Du voyeurisme pervers
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Du voyeurisme pervers
Home Non classé Voyeurisme : le fantasme pervers du voyeur enfin expliqué
Par Dr. Gonzo
27 novembre 2014 | Commentaires fermés sur Voyeurisme : le fantasme pervers du voyeur enfin expliqué
21 janvier 2014 Commentaires fermés sur Rencontres entre hommes et femmes
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Après vous avoir dévoilé il y a quelques semaines les grands secrets de l’ exhibitionnisme , nous nous attaquons cette semaine à un sujet totalement opposé mais pourtant intimement lié : le voyeurisme .
Dans notre société actuelle, le voyeurisme est omniprésent et s’exporte même à la télé puisque le plaisir que tire le spectateur d’une émission de télé-réalité est avant tout un plaisir voyeur . Dans cet article, nous allons nous concentrer sur le voyeurisme de nature sexuel . Si l’on pourrait croire qu’il s’agit d’une pratique un peu perverse , nous verrons en quoi le voyeurisme peut être un jeu amusant et excitant.
Les voyeurs sont partout et, si vous vous le cachiez encore, sachez que vous en êtes un également. En effet, qui n’a jamais imaginé au moins une personne qui lui plaisait, nue, ou en train de faire l’ amour ? Eh oui, fantasmer sur le corps d’une personne en se le projetant dans son esprit, c’est déjà du voyeurisme.
Généralement, dans un couple, le plus grand voyeur, c’est l’homme. Les hommes aiment demander à leur femme de se promener nue, de se déshabiller sous leur yeux ou de laisser la porte ouverte lorsqu’elles prennent la douche. Et cela tombe bien, car comme nous l’avons vu dans notre reportage sur l’exhibitionnisme, les femmes aiment être matées dans leur plus simple appareil, et exciter par leur formes leur partenaire.
Si vous avez envie de réaliser votre fantasme de voyeur , il est conseillé de commencer par visiter les clubs libertins de votre région. En effet, ces endroits regorgent d’exhibs amateurs qui se laissent volontiers mater en train de baiser. Vous pouvez rester passif ou vous masturber, le choix est votre. Cependant, veillez à ne pas déranger le couple dans son action : ils aiment être vus pendant qu’ils font l’amour mais ne sont pas forcément adeptes des partouzes.
Vous êtes en quête de sensations fortes ? Le fait que votre victime ignore tout de vos actes vous excite à fond ? Vous aimez prendre le risque d’être aperçu ? Alors le voyeurisme sauvage est fait pour vous.
Il y a beaucoup de façons de pratiquer le voyeurisme sauvage. Le fantasme qui lui est le plus souvent associé est celui de la voisine sexy. Le principe est simple : une jeune femme habite en face de chez vous. Elle ne soupçonne absolument pas qu’un pervers voyeur pourrait l’observer le soir quand elle sort de la douche, ou encore mieux, lorsqu’elle a des rapports sexuels avec son partenaire. Et pourtant, vous êtes là derrière votre vitre, à vous délecter du spectacle… c’est le rêve de tous les voyeurs !
La plage où les femmes se promènent topless et ne protègent leur partie intime qu’à l’aide d’une petite culotte est également un lieu idéal pour assouvir vos fantasmes de voyeurs (attention cependant à ne pas vous faire surprendre !). Sur les plages nudistes du Cap d’Agde, le voyeurisme est toléré et beaucoup de couples exhibitionnistes ne sont jamais contre le fait de voir des hommes prendre du plaisir à les voir faire l’amour à même le sable.
Dr. Gonzo , Érudit pornographique reconnu et spécialiste de la drague, du sexe et des pratiques sexuelles en tous genres.
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Journal français de psychiatrie Numéro 2002/2 (n o 16) Une perversion du regard : le...
Une perversion du regard : le voyeurisme
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Jean-Luc Cacciali
Dans
Journal français de psychiatrie
2002/2 (n o 16) , pages 33 à 34
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L’anorexie dans son rapport au désir de la mère
Dans
Feuillets psychanalytiques
2021/1 (N° 7)
https://doi.org/10.3917/jfp.016.0033
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1 J ’aborderai la question du regard à partir de la clinique du
voyeurisme, c’est-à-dire une perversion du regard.
2
La psychiatrie s’est bien sûr intéressée aux perversions du
regard, ne serait-ce que du fait de leurs incidences médico-légales. Il y a
cependant peu de travaux sur le voyeurisme, l’encyclopédie médico-chirurgicale
ne lui consacre que quelques lignes et même le grand clinicien que fut le
médecin légiste le D r von
Kraft-Ebing (dans son traité Psychopathia
sexualis ) ne s’intéresse qu’à l’exhibitionnisme et néglige le
voyeurisme.
3
Étudier la question du voyeurisme nous apparaît pourtant
d’actualité et cela d’autant plus qu’il est légitime de se demander si notre
société grâce à ses moyens de production et d’enregistrement de l’image n’a pas
produit cette perversion, mais cette fois-ci dans le champ social
lui-même.
4
J’essaierai de mettre en évidence la spécificité du rapport que
le voyeur institue avec l’objet regard, ce qui nous permettra de préciser ce
qu’est cet objet regard que Lacan prend soin de distinguer de la vision ; et
pour terminer, nous verrons si nous sommes autorisés aujourd’hui à parler d’un
voyeurisme social, c’est-à-dire d’une perversion qui effectivement se
généraliserait dans le champ social.
