Des camapgnard deviennent sauvages
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Coupeurs de bourse, braqueurs de banque, voleurs au grand coeur⊠lâĂ©popĂ©e des hors-la-loi nous fascine. Retour aux
racines du banditisme.
Plusieurs silhouettes furtives munies de sacs de sport sâengouffrent dans un immeuble de bureaux Ă la façade Art dĂ©co du centre de Paris. La bĂątisse est dĂ©serte en ce dimanche 11 juin 2017, les intrus vont pouvoir oeuvrer tranquillement. Ils neutralisent les camĂ©ras de surveillance, grimpent au 4e Ă©tage, entrent par effraction dans une des start-up du bĂątiment puis entreprennent de percer une cloison. Juste derriĂšre se trouve le local dâun diamantaire. Les cambrioleurs ont tout prĂ©vu. Le coffre-fort quâils trouvent est dĂ©coupĂ© au chalumeau. Montant du butin : 2 millions dâeuros de bijoux. Avant de partir, les voleurs griffonnent quelques mots sur un paperboard, « Ni armes, ni violence. DĂ©solĂ© pour le dĂ©rangement ! » Il y a bien de quoi fanfaronnerâŠ
Car ces malfrats peu ordinaires nâont pas choisi leur cible au hasard : ils viennent de piller lâun des receleurs prĂ©sumĂ©s du braquage de la bijouterie parisienne Harry Winston ! CâĂ©tait en 2008, 80 millions dâeuros de joyaux avaient Ă©tĂ© dĂ©robĂ©s. Nos larrons ont vu moins grand, mais Robin des bois ne les aurait pas dĂ©savouĂ©s⊠Leur credo : voler avec panache les plus nantis, si possible en faisant un pied-de-nez Ă toute la sociĂ©tĂ©. Un code dâhonneur Ă la sauce gredin dont lâorigine remonte⊠au XIVe siĂšcle ! La criminalitĂ© de groupe a bien sĂ»r toujours existĂ©, mais câest dans lâEurope de lâAncien RĂ©gime que le phĂ©nomĂšne se cristallise autour de personnages hauts en couleurs qui entrent dans lâHistoire et pour certains, se forgent une lĂ©gende. Par dĂ©finition, le « bandit » nâopĂšre jamais seul, pas plus que le « brigand », comme on appelle le troupier de la guerre de Cent Ans qui porte la brigandine â une armure peu coĂ»teuse en cuir ou tissu Ă©pais. Bandits et brigands de grands chemins sont alors des soldats ou des mercenaires dĂ©soeuvrĂ©s qui vivent de pillages entre deux conflits. Leurs chefs se sont gĂ©nĂ©ralement illustrĂ©s au combat. Ensemble, ils battent la campagne, bivouaquent dans des cavernes, rĂŽdent dans les bois.
Le brigandage est dâabord un phĂ©nomĂšne rural. Il sâĂ©panouit partout oĂč lâautoritĂ© de lâEtat atteint ses limites, donc dans toutes les campagnes oĂč nobles et ecclĂ©siastiques se prĂ©valent du droit de « haute et basse justice » mais lâexercent mal â voire en abusent. Au XVIIe siĂšcle, on dĂ©nombre au royaume de France entre 20 000 et 30 000 cours seigneuriales, qui peinent Ă dispenser une justice plus ou moins Ă©quitable. Dans ce contexte, les brigands sâorganisent en contre-sociĂ©tĂ©s : ils sâattaquent Ă lâautoritĂ© en place et veulent imposer leurs propres rĂšgles par la violence. Les bandes se constituent Ă la faveur de pĂ©riodes dâinstabilitĂ© politique, telles que les guerres de religion et les rĂ©voltes paysannes qui agitent le pays du XVIe au XVIIIe siĂšcle : dans le PĂ©rigord, le Quercy, le Pays basque ou en Bretagne, les croquants sont au coeur de guerres civiles qui finissent en massacres. Les survivants prennent le maquis⊠et câest ainsi que les rebelles deviennent des bandits.
