Directeur de casting interroge une mignonne

Directeur de casting interroge une mignonne




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Directeur de casting interroge une mignonne
Quelques mots, sur ces Ɠuvres que nous dĂ©couvrons depuis le QuĂ©bec ou la France, sur notre Ă©cran d'ordinateur ou dans notre salle de cinĂ©ma favorite.
Synopsis : « Amy, 11 ans, rencontre un groupe de danseuses appelĂ© : « Les Mignonnes ». FascinĂ©e, elle s’initie Ă  une danse sensuelle, dans l’espoir d’intĂ©grer leur bande et de fuir un bouleversement familial
 »
Prix de la meilleure rĂ©alisation au dernier Festival de Sundance, Mention SpĂ©ciale du Jury International Ă  la derniĂšre Berlinale, Mignonnes , premier long mĂ©trage de la cinĂ©aste MaĂŻmouna DoucourĂ© , nous arrive prĂ©cĂ©dĂ© d’une excellente rĂ©putation. À l’image de son court-mĂ©trage Maman(s) , Mignonnes place son point de vue Ă  hauteur d’enfant, dans le regard d’une prĂ©adolescente. On suit l’histoire d’Amy ( Fathia Youssouf , petite rĂ©vĂ©lation), 11 ans, fascinĂ©e par un groupe de jeunes danseuses, «Les Mignonnes ». Le jeune fille s’initie alors Ă  une danse sensuelle et sexualisĂ©e afin d’intĂ©grer la bande de filles, auquel elle cherche Ă  s’identifier. 
Dans son postulat de dĂ©part, Mignonnes n’est pas sans rappeler un autre long sorti en 2014, avec lequel le premier film de MaĂŻmouna Doucouré partage quelques similitudes, notamment dans ses thĂ©matiques. Il s’agit de Bande de Filles de CĂ©line Sciamma . Les deux longs mĂ©trages sont Ă  leur maniĂšre des rĂ©cits d’émancipations sur l’adolescence, portĂ©s par des regards de cinĂ©astes fĂ©minins forts et engagĂ©s, avec un vĂ©ritable propos sur ce qu’est d’ĂȘtre une adolescente, et une femme en devenir, dans notre sociĂ©tĂ© contemporaine. On retrouve dans Mignonnes cette question du besoin d’appartenance Ă  un groupe, Ă  une bande comme dans le film de CĂ©line Sciamma , afin de s’affirmer dans sa fĂ©minitĂ©.
Dans ce premier film,  MaĂŻmouna DoucourĂ© Ă©voque l’hypersexualisation des prĂ©adolescentes Ă  travers la danse sensuelle qu’elle revendique comme prĂ©texte pour filmer le corps fĂ©minin de son personnage en pleine mĂ©tamorphose, crĂ©ant un dĂ©calage entre le corps en transition et sa sexualisation via une danse provocante. Car oui, par moment, Mignonnes provoque, dĂ©range et interroge dans sa reprĂ©sentation de l’hypersexualisation du corps adolescent, mais cela dans le but de mieux nous faire comprendre notre rapport Ă  une jeunesse contemporaine en manque de repĂšres fĂ©minins, n’ayant que les rĂ©seaux sociaux comme modĂšle pour construire leur identitĂ©. 
MaĂŻmouna DoucourĂ© a repĂ©rĂ© ses cinq jeunes actrices lors d’un casting sauvage parmi 700 jeunes filles. Devant la camĂ©ra, la cinĂ©aste les sublime comme des diamants bruts, dans leur Ă©lan de jeunesse. Elle filme Ă  hauteur d’enfant, Ă  partir du regard de son personnage principal, Amy, dont l’on suit l’évolution dans son Ă©mancipation. Le parcours du personnage Ă  l’écran est retranscrit par un travail remarquable sur la photographie. Avec son directeur de la photographie, Yann Maritaud , la cinĂ©aste a rĂ©flĂ©chi Ă  des compositions de couleurs afin que l’environnement reflĂšte l’état d’esprit de son personnage. Des couleurs lumineuses et colorĂ©es lorsqu’Amy retrouve la bande de filles et s’affirme dans sa fĂ©minitĂ©, lĂ  oĂč l’image est beaucoup plus sombre et l’environnement Ă©troit lorsqu’elle est chez elle : les couloirs de l’appartement se resserrent sur elle lorsqu’elle est enfermĂ©e dans les coutumes de sa famille et de sa religion.
La cinĂ©aste filme l’émancipation de son personnage comme un vĂ©ritable chemin de croix. De l’apparition des premiĂšres rĂšgles comme un film d’horreur aux dimensions fantastiques, en passant par la descente aux enfers et la chute provoquĂ©e par la cruautĂ© destructrice des rĂ©seaux sociaux, avant la prise de conscience et l’élĂ©vation comme mĂ©taphore de son affirmation en tant que femme, dans ce dernier plan qui cite directement le Billy Elliot de Stephen Daldry (2000), film rĂ©fĂ©rence sur l’émancipation d’un adolescent par la danse. 
Le premier long mĂ©trage de MaĂŻmouna Doucouré n’est pas exempt de dĂ©fauts, notamment ceux propres Ă  un premier film, un trop plein de thĂ©matiques Ă  traitĂ©s, certaines maladresses dans le propos et la mise en scĂšne qui finissent par prendre nĂ©anmoins sens dans la conclusion du film. Mais Mignonnes n’en reste pas moins un touchant rĂ©cit d’émancipation sur l’adolescence qui vise juste dans son propos et sa mise en scĂšne. 
« VĂ©ritable Ă©loge de la fĂ©minitĂ© adolescente Ă  travers un rĂ©cit d’émancipation touchant et juste dans son propos. Le s Mignonnes de MaĂŻmouna DoucourĂ© nous emportent complĂštement par leur Ă©nergie et leur Ă©lan de jeunesse. Un premier film coup de cƓur. »


