Domination féminine à la russe

Domination féminine à la russe




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Domination féminine à la russe
La Russie au début du 20e siècle a été
le théâtre d’évènements extraordinaires, dont
le retentissement fut mondial. C’est le 23 février 1917, jour de
la célébration de la Journée internationale des Femmes,
que la révolution commence. Pour la première fois dans l’histoire,
les opprimés et les exploités mènent de bout en bout
une révolution sociale, s’opposant à la guerre et aux classes
dirigeantes, ils s’organisent à travers les soviets. Pour la première
fois dans l’histoire du mouvement ouvrier et socialiste, un Etat des travailleurs
voit le jour après l’insurrection d’octobre. Enfin, pour la première
fois, la question de la libération des femmes de leur oppression
millénaire est à l’ordre du jour.

Les femmes et en particulier les femmes de la classe ouvrière,
ont pleinement participé à tous ces événements,
parfois à la tête, souvent au cœur du mouvement, elles ont
su se faire entendre, et ont écrit des pages héroïques
de la période révolutionnaire.

Le but de cet article est avant tout de restituer la place
des femmes dans la révolution russe, et principalement les salariées,
et leurs relations avec leurs organisations politiques (féministes
et révolutionnaires) et syndicales. Il s’agit aussi d’une défense
de la révolution d’octobre, de la politique des bolcheviks en général,
et de leur lutte contre l’oppression des femmes en particulier.

Tout d’abord nous tracerons le cadre dans lequel le mouvement
des femmes réalise ses premiers pas, de la révolution de
1905 aux années de guerre (1914-1916). De 1917 à la première
moitié des années vingt, nous verrons, à travers la
révolution russe et les premières années du régime
soviétique, comment la question de la libération des femmes
se pose et quels sont les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Enfin, en
analysant la nature de classe du «socialisme dans un seul pays »,
nous assisterons alors à la restauration de l’oppression consacrée
par les lois, dans l’URSS de Staline et de ses héritiers.

Avant 1905
« La Russie occupait entre l’Europe et l’Asie une
situation intermédiaire non seulement par sa géographie mais
par sa vie sociale et son histoire (...) La Russie n’eut pas la possibilité
de se former sur les modèles de l’Orient parce qu’elle dut toujours
s’accommoder de la pression militaire et économique de l’Occident.
» Ainsi est résumé tout le dilemme de la Russie dans
le premier quart du 20e siècle1. L’empire russe est immense, de
Varsovie à Vladivostok sur le Pacifique, sa population croît
rapidement (de 123 millions d’habitants en 1897 à 160 millions en
1913), et formellement le pays appartient au club très fermé
(et essentiellement européen) des grandes puissances.

Mais par rapport à l’Angleterre, la France ou l’Allemagne,
la Russie apparaît surtout comme une nation à la traîne
du développement. Seulement 15 % de la population est urbaine à
la veille de Première guerre mondiale, soit 25 millions de personnes
dont environ trois millions d’ouvriers. Le poids du monde rural est écrasant.
Les campagnes russes vivent encore à l’heure du féodalisme,
les moujiks qui ne sont plus serfs depuis 1861 seulement, vivent souvent
dans des conditions misérables et travaillent pour les grands propriétaires,
nobles, ecclésiastiques ou négociants. La Russie est une
«prison des peuples », car l’élément russe ne
représente que 40 % de la population, et les «minorités
» sont soumises à la russification.

A côté des petites et moyennes entreprises
qui fournissent le marché intérieur en produits de première
nécessité, la grande industrie moderne s’est développée
principalement dans la métallurgie et dans la production énergétique.
Mais le textile et la chimie sont deux secteurs importants. L’un des symboles
de cette grande industrie, c’est l’usine métallurgique Poutilov
de Saint Petersbourg, qui compte 40 000 salariés. Elle est la plus
grande usine au monde.