Ces hors-la-loi campagnards ont un double visage. Impitoyables avec leurs victimes, ils Ă©pargnent les classes dĂ©favorisĂ©es dont ils sont issus. Ils sont attachĂ©s Ă leur terroir et revendiquent des idĂ©aux rĂ©gionalistes ou indĂ©pendantistes. DâoĂč le fameux cĂŽtĂ© Robin des bois⊠Les brigands incarnent la rĂ©sistance Ă lâautoritĂ© royale. Aux portes de PĂ©rigueux en 1640, des paysans insurgĂ©s se rassemblent en bandes et attaquent convois et marchands. Ils sâen prennent aux riches citadins car ceux-ci sont exemptĂ©s de la fiscalitĂ© qui Ă©crase injustement les gens des campagnes. Pour protĂ©ger les abords de la ville, lâarmĂ©e de Louis XIII doit se rĂ©soudre Ă abattre une partie de la forĂȘt ! Cent ans plus tard, lâarmĂ©e française qualifie de « bandits » les Corses rĂ©sistants qui refusent de se soumettre⊠et tirent grande fiertĂ© de cette appellation.
Les brigands suivent leurs propres idĂ©aux et nâobĂ©issent quâĂ des chefs charismatiques, aussi hĂąbleurs que cruels⊠mais qui ne font jamais de vieux os. En basse Bretagne, Guy de la Fontenelle devient maĂźtre de Douarnenez avec ses 1 200 brigands et fait pendant douze ans la nique au roi jusquâĂ ce que Henri IV finisse par le piĂ©ger : en 1602, il subit le supplice de la roue, avant dâĂȘtre dĂ©capitĂ©. Sa tĂȘte est ensuite conservĂ©e dans le sel pour ĂȘtre publiquement exposĂ©e Ă Rennes⊠Mais cet exemple barbare ne servira Ă rien, le brigandage reste un flĂ©au endĂ©mique. Au cri de « Ni Dieu, ni roi ! » les bandits investissent les « zones de non-droit » avant la lettre, et montent narguer lâautoritĂ© Ă Paris, le centre du pouvoir. Au XVIIe siĂšcle, câest la capitale europĂ©enne du crime ! Le poĂšte Boileau rĂ©sume la situation : « Le bois plus funeste et le moins frĂ©quentĂ©, est au prix de Paris, un lieu de sĂ»retĂ© ». Environ 5 000 malandrins grossissent les rangs dâune douzaine de «cours des miracles».
Sous Louis XIV, les forces de police (le « guet ») seulement composĂ©es de 120 cavaliers et 160 fantassins, sont dĂ©bordĂ©es ! La cour Neuve-Saint-Sauveur est la plus vaste et se situe dans lâactuel IIe arrondissement de Paris : le roi des Brigands est appelĂ© grand CoĂ«sre ou roi de Thunes (« argent » en argot) et ses lieutenants sont les archisuppĂŽts â plus Ă©duquĂ©s que la moyenne, ce sont dâanciens Ă©tudiants ou clercs de justice, qui forment les novices et encadrent lâorganisation criminelle. A chacun sa spĂ©cialitĂ© : les drilles organisent des jeux illicites et pipĂ©s ; les sabouleux sont des mendiants qui bavent pour simuler des crises dâĂ©pilepsie ; les chevaliers de la courte Ă©pĂ©e coupent les bourses⊠Ils se surnomment Clopin, lâAssommeur, Trouveine, Casse tĂȘte, Sans Ecus. Leurs femmes sont diseuses de bonne aventure, prostituĂ©es ou faiseuses dâanges. Leur incomprĂ©hensible argot, le narquois, leur permet de communiquer Ă lâabri des oreilles indiscrĂštes.
Un pacte de sang signe lâentrĂ©e dans la confrĂ©rie des brigands : avec un poignard, un truand fait couler dans deux gobelets de vin le sang du novice et celui du MaĂźtre. Les deux hommes trinquent en prononçant les paroles rituelles : « Tu as en moi un frĂšre et un alliĂ© jusquâĂ la mort ! » Cette pĂšgre invente la criminalitĂ© moderne : trois acolytes connus des chroniqueurs sous les seuls prĂ©noms de Jeannot, Picard et Pery constituent mĂȘme le premier gang de voleurs de voitures de lâHistoire ! Ils dĂ©robent la chaise Ă porteur du duc de Maine en plein palais, lors dâun dĂźner royal, puis la calĂšche du dauphin, fils de Louis XIV. ArrĂȘtĂ©s en 1701, ils seront exĂ©cutĂ©s en place publique. Gabriel-Nicolas de la Reynie, premier lieutenant de la toute rĂ©cente police de Paris, tente depuis quatre ans de nettoyer la ville de ses brigands. Il fait raser la cour Saint-Sauveur. Les sbires du roi de Thunes doivent dĂ©guerpir⊠Pour autant, le banditisme nâest pas prĂšs de sâĂ©teindre. AprĂšs le chaos de la RĂ©volution, le phĂ©nomĂšne sâaggrave. Dans les Alpes, des villages entiers sont aux mains des brigands ; ni lâadministration ni les reprĂ©sentants de la loi nâosent sây risquer.
