Des filles se mettent des jouets

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Jouets : la premiÚre initiation à l'égalité


11 décembre 2014 :

Jouets : la premiÚre initiation à l'égalité
( rapport d'information )


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Enregistré à la Présidence du Sénat
le 11 décembre 2014
au nom de la délégation aux droits des femmes
et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes
(1) sur l' importance des
jouets dans la construction
de l' égalité entre
filles et
garçons ,
Par Mme Chantal JOUANNO et M. Roland COURTEAU,
(1) Cette délégation est composée
de : Mme Chantal Jouanno, présidente , Mmes Corinne
Bouchoux, HĂ©lĂšne Conway-Mouret, MM. Roland Courteau, Mathieu
Darnaud, Mmes Joëlle Garriaud-Maylam, Brigitte Gonthier-Maurin, M. Alain
Gournac, Mmes Christiane Kammermann, Françoise Laborde, Michelle
Meunier, vice-présidents ; Mmes Jacky Deromedi, Danielle
Michel, M. Cyril Pellevat, secrétaires ; Mmes Annick
Billon, Maryvonne Blondin, Nicole Bonnefoy, Laurence Cohen, Chantal Deseyne,
Marie-Annick DuchĂȘne, M. Jean-LĂ©once Dupont, Mme Anne
Emery-Dumas, Dominique Estrosi Sassone, M. Alain Fouché,
Mmes Catherine Genisson, Éliane Giraud, Colette Giudicelli, M.
Jean-Pierre Godefroy, Mme Sylvie Goy-Chavent, M. Alain Houpert,
Mme Mireille Jouve, M. Marc Laménie, Mmes Claudine Lepage, Vivette
Lopez, Marie-Pierre Monier et M. Philippe Paul .
À l'approche des fĂȘtes de fin d'annĂ©e, la
délégation aux droits des femmes a souhaité exercer sa
vigilance dans le domaine des jouets et des jeux car elle a été
alertée par des signaux préoccupants :
- la période actuelle est
caractérisée par une nette séparation des univers
de jeu des filles et des garçons ;
- ce cloisonnement a atteint une ampleur que
n'ont pas connue les générations élevées jusque
dans les années 1980 ; il semble d'ailleurs paradoxal pour
des enfants qui évoluent ensemble dÚs la crÚche ;
- la présentation des jeux et jouets qui
résulte de la publicité, des catalogues, des espaces de vente des
magasins, des sites de vente en ligne, des salons du jouet et du
« packaging » justifie une interrogation sur l'existence de
messages sexistes implicites susceptibles d'ĂȘtre
adressés aux enfants par le biais des jouets.
Certes, il est difficile d'anticiper les effets des
Ă©volutions actuellement Ă  l'oeuvre dans le monde des jouets sur
les futurs adultes et sur les relations Ă  venir entre hommes et
femmes .
La délégation aux droits des femmes juge
néanmoins important attirer l'attention tant des
professionnels de l'industrie du jouet
(fabricants et distributeurs) que des parents et des
acteurs du service public de l'enfance (auxiliaires de
puériculture, assistants maternels, pédiatres, professeurs des
écoles, animateurs et animatrices des temps périscolaires) sur
l'intĂ©rĂȘt de proposer aux enfants
des jouets et jeux qui ne soient pas porteurs de
messages sexistes .
La délégation aux droits des femmes estime que
l'égalité se construit dÚs le plus jeune
Ăąge .
Les travaux qu'elle a conduits en vue de la préparation
de ce rapport, au cours de trois séries d'auditions et de tables rondes
menées entre le 20 novembre et le 4 décembre 2014, l'ont
également convaincue que l'égalité commence avec
les jouets.
Il importe donc que ceux-ci contribuent Ă  favoriser la
construction d'une société
d'Ă©galitĂ© oĂč filles et garçons, hommes et
femmes se verraient proposer les mĂȘmes chances
d'Ă©panouissement personnel et professionnel .
En d'autres termes, il s'agit, dans le respect des
goûts de chacun et sans méconnaßtre les
nécessités économiques du secteur des jouets ,
d' Ă©largir le champ des possibles de tous les enfants ,
filles et des garçons, et de permettre que
l'égalité et le « vivre ensemble » commencent
avec les jouets .
Comme l'a souligné Mona Zegaï 1 ( * ) devant la
délégation le 20 novembre 2014, si le sens commun
nous invite à croire en une marche continue vers l'égalité
entre les sexes, la réalité est tout autre dans le commerce du
jouet : ce marché segmente en effet de plus en plus son
offre en fonction du sexe des enfants et les stéréotypes
masculins et féminins y sont de plus en plus présents.
La force des stéréotypes masculins et
féminins dans le domaine des jouets a conduit dans notre pays, comme
plus généralement dans l'ensemble du monde occidental, à
l'émergence d'univers de jeux pour filles et pour garçons
désormais trÚs cloisonnés, ce qui ne reflÚte pas
nécessairement la réalité de notre société.