Marine Langlois -


franceinfo Culture





France Télévisions




RĂ©daction Culture




Publié le 14/08/2020 16:59


Mis Ă  jour le 17/08/2020 11:00





























Le premier long-métrage de Maïmouna Doucouré, "Mignonnes", sort le 19 août en salles. (Sacha Maric for Netflix)




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Avec son premier film "Mignonnes", la réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré interroge, entre autres, l'hypersexualisation de jeunes filles de onze ans. Rencontre. 
RecompensĂ©e en 2017 par le CĂ©sar du meilleur court-mĂ©trage pour Maman(s), MaĂŻmouna DoucourĂ© signe cette annĂ©e Mignonnes, son premier film , Ă  retrouver en salles le 19 aoĂ»t. Le long-mĂ©trage suit l'histoire d'Amy, une jeune fille de onze chamboulĂ©e quand elle apprend que son pĂšre va rentrer du SĂ©nĂ©gal avec une nouvelle femme. À la quĂȘte d'une nouvelle libertĂ©, Amy va se lier d'amitiĂ© avec un groupe de filles, "les Mignonnes". Entre chorĂ©graphies sensuelles et likes sur les rĂ©seaux sociaux, Amy va vouloir trouver sa place. Criant de rĂ©alisme, Mignonnes est un premier film rĂ©ussi. Rencontre avec sa rĂ©alisatrice, qui dĂ©crit cette oeuvre comme son "bĂ©bĂ©" . 
franceinfo Culture : Mignonnes reprend la trame de votre court-mĂ©trage primĂ© Maman(s)ž sur une jeune fille confrontĂ©e Ă  la polygamie dans sa famille. Qu’est-ce qui vous a poussĂ© Ă  revenir Ă  cette histoire ? 
MaĂŻmouna DoucourĂ© : Le cadre familial que je dĂ©peins dans Maman(s) est d’une certaine façon le mĂȘme que celui de Mignonnes mais je n’ai pas l’impression de raconter la mĂȘme histoire. Le point commun entre les deux oeuvres est mon enfance. J’ai grandi Ă  Paris, dans une famille polygame : c’est cet univers que j’ai choisi de faire dĂ©couvrir.
Avec Mignonnes, vous abordez aussi l’hypersexualisation des prĂ©-adolescentes. Encore un sujet que l’on voit trĂšs peu dans le cinĂ©ma français. Vous aimez vous attaquer Ă  des sujets qui dĂ©rangent ? 
Je ne pense pas que ce soit des sujets qui dĂ©rangent mais c’est vrai que cet Ăąge particulier n’est pas beaucoup traitĂ©. Ces sujets sont surtout trĂšs reprĂ©sentatifs de ce qui se passe dans la rĂ©alitĂ© et sont peut-ĂȘtre difficiles Ă  admettre. Ensuite, faire un casting de prĂ©adolescentes signifie prendre le risque de les voir se transformer trois mois plus tard, Ă©tant donnĂ© qu’elles sont dans une phase de croissance assez importante. 
Le film est effectivement trĂšs moderne. Vous avez fait beaucoup de recherches avant d’écrire le scĂ©nario, notamment sur les problĂšmes auxquels est confrontĂ©e la jeunesse d'aujourd’hui ? 
En tant que rĂ©alisatrice, je me devais d’ĂȘtre au plus prĂšs de la vĂ©ritĂ©. Pour faire le film, j’ai rĂ©alisĂ© une enquĂȘte de plus d’un an lors de laquelle j’ai rencontrĂ© de nombreuses petites filles entre onze et douze ans. Elles m’ont racontĂ© leurs histoires, la façon dont elles se situent en tant que jeunes filles et futures femmes, mais aussi la maniĂšre dont elles se construisent avec leur famille et leurs amis, Ă  l’heure des rĂ©seaux sociaux. Toutes ces histoires ont nourri le scĂ©nario.
