Deux ados se touchent en même temps

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Claire Holsteyn, spécialiste de l’adolescence répond sans tabous aux questions que se posent les garçons au sujet du sexe…























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Claire Holsteyn : « A 12 ans, il mesure 3 à 5 cm au repos, et 8 en érection. A l'âge adulte, en moyenne 9 cm au repos et 16 en érection. Le pénis grandit tout au long de la puberté qui finit, chez les garçons, vers 17 ans. Mais ce n'est pas sa taille qui compte (et elle n'a pas de lien direct avec le plaisir donné et reçu), c'est la façon de s'en servir et, comme disaient nos grands-mères, mieux vaut une petite travailleuse qu'une grosse fainéante ! »
C. H. : « Non, c'est plutôt trop tôt ! La majorité sexuelle est à 15 ans , l'âge qui permet d' avoir des relations sexuelles avec la personne de son choix à condition qu'elles soient librement consenties. Ton corps doit être prêt physiologiquement ! La moyenne d'âge de la première fois, 17 ans, n'est qu'une moyenne ; certains le font plus tôt, d'autres plus tard. A chacun son rythme, comme quand, petit, on apprend à marcher. En écoutant parler autour de toi, tu peux penser que tous les autres l'ont déjà fait et te croire en retard, mais méfie-toi de ceux qui parlent beaucoup. Ce ne sont pas ceux qui en font le plus ! Parfois, il vaut mieux attendre un vrai désir , que la fille t'attire vraiment pour que ce soit super. »
C. H. : « Non. Par réflexe, quand le pénis est en érection , l'orifice de la vessie se ferme grâce aux muscles qui l'entourent, et seul le sperme peut sortir . »
C. H. : « Certainement ! Les garçons ont généralement une éjaculation , et donc un orgasme , dès les premières fois. Ils ont en cela une longueur d'avance sur les filles. Ensuite, avec l'expérience, cette courte jouissance s'amplifiera. »
C. H. : « Prends le temps de l'apprivoiser, surmonte ta timidité, prends-lui la main, sois tendre, elle n'attend peut-être que cela ! Et patiente, ce qu'on a désiré longtemps, on l'apprécie d'autant plus. Mais ne lui mets pas la pression pour qu'elle fasse l'amour avec toi, cela risque de gâcher une relation qui pourrait être belle... Et puis tu n'es pas obligé de faire l'amour avec toutes les filles avec qui tu sors !»
C. H. : « C'est un plaisir solitaire qui soulage les tensions et les pulsions, et peut t'aider à mieux connaître comment tu fonctionnes au niveau plaisir et à maîtriser tes orgasmes . La plupart des garçons se caressent le pénis pour se procurer une jouissance, certains occasionnellement, d'autres régulièrement. C'est intime, sans danger, mais ce n'est absolument pas une obligation ! »
C. H. : « C'est fréquent au début et fait partie des petits ratés de l'apprentissage. On n'est pas sûr de soi, stressé par la peur de « débander »... et on éjacule avant d'avoir pénétré sa partenaire, ou tout au début de la pénétration. Peu à peu, tu apprendras à te contrôler, à garder l'érection plus longtemps, et à te retenir pour laisser à ta partenaire le temps de ressentir des sensations. Et son plaisir décuplera le tien ! »
C. H. : « Ce n'est pas grave d'en regarder occasionnellement, la plupart des garçons s'en servent, comme des revues érotiques , pour s'instruire sur le sexe. Mais c'est dommage d'en prendre l'habitude. Si c'est pour toi une drogue, demande-toi pourquoi. Parce que tu ne fais pas l'amour en vrai ? Parce que tu crois avoir besoin d'un prof ? Cela se découvre à deux, et les films ne t'aident pas, car à vouloir faire pareil, tu te prives d'explorer des choses par toi-même. Ces films sont d'ailleurs interdits à la vente aux moins de 18 ans. »
Astuces, bons plans, coups de cœur on vous tient informées !

