Elle Me Touche Dans Le Bus
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« Il caressait mon entrejambe »: Des femmes harcelées et agressées dans les transports témoignent
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Publié le 25 avril 2019 à 18h00 Mis à jour
le 17 mars 2021 Ă 15h28
Le métro parisien pourrait circuler plus longtemps la nuit (Wikimedia/Tacgnol 2710)
Dans la foulĂ©e du hashtag #BalanceTonMetro et de lâaction militante des collectifs #NousToutes et les Effronté·es dĂ©nonçant lâinaction de la RATP dans la gestion des agressions sexuelles, Les Inrocks ont recueilli les tĂ©moignages de plusieurs femmes victimes de harcĂšlement ou dâagressions sexuelles dans les transports en commun.
#BalanceTonMetroâ: voilĂ un hashtag devenu viral sur Twitter mercredi 24 avril. LancĂ© par plusieurs membres des collectifs #NousToutes et les Effronté·es , âmarre dâĂȘtre des proies sur les lignes de la RATPâ , ce hashtag sâinscrivait dans le cadre dâ une action militante dans le mĂ©tro et au siĂšge de la RATP, Ă Paris. Le butâ: mettre en exergue lâinaction de la rĂ©gie concernant la gestion des cas dâagressions sexuelles dans les mĂ©tros, trams et autres bus ou RER.
Dans la foulĂ©e, des milliers de femmes ont tĂ©moignĂ© sur le rĂ©seau social du harcĂšlement et des agressions sexuelles quâelles subissent quotidiennement dans les transports en commun â pour rappel, 100 % des femmes y ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© harcelĂ©es . Les Inrocks ont recueilli les propos de plusieurs dâentre elles.
Jeanne, 26 ansâ: âJe me suis rĂ©veillĂ©e dans le mĂ©tro en sentant une main qui caressait mon entrejambe Ă travers mon jean.â
« Un jour, je me suis endormie dans le wagon alors que je rentrais de soirĂ©e avec le premier mĂ©tro, Ă Paris. Je me suis rĂ©veillĂ©e en sentant une main qui caressait mon entrejambe au travers de mon jean. Je me suis levĂ©e prĂ©cipitamment, et quand jâai demandĂ© Ă lâhomme ce quâil faisait â tout ce qui mâest venu Ă lâesprit sur le moment⊠â il mâa rĂ©pondu âjâaime bienâ, avec un air totalement dĂ©tendu. Il nây avait que nous deux dans la rame.
Je suis vite sortie, heureusement jâĂ©tais Ă mon arrĂȘt. JâĂ©tais super mal, jâai pleurĂ©. Jâai rappelĂ© une amie avec qui jâĂ©tais Ă la soirĂ©e qui mâavait appelĂ©e plusieurs fois pour savoir si jâĂ©tais bien rentrĂ©e. Maintenant, je ne prends plus jamais le mĂ©tro seule si je me sens trop fatiguĂ©e en rentrant de soirĂ©e. »
Rosalie, 31 ansâ: âCâĂ©tait un moment de panique totale, Ă me dire quâil allait me suivre jusquâĂ chez moi.â
Je me souviens trÚs bien du mec qui m'a suivi depuis Stalingrad. PlutÎt que de "le ramener" jusqu'à chez moi, aprÚs avoir essayé de le semer dans les couloirs de Montparnasse, je l'ai attendu sur le parvis de la gare et je l'ai confronté. Je suis rentrée à pied #BalanceTonMetro
â Rosalie SalaĂŒn-Gourlaouen (@Rosalie_Sal1) April 24, 2019
« Jâai la chance dâĂȘtre blanche, assez grande et de ne pas avoir froid aux yeux. Via ce hashtag, jâai lu des anecdotes vraiment atroces, ce qui mâest arrivĂ©, en comparaison, nâest pas trĂšs grave. Je suis montĂ©e dans le mĂ©tro Ă Stalingrad, Ă Paris, jâĂ©tais en face de deux strapontins. Je me suis sentie tout de suite surveillĂ©e du coin de lâoeil par un homme, câĂ©tait hyper malaisant. Je suis descendue Place de Clichy pour faire mon changement de mĂ©tro, je prenais bien mon temps en me disant âil va sâen allerâ. Il est allĂ© dans une autre direction, et, quand jâai fait mon changement pour prendre la ligne 13, il mâa suivie. Et il nâest non seulement pas montĂ© dans la 13, mais dans le mĂȘme wagon, Ă un mĂštre de moi. CâĂ©tait un moment de panique totale, Ă me dire quâil allait me suivre jusquâĂ chez moi.
