Elle a des désirs énormes
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Elle a des désirs énormes
Publié
le 19/11/2021 à 11:45 , Mis à jour le 19/11/2021 à 14:17
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Identifier ses propres désirs, accueillir ceux de l’autre... Face à la complexité du désir et du consentement, les jeunes sont parfois perdus entre leurs connaissances théoriques et leurs expériences intimes. Même ultra informées, ils explorent à tâtons un paysage amoureux en plein bouleversement.
Leïla s'en faisait un sang d'encre. Fallait-il raconter à son amie Angèle sa nuit passée dans les bras de Paul, ce camarade de l'université avec lequel cette dernière s'était disputée quelques mois plus tôt ? Était-ce de la déloyauté que de coucher avec l'ennemi d'une amie ? Cette étudiante nantaise de 20 ans a fini par se lancer. Angèle, de marbre, a douché ses craintes. "Et alors ? Tu étais consentante ? Lui aussi ? C'était bien ? Eh bien, voilà tout ce qui compte !"
Le réflexe est de plus en plus fréquent chez les jeunes. Ceux qui ont 20 ans en 2021 ont commencé leur vie sexuelle à l'époque où le consentement s'est imposé dans le débat public, en 2017. Le vieux proverbe "Qui ne dit mot consent" est alors balayé par le mouvement MeToo , né en 2007, mais réveillé dix ans plus tard par des actrices américaines qui dénoncent les viols, les agressions et le harcèlement sexuel infligés par le producteur Harvey Weinstein. Dans leur sillage, d'autres prennent la parole, y compris en France, avec #BalanceTonPorc. La digue cède et, en quelques mois, des millions de messages inondent les réseaux sociaux. Depuis, le consentements'écrit en grosses lettres dans les médias, sur les réseaux sociaux ou parfois sur les murs des villes.
Mais que veut dire, au juste, consentir ? À quoi consent-on ? Comment donne-t-on et retire-t-on son consentement ? Ces questions se posent très concrètement dans l'intimité d'une chambre ou d'un lit. Et les réponses n'ont rien d'évident, surtout chez les plus jeunes, encore en pleine découverte de leur corps et de leurs désirs. "Des études sociologiques le montrent : le principal obstacle à une sexualité épanouie est l'absence d'une discussion de grande ampleur sur le sexe et ses enjeux, souligne la philosophe Manon Garcia, professeure assistante à l'université de Yale et auteure de La Conversation des sexes (Éditions Flammarion). Puisqu'on n'apprend pas aux plus jeunes à réfléchir à ce qu'ils attendent de l'intimité et du sexe, ils sont démunis face à la complexité de leurs sentiments, aux joies et aux difficultés de leurs expériences."
Un sentiment exacerbé, peut-être, par une sorte de dissonance cognitive entre ce que les jeunes apprennent, d'un point de vue intellectuel, et ce qu'ils savent ou éprouvent intimement. Avoir 20 ans en 2021, c'est, de plus en plus souvent, savoir que toucher la cuisse ou les fesses d'une femme sans y être invité constitue une agression sexuelle. Ou que les violeurs sont plus souvent des petits copains ou des amis rencontrés à une fête que des inconnus croisés dans un parking. C'est aussi découvrir la masturbation féminine sur des comptes Instagram dédiés ou se familiariser, devant des séries Netflix, avec une diversité d'identités de genre et d'orientations sexuelles.
En un mot, les vingtenaires sont probablement plus éduqués à la sexualité que leurs parents au même âge. Mais connaître des concepts, de la "culture du viol" à la "parité de l'orgasme", ne remplace pas des années d'expérience et de vie sexuelle. À 20 ans, même en 2021, on ne sait pas toujours appliquer dans l'intimité ce qu'on a appris sur Internet, ce dont on parle avec ses amis autour d'un café. On peut savoir ce qu'est le consentement et, pour autant, accepter quelque chose dont on n'a pas envie , parce qu'on est amoureux, parce qu'on veut qu'un autre nous aime. Ou parce qu'il n'est pas simple de contredire certaines représentations stéréotypées, mais bien ancrées, de ce que sont l'amour, le sexe, les hommes et les femmes.