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Pauline Blocquel, psychologue à Tassin-la-Demi-Lune


Article publié le 7 janv. 2022
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On a survécu à la crise des "terrible two" lorsque notre enfant avait 2 ans, puis à celle de l'âge de raison à 7 ans... Et voilà que la crise d'adolescence pointe déjà le bout de son nez ! Notre experte en psychologie, Pauline Blocquel, nous livre ses conseils pour gérer au mieux cette période de transition entre enfance et âge adulte, parfois difficile à vivre pour toute la famille.

L'experte : Pauline Blocquel, psychologue, spécialiste des enfants et adolescents
Petits enfants petits problèmes, grands enfants grands problèmes : cet adage se vérifie souvent à l'adolescence, période où le corps et l'esprit sont en pleine mutation.
À chaque changement de statut, on découvre sa crise : celle des " terrible two " vers deux ans, lorsque bébé devient un petit enfant, celle des 7 ans, lors du passage de petit enfant à enfant, et celle où l'enfant bascule dans l'adolescence, qui correspond en général à l'entrée au collège .
Si certains traversent l'adolescence sans encombres, la plupart sont confrontés à une crise, plus ou moins intense. « Ce qui me gêne dans l'expression " crise d'adolescence", c'est qu'elle met tous les enfants dans le même panier et dédramatise ce qu'ils vivent , note la psychologue Pauline Blocquel, spécialiste des enfants et adolescents. Les parents ont tendance à minimiser les choses, en disant "il fait sa crise d'ado", "ça va passer", alors que cette période peut engendrer un mal-être profond. »
« En plus des changements psychologiques et physiques, transformations pas toujours faciles à accepter, le bouleversement hormonal pèse beaucoup dans la balance , souligne Pauline Blocquel. Sans compter la fatigue qui accompagne ces changements, accentuée par l'attention qui est demandée au collège toute la journée. »
Le décalage que ressentent les adolescents avec leurs parents peut intensifier cette crise : décalage au niveau des centres d'intérêt (leur passion pour des vidéos sur TikTok nous échappe...), et du langage, ce qui rend la communication difficile. « Les réseaux sociaux et les jeux vidéo font naître des mots et expressions que nous ne maîtrisons pas, ce qui donne le sentiment à l'adolescent d'être incompris et/ou d'avoir des parents ringards . »
Les signes qui montrent que l'enfant entre dans cette zone de turbulences qu'est l'adolescence sont souvent les suivants :
Il faut se montrer particulièrement attentifs aux signes d'un mal-être chez un adolescent :
Si on ne fait rien, l'adolescent pourrait aller vers des comportements plus extrêmes, comme les fugues et les tentatives de suicide . Il est important de maintenir le dialogue.
« Les garçons vont davantage exprimer leur mal- être par des actes, comme les bagarres, les fugues... Tandis que chez les filles, il s'agira davantage les troubles alimentaires ( anorexie et boulimie ), la scarification ..., constate Pauline Blocquel. Cette violence autocentrée est moins explicite et les parents mettent parfois du temps à s'en rendre compte . »
La durée de la crise varie d'un adolescent à l'autre. Il n'y a pas d'âge moyen. Rappelons que l'adolescence couvre une période qui va de 11 à 19 ans.
Il faut tout d'abord comprendre que son enfant est tiraillé entre sa dépendance affective et économique envers nous, et son besoin de nous rejeter pour grandir et devenir autonome.
Si la communication est impossible, il ne faut pas hésiter à solliciter une aide extérieure : « un membre ou un ami de la famille avec qui l'ado se sent à l'aise et en sécurité, recommande Pauline Blocquel. Tout en montrant que l'on reste présent , même s'il est difficile d'exprimer ses sentiments lorsque l'on se sent rejeté par son enfant. »
On peut également faire appel à un professionnel de santé : médecin de famille, infirmière scolaire, psychologue ou encore le Planning familial. « Savoir que ce qu'il dit ne sera pas répété aux parents va encourager l'ado à se confier. Notamment sur la sexualité, sujet tabou dans de nombreuses familles. »
À qui m’adresser si mon ado va mal ?