Je connais bien la Gare Montparnasse, du coup je suis descendue lĂ , alors que ce nâĂ©tait pas ma destination. Jâai pris dĂ©libĂ©rĂ©ment plein de raccourcis, des sens interdits, etc, mais il me suivait, il me filait. Pour me mettre en sĂ©curitĂ©, je me suis dit quâil fallait que jâaille dans un espace avec beaucoup de monde. Je me suis assise sur un banc devant la gare. Il a fini par venir sâasseoir Ă cĂŽtĂ© de moi et mâa dit quelque chose comme âBonjour, ça va, on peut parlerâ?â Je me suis mise Ă hurlerâ: âTu te fous de moi, tu crois que je nâai pas vu que tu mâavais suivieâ?â Il est parti. Clairement, il voulait mâaborder, mais, pour ça, il mâavait suivie. Câest le comportement dâun homme pas net. Je me suis dit aprĂšs coup que jâaurais dĂ» le prendre en photo, de façon Ă lui faire plus peur et Ă pouvoir dĂ©poser une main courante.
Sinon, comme toutes les femmes, jâai Ă©tĂ© confrontĂ©e aux exhibitionnistes, Ă des scĂšnes de violence, etc. Je suis militante fĂ©ministe, et mon fĂ©minisme a massacrĂ© mon innocence. Jâai compris que tout ce que je laissais passer nâĂ©tais pas normal â voire Ă©tait rĂ©prĂ©hensible pĂ©nalement. Concernant les solutions dans ce cadre prĂ©cis, je ne pense pas quâon puisse former tout le monde dans le mĂ©tro, je pense donc quâil faut que la RATP forme tous ses agents. Je lisais des tĂ©moignages montrant que quand une femme se plaint, on lui rit au nez, on lui dit quââon ne peut pas faire grand-choseâ, etc. Or, discuter avec les agents pour savoir quelles sont les possibilitĂ©s concrĂštes dâaction, et les former, câest possible. »
Sonia, 26 ansâ: âUn vieux dĂ©gueulasse qui pince les fesses des jeunes filles, avec sa femme Ă cĂŽtĂ©.â
« Une fois, Ă Paris, jâĂ©tais dans le RER B que jâavais pris Ă Gare du Nord pour aller Ă Roissy, je partais en vacances. CâĂ©tait une heure oĂč il y avait pas mal de monde, on Ă©tait un peu collĂ©s dans le wagon. Jusquâau moment oĂč jâai au lâimpression quâon me touchait les fesses. Je ne savais pas si câĂ©tait fait exprĂšs ou non vu le monde, mais jâai remarquĂ© un homme derriĂšre moi, qui devait avoir 35-40 ans. Au dĂ©but, je lui ai laissĂ© le bĂ©nĂ©fice du doute. Le trajet a continuĂ©, il y avait de moins en moins de monde dans la rame, je voyais quâil y avait largement de la place. Pourtant, jâai continuĂ© Ă sentir quâon me touchait â lĂ , je nâai plus eu de doute. Je me suis retournĂ©e, et jâai dit Ă lâhommeâ: âJe vous demande sâil vous plaĂźt dâarrĂȘter de me toucher les fesses.â Personne nâa rĂ©agi. Il mâa juste ditâ: nâimporte quoi et, comme par hasard, est sorti juste aprĂšs.
