Des jeunes filles deviennent lesbos
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Des jeunes filles deviennent lesbos
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PrÚs de 6 000 enfants s'entassent dans le camp de réfugiés de Moria. Un millier d'entre eux n'a pas de famille, personne pour les protéger. La plupart restent là durant plusieurs mois, parfois plus d'une année ©Radio France - Cécile de Kervasdoué
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27 janvier 2022
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Aujourdâhui, 14 000 personnes sont retenues dans le camp de Moria sur lâĂźle de Lesbos, en GrĂšce, un "hotspot" prĂ©vu pour enregistrer les demandes dâasile de 3 100 personnes maximum. Une jungle de tentes, de dĂ©tritus et de boue grossit tout autour, oĂč prĂšs dâune personne sur deux (42%) est un enfant.
Des enfants partout, qui crient pleurent et jouent au bord de la route, dans les poubelles, la boue, avec lâodeur des eaux usĂ©es qui dĂ©bordent. Les trois quart ont moins de 12 ans. Nombreux sont les nourrissons qui survivent et naissent aussi, parfois, dans ce dĂ©dale de tentes, installĂ©es Ă la va vite dans les champs dâoliviers en pente qui bordent lâancien terrain militaire de Moria, sur lâĂźle de Lesbos ( carte en bas de page ).
Contrairement Ă 2015, oĂč lâafflux de rĂ©fugiĂ©s se comptait par milliers chaque jour, aujourdâhui, les arrivĂ©es se comptent en centaines par jour. 10 000 depuis le dĂ©but de lâĂ©tĂ©, soit 3 fois plus que lâannĂ©e derniĂšre. Les trois quart des personnes sont des femmes et des enfants et Ă Moria, les enfants sont de plus en plus jeunes, de plus en plus nombreux. Surtout, ils restent beaucoup plus longtemps, plusieurs mois, parfois plus dâune annĂ©e Ă survivre dans ces conditions indignes.Â
Aujourdâhui, officiellement prĂšs de 6 000 enfants sont bloquĂ©s dans ce camp. Parmi eux, jamais vu auparavant, on compte plus dâun millier de mineurs non accompagnĂ©s. La plupart, de ces enfants en provenance dâAfghanistan, ont moins de 15 ans. Ils ont souvent Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s de leurs parents Ă la frontiĂšre avec lâIran et Ă Moria ils se dĂ©brouillent sans aucune protection. Ces enfants, filles et garçons, dorment donc dans des tentes collectives avec des adultes quâils ne connaissent pas. Parfois, ils dorment aussi Ă mĂȘme le sol. Ils sont la proie de tous les trafics, de toutes les maltraitances.
"Pour nous les enfants, la vie Ă Moria, câest faire la queue toute la journĂ©e avec nos mĂšres. La queue pour les toilettes pendant au moins 2h, la queue dĂšs 5 heures du matin pour un peu de nourriture, la queue pour des couvertures avant lâarrivĂ©e de lâhiver, la queue pour lâadministration, pour avoir une tente et surtout la queue pour voir un docteur. Ăa, câest le plus long ! Parfois cela dure toute la journĂ©e et on doit revenir le lendemain." Alice (les prĂ©noms ont Ă©tĂ© changĂ©s) une jeune Afghane de 12 ans, arrivĂ©e dans la jungle de Moria il y a 2 mois.
La vie dans la jungle a tout pour traumatiser un enfant. Des tentes deux places oĂč sâentasse une famille de 6, parfois avec dâautres adultes encore. Le froid, la nuit, pour ceux qui dorment Ă mĂȘme le sol sans palettes sans couverture. La pluie, qui trempe tout et qui fait sortir des serpents qui sâinfiltrent dans les tentes. Le manque de nourriture. Les sanitaires bouchĂ©s et sales oĂč les toilettes sont aussi des douches ; il y en a un seul pour 100 personnes. Surtout, le manque de sĂ©curitĂ©.
Il y a des bagarres entre les communautĂ©s syriennes et afghanes. Les hommes boivent et deviennent violents. Lâautre jour, ils ont voulu rentrer dans notre tente mais heureusement mon pĂšre les a sortis. Je nâose mĂȘme imaginer comment ça se passe pour tous les enfants ici qui nâont pas leurs parents avec eux et qui traĂźnent. Parwana, jeune Afghane de 15 ans.
Trop de monde. Pas assez dâinvestissements publics. Les associations humanitaires prennent donc le relais pour accueillir les rĂ©fugiĂ©s. Ainsi, pour Ă©viter lâexpulsion de la jungle, une ONG hollandaise Movement on the Ground a louĂ© les champs dâoliviers autour du camp de Moria et tente dâorganiser des logements sous des tentes plus solides et plus grandes que les petites tentes de camping installĂ©es cet Ă©tĂ©. LâONG Oxfam conseille les rĂ©fugiĂ©s dans leur langue dâorigine (63% du camp est occupĂ© par les Afghans, 22% par des Syriens) sur le droit dâasile europĂ©en.