Le trait dominant de cette industrie est son caractère
concentré. Ainsi, l’industrie russe est bien plus concentrée
que l’industrie américaine à la même époque,
qui est déjà la première puissance industrielle. Les
petites entreprises, dont les effectifs ne dépassent pas 100 personnes,
occupent aux Etats-Unis (1914) 35 % de l’effectif total des ouvriers industriels
; en Russie la proportion est de 17,8 %. A l’inverse, les entreprises géantes
employant plus de 1000 ouvriers représentent 17 % de l’ensemble
des ouvriers en Amérique contre 41 % en Russie2.

L’autre caractéristique de l’industrie russe est
sa domination par le capital étranger. Les capitalistes occidentaux
détiennent 50 % des investissements en moyenne : ils contrôlent
l’industrie minière à 90%, le travail du fer à 42%,
le textile à 28% et l’industrie chimique à 58%3. La bourgeoisie
russe est faible et complètement dépendante des classes dominantes
d’Angleterre et de France. Il en est de même de l’autocratie qui
vit en empruntant des milliards sur les places boursières de Paris
et d’ailleurs.

La condition ouvrière
Les conditions de vie et de travail des salariés
russes sont tout simplement insoutenables. Des familles entières
ont été «importées » par les patrons,
elles couchent dans des baraquements sommaires, parfois dans des dortoirs
de fortune à proximité des machines. Les travailleurs sont
abrutis de misère. Par rapport aux travailleurs d’Occident, France,
Angleterre ou Allemagne, les ouvriers russes touchent 50 % de moins. Une
surexploitation qui s’accompagne d’une totale absence de liberté
politique. Ils sont de plus en plus nombreux et très concentrés
comme nous l’avons vu ; à St Petersbourg ils sont 73 000 en 1890
et 242 000 en 1914 quand la capitale russifie son nom et devient Petrograd.

Pour l’essentiel les ouvriers russes se divisent en deux
catégories distinctes : une mince couche de travailleurs qualifiés
et l’immense majorité des non qualifiés. Les travailleurs
qualifiés savent lire et écrire, ils ont des salaires plus
substantiels, donc des conditions de logement meilleures.

Leur temps de travail est moins long, ils ont quelques
«loisirs », c’est-à-dire qu’ils ont du temps libre pour
se réunir, lire et agir4. C’est dans leurs rangs que se formeront
les premiers syndicats en 1905, c’est le cas notamment des typographes.
Mais la grande majorité des travailleurs sont
non qualifiés et souvent illettrés, l’immense majorité
des travailleuses appartient à cette catégorie. Un ouvrier
qualifié de la métallurgie les dépeint ainsi :

 « Les travailleurs du textile me semblaient
si bizarres. Beaucoup d’entre eux portaient encore des habits de paysan.
La majorité était des femmes, et nous ne rations jamais une
occasion de nous moquer d’elles. A côté des ouvriers du textile,
les métallurgistes semblaient une race à part.5 »

La « vie » des travailleuses
Si la condition de l’ouvrier est miséreuse, celle
de l’ouvrière est pire encore. Son salaire est en moyenne inférieur
de 50 % à celui des hommes. En 1913 les femmes travaillent 11 à
12 heures par jour, mais les travailleuses du vêtement font au moins
13 à 14 heures (avec parfois du travail à la maison), les
vendeuses et les commis des magasins ont des journées de 16 à
18 heures.

En 1913 encore, à St Petersbourg, on dénombre
14 000 accidents du travail, dont les plus importants sont survenus dans
les secteurs de la métallurgie et du textile.

La salariée qui tombe enceinte met sa vie en danger,
car 95 % d’entre elles accouchent sans assistance médicale, et chaque
année 30 000 meurent lors de l’accouchement. Il n’y a pas de congé
maternité à l’époque, mais en 1894, le gouvernement
tsariste (suite à des grèves, voir plus bas) a pris des mesures
pour assurer la présence d’une sage femme dans toutes les entreprises
de plus de cent femmes, et un lieu pour accoucher dans l’usine mais les
patrons ont contourné la loi. Selon certaines estimations 75 % des
femmes travaillaient jusqu’aux premières contractions. Enfin, quand
la femme accouchait, son absence était considérée
comme injustifiée et punie par une amende6.