Un certain cadre érotique, tout entier résumé dans la pornographie , résiste au changement. Empreint d'une masculinité liée à la puissance et à la conquête et d'une féminité naturellement soumise, il infuse aussi chez les plus jeunes, parfois dès l'adolescence. "Il m'a fallu du temps pour faire confiance aux hommes", confie Bérangère, une étudiante rennaise de 19 ans. Au collège, son premier petit ami la presse pour avoir un rapport dont elle n'a pas envie, puis essaye de la contraindre physiquement à une fellation. "Je ne l'ai jamais vécu comme un viol, mais je me suis sentie obligée, raconte-t-elle. Cela a joué sur mon désir de ne fréquenter que des femmes. Avec elles, je n'ai jamais eu peur, si on s'embrassait, d'être tenue d'aller jusqu'au bout."
Pendant quelques années, Bérangère se pense lesbienne, lit des essais féministes, rejoint des groupes militants et gagne en assurance. Depuis peu, elle fréquente de nouveau des hommes, qu'elle jauge avec vigilance. "Si je sens qu'un garçon est directif, me coupe la parole ou essaie de contrôler la discussion, ce sera non. Si on couche ensemble, j'attends de lui qu'il s'occupe de moi et prenne mon plaisir en compte. Au moins qu'il essaie ! Mais je vois bien que, lorsqu'un garçon ne pense qu'à la pénétration, je n'arrive pas à lui dire quoi faire. Ils subissent une telle pression… Je ne voudrais pas leur faire comprendre qu'ils sont nuls."
De très jeunes, la petite vingtaine, viennent dans mon cabinet car elles n'arrivent pas à jouir
Ces garçons eux-mêmes ont peut-être du mal à identifier, ou à entendre, leurs propres désirs. "La pénétration paraît si incontournable qu'une énorme pression subsiste sur le pénis et sa capacité à être en érection", confirme la sexologue Claire Alquier, cofondatrice de la plateforme de podcasts pédagogiques Le Vestibule . Et les femmes ne sont pas en reste : "Puisqu'elles sont plus averties qu'auparavant, on attend d'elles qu'elles acceptent beaucoup de choses et sachent tout faire. De très jeunes, la petite vingtaine, viennent dans mon cabinet, car elles n'arrivent pas à jouir ou à se lâcher avec leur copain. Elles ont des discours théoriques très avancés sur le plan intellectuel, mais pas toujours en accord avec leurs capacités émotionnelles."
Là est le défi pour une part importante de la jeune génération : oser dire ce qu'on aime, plutôt que ce qu'on pense devoir aimer ou ce qu'on imagine que l'autre attend. Cela implique une confiance en soi qu'on n'a pas toujours à 20 ans, sauf à faire preuve de curiosité, de patience et d'un certain souci de l'autre. Lola, une étudiante nancéienne de 20 ans, a trouvé tout cela auprès de son petit ami depuis deux ans. "Mon plaisir est important pour lui depuis le début, explique-t-elle. Il est très curieux, m'interroge beaucoup. Nous discutons régulièrement de ce qui nous plaît et essayons de nous adapter l'un à l'autre. Cette écoute est précieuse, elle nous a permis de nous découvrir. Je n'ai plus aucun mal à assumer mon plaisir, à le verbaliser devant n'importe qui, comme lorsque je défends une opinion."
Le sexe, un sujet de débat comme un autre ? Il y a de cela dans la quête d'une sexualité plus libre et d'un plaisir mieux partagé . Depuis un peu plus de cinq ans, une partie des militantes et des intellectuelles féministes martèlent que "l'intime est politique". Il est aussi une part de notre identité, pourrait-on ajouter. Dans notre sexualité, cette intimité dont on parle encore avec discrétion, se joue un pan de notre vie, comme il s'en joue d'autres au travail ou en famille. "On ne peut pas se penser comme sujet sans se penser comme sujet sexuel, souligne la philosophe Manon Garcia. Distinguer notre sexualité de notre subjectivité est sans doute ce qui fait le plus de mal à notre conception du sexe et de l'amour."
