Des frère et soeurs bien cochons

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Accueil Numéros 85/4 La Congrégation des Sœurs de la D...
La guerre a constitué pour les Sœurs de Ribeauvillé une mise à l’épreuve de leur vocation, en même temps qu’une ouverture sur le monde. Celles réfugiées en France ont découvert leur propre pays et sa diversité, mais ont continué à enseigner ; celles restées en Alsace annexée ou envoyées en Allemagne ont dû changer de métier sur ordre des nazis et ont donc été davantage confrontées au siècle et à ses réalités (incorporation de force, résistance). Au prix de quelques entorses à la règle, elles ont cependant partout su s’adapter aux situations inédites auxquelles elles étaient confrontées.
The war was for the Sisters of Ribeauvillé a challenge for their vocation, and also an exposure to the largest society. Those who had taken refuge in France discovered their own country and its diversity but they continued to teach ; those who stayed in annexed Alsace or who were sent to Germany were compelled by the Nazis to find another profession and were thus more confronted with the secular realities (forced enlistment, resistance). Although there was a cost for sometimes breaching the rules, they nevertheless were able to adjust to the new situations they were facing.
En collaboration avec Caroline Schall 1 et Laure Balzano 2
1 Avant la guerre de 1939-1945 la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé regroupe 295 écoles et plus de 30 000 élèves, sans compter les structures pour personnes âgées ou malades. C’est une institution hiérarchisée. À la tête de cette pyramide la mère supérieure, Mère Marie Henriette, détient l’autorité morale, occupe une fonction administrative, tout en étant également la « mère » des sœurs en tant qu’elle doit se montrer compréhensive, mais aussi sévère lorsque les circonstances l’exigent. Outre la supérieure générale, d’autres sœurs sont investies d’autorité : les quatre assistantes générales, soit la vicaire de la supérieure générale, la maitresse des novices, l’économe et la secrétaire générale. Il peut également exister une supérieure locale, soumise à la supérieure générale, au cas où la communauté est séparée de la maison-mère, cas de figure qui se présente doublement pendant la guerre.
2 La vie religieuse est organisée selon plusieurs étapes : les sœurs passent en effet de postulantes à novices, avant d’être professes, état au cours duquel elles prononcent des vœux annuels durant trois ans, et enfin les vœux perpétuels au bout de trois autres années. Leur mode de vie est fondé sur les règles de la Congrégation. Les sœurs font vœux de pauvreté, c’est-à-dire qu’elles renoncent à leurs biens personnels ; d’obéissance aux décisions de la supérieure générale et du souverain pontife. Quant au dernier vœu, celui de chasteté, il concerne leur vie sociale : obligation du célibat et celle de n’entretenir que des relations indispensables à leur service ou à la vie familiale avec les personnes qui vivent dans le siècle. Enfin, les sœurs portent un habit distinctif et obéissent aux règles d’égalité qui les placent toutes sur le même plan. Elles sont donc considérées comme d’« éternelles mineures ».
3 En juin- juillet 1940 l’annexion de fait de l’Alsace par l’Allemagne nazie bouleverse cette situation. Les sœurs n’ont plus le droit d’enseigner et doivent donc trouver du travail. À l’Église catholique, Hitler préfère la Volkskirche , soit l’Église du peuple, « aryanisée », ou encore la simple « croyance en Dieu » ( Gottglaube ), souvent coupée de toute transcendance. Moins directe en la matière, en général, que la terreur jacobine ou communiste, la lutte du nazisme contre les Églises, et en particulier contre l’Église catholique, revêt des formes plus insidieuses, dont la brutalité pure – la déportation, l’assassinat – n’est jamais exclue 3 . Dans les territoires occupés ou annexés ces persécutions sont beaucoup plus dures encore que dans les limites du Vieux-Reich. En Alsace, écrit Michel Deneken, « les Allemands iront souvent bien plus loin qu’en Allemagne même, y compris dans le domaine religieux 4 ». En matière de terreur anticatholique, l’exemple de la Pologne montre encore un autre changement d’échelle. Le Gau Oberrhein – nouveau nom de l’Alsace annexée, couplée avec le Pays de Bade – se trouve donc dans un entre-deux 5 .
4 Lors de l’arrivée des Allemands en Alsace la population est en partie évacuée. Ainsi, la majorité des sœurs a été obligée de quitter le couvent et les différentes écoles de la région pour aller, principalement, dans le Sud-Ouest, avec les habitants de la contrée. La situation est donc celle d’une dissémination de la communauté. Certaines sœurs, restées en Alsace, se trouvent confrontées à l’occupant, d’autres enfin sont envoyées en Allemagne.
5 Plusieurs interrogations émergent à partir de ce nouvel état de fait. Tout d’abord, comment les autorités de la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, et l’Institution en général, se sont-elles adaptées à cette situation de crise et d’incertitude afin de maintenir ou de créer un cadre propice au respect des règles ? De plus, comment organiser la vie dans les départements d’accueil, loin du couvent, ou encore dans le Vieux-Reich, et comment prendre des décisions en l’absence de la supérieure ?
