Elle lui lustre son chef d'oeuvre

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Elle lui lustre son chef d'oeuvre
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Nicolas Lequeux on Instagram: “Ce lustre est un chef d’Ɠuvre ! 💡🎹”
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Antonio CANOVA (1757 - 1822)
Marbre - H : 1,55 m ; L : 1,68 m ; P : 1,01 m
Ce jeune homme ailĂ© qui vient de se poser sur un rocher oĂč git sans connaissance une jeune fille, c’est le dieu Amour – ou Cupidon en latin – reconnaissable Ă  ses ailes et Ă  son carquois rempli de flĂšches. La jeune fille se nomme PsychĂ© . VĂ©nus , dĂ©esse de la BeautĂ© et mĂšre de l’Amour, exigea qu’elle rapportĂąt des Enfers un flacon lui interdisant rigoureusement de l’ouvrir.

Mais la curieuse ne put s’en empĂȘcher : ayant respirĂ© les effluves infernaux, elle tomba aussitĂŽt dans un profond sommeil proche de la mort. La voyant Ă©tendue sans vie, Amour accourut Ă  tire-d’aile ; du bout de sa flĂšche il la toucha lĂ©gĂšrement, afin de s’assurer qu’elle n’était pas morte. C’est l’instant saisi par le sculpteur : Amour enlace tendrement PsychĂ©, la redresse, et rapproche son visage de celui de sa bien-aimĂ©e. PsychĂ© se laisse doucement aller vers l’arriĂšre, et d’un geste alangui saisit la nuque de son amoureux.

Canova s’inspire d’une lĂ©gende rapportĂ©e par l’auteur latin ApulĂ©e dans ses MĂ©tamorphoses qui nous dit que les dieux tinrent conseil pour accorder au dieu Amour la main de PsychĂ©, donnant ainsi Ă  la jeune fille l’immortalitĂ© et le statut de dĂ©esse de l’Âme.
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de cĂŽtĂ©)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de dos)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de dos - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de cĂŽtĂ© - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
Il Ă©tait une fois un roi et une reine qui avaient trois trĂšs belles filles. La plus jeune, et aussi la plus belle, PsychĂ©, Ă©tait vĂ©nĂ©rĂ©e Ă  l’égal d’une dĂ©esse par les habitants alentour. VĂ©nus, dĂ©esse de la BeautĂ©, jalouse et furieuse d’un tel blasphĂšme, ordonna Ă  Amour, son fils, de la venger en rendant PsychĂ© amoureuse du plus vil des ĂȘtres humains. Mais Amour, voyant la belle mortelle, en tomba Ă©perdument amoureux.

Le pĂšre de PsychĂ©, quant Ă  lui, dĂ©solĂ© de voir sa fille toujours cĂ©libataire malgrĂ© sa beautĂ©, consulta l’oracle de Milet . Celui-ci lui prĂ©dit de terribles calamitĂ©s si la jeune fille n’était pas aussitĂŽt abandonnĂ©e sur un rocher, oĂč un monstre viendrait s’emparer d’elle.

Seule et tremblante sur son rocher, PsychĂ© sentit soudain la caresse d’une brise lĂ©gĂšre qui annonçait ZĂ©phyr , le doux vent d’ouest. Il l’emporta jusqu’à un palais tout de marbre, recouvert de pierres prĂ©cieuses, oĂč elle rĂ©siderait dĂ©sormais.

Chaque nuit, un mystĂ©rieux visiteur pĂ©nĂ©trait dans la chambre de la belle PsychĂ© et s’unissait Ă  elle. Mais il lui interdisait de chercher Ă  voir son visage.

Une nuit, PsychĂ©, curieuse de connaĂźtre enfin le visage de son amant, l’éclaira Ă  la lueur de sa lampe Ă  huile : elle dĂ©couvrit alors qu’il n’était autre que le dieu Amour. Mais une goutte d’huile brĂ»lante le rĂ©veilla en sursaut. Il s’enfuit, déçu par cette trahison.

