoie son beau-père avec faveur sexuelle pour partir au spring break à Cancun

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Elle soudoie son beau-père avec faveur sexuelle pour partir au spring break à Cancun
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Il a fallu attendre sept mois pour que son calvaire prenne fin. Et encore plusieurs années pour avoir le courage de porter plainte. Priscilla*, une jeune fille habitant actuellement à Mitry-Mory, a fini par déposer plainte contre son beau-père pour agressions sexuelles. Agé de 57 ans, l'homme vient d'être arrêté. Il sera jugé en juillet.
Elle a 15 ans lorsque celui-ci se glisse une première fois dans son lit, une nuit du mois de septembre alors que tout le monde dort dans la maison de Corbeil-Essonnes (Essonne) où ils résident en 2003. Couché contre elle, il la caresse et se frotte contre son corps. La mère et les frères et sÅ?urs de Priscilla ne semblent rien remarquer. Et le cauchemar de la jeune fille se poursuit mois après mois jusqu'en mai.
Priscilla finit par se confier à l'infirmière de son lycée. Sa mère est alors convoquée par l'établissement. Le beau-père met fin à ses gestes déplacés mais la famille continue à vivre comme si de rien n'était. D'autant plus que les services scolaires ne font aucun signalement auprès de la police.
Elle tente de mettre fin à ses jours l'année dernière
Priscilla continue à vivre avec sa douleur jusqu'à 22 ans. Une douleur telle qu'elle tente de mettre fin à ses jours l'année dernière, alors que la famille a déménagé à Mitry-Mory. Sa grande sÅ?ur et une amie réussissent alors à convaincre Priscilla de déposer plainte, ce qu'elle fait en mai dernier. Les examens psychologiques qui ont été menés concluent à la cohérence des propos de la jeune fille.
Le commissariat de Mitry-Mory enquête alors discrètement afin de ne pas alarmer le beau-père. Il est arrêté la semaine dernière, une fois la famille auditionnée. Malgré ses dénégations, il a été placé sous contrôle judiciaire.
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Lorient












S ur le banc réservé aux victimes, la jeune fille n'arrive pas à retenir ses pleurs. Son avocate parle de sa fragilité et de sa grande souffrance psychologique, «ses larmes ne sont pas de la comédie». À la barre, son beau-père ne s'en émeut pas. Il se présente comme «un bon père de famille». Cet homme, agent de sécurité, âgé de 46 ans, se retrouvait devant le tribunal à la suite de la plainte déposée au début de l'année 2008 par la fille de sa compagne. Elle s'est décidée à engager des poursuites quand elle est devenue majeure. À son éducatrice, elle a confié «craindre pour sa petite soeur, restée au domicile familial». Au départ, des chatouilles... Dans sa déclaration aux services de police, elle raconte que le comportement déviant de son beau-père a commencé en janvier2005. Cela a duré jusqu'à l'été 2007, époque où elle s'est résolue à quitter la maison pour s'installer chez son petit copain. À la barre, elle confirme en tout point les accusations formulées contre son beau-père. Elle dit qu'au début il s'agissait de séances de «chatouilles». Puis, tout a dérapé. Elle évoque comment il profitait de l'absence de sa mère pour se livrer sur elle à des caresses. «Si ma petite soeur était là, il l'envoyait faire une course», explique-t-elle. Le quadragénaire n'en démord pas: il n'est pas coupable. Pourtant, lors de sa garde à vue, il a reconnu les faits. «Je l'ai fait sous la pression, les policiers me disaient que j'allais finir à Ploemeur...». Son avocat insiste sur les sentiments de la victime à son égard, «C'est un mélange d'amour et de haine». Il ajoute, «elle lui en voulait de lui voler sa mère et ne cachait pas souhaiter se venger». Les dénégations du prévenu choquent le vice-procureur. «Il préfère faire le choix du mensonge car il pense que c'est sa seule issue». Il réclame contre le beau-père un an de prison avec sursis. Le tribunal s'est limité à six mois.






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