Cette évolution, liée à celle du
marché du jouet, remonte selon les spécialistes entendus par la
délégation à une vingtaine années.
Elle pose la question de l'égalité des filles et
des garçons jusque dans leurs activités ludiques, au
détriment des filles, limitées à des activités qui
n'ouvrent pas leur « champ des possibles », comme le
faisait remarquer Brigitte Grésy 2 ( * ) lors de la table ronde du 27 novembre 2014.
Une observation s'impose d'emblée : le
monde des jouets aujourd'hui n'est pas mixte.
 L'acheteur est confronté à des
« jouets pour filles » et des
« jouets pour garçons » relevant d'espaces de vente
distincts (les pages roses et bleues des catalogues, auxquelles font
écho les rayons filles et garçons des magasins).
 Les jouets eux-mĂȘmes sont Ă  l'origine
d'univers de jeux qui séparent les filles et les
garçons et qui leur laissent peu de possibilité de jouer
ensemble.
 Ces univers sont caractérisés par des
stéréotypes masculins et féminins et par des
inégalités entre les sexes plus forts que ce que les
enfants peuvent observer dans la réalité sociale qui les
entoure.
Selon Mona Zegaï, auditionnée le 20 novembre
2014, « un jouet est rarement genré en
lui-mĂȘme » : si un aspirateur, voire un poupon, sont
destinés aux filles, c'est par différents signaux
véhiculés par les adultes (parents, fabricants, professionnels de
la petite enfance), qui jouent un rÎle déterminant dans la
détermination des jouets « pour filles » et des
jouets « pour garçons ».
 la présentation des catalogues
en pages qui séparent nettement les jouets pour filles
des jouets pour garçons : Brigitte Grésy a insisté,
lors de la table ronde du 27 novembre 2014, sur l'importance des
« codes couleurs » dans les catalogues, les magasins, la
publicité ; elle a relevé le rÎle des polices de
caractÚres pour féminiser ou masculiniser les pages des
catalogues (textes pour filles Ă©crits en anglaises et
agrémentés de petits coeurs, textes pour garçons
écrits dans des polices anguleuses) ;
 la matérialisation d'espaces
dédiés aux jouets pour filles et aux jouets pour garçons
dans les magasins : ce point a été
confirmé par une visite au salon du jouet Kidexpo à Paris
oĂč les filles sont guidĂ©es vers des espaces roses, violets ou
mauves (ainsi l'espace réservé aux filles par Lego
Ă©tait-il signalĂ© par un revĂȘtement de sol violet, par la
couleur fuschia du T-shirt des hĂŽtesses et par de grandes figurines de
personnages féminins disposées à l'entrée ;
l'espace réservé aux garçons était
matérialisé par des couleurs trÚs
diffĂ©rentes : revĂȘtement de sol orange et T-shirt jaune des
personnels d'accueil) ;
 les photographies d'enfants qui
illustrent les catalogues ou les emballages des jouets et qui
mettent ceux-ci en situation sont autant d'indicateurs du sexe de
l'enfant auquel est destiné le jouet : une petite fille
qui fait du repassage, un petit garçon qui effectue une
expérience scientifique, une petite fille déguisée en
princesse, un petit garçon déguisé en « super
héros ».
Deux analyses des catalogues de jouets , dont
les auteures ont été entendues le 20 novembre 2014, confirment
l'observation que l'acheteur de jouets pour filles ne se voit pas
proposer les mĂȘmes produits que l'acheteur de jouets pour garçons.

