Des amis font la différence

Des amis font la différence




⚡ TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI 👈🏻👈🏻👈🏻

































Des amis font la différence

Reference #18.a489ef50.1660813583.a48ef86





Reference #18.a489ef50.1660813598.a495597




Notre plateforme utilise des cookies à des fins de statistiques, de performances, de marketing et de sécurité. Un cookie est un petit code envoyé par un serveur internet, qui s'enregistre sur votre ordinateur, tablette ou téléphone. Il garde la trace du site internet visité et contient un certain nombre d'informations sur cette visite. Ces données nous permettent de vous offrir une expérience de navigation optimale.
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site web. Le site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Les cookies de préférences permettent à un site web de retenir des informations qui modifient la manière dont le site se comporte ou s’affiche, comme votre langue préférée ou la région dans laquelle vous vous situez.
Les cookies statistiques aident les propriétaires du site web, par la collecte et la communication d'informations de manière anonyme, à comprendre comment les visiteurs interagissent avec les sites web.
Les cookies de marketing et communication sont utilisés pour effectuer le suivi des visiteurs au travers des sites web. Le but est d'afficher des publicités qui sont pertinentes et intéressantes pour l'utilisateur individuel et donc plus précieuses pour les éditeurs et annonceurs tiers.
Les cookies non classés sont les cookies qui sont en cours de classification, ainsi que les fournisseurs de cookies individuels.
Les cookies sont des petits fichiers textes qui peuvent être utilisés par les sites web pour rendre l'expérience utilisateur plus efficace. La loi stipule que nous ne pouvons stocker des cookies sur votre appareil que s’ils sont strictement nécessaires au fonctionnement de ce site. Pour tous les autres types de cookies, nous avons besoin de votre permission. Ce site utilise différents types de cookies. Certains cookies sont placés par les services tiers qui apparaissent sur nos pages. À tout moment, vous pouvez modifier ou retirer votre consentement dès la Déclaration relative aux cookies sur notre site web. En savoir plus sur Cairn, comment nous contacter et comment nous traitons les données personnelles veuillez voir notre Politique confidentialité . Veuillez indiquer l'identifiant de votre consentement et la date à laquelle vous nous avez contactés concernant votre consentement. Votre consentement s'applique aux domaines suivants : www.cairn-sciences.info, www.cairn-mundo.info, www.cairn.info, www.cairn-int.info
Déclaration relative aux cookies mise à jour le 11.8.2022 par Cookiebot






Recherche avancée
help_outline Aide à la recherche


Pas encore enregistré ? Créer un compte


Revues Ouvrages Que sais-je ? / Repères Magazines Mon cairn.info




Accueil
Revues
Enfances & Psy Numéro 2006/2 (n o 31) Amis ou copains, l'amitié chez...






Amis ou copains, l'amitié chez les petits




Suivre cet auteur
Catherine Graindorge

Dans
Enfances & Psy
2006/2 (n o 31) , pages 29 à 35








Précédent






Suivant




Bibliographie

Espinoza , O. 1998. « Genèse et formes de l’amitié chez les jeunes enfants », Les dossiers de l’éducation , 13, p. 51-59.
En ligne

Flament , F. 1983. « Peut-on parler d’interactions sociales entre nourrissons de moins de 8 mois ? », Enfances , 1-2, p. 65-83.


Freud , S. 1905 à 1962. Trois essais sur la théorie de la sexualité , Paris, Gallimard.


Guedeney , A. ; Guedeney , N. 2002. L’attachement : concepts et applications , Paris, Masson, coll. « Les âges de la vie ».


Le Camus , J. 1989. Les racines de la socialité : approche éthologique . Paris, Païdos / Le Centurion.
En ligne

Nadel , J. 1986. Imitation et communication entre jeunes enfants , Paris, puf .


Winnicott , D.W. 1969. De la pédiatrie à la psychanalyse , Paris, Payot.

Catherine Graindorge est professeur de psychiatrie infanto-juvénile à Paris XI et chef de service de la Fondation Vallée dans le Val-de-Marne [*] .


Fondation Vallée, 7, rue Benserade, 94257 Gentilly Cedex.






