Des belles chinoises se montrent

Des belles chinoises se montrent




🛑 TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI đŸ‘ˆđŸ»đŸ‘ˆđŸ»đŸ‘ˆđŸ»

































Des belles chinoises se montrent
© Copyright 2022 St. Joseph Communications.

Restons connectées
Recevez chaque jour de la semaine des contenus utiles et pertinents : des recettes délicieuses, des articles astucieux portant sur la vie pratique, des reportages fouillés sur les enjeux qui touchent les femmes. Le tout livré dans votre boßte courriel à la premiÚre heure !

Oui, je souhaite recevoir l'infolettre quotidienne. Je comprends que je peux me désabonner à tout moment. * *
St. Joseph Communications uses cookies for personalization, to customize its online advertisements, and for other purposes. Learn more or change your cookie preferences. By continuing to use our service, you agree to our use of cookies.
We use cookies ( why? ) You can change cookie preferences. Continued site use signifies consent.
© Copyright 2022 St. Joseph Communications.
Des centaines de Chinoises envahissent les trottoirs de certains quartiers parisiens. Ces mĂšres et ces grands-mĂšres, victimes des «restructurations» Ă©conomiques qu’a connues l’empire du Milieu depuis 20 ans, se confient.


Par Alexandra Szacka

17 avril 2015

PlutĂŽt menue sous l’épais anorak fuchsia qu’elle porte court tout comme sa jupe noire, Lili fait le pied de grue sur une grande place sillonnĂ©e presque exclusivement par des Chinoises, une douzaine environ, tout aussi court vĂȘtues qu’elle. Ce soir, elle a troquĂ© ses bas rĂ©silles et ses talons hauts contre des collants chauds et des bottes en simili­mouton. Le thermomĂštre doit descendre sous zĂ©ro pendant la nuit et Lili a encore de longues heures de boulot devant elle.
Elle est l’une de ces « marcheuses de Belleville », les belles-de-nuit chinoises, dont le nombre a explosĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es Ă  Paris. Si elles arpentent surtout les trottoirs de ce quartier populaire du nord-est de la ville, on les trouve aussi autour de la place de Clichy, prĂšs du fameux Moulin-Rouge, et dans le 13e arrondissement, lĂ  oĂč se concentre la communautĂ© chinoise.
Visage rond, pommettes saillantes, Lili ne fait pas ses 43 ans. Originaire de la rĂ©gion de Dongbei, Ă  l’extrĂȘme nord-est de la Chine, arrivĂ©e Ă  Paris il y a cinq mois, elle a laissĂ© derriĂšre elle une fille de 18 ans qui Ă©tudie le management Ă  l’universitĂ©. « Les Ă©tudes coĂ»tent cher au pays et je veux absolument qu’elle ait une vie meilleure que la mienne. Pour ça, elle a besoin d’un diplĂŽme », dit-elle. Son visage s’illumine chaque fois qu’elle parle de son enfant. « Je suis veuve depuis longtemps. Venir travailler ici Ă©tait la seule solution pour qu’elle puisse Ă©tudier. Mais je vais rentrer d’ici deux, trois ans, aussitĂŽt que ma fille aura terminĂ© sa scolarité », assure-t-elle, sans vraiment y croire. Bien entendu, cette derniĂšre n’a aucune idĂ©e de ce que sa mĂšre fait en Europe. « Elle croit que je suis aide domestique. »
Comme la plupart de ses consƓurs, Lili a dĂ» emprunter. Beaucoup. Il en coĂ»te aujourd’hui jusqu’à 16 000 euros (22 000 dollars) pour obtenir le visa et payer le billet par l’entremise d’agences de voyage chinoises. DĂšs leur arrivĂ©e en France comme touristes, les femmes se rendent Ă  la prĂ©fecture de police pour faire une demande d’asile. Un procĂ©dĂ© bien rodĂ©, que toutes connaissent avant mĂȘme de poser le pied en sol français.
« Je pense que ça me prendra encore au moins un an pour rembourser ma dette », dit Lili, rĂ©signĂ©e et davantage prĂ©occupĂ©e par sa situation Ă©conomique prĂ©caire que par le statut d’illĂ©gale qui sera le sien dans quelques mois. « J’envoie de l’argent Ă  ma fille, je dois payer la chambre que je loue avec une copine pour recevoir les clients et celle oĂč on dort Ă  six. Il ne me reste presque rien pour manger. »
