Deux mères Russes
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Deux mères Russes
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Publié le 19 novembre 2013 à 14:51 par La rédaction
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News, jeux olympiques d été de 2012
© Gentside. Crédit photographique pour toutes les images de ce site (sauf indication) : © GettyImage.
Deux femmes russes nommées Lyudmila ont toutes les deux accouché par césarienne dans le même hôpital, dans la même minute. Le personnel médical avait alors par mégarde échangé leurs bébés. 102 jours plus tard, les filles ont retrouvé leurs mères respectives.
Lyudmila Trofimova et Lyudmila Dubaeva sont deux femmes russes qui ont donné la vie le 6 août dernier. En plus d'avoir le même prénom, elles ont aussi accouché à la même heure, dans le même hôpital, toutes deux par césarienne. Des similitudes qui ont suffi à provoquer la confusion du personnel de la maternité de Naberejnye Tchelny. Les bébés ont été échangés et les deux mamans sont reparties avec un enfant qui n'était pas le leur.
Très rapidement, le doute s'installe chez les deux femmes. Le poids des deux bébés, nommés Aishat et Anna, ne colle pas avec les estimations prénatales. Ayant gardé contact, les deux mamans s'envoient des photos des nourrissons. Voyant bien que le bébé leur ressemblant n'est pas dans la bonne maison, les deux femmes commandent alors des tests ADN. Le verdict est sans appel : l'enfant qu'elles allaitent et chérissent n'est pas à elles. Pour Lyudmila Dubaeva, cette nouvelle est à deux doigts de briser son mariage, son mari la suspectant d'infidélité : "Il y avait tout le temps des scandales à la maison, ça a failli déboucher sur un divorce. [...] J'ai pleuré tant de larmes, et perdu du poids. Je n'arrivais plus à allaiter" , rapporte le Dailymail.
"Les deux mères s'aident comme elles le peuvent"
Les deux Lyudmila contactent alors le personnel de l'hôpital, qui refuse de reconnaître son erreur. Lyudmila Trofimova appelle alors la police afin de faire rentrer les choses dans l'ordre. L'hôpital met finalement une chambre double a disposition des deux mamans afin de pouvoir faire "l'échange" en douceur. La responsable de la maternité Lilia Basanova a déclaré qu'une assistance psychologique a également été mise en place, "elles pourront rester autant de temps qu'elles le veulent" assure-t-elle. La situation est en effet complexe et les deux mamans sont partagées entre la joie de retrouver leur enfant et la douleur de laisser partir un bébé dont elles ont pris soin pendant 102 jours.
Mais selon Lilia Basanova, les deux mères sont très solidaires : "Les deux mères s'aident comme elles le peuvent, en suggérant la bonne berceuse, la bonne position du bébé pendant l'allaitement, en informant des mots que le bébé a entendu lors des ses quatre mois, de leurs habitudes, ce qu'ils aiment et ce qu'ils n'aiment pas..." . Les deux mamans ont déjà annoncé qu'elles continueraient à se fréquenter après cet "échange".
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C’est l’histoire de l’amitié exceptionnelle de deux mères, dont la vie a été broyée par le terrorisme pour des raisons radicalement opposées. La fille de Sophie a été blessée dans l’attentat du métro Maelbeek, à Bruxelles, en mars 2016. Le fils de Fatima est parti en Syrie en 2013. Elles se sont rencontrées dans un groupe de parole, initié par des sociologues qui réunissaient des familles de victimes avec des familles de personnes radicalisées et ont publié un livre.
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Comme dans de nombreuses cultures, les grand-mères en Russie jouent un rôle important dans la famille. Au lieu des nourrices, les grand-mères deviennent les gardiennes d'enfants et ont une forte influence sur l'éducation des enfants. Les grand-mères en Russie sont considérées comme un membre spécial de la famille et reçoivent beaucoup d'amour et de respect.