La conversation : voilà ce qui fait des rapports sexuels bons et épanouissants
Remettre de soi dans sa sexualité, c'est aussi nouer des relations plus franches, libérées des non-dits. Semblables à celles que l'on construit, auxquelles on consent, d'une certaine manière, avec ses amis ou ses collègues. Dans le sexe comme dans la vie, le consentement, loin d'une barrière qu'on dresse pour se protéger, est d'abord un lien qu'on tisse. Consentir, c'est d'abord, et surtout, désirer son partenaire et lui dire, à chaque instant, ce qu'on veut partager avec lui. "La conversation : voilà ce qui fait des rapports sexuels bons et épanouissants, résume Manon Garcia. Il faut que les partenaires se parlent et s'écoutent avec le respect et l'attention mutuelle qu'on a généralement dans la conversation." Qu'on discute entre amants comme entre amis, au lit, comme autour d'un café ou d'un dîner, le plus librement possible, en somme. Dans "rapport sexuel", n'entend-on pas le second mot bien plus que le premier ? Alors que les vingtenaires d'aujourd'hui grandissent, le curseur pourrait bien se déplacer.
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Consentement, désir, plaisir... À quoi ressemble la sexualité des vingtenaires ?
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Publié
le 13/12/2018 à 17:45 , Mis à jour le 14/12/2018 à 11:43
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Témoignages.- Elles ont entre 24 et 44 ans et regardent des vidéos ou films pornographiques. De leurs ressentis lors des premiers visionnages à leurs rituels de consommation, en passant par les bénéfices qu'elles en tirent, ces femmes racontent tout sans tabou.
"Bouleversant." Juliette* pèse ses mots, les cherche avec soin pour décrire au mieux ce qu'elle a ressenti devant sa première vidéo porno, il y a sept ans. Elle en a alors 19 et habite chez ses parents. Elle se met dans son lit, surfe sur le site Youporn. "Je me sentais ridicule, je riais en me disant "on dirait un ado de 13 ans". Il y avait aussi un côté transgressif." Son dernier clic se pose sur une vidéo de porno amateur, elle regarde, se masturbe. "Un déclic", dit-elle. Elle a le corps et la tête à l'envers. Pour la première fois, la jeune femme jouit seule.
Aujourd'hui âgée de 26 ans, elle regarde de la pornographie environ une fois toutes les deux semaines, comme beaucoup d'autres "spectatrices" d'ailleurs. Peu de chiffres précis existent sur la consommation des femmes, mais il suffit de sonder son entourage pour saisir que la pratique n'est pas marginale. Les derniers travaux conséquents sur le sujet en France remontent à 2008, dans l'enquête Contexte de la sexualité en France , réalisée entre 2004 et 2006. "C'est ancien, mais ça n'a pas énormément changé depuis", informe Ludivine Demol, chercheuse doctorante à l'université Paris-VIII. Les enseignements ? Trois femmes sur quatre (73%) déclarent avoir déjà vu un film pornographique au cours de leur vie, une sur cinq (20%) affirme avoir visionné "souvent et parfois" de la pornographie durant les douze derniers mois. Depuis, en 2012, un sondage Ifop en partenariat avec Marc Dorcel ( chaîne de télévision payante diffusant des contenus pornographiques et appartenant à la société Marc Dorcel, NDLR ) notait également qu'une Française sur deux visionne des films seule, et que 18 % des femmes en regardent régulièrement ou de temps en temps.