De mĂȘme aux environs dâOrgĂšres, en Eure-et-Loir, oĂč les bandes intĂšgrent des familles et recrutent espions, prĂȘtres dĂ©froquĂ©s, courriers, barbiers, chirurgiens, cuisiniers, prĂ©cepteurs pour leurs enfantsâŠ
Subversives et provocatrices, les bandes deviennent de plus en plus organisĂ©es. Elles sâinsinuent de plus en plus profondĂ©ment au sein de la sociĂ©tĂ©, dans une volontĂ© affichĂ©e de parasiter le systĂšme. A la Belle Epoque, elles prĂ©fĂšrent la jungle urbaine aux forĂȘts dâautrefois. Dans son Ă©dition du 12 dĂ©cembre 1900, Le Matin les gratifie pour la premiĂšre fois dâun nouveau surnom : « Une tribu dâapaches (sĂ©vit) dans les hauteurs de MĂ©nilmontant. » La mode est aux rĂ©cits dâIndiens ; Le Dernier des Mohicans (de Fenimore Cooper) fait un tabac en 1826. Les bagarres entre bandes rivales de Belleville ou Montmartre dĂ©frisent le bourgeois et Ă©voquent les affrontements des « sauvages » du Nouveau Monde ! Les apaches sont les hors-la-loi de notre Hexagone : ils refusent de travailler, festoient dans les bals musette Ă la Bastoche ou Ă la Mouffâ (rue Mouffetard), vivent de rapines et du « pain de fesses » ( prostitution ). Ils mĂ©prisent et terrorisent le bourgeois⊠mais le fascinent aussi ! Les apaches revendiquent leur libertĂ© avec panache et aiment sâhabiller avec extravagance. Leurs noms de bandes annoncent la couleur : « Les monte-en-lâair des Batignolles », « Les loups de la Butte », « Les marlous de Charonne » sont maĂźtres de Paris jusque dans les annĂ©es 1920. La PremiĂšre Guerre sonne leur glas : appelĂ©s sur le front, ils sont volontairement placĂ©s en premiĂšre ligne par le haut-commandement militaire, qui les utilise comme chair Ă canon⊠La sociĂ©tĂ© se venge dans le sang â toujours plus fĂ©roce que les marginaux quâelle a crĂ©Ă©s.
Les brigands dâautrefois sont finalement dĂ©cimĂ©s par lâindustrialisation, les chemins de fer, la police moderne, lâĂ©ducation nationale â bref, par lâĂ©mergence dâun lâEtat enfin dĂ©mocratique consolidĂ© par ses institutions rĂ©publicaines. Mais les bandes â ou gangs, dans le langage moderne â ont pris un autre visage. AprĂšs la Seconde Guerre, le « grand banditisme » se confond de plus en plus avec les structures du crime organisĂ© : la « bande des Corses », dâAuguste Ricord, participe Ă la mise en place de la French Connection, qui fait du trafic dâhĂ©roĂŻne Ă lâĂ©chelle mondiale dans les annĂ©es 1950 et 1960. Quant aux caĂŻds de nos banlieues, ils sont depuis les annĂ©es 1970 en cheville avec des mafias Ă©trangĂšres.
Pourtant, certains malfrats agissent toujours en petit comitĂ© et « travaillent » Ă lâancienne. Entre 1998 et 2000, le NĂ©erlandais Cornelius Martens et sa quinzaine de comparses commettent plus de 600 cambriolages dans des chĂąteaux et riches demeures françaises. Jamais ils ne sont pris en flagrant dĂ©lit, alors quâils agissent parfois en prĂ©sence des occupants. Le 12 juillet 1998, ils dĂ©robent une pendule Louis XV chez le sĂ©nateur Josselin de Rohan, pendant que celui-ci regarde tranquillement la finale de la Coupe du monde de football ! Autres victime : le prĂ©sident Giscard dâEstaing. Son chĂąteau de Chanonat est cambriolĂ© un mois plus tard. Les bandits emportent des chandeliers, statuettes et insignes militaires. Le butin transite par la Belgique ou les Pays-Bas, puis les objets dâart sont rachetĂ©s par des collectionneurs en Suisse ou aux Etats- Unis. Pour les coincer, les enquĂȘteurs constituent une cellule spĂ©ciale et les traquent pendant des mois. Une fois arrĂȘtĂ©s, les inculpĂ©s nient tout. Quelques objets sont retrouvĂ©s mais le butin total avoisinerait 30 millions dâeuros. Le 24 juillet 2002, des peines de prison de huit mois Ă quatorze ans sont prononcĂ©es contre les membres de la bande, enfin dĂ©mantelĂ©e.