Le besoin de mĂ©decins est le besoin le plus cruel de la population de Moria, et particuliĂšrement des enfants. MĂ©decins sans FrontiĂšres a donc installĂ© un dispensaire pĂ©diatrique spĂ©cialisĂ© dans la santĂ© mentale des enfants.Â
Car il y a les maladies dues aux mauvaises conditions dâhygiĂšne et de logement mais surtout les traumatismes causĂ©s ou ravivĂ©s par ce camp. De plus en plus dâenfants arrivent au dispensaire de MSF en pleine rĂ©gression et avec des dĂ©sordres psychiques liĂ©s Ă leur condition de vie. Plus ils restent Ă Moria, plus sĂ©vĂšres sont leurs dysfonctionnements.
Je ne sais plus quoi faire. Ma fille fait des crises dâhystĂ©rie. Ses jambes ne fonctionnent plus, elle ne peut plus marcher.             Un rĂ©fugiĂ© afghan avec sa fille de 5 ans, dans la file dâattente du dispensaire de MSF
A 8 ans, certains enfants du camp de Moria remettent des couches, ne parlent plus, ne jouent plus et Ă©vitent de regarder les autres. Dâautres refusent dâouvrir les yeux le matin et restent dans un coin de la tente toute la journĂ©e. A Moria, il nây a pas dâendroit pour jouer, pas dâendroit pour les enfants, pas dâĂ©cole. Beaucoup de parents culpabilisent et se dĂ©sespĂšrent. Pour les mĂ©decins et psychologues de MSF, il y a lâimpression permanente de ne jamais pouvoir faire assez.
Chaque jour, des parents dĂ©sespĂ©rĂ©s nous amĂšnent des enfants de moins de 10 ans qui sâarrachent les cheveux, se frappent, se jettent la tĂȘte contre les murs, se scarifient. Ce sont des enfants qui ne veulent plus vivre, des enfants qui nâont plus dâespoir. Il faut les sortir dâici. Pas aujourdâhui, ni demain, mais tout de suite.             Angela Metaldi, pĂ©do-psychologue pour MSF Ă Moria
Les plus mal lotis sont encore les mineurs non accompagnés. Pour eux, une ONG grecque, Metadrassi, (littéralement action pour les immigrés), tente de les protéger mais avec trop peu de moyens. 5 tuteurs et éducateurs spécialisés protÚgent 40 enfants chacun. Soient 200 enfants pris en charge sur les 1 060 que compte officiellement le camp.
Câest absurde, nous sommes obligĂ©s de choisir les enfants que nous allons protĂ©ger. Souvent, ce sont les plus vulnĂ©rables, les filles ou les enfants dĂ©jĂ victimes de trafic sexuel, les moins de 15 ans et aussi ceux qui ont de la famille en Europe afin dâobtenir la rĂ©unification familiale. Mais on est loin du compte. Beaucoup dâenfants sont abandonnĂ©s dans ce camp de lâenfer.             Sevi Saridaki, tutrice et Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e au sein de lâONG Metadrasi
De nombreux enfants non accompagnĂ©s attendent de rejoindre leur famille ailleurs en Europe mais la plupart des Etats Membres font barrage via des procĂ©dures de plus en plus complexes. Câest le cas particuliĂšrement de la France oĂč il ne suffit plus de documents dâidentitĂ© pour attester dâun lien de famille. Aujourdâhui, il faut des tests ADN et la France rallonge mĂȘme encore la procĂ©dure en imposant la dĂ©cision dâun tribunal rien que pour procĂ©der Ă ce test ADN. RĂ©sultat, de nombreux enfants sont coincĂ©s des mois dans des camps oĂč ils sont en danger en permanence.
Câest horrible ici, je suis toujours sale, jâai toujours faim et surtout jâai peur. Les adultes boivent et deviennent violents. La nuit il y a des bagarres, de la drogue alors beaucoup de jeunes garçons essayent de se cacher dans les coins. Il y a beaucoup de choses hors la loi ici. On mâavait dit lâEurope câest la justice et lâhumanitĂ© mais je ne vois pas ça Ă Moria.             Mahathi, 15 ans, jeune Afghan non accompagnĂ©, depuis 9 mois Ă Moria
Les procĂ©dures sont longues et de plus en plus compliquĂ©es mĂȘme pour les personnes les plus vulnĂ©rables comme les enfants. Depuis lâaccord entre lâUnion europĂ©enne et la Turquie en mars 2016, chaque nouvel arrivĂ©, quelque-soit son Ăąge, doit ĂȘtre enregistrĂ© et « trié » Ă Moria câest-Ă -dire dans le pays dâarrivĂ©e en Europe. Câest ce que prĂ©voit le protocole europĂ©en de Dublin. Certains demandeurs dâasile seront ensuite renvoyĂ©s en Turquie, considĂ©rĂ© comme un pays « sĂ»r » depuis lâaccord. Si depuis 2016, le prĂ©cĂ©dent gouvernement grec nâa renvoyĂ© que 1 800 personnes, le nouveau gouvernement conservateur prĂ©voit lui dâĂ©vacuer dâici la fin 2020, 10 000 personnes des Ăźles grecques oĂč 32 000 rĂ©fugiĂ©s sont bloquĂ©s.