6 Lorsque la guerre est déclarée, le 3 septembre 1939, l’évacuation concerne des dizaines de communes situées le long de la ligne Maginot, c’est-à-dire la rive du Rhin, dont Strasbourg ; et de la ligne Maginot à la ligne Siegfried, en Alsace du Nord (374 000 personnes en tout). La ligne Maginot a été construite pour contraindre l’ennemi à une guerre d’usure et l’Alsace pourrait se muer en vaste champ de bataille. Des enveloppes scellées ont été envoyées aux maires des différentes communes par le ministère de l’Intérieur, ainsi qu’aux sœurs par l’académie, indiquant un point de ralliement. La plupart des religieuses enseignantes décident de ne pas se séparer de leurs élèves : 101 quittent le Bas-Rhin et soixante-quatre le Haut-Rhin 6 . Mais c’est à l’issue d’un véritable jeu de piste que Sœur Marie Marcella, institutrice à l’école Saint-Jean de Strasbourg, alors en vacances dans sa famille à Herrlisheim, retrouve les enfants dont elle a la charge 7 . Son exemple n’est pas isolé. L’organisation de cette évacuation est en effet loin d’être parfaite, le voyage est interminable et pénible à cause de la faim, de la soif et de la promiscuité 8 .
7 Le comité d’accueil en terre d’exil est cependant en général chaleureux, si l’on en croit les sœurs. En poste à Drusenheim, Sœur Anne Philippe Fritsch, évacuée à Saint-Léonard (Haute-Vienne), est conduite comme les autres habitants, dès sa descente du train, dans la salle des fêtes, où un copieux repas est servi aux évacués 9 (l’accueil n’a cependant pas toujours la même qualité). Ensuite, il faut trouver un logement. Une nouvelle vie commence pour les religieuses, loin de l’Alsace, du couvent et de leur environnement quotidien. Elles doivent s’adapter à une situation inconnue, alors qu’elles ont l’habitude d’une vie bien réglée où le hasard ne tient que très peu de place.
8 Les deux communautés, alsacienne et française « de l’intérieur », doivent apprendre à cohabiter dans la durée. Les sœurs, qui enseignent en langue française, servent d’interprètes, la barrière de la langue posant souvent problème, en particulier pour les personnes âgées évacuées, qui s’expriment uniquement en alsacien. Enfin, les conditions matérielles de vie sont moins bonnes qu’en Alsace, l’hygiène et la propreté laissent à désirer selon les normes alsaciennes. Arrivée à Laparade, près d’Agen, Sœur Marie Valérienne et ses consœurs nettoient le presbytère, puis l’église de fond en comble, avant de raccommoder les ornements et le linge qu’elles trouvent « dans un état lamentable 10 ». Les sœurs manquent de tout, mais sont de ce fait parfaitement en accord avec leur vœu de pauvreté, comme le fait remarquer Sœur Fabiola 11 .
9 Des difficultés surgissent également en raison de leur état. Certaines régions d’accueil, comme le Limousin « rouge », sont profondément déchristianisées. En vertu de la loi de 1905 les sœurs ne peuvent faire cours qu’aux enfants des réfugiés, seuls concernés par le Concordat et les lois scolaires spécifiques de l’Alsace-Moselle. Des écoles sont établies dans les endroits les plus divers car il n’est pas question d’utiliser les locaux scolaires « laïcs », mais il n’y pas vraiment de matériel. En plus de l’école, les sœurs organisent des groupes extrascolaires (« cœurs vaillants » et « âmes vaillantes ») 12 .
10 Si continuer à faire la classe représente pour les religieuses un élément de continuité avec l’Alsace et leur existence « d’avant », leur vie spirituelle est forcément perturbée. Au moment de l’évacuation, elles côtoient par exemple beaucoup d’hommes de tous âges et de toutes conditions, ce qui n’est pas conforme aux constitutions de la Congrégation. Elles peuvent conserver une vie de communauté, assister à la messe, pratiquer certains exercices de piété, mais il leur manque plusieurs éléments, comme les retraites. Certaines, comme Sœur Anne Philippe Fritsch ou encore Sœur Grégoire Linck, profitent de la proximité de Lourdes pour y organiser des pèlerinages 13 .
11 Dans son témoignage, Sœur Marie Marcella évoque la souffrance et la difficulté de se retrouver seule, d’être privée de repères. Pour réconforter et aussi inspecter les exilées, la supérieure générale, Mère Marie Henriette, demande en mars 1940 à Sœur Marie Georgette (religieuse d’expérience, née en 1879 à Heidwiller) d’aller leur rendre visite 14 . Les lettres de cette envoyée de la maison-mère brossent un tableau plus sombre des conditions de vie des sœurs dans les départements d’accueil que les témoignages des intéressées elles-mêmes. Dans les souvenirs des religieuses l’impression de changement, de rupture dans la routine de la vie scolaire et spirituelle – de liberté et de responsabilisation, pour tout dire –, l’emporte généralement sur la description des difficultés de tout ordre qui les assaillaient pourtant à cette époque. Les sœurs ont aussi oublié qu’elles ont parfois manqué aux règles, ce que souligne en revanche Sœur Marie Georgette. Mais les circonstances expliquent bien des choses. Si les sœurs ne peuvent pas toujours respecter les constitutions à la lettre, elles essaient toutefois d’en garder l’esprit.
12 Dans les semaines qui suivent l’armistice du 22 juin 1940 beaucoup de réfugiés rentrent chez eux. Encouragés au retour par les autorités du III e Reich et celle de Vich
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