Mais elle ne se plaint pas. Les hommes en France sont plutĂŽt gentils, mais pauvres, raconte-t-elle. « On voit que c’est la crise. Il n’y a qu’au dĂ©but du mois qu’on fait un peu d’argent, quand ils reçoivent leur paie. » Elle affirme ne pas avoir plus de deux clients par jour, pourtant elle passe plus de 12 heures sur le trottoir, sept jours sur sept. De 20 Ă  30 euros la passe, ce n’est pas l’eldorado.
Un filet social troué
La concurrence est Ă©norme. Entre les stations de mĂ©tro Belleville et Colonel Fabien, sur moins d’un kilomĂštre, une bonne centaine de prostituĂ©es, exclusivement chinoises, font le tapin Ă  toute heure du jour et de la nuit. Elles baragouinent Ă  peine quelques mots de français. « Ça va ? Ça va ? » lancent-elles aux hommes qui passent. Leur moyenne d’ñge : 45 ans. Plusieurs ont l’air d’avoir dĂ©passĂ© la soixantaine.
« Avant les restructurations Ă©conomiques survenues il y a 20, 25 ans, ces femmes avaient une bonne situation dans leur pays », explique la sociologue Florence LĂ©vy, qui termine une thĂšse de doctorat sur les immigrants chinois en France. Elle a interviewĂ© une vingtaine de travailleuses du sexe, parmi lesquelles des cadres, des infirmiĂšres, des ouvriĂšres spĂ©cialisĂ©es et mĂȘme des mĂ©decins ! « Ce sont les oubliĂ©es du miracle Ă©conomique chinois. Elles avaient un certain statut et ce fameux “bol de riz en fer” », ajoute-t-elle, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la sĂ©curitĂ© dont jouissaient il n’y a pas si longtemps les employĂ©s en Chine populaire : emploi Ă  vie, soins de santĂ©, retraite. « Les entreprises d’État dans lesquelles elles travaillaient ont fait faillite. RĂ©sultat : un chĂŽmage de masse, qui a touchĂ© surtout la population fĂ©minine. Elles ont Ă©tĂ© totalement dĂ©classĂ©es. D’autant plus que, passĂ© la quarantaine, il est presque impossible pour une femme de trouver un emploi en Chine. »
Xudong en est l’illustration parfaite. Elle dit avoir dĂ©passĂ© la cinquantaine, mais on lui donnerait facilement 60 ans. Son parka orange vif, plutĂŽt sexy, et ses longs cheveux noirs contrastent avec son petit visage sec et ridĂ©.
Technicienne de formation, Xudong Ă©tait lectrice de compteurs d’eau Ă  Shenyang – centre de l’industrie lourde qui a connu de nombreuses fermetures d’usines –, mais l’entreprise qui l’employait a cessĂ© ses activitĂ©s. Pendant 20 ans, elle a vĂ©cu de petits boulots, vendant des vĂȘtements dans les marchĂ©s. DivorcĂ©e, mĂšre d’un garçon, elle a eu beaucoup de mal Ă  joindre les deux bouts. Aujourd’hui, son fils a 32 ans, est lui-mĂȘme pĂšre de famille et, selon la tradition, il devrait prendre soin de sa mĂšre. Mais les temps ont changĂ©. Xudong ne veut pas ĂȘtre un fardeau. Alors, il y a quatre mois, cette grand-mĂšre a dĂ©cidĂ© de venir tenter sa chance sur les trottoirs parisiens. « Je pourrais ĂȘtre gardienne d’enfants ou domestique, mais je ne parle pas français et je n’ai pas de permis. Et les Chinois de Paris ne paient que 800 Ă  900 euros par mois. Ce n’est pas assez pour rembourser mon voyage. »
Sans sécurité
Xudong dit ne pas trop mal gagner sa vie, mais ne se sent pas en sĂ©curitĂ©. « Nous sommes constamment harcelĂ©es par les gen­darmes. On nous arrĂȘte, on nous emmĂšne au commissariat. La derniĂšre fois, j’ai dĂ» payer 1 000 euros pour qu’on me laisse partir. »
Il n’y a pas que la police. Sans papiers et incapables de parler français, elle et les autres sont particuliĂšrement exposĂ©es Ă  la violence des clients. D’autant plus que la trĂšs grande majoritĂ© travaille de façon indĂ©pendante, sans proxĂ©nĂšte ni rĂ©seau. Trois d’entre elles ont Ă©tĂ© assassinĂ©es Ă  Paris au cours des derniĂšres annĂ©es. Un homme d’origine Ă©gyptienne a Ă©tĂ© condamnĂ© en novembre dernier pour l’un des meurtres. Et il y a quelques mois, un Malien a Ă©copĂ© de huit ans de prison pour le viol de prostituĂ©es chinoises.