Je déteste ce qui est trop scénarisé
Lili regarde des vidéos plusieurs fois par semaine, "pas de films parce que je suis impatiente, j'ai besoin de rapidité, d'efficacité", précise la jeune femme de 25 ans. Quand elle cherche ce qu'elle veut voir, elle fuit les ralentisseurs, les publicités, les sites qui demandent une inscription. Elle le fait seule ou avec son partenaire. "Je change régulièrement de sites, parfois je consulte le même pendant longtemps, ça dépend des périodes", décrit-elle. "C'est plus rare quand je suis en couple mais ça peut m'arriver, indique quant à elle Juliette. Si je ne vois pas mon copain, je me fais du bien, un peu comme avec un carré de chocolat."
"Les jeunes générations en consomment plus que l'ancienne, commente la chercheuse Ludivine Demol. Avec Internet, les jeunes femmes ont un accès "facilité". Avant, elles étaient exclues, désormais on a un rapprochement des pratiques entre les deux genres." Pour Flore Cherry, journaliste sexo pour le site érotique de Union Magazine , "après 2005, le lancement des " hubs " ( des plateformes de diffusion gratuites comme Pornhub, Redtube ou encore Youporn, NDLR ), a joué".
Les premiers contacts avec la pornographie ont lieu tôt. 13 ans pour Lili. "J'y suis allée par curiosité, je voulais voir autre chose que ce qu'il y avait dans les téléfilms érotiques qui passaient tard le soir, je voulais quelque chose de plus explicite", précise-t-elle. En plein bal des hormones pendant l'adolescence, il y a aussi l'envie de voir à quoi ressemble le sexe adulte, de mettre des images sur des pratiques évoquées dans la cour de récréation. "On discutait des femmes fontaines avec des amis, ça m'a intriguée et je suis allée regarder une vidéo", illustre Lalita, 27 ans, qui estime sa consommation actuelle à trois ou quatre fois par mois. Et puis, il y a celles dont les yeux se posent malgré elles sur le porno. À 24 ans, Zoé se souvient du premier film visionné et montré par "les garçons en soirée quand ils étaient bourrés". C'est en souhaitant télécharger Harry Potter que Margaux, 27 ans, récupère un porno zoophile.
Depuis, leurs préférences en matière de pornographie ont logiquement évolué avec l'âge et la vie sexuelle . "Au début je regardais des vidéos plutôt classiques sur des sites mainstream , en clair des rapports hétérosexuels ou homosexuels essentiellement américains, informe Sidonie, 30 ans. Maintenant je me tourne davantage vers du plus extrême, car ma vie sexuelle l'est aussi." "Il y a dix ans, je regardais des choses assez traditionnelles, des rapports entre un homme et une femme, mais aujourd'hui ça ne m'excite plus du tout", confirme Margaux, adepte de vidéos qu'elle qualifie d'"un peu plus hard ", comme le BDSM (bondage, punition, sadisme, masochisme). Zoé, hétérosexuelle, trouve du plaisir dans le porno lesbien. "La façon de filmer est différente du porno hétéro, il y a une vraie importance donnée au corps de la femme et on ne voit pas en priorité le plaisir de l'homme ". Elle ajoute préférer les catégories for women ou romantic sex , "si c'est trop hard , j'arrête".
Beaucoup vantent le porno amateur pour son authenticité : "Il y a une vraie complicité, on voit qu'ils connaissent leur corps. Je n'aime pas les mises en scène, les corps refaits ou trop sculptés", commente Sidonie. Et Juliette de surenchérir : "Je déteste ce qui est trop scénarisé, on sent bien que ce sont des fantasmes d'hommes qui sont mis en scène, l'élève et son ou sa professeur(e), l'infirmière, la policière... C'est un peu grotesque".
Chacune a ses habitudes de consommation, son rituel. "Je sélectionne une vidéo qui m'attire, je la regarde en entier et ensuite je visionne de nouveau les scènes qui m'excitent et je me masturbe devant", détaille Lalita, habituée du site Pornhub. Quand elle veut se toucher, Juliette affirme avoir besoin de se projeter. Le porno lui sert de décor, les vidéos de tremplin. "Le son a aussi une grande importance", ajoute-t-elle. Lili voit la pornographie comme le moyen de ressentir de l'excitation et se masturbe la plupart du temps après. "Elles nourrissent mon imagination, ensuite je préfère laisser libre court à mon esprit pour me masturber", précise-t-elle.