PsychĂ©, dĂ©sespĂ©rĂ©e, partit Ă  la recherche de son amour perdu. VĂ©nus lui infligea alors de terribles Ă©preuves, qui la conduisirent des Enfers Ă  l’ Olympe . Lors de la derniĂšre Ă©preuve, VĂ©nus envoya PsychĂ© auprĂšs de Proserpine, la dĂ©esse des Enfers, pour chercher un flacon qu’elle ne devait en aucun cas ouvrir. Mais la curiositĂ© l’emportant sur l’interdiction, PsychĂ© ouvrit le flacon. En respirant les vapeurs infernales, elle tomba dans un sommeil mortel. Amour la rĂ©veillera en la touchant de sa flĂšche. Devant tant de constance, les dieux accordĂšrent enfin Ă  Amour la main de PsychĂ©. Ils donnĂšrent Ă  la jeune fille le nectar et l’ ambroisie , qui la rendirent immortelle. Ils la consacrĂšrent alors dĂ©esse de l’Âme.

Depuis l’AntiquitĂ©, PsychĂ© est reprĂ©sentĂ©e avec des ailes de papillon : ce qui Ă©voque le double sens de PsukhĂȘ , qui signifie en grec Ă  la fois l’ Ăąme et le papillon . Le papillon devient ainsi symbole de l’immortalitĂ© de l’ñme. L’histoire de PsychĂ© symbolise les Ă©preuves que l’ñme doit franchir pour atteindre le bonheur et l’immortalitĂ©.
Pierre PENICAUD, attribué à
Assiette : Le Peuple rend les honneurs divins à Psyché
Émail peint sur cuivre
 
Antoine-Denis CHAUDET
(1763 -1810)
L'Amour
Marbre
 
Tenture de l'histoire de
Psyché : Les parents de Psyché consultant l'oracle d'Apollon
Papier peint panoramique
 
Henri-Joseph RUTXHIEL
(1775 - 1837)
Zéphyr enlevant Psyché
Marbre
 
Henri-Joseph RUTXHIEL
(1775 - 1837)
Zéphyr enlevant Psyché
Marbre
 
François GÉRARD
(Rome, 1770 - Paris, 1837)
Psyché et l'Amour (1798)
Huile sur toile
H. : 1,86 m. ; L. : 1,32 m.
 
François-Nicolas DELAISTRE (1746 - 1836)
L'Amour et Psyché
Marbre
 
François Dominique Aimé MILHOMME (1758-1823)
Psyché
Marbre
 
Bertel THORVALDSEN
(1770-1844)
Psyché tenant le vase à onguents pour Vénus
Marbre
 
Bertel THORVALDSEN
(1770-1844)
Amour s’apprĂȘtant Ă  piquer PsychĂ© de sa flĂšche
Marbre
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Amour et Psyché debout
Marbre
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Amour et Psyché debout
Marbre
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de cĂŽtĂ©)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
Canova semble avoir fait de nombreuses recherches avant d’élaborer cette trĂšs savante composition, dont l’origine est une peinture romaine dĂ©couverte à Herculanum , que le sculpteur visite lors de son sĂ©jour Ă  Naples, en 1787. Canova copie prĂ©cisĂ©ment la position accroupie de l’homme, de mĂȘme que la pose allongĂ©e de la femme, et le geste de ses bras. Puis il modĂšle de nombreuses figures en terre, d’oĂč se dĂ©gage peu Ă  peu l’enlacement des corps. Dans ses esquisses, dessins ou modelages oĂč figurent des couples d’amoureux, on ressent autant l’embrassement que la lutte, qui Ă©voque peut-ĂȘtre aussi l’épisode oĂč Amour, touchĂ© par la goutte d’huile brĂ»lante, se retire brusquement des bras de PsychĂ©.