Peut-on dire que Mignonnes est un film qui dénonce ? 
Mignonnes est un film profondĂ©ment fĂ©ministe. Il Ă©tait important pour moi de trouver l’angle idĂ©al pour parler de mon hĂ©roĂŻne, Amy, qui est tiraillĂ©e entre deux modĂšles de femmes. D’un cĂŽtĂ©, celui de sa mĂšre, qui subit une certaine forme d'oppression et celui qu’elle va aller chercher Ă  l’extĂ©rieur, Ă  travers ce groupe de copines qui est pour elle, une forme de libĂ©ration. Mignonnes questionne la place de la femme dans la sociĂ©tĂ© et les outils que l’on donne Ă  nos jeunes filles pour se construire. Avec ce film, j’interroge la notion de choix quand on est une femme.
Est-ce qu’on peut vraiment choisir le costume qu’on a envie de porter, pas celui imposĂ© par une tradition ou la sociĂ©tĂ© ?
Il Ă©tait aussi important pour vous de montrer le choc des cultures entre l’univers familial d’Amy et ses nouvelles amies ? 
C’est une part de moi-mĂȘme que je mets dans ce film, ayant grandi entre deux cultures – celle de mes parents d’origine sĂ©nĂ©galaise et la culture occidentale. J’ai eu beaucoup d’interrogations, enfant, sur ma place en tant que jeune fille. Certaines injustices que pouvaient vivre les femmes m'ont rĂ©voltĂ©e. Je me suis toujours dit que je voulais trouver une forme de libertĂ©, que je refuserais certaines choses. Cela m’a beaucoup animĂ© dans la crĂ©ation. 
Comment s’est passĂ© le tournage avec les jeunes actrices ? Est-il vrai que vous aviez un psychologue sur place ?
Pour le casting, j’ai vu 700 petites filles pour au final, trouver les cinq actrices. J’ai dĂ» adapter ma maniĂšre de travailler pour qu’elles soient le plus naturelles possible. Pendant les rĂ©pĂ©titions, leur personnage Ă©tait associĂ© Ă  un animal, pour qu’elles trouvent la bonne Ă©nergie. Angelica ( Medina El Aidi) était un serpent, Amy ( Fathia Youssouf) , un chat qui se transforme en panthĂšre. Cela les a aidĂ©es pendant les scĂšnes de danse. J’ai aussi crĂ©Ă© un champ lexical autour de la nourriture qui m’a permis de communiquer avec elles. "Hamburger" voulait dire "action", "chips" Ă©tait "couper", "pastĂšque" quand j’avais besoin de plus d’énergie.
Je trouvais cela important d’avoir un psychologue pour les suivre avant, pendant et aprĂšs le tournage. Cette exposition soudaine au cinĂ©ma, quand on est un enfant, peut ĂȘtre perturbante. Par rapport au thĂšme du film, j’ai beaucoup Ă©changĂ© avec les jeunes actrices et leurs parents au prĂ©alable, sur la raison pour laquelle on faisait le film et l’engagement que l’on prenait Ă  travers ce rĂ©cit. 
Vous avez reçu plusieurs prix Ă  l’étranger pour Mignonnes , notamment au festival amĂ©ricain Sundance et Ă  la Berlinale. On voit pendant votre discours Ă  Sundance en fĂ©vrier, que vous ĂȘtes Ă©mue. Que signifient pour vous ces reconnaissances internationales ?  