L’illettrisme est bien plus élevé chez les
femmes que chez les hommes, cependant il y a du progrès. Si en 1897
environ 13 % des femmes savent lire, elles sont un tiers en 1914, et le
pourcentage est plus élevé parmi les salariées.

Beaucoup de ces femmes sont des domestiques, ce qui revient
à dire qu’elles sont corvéables à merci, à
la merci aussi des lubies sexuelles des «maîtres ». Le
harcèlement sexuel au travail est une pratique alors courante et
nombreuses sont les femmes qui doivent se prostituer pour obtenir un emploi.
La prostitution comme «métier » est très répandue.

A cela il convient d’ajouter qu’en Russie, une femme mariée
qui n’est pas battue fait figure d’exception. La loi l’autorise explicitement.
Dans les grandes familles, la tradition voulait que le père remette
le fouet à son gendre le jour du mariage. Les femmes n’ont pas le
droit d’hériter, et elle est légalement inférieure
à tous les adultes hommes de la famille7. Dans les campagnes, le
sort de la femme paysanne est proche de celui d’une bête de somme
(pour des raisons de place nous ne traiterons pas de la condition paysanne).

Avant 1905, il n’y a pas de mouvement féministe
à proprement parler, le régime despotique est un obstacle
de taille. Il existe des associations caritatives qui se préoccupent
du sort des femmes, des prostituées en particulier, mais elles sont
l’œuvre des femmes de l’aristocratie et de la famille impériale.
C’est ce que l’on appelle des dames patronnesses.
Le jeune mouvement ouvrier russe fait ses premiers pas
dans la lutte des classes et les femmes participent aux grèves et
autres actions de la lutte collective. Un témoin de premier plan,
Alexandra Kollontaï (1872-1952), militante du parti social-démocrate,
nous dresse un tableau saisissant des premières grandes grèves
:

« Le mouvement des travailleuses de par sa nature
même fait partie du mouvement ouvrier en général. Dans
toutes les émeutes d’usine et les insurrections tant détestées
par le tsarisme la femme prit une part égale à côté
de l’ouvrier homme. La ‘révolte d’avril’ en 1895 à
l’usine Yaroslav fut menée avec l’aide et sous l’influence des tisserandes.
Lors des grèves économiques de 1894-96 à Saint Petersbourg
et lors de la grève historique des ouvriers du textile en 1896,
les ouvrières et les ouvriers débrayèrent ensemble
à l’unanimité.
Lors des conflits et des grèves, la femme prolétaire,
opprimée, timide et sans droits, d’un coup apprend à se tenir
debout et droite… la participation au mouvement ouvrier rapproche l’ouvrière
de sa libération, pas seulement en tant que vendeuse de sa force
de travail, mais aussi en tant que femme, épouse, mère et
ménagère »

 Dans le même temps, elle ne peut que constater
:

« …Dès que la vague de grèves se
calma, et les ouvriers retournèrent au travail, que ce soit une
victoire ou une défaite, les femmes furent à nouveau éparpillées
et isolées.» Pour que les choses changent plus profondément,
il faut un bouleversement révolutionnaire, ainsi que l’écrit
Kollontaï : « Toute la situation change rapidement une fois
que le drapeau rouge de la révolution flotte au dessus de la Russie…
Pendant les années révolutionnaires de 1905 et 1906, l’ouvrière
était partout. »8

Femmes et mouvement révolutionnaire
A la fin du 19e siècle, les populistes russes
(les Narodnikis) veulent secouer l’apathie du peuple et le soulever contre
le régime en recourant au terrorisme individuel. Des attentats furent
commis contre les dignitaires, généraux et autres ministres
et y compris contre le tsar. Parmi les populistes on retrouve un nombre
assez important de femmes, entre 1880 et 1890 sur quarante-trois révolutionnaires
condamnés aux travaux forcés et à la prison à
vie, vingt et une sont des femmes. Au sein du parti socialiste révolutionnaire,
héritier des populistes, qui est fondé en 1901, 14 % des
membres sont des femmes. Au sein de la social-démocratie, la proportion
des femmes est bien moins élevée.