Astrid Leray 3 ( * ) a étudié dix catalogues de
jouets parus pour Noël 2013. L'échantillon examiné
était constitué de quatre catalogues de grandes surfaces, cinq
catalogues de magasins spécialisés et un catalogue de magasin
« bien-ĂȘtre et loisirs » ayant un rayon jouets
important, soit un total de 1 580 pages.
Il est ressorti de cette Ă©tude que la
moitié des catalogues avaient des rubriques
« filles » et
« garçons » , cette distinction pouvant
ĂȘtre plus implicitement exprimĂ©e par des termes
détournés tels que « Encourager les champions/Faire
rĂȘver les princesses ».
Dans les catalogues dont le classement ne sépare pas
les jouets selon le sexe de l'enfant mais selon le type de jeu, Astrid Leray
remarque la présence des codes couleurs : les pages
présentant des poupées et des princesses par exemple sont roses
ou violettes, le bleu matérialisant les pages montrant voitures, armes
ou super héros.
L'étude souligne, a contrario , que rares
sont les pages contre-stéréotypées, associant un
thÚme de jeu masculin (ex. « Construire à
l'infini ») et une couleur identifiée comme
féminine (ex. le violet).
En définitive, un seul catalogue, selon Astrid
Leray, segmente ces rubriques par tranche d'Ăąge et sans code
couleur.
Les 1 580 pages de catalogues étudiées
par Astrid Leray confirment donc l'existence d'une séparation
entre la présentation des jouets pour filles et des jouets pour
garçons : compte non tenu des sommaires, des
publicités et des introductions de chapitres, ces pages se
répartissent en effet de la maniÚre suivante :
· 15 % présentent un mélange de
jouets spécifiquement destinés aux filles ou aux garçons,
soit le mĂȘme jeu dĂ©clinĂ© en deux versions, l'une pour les
filles, l'autre pour les garçons (ex. le chùteau de princesse et
le fort américain).
Seules 33 % des pages présentent des jeux
non spécifiquement destinés à l'un ou l'autre
sexe 4 ( * ) .
Parmi ceux-ci, on trouve essentiellement, selon Astrid Leray,
des jeux d'éveil, des jeux en bois, des jeux de société,
les nouvelles technologies et, de maniÚre plus récente
- nous y reviendrons ci-aprÚs -, des cuisines.
Michel Moggio, directeur général de la
Fédération française des industries du jouet et de la
puériculture, a pour sa part relativisé ce calcul ; il
estime à 40 % la proportion des pages des
catalogues spécialement destinées à l'un ou l'autre sexe,
60 % présentant des jouets non spécifiquement
destinés aux filles ou aux garçons 5 ( * ) .
L'ensemble des interlocuteurs de notre
délégation se sont accordés sur le constat suivant :
de plus en plus de jouets de mĂȘme type sont dĂ©clinĂ©s en
deux versions, l'une, le plus souvent rose, pour les filles, l'autre,
d'une couleur différente, pour les garçons . Ainsi le
mĂȘme ordinateur sera-t-il proposĂ© en bleu et en rose, de
mĂȘme par exemple que les lecteurs de CD exposĂ©s au salon Kidexpo
de 2014, ci-dessous reproduits.
La mĂȘme remarque vaut pour les tablettes et, s'agissant
des jeux d'extérieur, pour les vélos. Le directeur
général et le porte-parole de la Fédération des
commerçants spécialistes des jouets et produits de l'enfant
(FCJPE) ont, lors de leur audition du 4 décembre 2014,
évoqué également l'exemple d'arcs dont la couleur
diffÚre selon qu'ils sont destinés à des filles ou
à des garçons.
Ce constat semble concerner aussi, dans une certaine mesure,
les jouets d'Ă©veil : mĂȘme si les jouets
destinés aux tout petits figurent dans une rubrique indépendante
des jouets pour filles et des jouets pour garçons et échappent
à la séparation entre filles et garçons, Mona Zegaï a
mentionné une veilleuse en forme de luciole qui, autrefois verte, existe
aujourd'hui en rose ou bleu.
La séparation des jouets pour filles et des jouets pour
garçons semble accentuĂ©e par les vendeurs eux-mĂȘmes.
Ceux-ci, selon Mona ZegaĂŻ, qui exposait lors de son audition du 20
novembre 2014 son expérience de vendeuse dans une enseigne
spécialisée bien connue, posent d'emblée à
l'acheteur la question du sexe de l'enfant auquel le jouet est destiné.