Pour d'autres, les films et vidéos ne font pas office de support masturbatoire. Sidonie ne se touche pas devant ni immédiatement après non plus. La trentenaire, qui se définit comme un être très sexuel, voit le sexe comme un art porteur d'inspiration. "Cela m'intéresse beaucoup, c'est très présent dans ma vie, que ce soit dans les domaines artistique, littéraire... C'est un mélange de curiosité et de fascination, d'excitation pour ce que les gens font avec leur corps", explique-t-elle. Ainsi, sa consommation ne répond pas à un besoin, "le porno n'est pas un exutoire. Je suis des personnes, des performers . Quand quelqu'un publie une vidéo, je vais la regarder", indique-t-elle.
Cela renvoie à une pratique pas totalement dans la norme
Juliette parle très librement de sa consommation personnelle. Elle la voit comme une affirmation de son désir, son droit à jouir . Rien d'étonnant pour la chercheuse Ludivine Demol, selon qui, regarder du porno s'inscrit pour certaines femmes dans une "montée d'un certain féminisme ". Certaines abordent le sujet avec leurs ami(e)s, se donnent des idées, des conseils. "Quand on en parle, j'ai l'impression que ça libère certaines femmes", avance Zoé.
Et pour cause. Si quelques-unes le revendiquent, la pudeur ou la honte en font souvent taire d'autres. Les ressentis des femmes devant leur première vidéo porno sont révélateurs. "Je me disais que je n'avais pas le droit de regarder ça, je me demandais si c'était bien", se rappelle Lili. "J'étais partagée entre la culpabilité due à mon éducation catholique, et l'excitation", complète Zoé.
"La consommation de pornographie par les femmes renvoie socialement à une pratique pas totalement dans la norme", affirme Ludivine Demol. Lors de ses recherches, elle analyse d'ailleurs les commentaires d'un post de blog sur la pornographie. Parmi les interventions - très rares - de femmes, la chercheuse remarque plusieurs profils. "Il y avait celles qui assument d'en regarder, celles qui disent ne jamais le faire parce qu'elles sont des filles, et enfin, celle qui s'interrogent : "je suis une fille, j'en regarde, suis-je normale ?", explique-t-elle. En réalité, le tabou n'est pas lié à la pornographie en elle-même mais à la sexualité féminine . En clair, les filles ne sont pas censées s'intéresser au sexe, et donc encore moins au porno. Il y a une restriction genrée. Les hommes se justifient moins parce que ce sont des hommes. C'est normal, c'est leur sexualité".
"Une femme qui consomme du porno fait peur à certains hommes, cela renvoie à une insatisfaction sexuelle", complète Flore Cherry, journaliste à Union Magazine . Si Lili parle aujourd'hui librement du sujet avec son partenaire, cela n'a pas toujours été le cas : "Certains de mes anciens copains considéraient cela comme de la tromperie, leur ego était blessé". À 44 ans, mariée et mère de trois enfants, Jodie visionne du porno en secret. Elle a bien essayé d'en discuter avec son mari, un homme "pudique et réservé", en vain. "Il m'a regardé étrangement, s'est demandé si je voulais aller voir ailleurs. Il n'est pas dérangé mais il y a quand même un côté, "je ne te satisfais pas, il y a un problème". Je fais avec, mais ça me pèse. J'aimerais qu'il soit avec moi", confie-t-elle.
Ça m'a décomplexée, j'ai plus confiance en moi
Peu importe l'avis de leur entourage ou de la société, toutes identifient parfaitement ce que la pornographie leur a apporté. Sans être l'unique facteur d'apprentissage, elle a permis à Lili de découvrir des pratiques inconnues quand elle était plus jeune. "La fellation, par
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