Le mot russe pour grand-mère est babushka, un terme utilisé pour désigner sa propre grand-mère ainsi que toute femme d'âge grand-mère. Ce mot est aussi utilisé pour plaisanter, pour désigner une femme plus âgée, pleine de sagesse populaire et qui aime nourrir ses petits-enfants. L'alphabet russe étant différent de l'anglais, une translittération est nécessaire et les mots existent souvent sous différentes orthographes. Dans le cas de babouchka, les variantes sont baboushka, babouchka ou babooshka. Certains petits-enfants russes appellent leur grand-mère baba. Une affection liée est la baboulia.
Le mot babushka a également deux autres significations. Un foulard plié en forme de triangle et noué sous le menton est appelé babouchka. Les poupées russes, généralement appelées matryoshka, sont parfois appelées poupées babouchka.
Dans la plupart des familles russes, les deux parents travaillent. L’État prévoit un congé parental à la naissance du bébé et c’est généralement la mère qui reste à la maison - mais si le père gagne plus d’argent, il peut rester à la maison car l’allocation de l’État sera plus importante. En tout état de cause, lorsque le bébé aura entre 1 et 3 ans, le congé parental sera terminé. Le gouvernement met en place un système de garde d’enfants, mais celui-ci n’est pas encore pleinement disponible et peu de familles russes ont recours aux services de garde.
Par conséquent, une grand-mère s’occupe souvent de ses petits-enfants pendant la période allant de la fin du congé parental au début de l’école ordinaire, qui peut durer plusieurs années. Ils joueront un rôle important dans le développement de la petite enfance et créeront un lien fort avec leurs petits-enfants. À leur tour, les grand-mères font partie intégrante de la famille.
Les fêtes sont très importantes en Russie et les grand-mères se chargent en grande partie de la préparation des vacances. Bien que les pratiques religieuses aient été interdites pendant les années soviétiques, les fêtes religieuses ont survécu sous une forme ou une autre. Depuis la fin de l'ère soviétique, les vacances ont retrouvé une signification religieuse pour beaucoup et ont plusieurs traditions familiales.
En Russie, Pâques est une fête plus importante que Noël, mais les deux célébrations impliquent beaucoup de préparation, y compris le nettoyage de la maison pour Pâques et la cuisson et la cuisson d’aliments spéciaux pour les repas de Noël. Dans de nombreuses familles, la grand-mère est responsable de ces responsabilités, elle s’occupe de la planification et se prépare elle-même.
C'est peut-être à ce moment-là que la grand-mère apprend à ses enfants et à ses petits-enfants quelques-unes des recettes de l'héritage familial qui ont été transmises de génération en génération. Les vacances sont également une occasion pour la grand-mère de partager des histoires et la sagesse avec ses petits-enfants, ce qui rend cette période de l’année encore plus spéciale.
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Alors que Moscou nie toute implication militaire dans le conflit ukrainien, des corps de soldats russes reviennent d’Ukraine sans qu’aucune information ne soit accessible sur les circonstances de leur mort. Une association russe se fait le porte-parole des mères de ces soldats fantômes.
Publié le 29 janvier 2015 à 13h36 - Mis à jour le 19 août 2019 à 13h37 Temps de Lecture 4 min.
Par Ales Bialiatski, président du Centre des droits de l’Homme Viasna et vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)
Ainsi donc, ils n’existeraient pas… Impossible de confirmer les chiffres, mais ils seraient pourtant au moins 100 à avoir été tués, et 300 blessés en territoire ukrainien, si l’on croit les informations transmises par diverses sources à l’organisation des « Mères de soldats de Saint-Pétersbourg ».
Depuis des années, « les Mères de soldats » ont entrepris un combat pour que soient reconnus les droits des conscrits et des soldats, une des rares mobilisations qui trouve aujourd’hui encore un réel écho au sein de la société russe. Comme lorsqu’il s’est agi de combattre la « dedovshina », une forme de bizutage extrêmement violent commis au sein de l’armée russe, à l’origine chaque année de torture, des dizaines de morts et de nombreuses tentatives de suicide. La campagne menée alors avait obligé les autorités à reconnaître les faits et à prendre des mesures pour enrayer ce phénomène.