Mencheviks comme bolcheviks éprouvent les plus
grandes difficultés pour organiser les travailleuses. Les premiers
sont surtout implantés parmi les ouvriers qualifiés (imprimeurs,
cheminots, …), mais les seconds qui ont pourtant des bastions dans le textile,
où dominent les femmes, ne réussissent pas mieux. En août
1917, lors du sixième congrès du parti bolchevik, sur 171
délégués
il n’y a que dix femmes.
Dans leur immense majorité, les femmes qui militent
ont une origine sociale élevée, qu’elles soient issues de
l’intelligentsia ou fille d’officiers comme Alexandra Kollontaï. Inès
Armand (1875-1920) qui adhère au parti bolchevik en 1904, émigre
en 1909, n’échappe pas à la règle (nous en reparlerons
plus loin). Elle milite dans les structures internationales. Elle y représente
le parti bolchevik à Bruxelles en 1914, puis dans les conférences
internationalistes de 1915 à Zimmerwald et 1916 à Kienthal
; elle participe aussi au journal bolchevik dans l’émigration. Kollontaï,
après avoir adhéré au parti bolchevik rejoint les
mencheviks jusqu’en 1915, date à laquelle elle se rallie aux bolcheviks.
Sur le plan théorique, elle a décrit comment la nature du
travail domestique a changé avec l’industrialisation, elle a souligné
la valeur de ce travail pour le capitalisme.

La première révolution
de 1905
Laissons encore une fois la parole à Kollontaï
:
« En 1905, il n’y eut aucun endroit où
on n’entendait pas la voix d’une femme qui parlait de sa vie et qui revendiquait
de nouveaux droits. »9
La révolution de 1905 a été pour
des millions de femmes de la classe ouvrière, de la petite-bourgeoise
et de la bourgeoisie, un éveil à la vie politique. Pour la
première fois, des meetings sur les droits des femmes se tiennent
à Moscou, St Petersbourg, Minsk, Yalta, Saratov, Vilnius ou encore
Odessa. La force du mouvement révolutionnaire a contraint le régime
à lâcher du lest en ce qui concerne les libertés d’organisation,
de réunions, de presse. Après le dimanche sanglant de janvier
1905, une vague de grèves politiques souleva le pays, et en particulier
les travailleurs des centres industriels de la Pologne russe. Puis au printemps
et à l’été, on assiste à une succession de
vagues de grèves économiques qui voient de nouvelles couches
du salariat entrer dans la lutte (voir à ce propos la brochure de
Rosa Luxemburg, Grève de masse). Les revendications spécifiques
des femmes salariées affluèrent, soulignant l’éveil
des plus opprimées :

« Le plus souvent les revendications des grévistes
en 1905-1907 reflétaient les besoins des travailleurs femmes. Il
existe guère de tract des grévistes dans les industries où
travaillent les femmes qui ne revendique pas un congé de maternité
payé (en général de dix semaines), des pauses pour
l’allaitement des enfants, et la mise en place de crèches dans les
usines.10 »

Les organisations politiques
C’est en février 1905 que se crée l’Union
des femmes pour l’égalité des droits, ses membres se recrutent
parmi les classes moyennes et l’intelligentsia. Il y a des journalistes,
des enseignants et enseignantes (car l’Union est mixte). Parmi les dirigeantes,
il y a deux femmes qui viennent des milieux politiques, ce sont Anna Milioukova
et Ariadna Tyrkova. Elles sont liées aux milieux d’où sortira
le parti dit cadet, celui des libéraux.

La croissance de l’Union est rapide. En mai elle compte
plus de trente groupes locaux répartis dans dix-neuf villes. Elle
tient son premier congrès où elle définit son programme
: unité des femmes de toutes les couches sociales dans le combat
contre l’autocratie et pour une forme de gouvernement républicain
; elle réclame le suffrage universel sans distinction de sexe, de
nationalité ou de religion ; on évoque l’autonomie nationale
pour les nombreux peuples non-russes ; l’égalité des sexes
devant la loi figure bien sûr en bonne position ; elle revendique
des droits égaux pour les paysannes dans toute réforme agraire
et des lois pour la protection sociale des ouvrières, et aussi la
réforme des lois relatives à la prostitution.