Une autre fois, câĂ©tait aprĂšs la victoire de la France Ă la Coupe du monde, cet Ă©tĂ©. Avec une amie, on a pris le mĂ©tro Ă MĂ©nilmontant pour aller faire la fĂȘte aux Champs-ElysĂ©es. On est montĂ©es dans le premier wagon, il nây avait pas beaucoup de monde. On Ă©tait adossĂ©es Ă la cabine du chauffeur. Mon amie Ă©tait Ă ma droite, et, Ă la sienne, il y avait un homme, lui aussi adossĂ© Ă la cabine, accompagnĂ© de sa femme. Il y avait une super ambiance, tout le monde chantait. Mon amie a commencĂ© Ă me dire quâelle avait lâimpression que le mec Ă cĂŽtĂ© lui pinçait les fesses. Elle me lâa dit une seconde fois. Du coup, on a Ă©changĂ© de place, câest moi qui me suis retrouvĂ©e Ă cĂŽtĂ© de lui. On continuait de chanter, et là ⊠Jâai senti quâil me pinçait aussi les fesses. Je lui ai ditâ: âVous nâavez pas honte de nous pincer les fessesâ? Ăa fait deux fois pour mon amie et moiâ. Il sâest offusquĂ©, Ă demander comment on osait lâaccuser ainsi devant sa femme. Elle aussi dâailleurs a commencĂ© Ă nous engueuler, en mode âpour qui vous vous prenezâ. On a changĂ© de wagon. AprĂšs coup, jâai lu plusieurs articles qui racontaient quâil y avait eu plein dâagressions de ce type dans les transports en commun ou dans la rue pendant la coupe du monde. Je trouve ça choquant. Dans notre cas, je me dis donc quâil y avait un vieux dĂ©gueulasse qui pince les fesses des jeunes filles, avec sa femme Ă cĂŽtĂ©. Je crois que pour lui, ça doit dâailleurs ĂȘtre un âgage de sĂ©curitĂ©â quâelle soit lĂ â: en mode, qui va croire que je fais ça avec ma femme Ă cĂŽtĂ©â? Et pourtantâŠ
Je trouve ça bien ce hashtag #BalanceTonMetro. Il faut que ça se sache. Je pense que les mecs ne se rendent pas compte Ă quel point câest oppressant. Il faut avoir du courage pour dire haut et fort quand ça se passe. On a tendance Ă laisser le bĂ©nĂ©fice du doute, vu que les mĂ©tros sont blindĂ©s de passagers, mais moi, jâarrive bien Ă ne pas toucher les fesses des autres, je fais attentionâ! Câest volontaire en fait, on nâest pas folles, ils profitent quâil y ait beaucoup de monde. Maintenant, il y a des filles qui filment ou prennent en photo leurs agresseurs. On prend de lâassuranceâ: ce nâest plus ânormalâ de faire ça, et on va le dĂ©noncer. »
A., 28 ansâ: âJâai vu sur mes chaussures ce qui Ă©tait manifestement du sperme.â
On est dimanche, il fait beau et j'ai 14 ans. Je suis dans le RER, sur un strapontin. Il y a un peu de monde ms je peux rester assise. Il s'approche. Il me colle. Je n'ose pas lever les yeux. Je me sens mal. En sortant, jâaperçois un fluide blanc sur mes baskets. #BalanceTonMetro https://t.co/BohUcs7Q4h
« CâĂ©tait un dimanche aprĂšs midi, je prenais le RER pour aller rejoindre mes cousins qui habitaient en proche banlieue de Paris. Il nây avait pas grand monde dans le wagon, jâĂ©tais assise sur le strapontin. Le reste est flou, car je nâai jamais levĂ© les yeux. Je sentais juste une prĂ©sence trĂšs malaisante, qui se rapprochait. Et ce, beaucoup trop vu le peu de monde dans le wagonâ: il y avait de la place. Avant de sortir, jâai regardĂ© mes baskets qui Ă©taient de couleur foncĂ©es. Et lĂ , jâai vu sur mes chaussures ce qui Ă©tait manifestement du sperme.
