Deux mannequins s'attaquent au photographe

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Deux mannequins s'attaquent au photographe


Publié le 15/01/2018 à 12h04




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Vous lisez actuellement : États-Unis : deux célèbres photographes de mode accusés de harcèlement sexuel



Par fraka le 15/01/2018 à 16:25




Par Helmut Hardelpic le 15/01/2018 à 14:32




Par sergio46 le 15/01/2018 à 14:01


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Mario Testino et Bruce Weber auraient harcelé, voire agressé sexuellement, des dizaines de modèles masculins lors de shootings, selon une enquête du « New York Times ».
Plusieurs mannequins, dont des stars du milieu, ainsi que d'anciens assistants de Mario Testino accusent le photographe de leur avoir fait des avances, voire d'avoir franchement tenté d'amorcer un rapport sexuel, mais aucun dit n'avoir cédé.
Dans le monde de la mode, Mario Testino et Bruce Weber ne sont plus à présenter. Ces deux photographes de renom ont travaillé pour les marques les plus prestigieuses et comptent parmi leurs proches des célébrités du monde entier. Samedi 13 janvier, le New York Times leur a consacré une longue enquête, non pas pour saluer leur carrière qui s'étale sur des décennies, mais pour dénoncer de graves accusations de harcèlement, voire d'agressions sexuelles, sur plusieurs dizaines de modèles masculins.
Depuis que le monde du show-business subit les puissantes répliques d'un séisme sans précédent, avec pour épicentre l'affaire Harvey Weinstein , ces allégations sont prises « très au sérieux ». Bob Sauerberg, le directeur du puissant groupe de presse Condé Nast, qui possède des titres comme Vogue , Vanity Fair et GQ , et la directrice artistique du groupe, Anna Wintour , se sont dits « interpellés par ces accusations ». Première sanction prise contre les deux hommes : Condé Nast a décidé de ne plus collaborer avec aucun des deux photographes « jusqu'à nouvel ordre ».
Serena Williams photographiée par Mario Testino en une de Vogue .
Péruvien d'origine, âgé de 63 ans, Mario Testino a photographié en plus de 40 ans de carrière des dizaines de campagnes publicitaires pour de grandes maisons de mode et vu ses clichés en une des plus prestigieux magazines, notamment Vogue à de très nombreuses reprises. C'est lui qui a pris la photo de la joueuse professionnelle de tennis Serena Williams avec son bébé pour la couverture de l'édition de février du magazine, dévoilée cette semaine. Il a également signé des portraits remarqués de célébrités, notamment la photo officielle des fiançailles du prince William et de Kate Middleton , ainsi qu'une série de clichés de la princesse Diana en 1997, publiées dans le magazine Vanity Fair .
Plusieurs mannequins, dont des stars du milieu, ainsi que d'anciens assistants de Mario Testino accusent le photographe de leur avoir fait des avances, voire d'avoir franchement tenté d'amorcer un rapport sexuel, mais aucun dit qu'il n'a cédé. « C'était un prédateur sexuel », affirme notamment Ryan Locke, mannequin vedette à la fin des années 1990. Il raconte que, lors d'une séance photo, Mario Testino aurait demandé à toute l'équipe de sortir de la pièce pour se retrouver seul avec lui et se serait alors jeté sur lui. « Je suis la fille, tu es le garçon », aurait lancé le photographe au mannequin, qui explique l'avoir écarté avant de quitter les lieux. Un ancien assistant du photographe, Hugo Tillman, relate avoir vécu une expérience similaire, tandis qu'un autre, Roman Barrett, assure que Mario Testino s'est frotté sur sa jambe et s'est masturbé devant lui. « Le harcèlement sexuel était une réalité constante », résume-t-il.
Bruce Weber est, quant à lui, accusé de harcèlement sexuel par quinze mannequins masculins, encore en activité ou retraités. Début décembre, il avait déjà été assigné en justice pour agression sexuelle par le modèle Jason Boyce. Les victimes présumées relatent des faits similaires : un shooting privé avec Weber lors duquel les modèles sont invités à se déshabiller avant de se livrer à des exercices de respiration. Ils sont ensuite invités à se toucher eux-mêmes ainsi que Bruce Weber. « Je me souviens qu'il a mis ses doigts dans ma bouche et qu'il a attrapé mes parties génitales avec son autre main », explique le mannequin Robyn Sinclair au
New York Times
(en anglais). Et de poursuivre : « On a jamais eu de relation sexuelle, mais beaucoup de choses se sont passées. Beaucoup de contacts. Beaucoup de brutalité. »
« Dans la mode, les jeunes hommes sont souvent les plus vulnérables. Ce sont les moins respectés et les plus jetables », explique le mannequin féminin Trish Goff dans le quotidien américain de référence.
En octobre, plusieurs magazines et grandes marques de mode avaient annoncé qu'ils ne travailleraient plus avec le photographe Terry Richardson , connu pour ses photos provocantes et soupçonné, depuis des années, de harceler sexuellement des mannequins. Outre la décision de ne plus travailler avec Mario Testino ou Bruce Weber, le groupe Condé Nast a annoncé, samedi, des mesures pour lutter contre le harcèlement sexuel. Elles prévoient notamment que tous les mannequins qui seront pris en photo pour un titre du groupe devront être âgés d'au moins 18 ans et que toute séance impliquant de la nudité, une tenue légère ou des poses suggestives devra voir son contenu approuvé préalablement par le mannequin.
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Photographe réputée mondialement, maman, et sans compromission.