De nombreux moyens existent pour aider les jeunes en souffrance et leur famille, lorsque l'adolescent développent des pathologies graves :
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Pas de rapport sans consentement : cette recommandation doit être adressée aux jeunes hommes, et notamment lorsque leur consommation de films X est de nature à fausser leur image des rapports homme – femme. Il est aussi important de clarifier la notion d’accord express, pour éviter à l’adolescent des plaintes au pénal. Pas d’acte sexuel non protégé : il est essentiel de rappeler aux ados les conséquences d’un rapport sans protection, en évoquant à de nombreuses reprises les risques liés aux MST et à une grossesse non désirée. Les différents moyens de protection : l’éducation sexuelle peut inclure un panorama des différents moyens de protection et de contraception, et mettre l’accent sur le préservatif – qui combine contraceptif et barrière contre les maladies sexuellement transmissibles. 
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Si dès la puberté, filles et garçons savent très bien comment faire l’amour, leurs mœurs sexuels demeure un mystère pour la plupart des parents. A quel âge en moyenne a lieu leur première fois ? Idylle ou expérience, comment l’envisagent-ils ? Quelle éducation sexuelle minimale les parents doivent-ils inculquer ? Zoom sur la sexualité des ados
Le temps où les femmes attendaient le mariage est révolu, et la moyenne de la première fois est aujourd’hui similaire chez les hommes et chez les femmes. En revanche, les ados n’envisagent pas tous leur premier rapport sexuel de la même manière.
La première fois s’entend de la première pénétration vaginale par un pénis : les caresses sexuelles, l’usage de sex toys et les préliminaires dans leur ensemble – masturbation, fellation et cunnilingus – même s’ils supposent une forme de pénétration, ne comptent pas dans le calcul de la moyenne de la première fois. Sur cette base, les statistiques évaluent à environ dix-sept ans et demi l’âge moyen de la première fois des ados, garçons et filles se trouvant sur un pied d’égalité. Attention néanmoins à ne pas tirer de conclusions hâtives de cette moyenne de la première fois : ils sont le résultat d’enquêtes sur la base d’interviews, et rien n’assure que les adolescents interrogés disent la vérité. Pour se vanter ou au contraire lorsque leur première fois n’est pas assumée, les jeunes femmes et les jeunes hommes peuvent être tentés de donner une réponse inexacte. D’autre part, la virginité tardive ne doit pas être considérée comme une tare, et inversement.
Lors de leurs premières fois, les filles et les garçons n’envisagent pas l’acte sexuel de la même manière. La plupart des jeunes filles inscrivent le rapport sexuel dans le cadre d’une relation qu’elles souhaitent sur le long terme, quand beaucoup de jeunes hommes voient cet éveil au sexe comme un rite initiatique, une première expérience. 
Comment faire l’amour la première fois ? Pas d’inquiétude, la plupart des jeunes sont bien au fait du sujet. A l’ère des nouvelles technologies, l’information circule vite et s’offre en libre accès, quel que soit le domaine. La sexualité n’y échappe pas : articles de fond, pornographie, forums… les ados disposent de nombreuses sources pour pourvoir eux-mêmes à leur éducation sexuelle.
En tant que parent, il reste néanmoins important d’évoquer plusieurs sujets qui encadrent la sexualité des ados :
L’expérience en moins, la sexualité des ados est très similaire à celle des adultes, à une différence près : les jeunes s’attardent en moyenne plus longuement sur les préliminaires. En phase de test, et en vue d’accumuler une bonne expérience, les adolescents sont également enclins à la découverte : positions sexuelles renouvelées lors de chaque rapport, sextos, quickies et lieux insolites, l’adolescence est l’âge de toutes les expérimentations.
Avec romantisme ou pour la performance, l’acte sexuel se pratique différemment selon les personnalités, tout comme chez les adultes. En matière de plaisir, en revanche, la sexualité des ados est moins épanouie : moins expérimentés et moins à l’aise avec leurs corps, ils parviennent plus difficilement à l’orgasme féminin. 
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