Canova rĂ©alise aussi de nombreuses Ă©tudes sur la position des bras s’apprĂȘtant Ă  se refermer dans un geste circulaire. Sur ce grand modĂšle en plĂątre de VĂ©nus couronnant Adonis , le jeu des bras et l’échange des regards annoncent dĂ©jĂ  notre Ɠuvre. Sur les modelages en terre on retrouve la composition de notre groupe : sur un rocher, deux corps sont enlacĂ©s. Mais dans l’Ɠuvre finale la jambe flĂ©chie de l’Amour et ses ailes redressĂ©es, comme le torse soulevĂ© de PsychĂ©, donnent une Ă©lĂ©vation nouvelle Ă  la composition.

La position des jambes de PsychĂ© et d’Amour dĂ©limite un volume pyramidal, qui assoit solidement la composition sur le rocher. Canova rĂ©ussit Ă  conjuguer Ă  la fois une rĂ©elle stabilitĂ© et une rotation complexe et dynamique. Il fait tournoyer sa composition : depuis le pied droit d’Amour, le mouvement suit l’enlacement des bras qui soulĂšvent PsychĂ©, affirmant ainsi son retour Ă  la vie.

La verticalitĂ© des ailes accentue le mouvement d’ascension. Ce n’est pas le cas sur le modĂšle en plĂątre revu par Adamo Tadolini , oĂč les ailes, plus petites et relativement horizontales, diminuent l’effet de spirale ascensionnelle. La charge Ă©motionnelle et sensuelle est accentuĂ©e par l’écart entre les visages des amants. Le temps semble suspendu avant l’embrasement : l’embrassement final.
Raffaello MORGHEN
(1758-1833)
Un faune et une bacchante , d'aprùs "Pitture Antiche d’Ercolano"
Gravure d’aprùs Pitture Antiche d’Ercolano, Naples, 1757, vol I, pl.XV
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Satyre et Bacchante
Mine de plomb
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
La mort d’Adonis
Terre cuite
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
VĂ©nus pleurant Adonis mort
Esquisse, terre cuite
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Deux corps entrelacés pour Hylas et une nymphe ?
Sanguine sur papier
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Lutte pour PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour
Esquisse, terre cuite
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour
Mine de plomb
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Etude pour Agamemnon ; détail en bas de la feuille : Vénus couronnant Adonis ? ou Centaure et centauresse ?
Pierre noire sur papier
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
VĂ©nus couronnant Adonis
ModĂšle en plĂątre
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Lutte pour psyché ranimée par le baiser
Esquisse, terre cuite
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de dos)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA (1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour
ModĂšle en plĂątre
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
Si les Ɠuvres de Canova donnent une telle impression de vie, cela est dĂ» au travail particuliĂšrement subtil et diversifiĂ© sur la surface du marbre. On apprĂ©ciera ici les traces de gradine volontairement laissĂ©es sur la surface du rocher, les diffĂ©rences de grain entre le drapĂ© du tapis posĂ© au sol et la lĂ©gĂšre mousseline qui enserre les hanches de PsychĂ©. Le lissĂ© des chairs est obtenu au moyen de rĂąpes de plus en plus fines : ici, sur le visage d’Amour, on en distingue trĂšs bien les traces. L’artiste se faisait fabriquer des outils recourbĂ©s pour atteindre les endroits les plus difficilement accessibles de ses sculptures.

Le vase est un Ă©lĂ©ment traitĂ© Ă  part : son poli particulier vient de ce qu’il a dĂ» ĂȘtre tournĂ© avec des poudres Ă  polir, puis lustrĂ© , sans doute aussi passĂ© Ă  la cire pour lui donner l’aspect d’un mĂ©tal prĂ©cieux. SculptĂ©es Ă  part Ă©galement, et finement gravĂ©es, les ailes d’Amour sont insĂ©rĂ©es dans son dos avec beaucoup de prĂ©cision. Des traces de lĂ©ger duvet ont pour fonction de dissimuler au mieux le raccord des ailes sur le dos. Les ailes ont une Ă©paisseur et une matĂ©rialitĂ© incroyable, mais au soleil, Ă  contre-jour, elles sont translucides, et d’une magnifique teinte dorĂ©e.