Plein de personnes racontent quâelles se sentent trĂšs sales aprĂšs avoir subi une agression sexuelle. Moi, aprĂšs ce qui sâest passĂ©, je nâai pas ressenti ça, mais en revanche jâai un souvenir de sidĂ©ration, Ă me demander âcomment est-ce possibleâ?â. Depuis, je nâai pas particuliĂšrement peur de reprendre les transports en commun, mais en revanche je nâai pas oublié⊠et cela me revient parfois quand je regarde mes chaussures. Par la suite, jâai vĂ©cu les mĂȘmes choses auxquelles toutes les femmes sont confrontĂ©es dans les transports en communs parisiensâ: un homme qui te suit de façon trĂšs insistante dans les couloirs du mĂ©tro, ĂȘtre sifflĂ©e, ou encore collĂ©e dans un wagon, sans trop savoir, vu quâil est bondĂ©, si câest accidentel ou non. Ce sont plein de choses qui ne devraient pas ĂȘtre acceptables mais qui sont en fait trĂšs intĂ©riorisĂ©es comme les inconvĂ©nients secondaires des transports en commun en gĂ©nĂ©ral.
Je nâattends pas spĂ©cialement quelque chose de la RATP mais plus quâil y ait un travail collectif qui soit fait par rapport notamment Ă la maniĂšre avec laquelle on rĂ©agit collectivement dans les transports. On se rend vite compte quand une agression ou des faits de harcĂšlement se passent et, sans doute par souci de protection personnelle, on ne rĂ©agit jamais en gĂ©nĂ©ral. Alors que si on rĂ©agissait collectivement, ce serait diffĂ©rent. Je ne suis pas pour quâon mette un policier dans chaque wagon, et je suis trĂšs opposĂ©e Ă lâidĂ©e dâinstaurer des wagons non-mixtes. Je ne souhaite pas quâon donne ce message aux femmesâ: le fait que les transports en commun sont un espace dangereux pour elles, et quâil ne faut pas sây aventurer. »
Youma, 28 ansâ: âJâai vu lâhomme du mĂ©tro venir Ă cĂŽtĂ© de moi dans le magasin.â
« Des histoires de ce type, jâen ai pas mal Ă raconter. La plus rĂ©centeâ: jâĂ©tais Ă Gare du Nord, sur le quai de la ligne 5, Ă Paris. Jâai vu un homme prĂšs de moi, qui me regardait, mais je ne rĂ©agissais pas. On est montĂ©s dans le mĂ©tro, il Ă©tait en face de moi dans lâespace âaccordĂ©onâ. JâĂ©tais sur mon tĂ©lĂ©phone. Je suis descendue Ă RĂ©publique, trois-quatre stations aprĂšs, pour aller dans le rayon fitness de chez Go Sport. Une fois arrivĂ©e, jâai vu lâhomme du mĂ©tro venir Ă cĂŽtĂ© de moi dans le magasin. Je ne le regardais pas. Et lĂ , il a commencĂ© Ă mettre sa main dans mon champ de vision. Je me suis dit âLĂ , il se fout de ma gueuleâ. Il a commencĂ© Ă me direâ: âExcusez-moi, est-ce que câest bien le rayon femmes iciâ?â Je lui ai rĂ©pondu hyper fortâ: âJâespĂšre que tu ne mâas pas suivie depuis Gare du Nordâ. Il a fait les grands yeux puis est parti. Mais je me dis câest que si jâĂ©tais rentrĂ©e chez moi, eh bien il mâaurait suivie jusquâĂ chez moi.
Sinon, un homme mâa dĂ©jĂ attrapĂ©Â le bras, en me disantâ: âViens on y vaâ. Je lui ai demandĂ© âOn va oĂčâ?â, il mâa rĂ©pondu âAu Macdoâ. Une autre fois, un autre qui me sifflait, me sifflait, avant de me tendre son numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Le mec se dit que je vais forcĂ©ment lâappeler, lâĂ©go surdimensionnĂ© quoi⊠Ou encore ligne 14, un homme qui mâavait proposĂ© de boire un verre. Jâai dit non, il mâa demandĂ©Â si on pouvait aller faire les magasins, en me disant quâil paierait tout. Devant son insistance, jâai criĂ© âLaisse moi tranquilleâ, ça lâa calmĂ©. Et puis, aussi, les frotteurs dans le mĂ©tro.