J’ai eu de la chance d’avoir pu faire ces festivals car avec le coronavirus, un mois plus tard, ça n’aurait pas Ă©tĂ© possible. J’ai une histoire avec Sundance, mon court-mĂ©trage Maman(s) y avait Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©. Cette annĂ©e, les sĂ©lectionneurs ont eu un coup de cƓur pour Mignonnes . Quand j’ai rencontrĂ© les membres du Jury qui m’ont donnĂ© la meilleure rĂ©alisation, ce qu’ils m’ont dit m’a vraiment touché : le film les avait bouleversĂ©s. Ils m’ont donnĂ© confiance en moi. Je dĂ©bute dans ce mĂ©tier, c’est mon premier long-mĂ©trage, et le fait d’avoir ces prix Ă  Sundance et Ă  Berlin, ça galvanise. 
Dans vos discours, par exemple aux CĂ©sar en 2017, vous critiquez le manque de diversitĂ© dans le cinĂ©ma français. Je pense Ă  la crĂ©ation du collectif 50/50, au discours d’Aissa MaĂŻga aux CĂ©sar. La direction de l'AcadĂ©mie des CĂ©sar a dĂ©missionnĂ© cette annĂ©e... Sentez-vous un vent de changement dans le cinĂ©ma français ?
Il y a une volontĂ© de changement qui est assez importante avec le collectif 50/50 et mĂȘme dans certains films. L’annĂ©e derniĂšre a Ă©tĂ© assez riche avec Les MisĂ©rables (de Ladj Ly), Atlantique (de Mati Diop), Papicha (de Mounia Meddour)
 Il y a une rĂ©elle volontĂ© de colorer la fiction française. Mais avons-nous dĂ©jĂ  rĂ©ussi ? Il y a encore du travail. Je rejoins le discours d’AĂŻssa MaĂŻga aux CĂ©sar : il faut encore mener une vraie action politique pour faire tomber les barriĂšres. Pour avoir plus de diversitĂ© Ă  l’écran, il faut plus de diversitĂ© Ă  la production, au sein des rĂ©alisateurs, des scĂ©naristes, des directeurs de chaĂźnes, des distributeurs, des commissions d’aides budgĂ©taires pour les films, bref, aux postes de dĂ©cision. Pour moi, les CĂ©sar sont simplement les rĂ©sultats. Quand on y arrive, c’est dĂ©jĂ  trop tard. Il faut changer les choses en amont. 
C’est important pour vous d’utiliser votre "plateforme" pour parler de sujets sociĂ©taux, plus rĂ©cemment la question du racisme et des violences policiĂšres ? 
Pour l’instant, j’ai une petite plateforme. Mais plateforme ou non, tout le monde doit s’engager contre le racisme. AdĂšle Haenel ne se dit pas, "j’y vais parce que j’ai une plateforme" . C’est plus personnel, viscĂ©ral et urgent. Quand on se retrouve au milieu de 120 000 personnes, tout le monde est sur le mĂȘme piĂ©destal. On est tous lĂ  ensemble pour une cause unique : la justice. 
Pas de justice. Pas de paix. #justicepouradama @aissamaiga @adelehaenel @celine_sciamma @isabelleboniclaverie @awalymusic @arianderson8685 @nadegebeaussondiagne @rokhayadiallo
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on assiste Ă  un rĂ©el tournant dans l’histoire, avec la mort de George Floyd qui a un Ă©cho retentissant avec celle d’Adama TraorĂ©. Ce sont les mĂȘmes mots qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s : "Je n’arrive plus Ă  respirer." On a tous Ă©tĂ© meurtris par les images de George Floyd et j’aimerais que l’on puisse entendre cette voix si prĂšs de nous, qui malheureusement a disparu Ă  cause des violences policiĂšres. Celle d’Adama TraorĂ©.
Pour revenir au cinéma, y a-t-il des réalisatrices qui vous inspirent ? 