Cette Ɠuvre dans tous ses dĂ©tails est la dĂ©monstration brillante de la virtuositĂ© de Canova sculpteur sur marbre.
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de dos - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de dos - dĂ©tail)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de cĂŽtĂ©)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
MĂȘme si certains critiques l’ont trouvĂ©e trop « baroque », trop maniĂ©rĂ©e, trop complexe, cette Ɠuvre a connu un succĂšs immĂ©diat. Elle est conçue pour ĂȘtre regardĂ©e sous plusieurs angles : c’est pourquoi on pouvait la faire tourner grĂące Ă  son socle mobile, en s’aidant de la poignĂ©e, Ă  droite.

TrĂšs vite les amateurs demandent Ă  Canova des rĂ©pĂ©titions , Ă©ventuellement modifiĂ©es : notamment pour la commande du prince Youssoupov , qui souhaite une PsychĂ© plus pudique : la draperie de mousseline lui recouvrira entiĂšrement les jambes. Ce marbre se trouve aujourd’hui au musĂ©e de l’Ermitage, Ă  Saint-PĂ©tersbourg. Canova offrit par la suite le modĂšle en plĂątre Ă  son Ă©lĂšve prĂ©fĂ©rĂ© et hĂ©ritier spirituel Adamo Tadolini , qui le modifia lĂ©gĂšrement.

C’est Tadolini qui rĂ©alisera par la suite les diffĂ©rentes rĂ©pĂ©titions de l’Ɠuvre, au moins cinq, dont celle de la villa Carlotta .
De ce second modĂšle dĂ©rivent toutes les copies ou rĂ©ductions d’époque. L’enlacement des amoureux est partout reproduit, mĂȘme sur une tabatiĂšre. Sur le modĂšle diffusĂ© par Tadolini, PsychĂ© est munie de petites ailes de papillon ; quant Ă  Amour, ses ailes sont moins grandes, placĂ©es davantage Ă  l’horizontale.

Tous les artistes Ă  Rome connaissent l’atelier de Canova ; et beaucoup illustreront le mĂȘme thĂšme. Le sculpteur John Deare , notamment, sculpta un haut-relief, dont voici le dessin prĂ©paratoire. Quant à Jean-Pierre Saint-Ours , il choisit de reprĂ©senter PsychĂ© transportĂ©e par Amour.

Sur ce tableau longtemps attribuĂ© Ă  Canova lui-mĂȘme, Gaspare Landi prĂ©fĂšre placer les personnages au sein d’un paysage classique. Le peintre français BĂ©nigne Gagneraux reprĂ©sente Amour s’assurant que PsychĂ© est toujours en vie, tout en conservant la composition pyramidale.

Au XIXe siĂšcle, la popularitĂ© de ce groupe est toujours aussi grande. Auguste Rodin dessine cet enlacement gravĂ© en 1886 par FĂ©lix Bracquemond , puis sculpte un autre Amour et PsychĂ© , rebaptisĂ© par la suite L’Éternel printemps , ce qui n’est pas sans Ă©voquer la calme innocence de l’Ɠuvre de Canova.

Au XXe siĂšcle on se souvient encore de cet embrassement tournoyant et enivrant des deux amoureux : ici l’Écossais Calum Colvin choisit de resserrer la composition sur les torses et les visages. La mĂȘme fascination s’empare plus tard des photographes : Alejandra Figueroa sĂ©lectionne un dĂ©tail de l’Ɠuvre, de façon Ă  rendre pratiquement rĂ©elle la chair de PsychĂ©.
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour (vue de face)
Marbre
H : 1,55 m ;
L : 1,68 m ;
P : 1,01 m
 
Hugh Douglas HAMILTON (1736 - 1808)
Antonio Canova dans son atelier
Pastel
 
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Amour et Psyché
Marbre
 
Antonio CANOVA (1757 - 1822)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour
ModĂšle en plĂątre
 
Adamo TADOLINI
(1788-1868)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour
Marbre
 
TabatiÚre avec Amour et Psyché
Or, Ă©mail verre cire, 1799.
 