Brigands, bandits et gangsters forment une aristocratie criminelle sur le dĂ©clin : mondialisation et urbanisation ont eu leur peau. Contrairement aux mafias, dont la structure tentaculaire est faite pour perdurer, les bandes sâĂ©teignent avec leurs chefs. La plupart des hors-la-loi de jadis ont disparu sans laisser de traces dans lâHistoire car peu dâentre eux ont Ă©tĂ© traduits en justice et leurs noms ne figurent pas dans les chroniques judiciaires. Ils sont morts comme ils ont vĂ©cu, de maniĂšre expĂ©ditive ! Quelques-uns restent pourtant cĂ©lĂšbres pour leur charisme ou leur cruautĂ©, et leur souvenir idĂ©alisĂ© est passĂ© dans la culture populaire. Un peu de frisson et dâaventure dans ce monde de brutesâŠ
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Coucou les hypocondriaques et les maniaques de la santĂ© ! Aujourdâhui on vous parle maladie, parce que câest super chouette et quâon adoooore vous faire peur. La nature nous rĂ©serve bien des surprises, particuliĂšrement en ce qui concerne les saloperies. La campagne câest joli, mais câest un vĂ©ritable rĂ©servoir Ă petites merdes prĂȘtes Ă te sauter dessus et te bouffer. Et maintenant, amis topiteurs paranoĂŻaques, vous nâirez PLUS JAMAIS dans les champs. Bon on prĂ©cise, que ces maladies sont tout de mĂȘme rares hein, pas de panique.
La maladie de Lyme se transmet par piqĂ»re de tiques, et comme les tiques sont des petites vicieuses, les piqĂ»res ne se sentent absolument pas. Elle provoque des fatigues, des maux de tĂȘte, des palpitations, des paralysies, des douleurs aux articulations⊠Un petit mĂ©li-mĂ©lo de symptĂŽmes tous plus charmants les uns que les autres ! Le petit plus : elle dure trĂšs longtemps et câest une maladie qui devrait ĂȘtre prise plus au sĂ©rieux si on nous demande notre avis.
Cette maladie est provoquĂ©e par un petit ver, dont les Ćufs sont goulĂ»ment avalĂ©s par un tas dâanimaux type renard ou chien. Ensuite, ils font caca ou pipi et ils relĂąchent un tas dâĆufs microscopiques qui vont contaminer le sol et se retrouver dans nos assiettes quand on dĂ©cide dâaller cueillir des fraises des bois. Et les larves deviennent adultes dans notre corps et sâen vont faire la misĂšre Ă notre foie et parfois, les vers vont encore plus profondĂ©ment dans le corps. Au programme : fiĂšvres, douleurs Ă©pouvantables et autres joyeusetĂ©s. La bonne nouvelle câest que si tu laves bien tes lĂ©gumes, tu ne risques rien a priori.
VoilĂ une maladie particuliĂšrement campagnarde et rare qui se transmet, je vous les donne en mille pas des piqĂ»res de TIQUES AH AH AH ! Les tiques sont des petites salopes. Si vous ĂȘtes chanceux, la nature vous fera une promo deux pour le prix dâune et vous vous retrouverez avec la babĂ©siose ET la maladie de Lyme. Les symptĂŽmes sont similaires Ă ceux de Lyme, et puis, tant quâĂ faire, on se vide, littĂ©ralement. Bonus : cette maladie est dure Ă diagnostiquer. Sinon câest pas drĂŽle.
Plein de trucs peuvent nous infecter, notamment les liĂšvres et, Ă©videmment, LES TIQUES ! ET HOP ! câest trois pour le prix dâun ! Ăa sâattrape par proximitĂ© avec des bĂȘtes sauvages, par contact avec le sol ou des objets en tout genre qui ont pu ĂȘtre infectĂ©s. Et aprĂšs ton corps se transforme en ratatouille car tu te chopes de la fiĂšvre et des infections cutanĂ©es. Bon, aprĂšs, câest rare, trĂšs rare. Tâas globalement plus de chance de choper un pokĂ©mon lĂ©gendaire sur PokĂ©mon Go quâune Tular
Un plan Ă trois avec une latine chaude
Une grosse se fait défoncer
Son petit ami jouit à l'intérieur