Paillettes, luxe, aux clichés souvent suggestifs, c'est qu'à moitié étonnant. Mais alors, pourquoi si tardivement ? N'y a t-il pas là dedans une part d'acceptation voire de connivence ? C'est à la première incartade qu'il faut réagir.
Conde Nast se réveille un peu tard !

On peut aisément imaginer que ces comportements délictueux des photographes étaient connus depuis très longtemps et l'attitude soudaine de Conde Nast est particulièrement marquée par l'hypocrisie !
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Le photographe de mode américain Bruce Weber, déjà accusé l'an dernier d'agression sexuelle par un ancien mannequin, a été de nouveau assigné en justice vendredi, pour "exploitation sexuelle", par cinq mannequins masculins.
Cette nouvelle assignation, déposée au tribunal fédéral de New York, intervient peu après la validation par un juge de poursuites pour "exploitation sexuelle" --une loi fédérale jusqu'ici essentiellement utilisée pour poursuivre des affaires de proxénétisme-- contre l'ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein.
Cette nouvelle interprétation de cette loi fédérale, qui prévoit un délai de prescription de dix ans contre trois pour les agressions sexuelles dans l'Etat de New York, "ouvre la porte" aux plaintes de nouvelles victimes, a souligné l'avocate Lisa Bloom, représentant les cinq mannequins à l'origine de l'assignation.
Dans cette plainte de quatorze pages relatant des agressions qui auraient eu lieu entre 2008 et 2010, les cinq mannequins --tous des Américains identifiés uniquement par leurs initiales-- décrivent le même "mode opératoire" de Bruce Weber: s'arrangeant pour se retrouver seul avec ces hommes en début de carrière, le photographe prétextait des "exercices de respiration" pour les caresser et leur faisait comprendre qu'ils devaient accepter ces attouchements pour réussir dans ce métier.
L'assignation déposée par l'ex-mannequin Jason Boyce fin 2017 contre M. Weber, qui a travaillé pour Vogue et forgé l'image de marques comme Calvin Klein, Ralph Lauren et Abercrombie & Fitch, relatait des faits similaires qui se seraient déroulés à New York en 2014. Mais sans invoquer le délit fédéral d'exploitation sexuelle.
Un juge fédéral new-yorkais a, pour la première fois, donné son feu vert en août à une demande de procès au civil sous ce motif déposée par l'aspirante-actrice britannique Kadian Noble: elle a assigné Harvey Weinstein en 2017 pour l'avoir agressée sexuellement à Cannes en 2014, en lui faisant miroiter un rôle.
Les avocats de M. Weinstein avaient argué en vain qu'une telle interprétation "étendrait injustement la notion d'exploitation sexuelle à toute activité sexuelle entre adultes dans laquelle une des parties est en position de pouvoir ou d'influence".
Ils estimaient que, dans la mesure où Mme Noble n'avait été rémunérée d'aucune façon, l'article ne pouvait pas s'appliquer.
Bruce Weber est, avec Terry Richardson, Mario Testino et Patrick Demarchelier, un des grands photographes de mode accusés d'agressions sexuelles dans le sillage du mouvement #MeToo.
Les grands magazines avec lesquels ils travaillaient ont annoncé mettre fin à toutes leurs collaborations.
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