Normalement, les familles avec enfants, et particuliĂšrement les mineurs non accompagnĂ©s doivent ĂȘtre transfĂ©rĂ©s dans des structures spĂ©cialisĂ©es sur le continent dans lâattente de ces procĂ©dures. Mais depuis 2017 et la fin des relocalisations vers les autres pays membres de lâUE, les structures dâaccueil de la GrĂšce sont saturĂ©es et ne peuvent pas accueillir davantage de personnes vulnĂ©rables. Toutes les procĂ©dures se font donc depuis les camps des Ăźles grecques, comme celui de Moria, qui mathĂ©matiquement sont vite saturĂ©s.
Or, câest de plus en plus long. Car Ă Lesbos, comme sur les autres Ăźles grecques, le gouvernement, financĂ© pour ces procĂ©dures par lâUnion europĂ©enne dit ne pas avoir les moyens dâaccueillir ces rĂ©fugiĂ©s, pas plus que le Haut Commissariat pour les rĂ©fugiĂ©s de lâONU, lui aussi dĂ©bordĂ©, ou sous dimensionnĂ©. Selon les statistiques du HCR, en septembre, 5 000 rĂ©fugiĂ©s sont arrivĂ©s sur les cĂŽtes de Lesbos, soit trois fois plus que lâannĂ©e derniĂšre Ă la mĂȘme Ă©poque, inĂ©dit depuis lâaccord UE Turquie de 2016. Le gouvernement grec en a Ă©vacuĂ© prĂšs de 3 000 vers le continent mais pas assez vite.Â
RĂ©sultat, tout le systĂšme du hotspot conçu pour lâenregistrement des rĂ©fugiĂ©s est saturĂ©. Aujourdâhui Ă Moria, les prochains rendez-vous de demandes dâasile sont ainsi prĂ©vus en 2021, certains vont jusquâen 2024. Pendant ce dĂ©lai, les rĂ©fugiĂ©s nâont pas le droit de quitter lâĂźle, ils ne peuvent pas travailler et nâont nulle part oĂč loger en dehors du camp de Moria. Tout ce systĂšme tourne en cercle vicieux car chaque jour 200 Ă 300 nouveaux arrivĂ©s affluent vers Moria avec parmi eux des femmes enceintes et 50% dâenfants.
Il faut reprendre la relocalisation des personnes Ă travers lâEurope (stoppĂ©es en 2017 ndlr). Evacuer en prioritĂ© vers des centres spĂ©cialisĂ©s ailleurs en Europe, en France par exemple, tous les enfants non accompagnĂ©s. Il y en a 5 500 en GrĂšce. Pour chaque pays de lâUE, cela demande de prendre en charge 200 enfants ! Est-ce si compliquĂ©Â ?             Laura Pappa, directrice de lâONG grecque MetadrasiÂ
Et Médecins sans frontiÚres de conclure :
Câest une question de justice Ă©lĂ©mentaire. Chaque enfant a le droit dâĂȘtre un enfant et Moria nâest pas un endroit pour un enfant.Â
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Juliette Harau
le 07/02/2019
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La cinéaste turque Dilara Elbir, installée aux Etats-Unis, a décidé de rendre hommage au cinéma lesbien. Dans cette compilation qu'elle a postée sur Twitter, elle rassemble des scÚnes issues de 34 films.
« Ce ne sont pas tous mes prĂ©fĂ©rĂ©s, et tous les films lesbiens que j'aime n'y sont pas , prĂ©cise-t-elle dans un tweet, avant que vous me demandiez 'OĂč est tel film ?' » . Le rĂ©sultat est rĂ©ussi en tout cas. On adore !
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Source : EnquĂȘte sur les fantasmes autour du sexe entre femmes, communiquĂ© de presse et enquĂȘte Ifop, 25 avril 2018
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Publié par Anne Valois , le 25/04/2018 à 12:13
L'amour entre femmes figure parmi les thématiques les plus recherchées sur les sites spécialisés dans la pornographie . Mais qu'en est-il en réalité ? C'est la question qu'a posé l'Ifop à 2 001 personnes (1). En dehors des films X, il semble que le sexe lesbien n'affole pas la population féminine.
Environ une sondée sur six a déjà ressenti du désir pour une autre femme . Les jeunes sont un peu plus nombreuses à l'affirmer, mais le phénomÚne reste marginal. A peine davantage font preuve de curiosité à l'égard des rapports sexuels saphiques.
17 % des Françaises ont dĂ©jĂ regardĂ© deux femmes faire l'amour, ou le souhaiteraient. Du cĂŽtĂ© de ces messieurs, deux tiers de la population proclame la mĂȘme chose. Et il n'y a pas que sur ce plan que l'industrie du X diffĂšre des dĂ©sirs fĂ©minins.
Les pratiques qui font fantasmer les femmes varient largement de celles qui excitent les hommes ⊠et encore plus de
La salope en robe bleue
Hentai bonne baisée fort aux toilettes
Maintenant que je vis seule, mon copain me baise tous les jours