5
Dans le champ scopique, le sujet se divise entre un sujet
conscient, sujet de la vision, et un sujet inconscient, le sujet du fantasme
qui va instaurer comme objet définitivement perdu le regard ; cette division
s’opère entre l’œil et le regard, entre la vision et la voyure, pour reprendre
ce mot qu’a créé Lacan.
6
Le voyeur est quelqu’un qui a fait le choix libidinal électif
de cet objet regard et si l’objet est la condition du désir, pour le voyeur le
regard en est la condition absolue.
7
Dans sa rencontre avec la division de la subjectivité, le
pervers va refuser la fonction de cet objet (a) comme manquant, comme objet
perdu. C’est déjà ce que Freud avance dans son article sur le fétichisme où il
fait du fétiche un substitut du pénis maternel. Le pervers porte un démenti sur
la castration maternelle, il ne reconnaît pas qu’il y a dans l’Autre une
incomplétude ; d’une certaine façon, il détermine lui-même l’objet, alors que
la structure du fantasme montre que le sujet est déterminé par l’objet. C’est
pourquoi Lacan peut proposer comme structure de la perversion la tentative de
rendre l’objet (a) au grand Autre.
8
Le voyeuriste est celui qui va tenter de réaliser cette
opération dans le champ scopique, cette opération de rendre l’objet (a), ici le
regard, au Grand Autre pour combler son manque et réaliser ainsi un Autre non
barré. Alors comment s’y prend-il pour mener à bien sa tentative, pour mener à
bien la mission qu’il s’est fixée ?
9
Nous en avons déjà une indication dans ce que dit Lacan pour
qui le voyeur est celui qui est surpris comme regard caché.
10
Pour illustrer ce qui constitue une définition du voyeurisme,
il prend appui sur l’exemple que nous donne Sartre du voyeur surpris à regarder
par le trou de la serrure. Dans l’analyse qu’il fait du regard dans son livre
L’Être et le Néant , Sartre situe le
regard à l’occasion d’un froissement de branches, d’un bruit de pas suivi du
silence, de l’entrebâillement d’un volet, d’un léger mouvement d’un rideau.
Pendant un coup de main, les hommes qui rampent dans les buissons subissent
comme regard à éviter non pas deux yeux mais toute une forme blanche qui se
découpe contre le ciel en haut d’une colline.
11
Et si nous n’avons pas forcément à le suivre sur les
conclusions qu’il en tire quant à l’existence d’autrui, par contre, comme le
souligne Lacan, il perçoit bien la pointe de ce qui est saisi de la fonction du
voyeur quand il est surpris dans sa tentative de capture de cette fente qu’est
le trou de la serrure. D’ailleurs dans la langue la fente peut aussi s’appeler
un regard.
12
La honte qui va en découler pour le voyeur montre que ce qui
l’intéresse n’est pas ce qu’il y a derrière le trou de la serrure mais la
capture de la fente elle-même. La honte n’est pas due à ce qu’il soit surpris à
voir certaines choses mais plutôt qu’il soit surpris dans cette position qui
d’un point de vue narcissique déchoit par rapport à la position debout. Il est
surpris dans la fonction de désirer.
13
La honte fait réapparaître le regard qui est normalement un
objet perdu mais qui va être retrouvé par l’apparition de la honte. Pour cela,
il faut l’introduction d’un autre qui va le surprendre et provoquer la honte et
permettre ainsi de retrouver le regard, de le faire surgir. Le voyeur fait
apparaître le regard en se faisant surprendre comme regard caché.
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Alors qu’est-ce qui importe au voyeur, lui qui ne s’est pas
privé de saisir, de profaner, le mot est de Lacan, de profaner tout ce qui peut
être vu, qu’est-ce qui lui importe si ce n’est pas de chercher à voir ce qu’il
y a derrière le trou de la serrure ?
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Ce qui importe au voyeur et qu’il interroge dans l’Autre, ce
n’est pas ce qui peut se voir, même de façon dérobée, c’est ce qui ne peut se
voir, voilà ce qui lui importe jusqu’au moment où il va se faire surprendre, ce
qu’il cherche à voir c’est l’objet mais l’objet en tant qu’absence, ce que le
voyeur cherche et trouve c’est l’ombre derrière le rideau où il va pouvoir
fantasmer n’importe quelle présence. Ce qu’il cherche, ce n’est pas le phallus
mais son absence, d’où la prééminence de certaines formes dans sa recherche, et
Lacan donne l’exemple du corps grêle de la petite fille où ce qui est cause du
désir c’est ce qui ne peut s’y voir, c’est l’insaisissable au niveau d’une
ligne où il manque, c’est-à-dire le phallus. Ce qu’il regarde, c’est ce qui ne
peut se voir.
16
Nous en avons un très bel exemple avec le personnage d’Octave
dans le livre de Klossowski Les lois de
l’hospitalité . Octave, le professeur de scolastique, est un voyeur
qui est malade d’une question : qui est Roberte, son épouse chérie ?
17
Pour répondre à cette question qui fait son malheur, il va la
soumettre à la loi de l’hospitalité. En pratique il prostitue ou plutôt il
adultère Roberte auprès d’invités qu’il a lui-même choisis. Ce qu’il cherche à
voir et qui ne peut se voir, c’est l’essence de Roberte, son être, et pas à
n’importe quel moment mais au moment où elle subit l’assaut de l’invité. Il va
lui proposer de se soumettre aux lois de l’hospitalité pour que se révèle cette
essence.
18
Dans la clinique du voyeuriste, il y a donc ce temps important
et même structural où le voyeur est surpris comme regard caché et puis il y a
le temps avant que le voyeur
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