Mona Zegaï a, par ailleurs, indiqué que des
initiatives tendant Ă  contrecarrer cette codification
« couleur » existaient. Ainsi de la licence
« Tim et Lou » chez « La Grande
Récré », qui est orange, mauve et verte et invite les
acteurs à investir une large palette de couleurs : la
chaßne de magasins La Grande Récré lançait en 2008
une marque de jouets mixtes appelée « Tim et Lou ».
En 2008, cette gamme unisexe comptait une dizaine de produits, en 2012, elle en
proposait plus de 70, dont un aspirateur, qui a vu ses ventes grimper de
40 % en 2011.
Les catalogues contribuent à séparer les jouets
en fonction du sexe de l'enfant auxquels ils sont destinés non seulement
par la séparation des pages « filles » et des pages
« garçons » et par le recours aux codes couleurs,
mais aussi par la mise en situation des jouets reflétée
par des photographies d'enfants.
L'analyse des attitudes des enfants
représentés en situation dans les catalogues
(vĂȘtements, coiffures, comportements) contribue ainsi,
selon la présentation faite le 20 novembre 2014, à la
séparation entre les deux « familles » de jouets.
Sur 1 272 photographies d'enfants qui illustrent les
pages des 10 catalogues analysés, l'étude d'Astrid
Leray 6 ( * ) souligne que les
enfants ne sont pas reprĂ©sentĂ©s de la mĂȘme
maniÚre : les filles sourient à l'objectif,
88 % d'entre elles ont les cheveux longs ou mi-longs et, quand ce n'est
pas le cas (notamment pour les enfants des pages « premier
Ăąge »), elles portent des vĂȘtements ou accessoires
permettant de les identifier clairement comme filles (barrette, robe rose ou
Ă  fleurs, chaussures vernies...).
Selon cette étude, 2 % de filles seulement ne sont
pas identifiables par leur apparence, mais par la couleur du jeu avec lequel
elles jouent. MĂȘme quand les vĂȘtements ne sont pas visibles
(enfants déguisés, gros plans sur le visage), les filles sont
frĂ©quemment vĂȘtues d'au moins un vĂȘtement rose ou violet.
Quant aux photographies de garçons, leur analyse fait
ressortir des vĂȘtements majoritairement bleus, gris ou noirs. Moins
d'1 % d'entre eux (5 cas) portent un t-shirt rose ou violet.
A ce stade, il nous paraßt intéressant de
souligner que, selon les auteurs de ces deux Ă©tudes sur les catalogues
de jouets :
 la distinction garçons/filles est
généralement plus marquée dans les rayons des magasins et
rubriques des catalogues de la grande distribution, Ă  quelques
exceptions prÚs, comme la coopérative Super U, qu'au sein
des commerces spécialisés dans le jouet, mis à part
Toys?R?Us ou King Jouet ;
 les enseignes s'adressant à des acheteurs au
capital culturel plus important séparent moins nettement les jouets pour
filles et les jouets pour garçons.
À cet Ă©gard, le tableau ci-dessous confirme que
les catalogues « Nature et découverte », ou Oxybul
présentent un pourcentage plus important de pages non destinées
spécifiquement aux filles ou aux garçons que les catalogues de la
grande distribution.
La dĂ©clinaison des mĂȘmes jouets en deux versions,
bleue et rose, « garçon » et
« fille », va plus loin que l'apparence. Le monde des
jouets est en effet à l'origine de la séparation des filles et
des garçons en deux univers séparés qui
ne semblent pas susceptibles de se rejoindre.
Ainsi que l'a relevé Mona Zegaï dans son
étude consacrée aux Stéréotypes et
inégalités filles-garçons dans les industries de
l'enfance 7 ( * ) , les
garçons sont représentés dans le monde des jouets comme
les « héros d'univers
exceptionnels », qui évoluent dans des univers
de combats reproduits en miniatures
« peuplés de chevaliers, de dragons ou de
dinosaures ». Quand ils jouent avec des
voitures , ils utilisent des véhicules aux
caractéristiques techniques exceptionnelles (turbo, vitesse, infrarouge,
radars).
Les filles sont davantage des
« protagonistes d'histoires du
quotidien » : petites mamans
équipées de poussettes, s'occupant de ménage et de
cuisine. Leur univers est marquĂ© par le rĂȘve et
l'apparence physique (fées, poupées-mannequins,
nécessaires de coiffure et de maquillage).
Anne Dafflon Novelle, lors de la table ronde du 27 novembre
2014, a défini les jouets pour filles comme des
jouets principalement d'imitation (cuisiner, faire le
ménage, les courses...), qui impliquent de jouer à
plusieurs , les jouets pour garçons relevant de
la compétition (on ne joue pas ensemble, mais
« contre ») et de l'utilisation de
compétences techniques .
Dans cette logique, comme l'a noté Mona Zegaï le
20 novembre 2014, les univers « féminins
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