John DEARE (1759-1798)
PsychĂ© embrassant l’Amour
Dessin
 
Jean-Pierre SAINT-OURS
(GenĂšve, 1752 - 1809)
Cupidon et Psyché
Huile sur bois
 
Gaspare LANDI (1756 - 1830)
PsychĂ© ranimĂ©e par le baiser de l’Amour
Huile sur toile
 
BĂ©nigne GAGNERAUX
(1756 - 1795)
PsychĂ© rĂ©veillĂ©e par l’Amour
Huile sur toile
 
FĂ©lix BRACQUEMOND
(1833 - 1914)
Aristophane, le groupe des idylles
Gravure d’aprùs un dessin d’Auguste Rodin
 
Auguste RODIN (1840 - 1917)
L’éternel printemps
Bronze
 
Calum COLVIN (1936)
Amour et psyché
Photographie retravaillée
 
Alejandra FIGUEROA
Sans titre
Photographie
Canova est nĂ© en 1757 Ă  Possagno, petite ville du nord-est de l’Italie. C’est Ă  Venise qu’il apprend l’art du dessin, de la peinture et de la sculpture. Puis il installe son atelier Ă  Rome. En 1787, date Ă  laquelle notre groupe lui est commandĂ©, il a dĂ©jĂ  achevĂ© nombre d’Ɠuvres : sur le dessin de l’atelier de Canova par Francesco Chiarottini on voit, au fond Ă  gauche, DĂ©dale et Icare , groupe crĂ©Ă© de 1777 Ă  1779, alors que Canova travaille encore Ă  Venise. Le groupe porte la marque de la dramatique baroque et du pittoresque vĂ©nitien. ThĂ©sĂ©e et le Minotaure , exĂ©cutĂ© de 1781 Ă  1783, est le premier groupe oĂč Canova dĂ©veloppe ce style sobre, inspirĂ© des modĂšles antiques dĂ©couverts Ă  Rome, et souvent dessinĂ©s par les artistes, comme l’ Apollon du BelvĂ©dĂšre. La frontalitĂ© et la stabilitĂ© de ThĂ©sĂ©e et le Minotaure sont admirĂ©es. Le buste de ThĂ©sĂ©e semble d’ailleurs inspirĂ© du cĂ©lĂšbre Torse du BelvĂ©dĂšre, antique conservĂ© au Vatican.

En 1787, Canova rĂ©alise le tombeau de ClĂ©ment XIV Ă  Rome, il rĂ©volutionne l’art sculptural avec ses figures aux formes Ă©purĂ©es et avec l’importance qu’il donne Ă  la ligne et Ă  son dessin dans l’espace. Voici le modĂšle en plĂątre de la TempĂ©rance , penchĂ©e sur le sarcophage au-dessus duquel se dressera la figure du Pape bĂ©nissant , placĂ©e ici Ă  droite. Canova a Ă©galement illustrĂ© le thĂšme d’Amour et PsychĂ© en les reprĂ©sentant debout, trĂšs jeunes et jouant avec un papillon. La composition de ce groupe est proche d’un modĂšle crĂ©Ă© dans l’AntiquitĂ© oĂč l’on reprĂ©sentait aussi Amour et PsychĂ© sous les traits de deux enfants debout et enlacĂ©s.

Pour rĂ©pondre aux nombreuses et prestigieuses commandes, comme celle du tombeau du pape ClĂ©ment XIII pour l’église Saint-Pierre de Rome, Canova doit rĂ©organiser son atelier, qui devient une vĂ©ritable ruche oĂč travaillent sous l’Ɠil du maĂźtre des assistants sculpteurs comme Tadolini .
Antonio CANOVA
(1757 - 1822)
Autoportrait
Huile sur toile
 
Francesco CHIAROTTINI (1748-1796)
L’atelier de Canova via san Giacomo à Rome
Dessin
 
Antonio CANOVA (1757 - 1822)
DĂ©dale et Icare
 
Antonio CANOVA (1757 - 1822)
Thésée et le Minotaure
Marbre
 
Giovanni VOLPATO (1735-1803) et
Raffaello MORGHEN (1758-1833)
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