« Certains s’imaginent qu’elles ne vont jamais porter plainte », dit Tim Leceister, responsable du Lotus Bus, un programme de rĂ©duction des risques destinĂ© aux personnes qui se prostituent, mis sur pied il y a 10 ans par MĂ©decins du Monde. C’est grĂące Ă  ce soutien que les deux procĂšs ont finalement eu lieu.
Cinq jours par semaine, une camionnette blanche, plutĂŽt discrĂšte, s’installe dans un des quartiers oĂč les prostituĂ©es chinoises sont lĂ©gion. À son bord, une personne permanente, deux ou trois bĂ©nĂ©voles, dont un mĂ©decin ou une infirmiĂšre. Tous parlent mandarin.
En ce vendredi soir de fĂ©vrier, Ă  Belleville, une longue file se forme peu aprĂšs 20 h. MalgrĂ© le froid, en une heure, au moins 150 femmes repartent avec des condoms et du lubrifiant. Presque toutes ont le sourire aux lĂšvres. « Heureusement qu’ils sont là », dit l’une d’elles.
Pour de vĂ©ritables consultations mĂ©dicales, on les dirige vers des cliniques partenaires. Aussi Ă©tonnant que cela puisse paraĂźtre, 80 % de ces femmes ont une couverture mĂ©dicale. C’est encore une fois MĂ©decins du Monde qui les aide Ă  s’orienter dans le dĂ©dale de l’administration française pour obtenir l’aide mĂ©dicale d’État Ă  laquelle a droit tout rĂ©sidant en sol français, mĂȘme illĂ©gal.
« Quand nous avons commencĂ©, nous voyions environ 250 femmes par an, dit Tim Leceister. Aujourd’hui, nous en desservons plus de 1 200. Et toutes les prostituĂ©es chinoises n’ont pas recours Ă  nos services, loin de lĂ . Il y a toutes celles qui travaillent dans les salons de massage ou sur Internet et qu’on ne voit jamais. »
Les Roses d’acier
Bien que la plupart d’entre elles soient sans papiers, les marchandes d’amour chinoises de Paris ont mis sur pied, en dĂ©cembre dernier, l’association Les Roses d’acier. « Les roses, parce que c’est fĂ©minin et l’acier, pour montrer qu’on est fortes, qu’on ne se laissera pas intimider et agresser. » La ­prĂ©sidente, Aying, belle grande brune de « plus de 50 ans », lunettes design et coiffure ­soignĂ©e, est fiĂšre d’avoir vaincu sa peur. Sans papiers, elle est tout de mĂȘme allĂ©e enregistrer son association
 Ă  la prĂ©fecture de Paris. En France, le droit de s’associer est sacrĂ©, peu importe votre statut !
« Le 17 dĂ©cembre, on a fait notre premiĂšre manif pour souligner la JournĂ©e internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses et travailleurs du sexe », dit fiĂšrement cette ancienne ouvriĂšre d’usine et chauffeuse de taxi de la ville de Ningbo, au sud de Shanghai, qui a laissĂ© derriĂšre elle un fils dans la vingtaine. Elle aimerait bien gagner assez pour qu’il puisse enfin se marier, car, en Chine, ce n’est possible pour un garçon que s’il a de l’argent.
Aying avoue aimer beaucoup Paris. « Je voudrais bien rester ici. Pour ça, il faudrait que je trouve un mari. C’est la seule façon pour nous d’obtenir le droit de sĂ©jour. Plusieurs l’ont fait, pourquoi pas moi ? »
La sociologue Florence LĂ©vy confirme. « Les seules femmes qui s’en sortent sont celles qui finissent par se marier. Et il y en a, malgrĂ© leur Ăąge. Ça leur permet de rĂ©gulariser leur statut. Elles peuvent ensuite travailler lĂ©galement. »
Des centaines de mĂšres et de grands-mĂšres, originaires du pays devenu la premiĂšre puissance Ă©conomique du monde, font aujourd’hui le trottoir Ă  Paris et rĂȘvent d’épousailles
 Mao Zedong doit se retourner dans sa tombe.
MĂšres porteuses: une pratique Ă  encadrer ou Ă  bannir?
Les questions à poser à son médecin selon son ùge
Sondage Som-ChĂątelaine : des femmes heureuses... mais Ă  bout de souffle
Agressions sexuelles : quelle justice aprĂšs #MoiAussi ?
Ce qu'il nous reste Ă  accomplir pour un monde plus Ă©galitaire
© Copyright 2022 St. Joseph Communications.



Le site de référence des décolletés, de femmes sans soutien-gorge (mais portant toujours quelque chose : robe, chemisier, T-shirt...)et toujours sexy.

Viens me casser en deux
Anal Fisting Avec Ava Addams Et Un Adolescent TrĂšs Salope
Jeune fille baise trois bites

Report Page