Aujourd’hui, l’organisation vient surtout en aide aux familles et aux soldats qui refusent de partir combattre en Ukraine. Avec le temps, l’organisation est d’ailleurs devenue le principal défenseur des individus et organisations ukrainiennes et russes opposées au conflit en Ukraine.
Mais aujourd’hui, l’association se heurte à un mur de silence, qui étouffe même le fracas des armes. Officiellement, l’Etat russe nie en effet toute implication de son armée dans les combats à l’est de l’Ukraine. Il n’existe aucune statistique officielle sur le nombre de combattants, de blessés ou de morts. Les corps sont rapatriés dans l’anonymat, enterrés dans le plus grand secret, même si les familles peuvent connaître le lieu des tombes. Des familles qui reçoivent généralement un certificat de décès sur lequel le lieu du décès n’est pas mentionné.
Le numéro d’écoute mis en place par l’organisation des « Mères de soldats » lui permet néanmoins de recevoir des témoignages de soldats, qui, s’ils sont difficiles à extrapoler, leur ont permis d’avancer ce chiffre de 100 morts et 300 blessés, rendant absurdes les dénégations de Moscou. L’organisation a demandé aux autorités militaires d’enquêter sur les circonstances de la mort de ces soldats ayant combattu en Ukraine et de rendre des comptes sur les violations des droits des militaires et la présence de l’armée russe en Ukraine.
Autant de demandes restées pour l’instant sans réponses. Le secret défense est ainsi justifié par l’armée, pour des raisons de sécurité. Pire, les autorités avancent la protection des données personnelles, et estiment en outre que les informations fournies par les Mères de soldats ne sont que le fruit de la « propagande ukrainienne ». Une accusation qui, en Russie, plane comme une menace, pour cette organisation dont la présidente est pourtant membre du Conseil présidentiel pour les droits de l’Homme de Russie.
L’organisation des « Mères de soldats » a depuis été enregistrée comme « agent étranger », et leur recours a été rejeté pour cette raison. Les membres de l’association sont harcelés et menacés, parfois agressés physiquement. Pour ne rien arranger, la chaîne russe NTV les a récemment qualifiés de « fascistes » , au même titre que tous ceux qui soutiennent le régime de Kiev.
Il est un cas emblématique de cette terreur d’Etat auxquels ces mères de soldats sont confrontées : Liudmila Bogatenkova, 73 ans, arrêtée le vendredi 17 octobre dernier. Présidente du Comité des mères de Stavropol, dans le sud de la Russie, elle a été officiellement accusée de « fraude », mais ses proches affirment que cette interpellation intervient alors qu’elle venait de révéler que 9 soldats russes sous contrat étaient morts en Ukraine. Libérée trois jours plus tard, elle déclare aujourd’hui recevoir des menaces.
La situation des « Mères de soldats » n’est cependant pas isolée en Russie, où l’inflation de lois répressives condamne au silence de plus en plus d’organisations non gouvernementales. La paranoïa d’Etat est désormais à la hauteur de l’isolement de plus en plus grand de Vladimir Poutine sur le plan international.
« Les Mères de soldats » appellent plus que jamais la communauté internationale, et tout particulièrement la société civile, à se mobiliser et à ne pas rester silencieux face au mensonge d’Etat. Mais l’organisation ne se pose pas comme une force d’opposition, et insiste sur la nécessité d’utiliser toutes les structures de l’Etat de droit en Russie pour obtenir des réponses aux questions qu’elle pose aux autorités, et tout particulièrement sur le sort des recrues russes envoyées dans l’est de l’Ukraine. Pour que celles-ci soient respectées et non plus considérées comme des fantômes par le régime administratif russe. Ces mères se battent pour que soit indiqué, sur les cercueils qui reviennent du front ukrainien, où et quand sont morts leurs enfants.
Dans ce contexte, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) s’inquiète de l’exacerbation des tensions et des peurs au sein de la société russe. En outre, la FIDH appelle les autorités russes à mettre fin aux actions répressives visant les « Mères de soldats » et les autres organisations non gouvernementales.
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