Je suis grande, je nâai pas vraiment peur quand je suis dans la rue, je ne me sens pas en insĂ©curitĂ©. Ăa ne serait pas forcĂ©ment le cas si jâavais un plus petit gabarit. Par ailleurs, je suis noire, et cela fait quâon est plus sexualisĂ©es . Il y a aussi les stĂ©rĂ©otypes oĂč les gens se disent quâon est une communautĂ© trĂšs joviale, accueillante, et donc que câest possible de se permettre de venir nous voir de cette façon. »
Marine, 21 ansâ: âCe type Ă©tait en train de se masturber en me regardant avec insistance.â
https://twitter.com/moontrash__/status/1121349564466909184
« CâĂ©tait sur les quais du RER, jâallais prendre le train. Je regardais autour de moi et, aprĂšs, jâai vu ce type qui Ă©tait en train de se masturber en me regardant avec insistance. CâĂ©tait vraiment immonde, personne nâa rien dit. JâĂ©tais avec des amis et jâĂ©tais habillĂ©e âcourtâ, donc ils mâont dit quâon ferait mieux de partir car lâhomme pouvait ĂȘtre dangereux. Je suis partie prendre un autre train du coup.
Une autre fois, dans le mĂ©tro ligne 13, je me suis pris une main aux fesses. Personne nâa rĂ©agi, mais je pense que personne nâa captĂ© vu comment le wagon Ă©tait rempli. Sur le coup, je nâai rien dit, je suis juste partie. JâĂ©tais vraiment paniquĂ©e quand jâai compris ce qui se passait.
AprĂšs ces agressions, je nâĂ©tais pas Ă lâaise dans les transports, sans compter tous ces regards insistants la plupart du temps. A Paris, il nây a que ça, je ne compte mĂȘme plus combien de types sont venus mâagresser. Maintenant, jâai dĂ©mĂ©nagĂ© dans une autre ville mais je fais toujours attention dans la rue car il y a des gens mals intentionnĂ©s. Je me suis achetĂ©e une voiture, je ne prends plus les transports.
Câest bien sĂ»r une bonne chose que les femmes en parlent, ce nâest pas la premiĂšre fois dâailleurs. Et puis, parfois, des hommes aussi se font agresser. »
Sonia, 27 ansâ: âAu moment oĂč jâai franchi les portes du tram, [on] mâa mis une Ă©norme fessĂ©e.â
âJâĂ©tais sur le quai du tram, Ă Bordeaux, avec des petits jeunes un peu collants, qui avaient maximum quinze ans. Jâai vu le tram arriver avec soulagement. Les portes se sont ouvertes et au moment oĂč jâai franchi les portes, lâun dâeux mâa mis une Ă©norme fessĂ©e, il mâa vraiment claquĂ© les fesses. Je nâai absolument pas rĂ©agi tellement jâĂ©tais choquĂ©e. Et, Ă©videmment, personne dâautre nâa rĂ©agi, les gens mâont juste dĂ©visagĂ©e de haut en bas, ajoutant Ă lâhumiliation du moment. Jâavais 18 ans Ă ce moment-lĂ mais je me demande aujourdâhui comment je rĂ©agiraisâ? Est-ce que je ressortirais du tram pour aller chercher ce garçon et lâamener au commissariatâ? En vrai, je ne pense pas.â
Lily, 24 ansâ: âIl mâavait suivie jusquâĂ chez moi depuis que jâĂ©tais montĂ©e dans le mĂ©tro.â
« Jâai deux histoires qui me reviennent particuliĂšrement en tĂȘte. CâĂ©tait il y a quatre cinq ans, jâavais moins de 20 ans. Un jour, pour le travail, jâavais rendez-vous en banlieue parisienne. Et lors de mon trajet retour, un homme mâa suivie jusquâĂ Paris. Il mâa dâabord suivie jusquâau RER, puis il sâest assis Ă cĂŽtĂ© de moi dans le wagon. ArrivĂ©e Ă Gare du Nord, il est parti devant moi, et jâai remarquĂ© quâil mâattendait dans le hall. Câest lĂ que je me suis rendue compte quâil me suivait. Jâai marchĂ© jusquâau mĂ©tro et, une fois dedans, il a commencĂ© Ă avoir des regards insistants. Je ne savais pas du tout quoi faire. Je me disais âsoit il me suit jusquâĂ chez moi, soit il faut que je fasse quelque choseâ. Jâai donc simulĂ© une descente du mĂ©tro, il est descendu aussi et, juste avant que les portes ne se referment, je me suis re-glissĂ©e Ă lâintĂ©rieur. Par la fenĂȘtre, jâai vu quâil faisait une tĂȘte genre âMince, elle mâa Ă©chappĂ©eâ.