En octobre 1905, lors de la tenue de son deuxième
congrès, l’Union appelle au boycott des élections à
la Douma (pseudo-parlement proposé par le régime tsariste)
suivant en cela mencheviks, bolcheviks et socialistes-révolutionnaires.
Les congressistes « reconnurent que les objectifs des partis socialistes
étaient les plus proches de ceux des femmes.11 »
La phase la plus militante de l’Union des femmes correspond
à la période où la lutte révolutionnaire atteint
sa plus haute intensité, entre octobre et décembre. En octobre,
pour la première fois, la grève générale paralyse
toute la Russie, les usines comme les chemins de fer. Dans la foulée,
à Saint Petersbourg s’est formé le premier Soviet, qui non
seulement dirige le mouvement de grève mais commence à prendre
en charge l’administration. En décembre, éclate l’insurrection
de Moscou dirigée par le Soviet et qui résistera une semaine
à l’armée.

Durant cette période, les membres de l’Union des
femmes sont très actifs. A Moscou, le groupe local participe au
défilé des obsèques d’un militant bolchevik assassiné
par la police. Celle-ci ouvre le feu sur le cortège et un militant
de l’Union des femmes est touché. A Moscou comme ailleurs, les militants
sont partis prenante des manifestations, des comités de grève,
ils organisent l’aide aux chômeurs, et tiennent des postes de premiers
secours, notamment lors des attaques de la police et des Cent-noirs (groupe
monarchiste et raciste, connu pour l’organisation de pogroms).

Cependant, lors des élections de 1906 à
la Douma, de nombreux groupes de l’Union refusèrent de suivre le
boycott, préférant s’aligner sur le parti cadet. Du reste,
au troisième congrès de l’Union en mai 1906, le boycott est
rejeté par la majorité. A cette date l’Union compte environ
8000 membres. A cette date la révolution a cédé la
place à la Réaction. Les milieux libéraux et bourgeois,
qui ont manifesté de la sympathie pour les ouvriers au début
de 1905, dès l’été trouvent odieuses leurs revendications,
dont la journée de huit heures. La grève générale
et l’insurrection de Moscou achèvent de les convaincre qu’ils n’ont
rien de bon à attendre des travailleurs. L’Union glisse elle aussi
à droite mais maintient des liens avec les salariées.

A la différence de l’Angleterre par exemple, les
syndicats russes, qui apparaissent en 1905, sont ouverts dès le
début aux femmes. Pour les militants socialistes dans les syndicats
il est évident qu’il faut consacrer un maximum d’attention à
la syndicalisation des femmes. Ils déploient d’énormes efforts
pour y parvenir. Ainsi, le syndicat du textile du district de Moscou, dirigé
par les bolcheviks, affirme que : «La seule solution pour améliorer
la position de la classe ouvrière en général, et des
femmes en particulier, c’est l’organisation du prolétariat »
puisque «less femmes, à cause de leur situation économique
et domestique ont beaucoup moins de moyens pour se défendre contre
les contraintes et l’exploitation du capital » 12

Mais, même dans une période révolutionnaire,
le poids du passé pèse lourdement sur les vivants, pour paraphraser
Marx. L’analphabétisme demeure un obstacle sérieux, tout
comme le sexisme. Et bien entendu la double journée de travail de
la femme, qui lui enlève toute possibilité de temps «libre
». Aussi, le taux de syndicalisation reste faible chez les ouvrières.
En 1907 : 1,2 % des travailleurs du vêtement sont syndiqués,
3,9 % dans le textile, contre 43 % chez les imprimeurs ou 8,6 % chez les
ingénieurs.
La défaite de la révolution, après
l’écrasement de l’insurrection de Moscou en décembre 1905,
est suivie, comme son ombre, par la Réaction. Le
Une bombe latine sur une grosse bite noire
La baise durant la guerre
Le corps voluptueux de Noelle Easton

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