Deux potes rien que pour elle
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Deux potes rien que pour elle
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Elle a deux ou trois potes dans chaque endroit où elle va. Quand on monte à Paris, elle a deux ou trois potes. Quand on part en vacances à Barcelone, elle a deux ou trois potes. Pour être vraiment à deux, je lui ai proposé de la randonnée dans les Pyrénées. Bah elle avait deux potes à Castillon-en-Couserans (400 habitants), et trois à Portet-d'Aspet (93 habitants). C'est une caméra cachée ?
Au village, je tutoyais tout le monde, même les vieilles et les vieux. Je leur parlais comme si ça ne m'émeuvait pas. Ça semblait leur aller.
Je disais “mais tu habites ici depuis longtemps, toi ?” et j'écoutais la suite. J'écoutais comme si ça ne me faisait rien. Comme si je n'aurai pas à en faire le deuil. J'esquivais la nécessité de leur faire un oraison funèbre. Ça semblait leur plaire.
Aux enfants, je disais “salut les jeunes!” car je les imaginais ado, jeunes adultes. Je les écoutais comme des personnes importantes. Ça leur semblait normal.
Mais un jour orageux, et c'est la fin d'été. Le village est tout noir et blanc. Pas de nuance de gris. Les maisons du bourg sont vides. Les vieilles et les vieux sont mort.es la même nuit. Et les jeunes ont grandi.
Septembre au cimetière, je lis les tombes fleuries, je me souviens des histoires. Leur souvenir se délite, je dois les entretenir. Je n'ai qu'un seul regret : les obsèques ayant toutes eu lieu pendant l'ellipse, je n'ai pas pu donner mes oraisons funèbres.
La vie d'avant avait une odeur différente.
Les vies d'avant avaient des odeurs différentes.
Tu as cru que c'était l'odeur de tes routines. Le trajet du matin plus ou moins frais, plus ou moins lumineux. Traverser le 10ème arrondissement à vélo, prendre un TER pour Perrache, filer sur les départementales, ça n'est pas pareil. Et tes habitudes après : aller danser, aller courir, aller nager, aller à ton cours de gym suédoise, ça n'est pas la même chose. Ce que tu fais de ton imaginaire quand tu animes ton corps.
Mais tu t'es mise à acheter de la levure de bière, tu en as mis partout, ça a changé tes assaisonnements, tu as freiné sur les échalotes crues, et par cette réaction en chaîne, les pores de ta peau ont diffusé une fragrance différente, et ta vie a changé d'odeur. Tu peux marquer ces périodes nettement : ta vie a été alliacées et céleri, puis Tabasco, puis Tamari, puis cumin (tu en mettais des tonnes, tu t'en rends compte maintenant).
Mais ça c'était ton odeur à toi, pas celle de ta vie . L'odeur que tu dégages, pas celle à laquelle tu es exposée. Quand cette copine t'a prêté son livre préféré, tu t'es dit que tu étais un peu dans son odeur, elle avait même corné certaines pages. Les gens de ta journée, ce printemps avec l'haleine d'un stagiaire. Parfois, tu sens à distance l'odeur de la peau grasse de tes clients. Et les quelques personnes de tes soirées. La sueur noix de muscade d'une amante, la légère odeur d'urine caféinée d'une autre. Le matin, leurs chambres ne sentaient pas pareil.
Un jour, tu as choisi. Et depuis, c'est l'odeur de la vie.
Quelle est l'odeur de leur vie, à présent ?
Vous connaissez les expressions de vos grand-mères. Vous connaissez les noms des plantes toxiques, des insectes, des outils d'antan, des matériaux de construction et des spécialités régionales. En remontant vos racines, vous arrivez au terroir.
Les expressions de mes parents sont en étranger, et je ne les connais pas. On nous a coupé nos racines pour une meilleure terre. Alors, je me suis appliqué : j'ai appris la grammaire, les départements, les anciens régimes politiques. Je connais tout ça très bien, parfois mieux que vous. Mais je n'ai pas assez d'une vie pour m'intéresser aux plantes toxiques, aux insectes, aux outils d'antan, aux matériaux de construction et aux spécialités régionales.
Mes grands-parents savaient peut-être tamiser la farine, et filtrer l'huile d'argan, ou l'inverse, je ne sais pas, de toute façon ce n'est pas ici.
Pour vous aussi, c'est loin. Mais seulement dans le temps.
Vous avez des racines. Je suis un poteau qu'on a posé là et débrouille-toi.
J'ai gémi sur les flancs de quelques cols Alpins. J'ai vu et j'ai parlé les paysages des autres. J'ai chanté dans les descentes. J'ai aimé, haï, oublié. J'ai travaillé intensément, jusqu'à être reconnu, écouté, réputé. Je suis entré dans un bar à 16 ans, intimidé, puis j'ai continué à entrer dans des bars, et aujourd'hui j'y suis confiant. J'ai appris à ne pas parler aux inconnu.es, puis j'ai appris à parler aux inconnu.es. Je me suis égratigné avec des ronces, des orties et des bambous - je sais les différentes sensations. J'ai été élevé, j'ai grandi, puis j'ai élevé. J'ai beaucoup aimé, beaucoup travaillé, beaucoup voyagé, beaucoup lu, beaucoup écrit, beaucoup aimé. J'ai beaucoup vécu.
Alors avec cet élan, avec ce mouvement qui me porte encore, avec l'inertie de la vie, ne puis-je pas me reposer quelques années sans ressentir le vide ?
Dans le premier livre, il y avait des dialogues savoureux de la vraie vie qui ressemblaient à nos premiers dialogues. Je te l'ai prêté pour tes vacances. Pour être un peu avec toi.
Dans le deuxième livre, tu me disais que j'allais adorer les personnages. Il y en a un que j'ai adoré, l'autre était agaçant. Peut-être parce qu'il me ressemblait trop.
Dans le troisième livre, il y avait des idées super intéressantes sur la présence de photographie dans la littérature, des belles analogies et tout. Je l'ai trouvé abordable, tu l'as trouvé aride. Tu l'as laissé chez moi avec un marque-page.
Les quatrième, cinquième et sixième livres, c'était des BD, ou des romans graphiques comme tu disais en te moquant des gens qui disaient ça. Je les ai dévorés dans le train du retour, avec le paysage de toi.
Les septième et le huitième livres, c'étaient des classiques de mon adolescence. Je trouvais ça important de te montrer qui j'étais, ce que j'ai aimé avant toi.
Le neuvième livre est venu assez tard. Tu disais que j'allais adorer l'ambiance, le style direct, les dialogues, le dénouement. J'ai adoré tout ça.
Le dixième livre, c'était une nouvelle de 50 pages achetée à la gare et lue dans le train avant de te rejoindre chez toi. Lue en pensant à toi, donc je te l'ai laissée.
Le onzième livre, je l'ai commencé trois fois chez toi quand tu travaillais tard. J'ai jamais atteint la cinquième page. Je préférais zoner dans ta chambre. Je préférais regarder où tu posais les choses. Les épingles à cheveux, les vieux verres
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