Une autre fois, jâĂ©tais dans la ligne 5 du mĂ©tro pendant environ six stations. Je suis descendue, et jâai marchĂ© jusquâĂ chez moi. ArrivĂ©e Ă ma porte, un homme est arrivĂ© et mâa ditâ: âJe vous ai vue monter dans le mĂ©troâ. Il mâavait donc suivie depuis ce moment-lĂ . Je lui ai dit de dĂ©gager et de me laisser tranquille, ce quâil a fait. GĂ©nĂ©ralement, quand des hommes me regardent avec insistance ou me demandent de sourire, je nâai pas trop de mal Ă les convaincre dâarrĂȘter, je fais une remarque. Câest important de parler de tout cela. Il nây a tellement pas de honte Ă avoir. »
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Une femme filme un mec entrain de se toucher sur elle dans les transports
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Le subreddit pour ce qui concerne la France et les Français
Avant de venir sur Paris, je voyais les tĂ©moignages de harcĂšlement comme des statistiques. Ăa a vite tournĂ© court quand jâai vu mes colocs fĂ©minines rĂ©guliĂšrement revenir prĂ©cipitamment Ă lâappart aprĂšs sâĂȘtre fait harcelĂ©es, touchĂ©es, suivre dans les transports.
Faut vraiment que ces porcs aillent se faire soigner.
J'avoue que Paris c'est spécial. C'est trÚs personnel mais ayant vécu à Bordeaux, Toulouse, Lyon, Paris et Rennes pour ne citer que les grandes villes j'ai jamais autant été emmerdé qu'à Paris. Le manque de civisme dans cette partie du monde est hallucinant.
Faut vraiment que ces porcs aillent se faire soigner.
Si tant est que ça relÚve de la médecine...
Je pense qu'une réponse soci(ét)ale est plus appropriée.
Ma petite expérience du métro parisien perso, alors que j'ai passé 12 jours là bas, grand max:
une nana avec des bĂ©quilles qui vient nous voir moi et ma copine et qui commence Ă nous parler en espagnol. Je comprend la langue mais je lui rĂ©pond que je parle assez mal (le BAC est dĂ©jĂ loin) et elle me dit que l'homme en bleu la suit, toujours en espagnol. Je le vois, Ă quelques mĂštres de lĂ , en train de jeter des petits coups dâĆils pĂ©pĂšres sur cette jeune femme avec qui je parlais, donc Ă partir de ce moment lĂ , ça se confirmait et elle m'indique qu'elle parle en espagnol pour pas qu'il comprenne. Qu'Ă cela ne tienne, on va vĂ©rifier ça : on monte dans le mĂ©tro au dernier moment, l'homme sâengouffre dedans
Brunette française aux gros seins se fait pénetrer en levrette
Il Veut Baiser Sa Belle MĂšre
Toute La Famille Baise Ensemble