Evidemment Ava Duvernay, mais aussi Andrea Arnold. En France, j’admire beaucoup CĂ©line Sciamma, Alice Winocour, Houda Benyamina, Maiwenn. RĂ©cemment, j’ai vu Papicha qui Ă©tait incroyable, un film fĂ©ministe signĂ© Mounia Meddour. 
Je suis actuellement sur les scĂ©narios de deux films. Donc en pleine Ă©criture en mĂȘme temps que je sors mon premier film !
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L’affiche choisie par Netflix pour la promotion du film Mignonnes (Cutties en V.O) Ă  suscitĂ© une vive polĂ©mique tout en mettant un Ă©norme coup de projecteur sur la rĂ©alisatrice et sur la distribution. L’affiche montre en effet de trĂšs jeunes filles Ă  moitiĂ© dĂ©nudĂ©es posant de maniĂšre « lascive » . DĂšs sa parution sur le catalogue Netflix, ce film a Ă©tĂ© l’objet de vives critiques. De trĂšs nombreux utilisateurs accusent  la plateforme d’incitation Ă  la pĂ©dophilie en sexualisant les enfants Ă  travers ce film .
Dans Mignonnes , la rĂ©alisatrice dĂ©peint une rĂ©alitĂ© Ă  l’ùre des rĂ©seaux sociaux oĂč les prĂ©ados sont exposĂ©es de plus en plus tĂŽt Ă  la sexualisation de leur corps. Ce long mĂ©trage retrace l’histoire d’Amy (interprĂ©tĂ©e par Fathia Youssouf Abdillahi) ,11 ans, qui participe avec son groupe de danse « les mignonnes » Ă  un concours de Twerk. La rĂ©alisatrice, Maimouna DoucourĂ© aborde l’impact des rĂ©seaux sociaux sur le comportement des trĂšs jeunes filles oĂč la sexualisation est de plus en plus banalisĂ©e mais les diffĂ©rentes critiques mettent en relief la forme qui est employĂ©e pour montrer la sexualisation des filles prĂ©pubĂšres.
L’extrait du film Cutties diffusĂ© via Twitter a Ă©tĂ© visionnĂ© plus de 11 millions de vues, on y voit les jeunes filles ĂągĂ©s entre 11 et 13 ans se prĂȘter Ă  une danse trĂšs suggestive: le Twerk.  
Cette danse est un dĂ©rivĂ© de certaines danses africaines comme la baĂŻkoko en Tanzanie ou bien le mapouka en CĂŽte d’Ivoire. Ces danses traditionnelles ont traversĂ© l’Atlantique et Ă©voluĂšrent jusque dans l’univers dancehall en JamaĂŻque.
Traditionnellement, ces danses Ă©taient des rites de pubertĂ©. Elle marquait le passage de la petite fille vers l’ñge adulte. Ses danses rituelles permettaient de dĂ©montrer Ă  l’homme adulte qu’elles Ă©taient dorĂ©navant en Ăąge de procrĂ©er. Les mouvements de bassins indiquaient qu’elles pouvaient apporter du plaisir Ă  l’homme et une descendance prospĂšre ( Les messages de WAP Cardi B & Megan Thee Stallion – dĂ©cryptage, Grandeurnoi r ).Maintenant, ce style de danse est repris dans de nombreux clips Hip-Hop notamment avec des femmes plus dĂ©nudĂ©es et ostentatoires. En 2014, Nicki Minaj une rappeuse amĂ©ricaine sort son clip Anaconda, le clip le plus visionnĂ© sur Youtube en 24 heures cette annĂ©e-lĂ .
Cette approche historique, nous permet de comprendre l’image que renvoie cette danse dans l’inconscient collectif. Il y a dans la façon dont bouge la femme un appel Ă  la sexualitĂ© qui au fur et Ă  mesure des siĂšcles a Ă©tĂ© associĂ© Ă  la vulgaritĂ©, la nuditĂ© et Ă 
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