Mis en ligne sur Cairn.info le 01/07/2006



https://doi.org/10.3917/ep.031.0029










Précédent






Suivant





file_download Zotero (.ris)
file_download EndNote (.enw)
open_in_new RefWorks


Distribution électronique Cairn.info pour Érès © Érès. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.


Avec le soutien du
Avec leur soutien






À propos
Éditeurs
Particuliers
Bibliothèques
Organisations


Abonnement Cairn Pro
Listes publiques
Dossiers
Réseaux sociaux
Contact


Cairn International ( English )
Cairn Mundo ( Español )
Cairn Sciences ( Français )
Authentification hors campus
Aide


Chargement en cours. Veuillez patienter...

Attention,

clear

l'identifiant saisi ne correspond pas à un compte Cairn.info.


Attention,

clear

le mot de passe saisi ne correspond pas au compte Cairn.info.


Attention,

clear

erreur à l'authentification.


Vous n’êtes actuellement pas connecté(e) en institution.


You might also want to visit our Cairn International Edition .


Tal vez desee visitar también nuestros contenidos en español en Cairn Mundo .

1 L a plupart des enfants font très bien la différence entre les copains et les amis, et cela assez vite. Les amis sont ceux à qui on « livre tout » : ses secrets, ses peines mais aussi ses joies. « On est sûr d’un ami », il ne vous lâchera pas, ne vous trahira pas, vous soutiendra dans les moments durs de la vie (séparation parentale, échec scolaire, etc.) Les copains… c’est différent. On peut partager avec eux certains moments de vie bien circonscrits (sports, jeux, loisirs, etc.), mais les affinités ne sont pas assez fortes pour qu’on puisse véritablement se confier à eux : « Un copain, on n’en est jamais sûr. »

2
Par ailleurs, une chose est claire : l’amitié n’est pas l’équivalent d’une relation fraternelle, même si elle se situe au même niveau générationnel (celui des pairs et non des pères, avec qui on ne peut pas partager au même titre !). Elle est même souvent présentée par les petits comme radicalement différente et, en cela, agréable : « Mon frère, je l’ai pas choisi, mon ami, si. »

3
Il faut cependant que les adultes restent assez souples pour laisser les enfants devenir eux-mêmes, sans vouloir à tout prix leur apprendre l’amitié, ce qui est impossible. « Aime-moi », « Aime-le » restent des messages parfaitement paradoxaux ! « L’amour et l’amitié, ça ne se commande pas », mystérieux tissage dont la trame (narcissique) et la chaîne (objectale) peuvent être « décortiquées », sans pourtant expliquer la beauté de l’étoffe. L’amitié c’est comme l’amour… c’est de l’art ! Les proverbes, creuset de la sagesse populaire, ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils se contredisent en la matière : « Les contraires s’attirent » versus « Qui se ressemble s’assemble »…

4
Dans les représentations que les parents donnent d’eux-mêmes et de leurs relations amicales à leurs enfants, ceux-ci peuvent, peu à peu, percevoir la qualité particulière et les différents styles du lien amical (il n’est ni familial : le sang n’est pas partagé autrement que symboliquement par les amis ; ni amoureux : il n’y a pas de sexualité entre amis, le lien est donc plus « neutre »), et dans un deuxième temps entrer dans des processus d’identification.

5
L’amitié débute parfois tôt (Flament, 1983). Dès la crèche , les petits se « cherchent », disent les puéricultrices, ils se rapprochent de ceux qui ont des styles de communication semblables (les « anxieux », les « lents », les « rapides », etc.) (Nadel, 1986), liés ou non à des processus d’attachement comparables (Guedeney, 2002) ou au contraire complémentaires (dominant/dominé ; timide/extraverti, etc.). Ces prémices d’une « amitié » encore bien difficile à définir à cette période prélangagière constituent parfois les bases d’un lien très fort et durable.

6

En maternelle , il existe le plus souvent des relations labiles entre les enfants, très fortes à certains moments, totalement désinvesties à d’autres (Espinoza, 1998). Cependant, certains enfants très jeunes élisent un « meilleur ami », dans une relation plus proche d’un étayage (indispensable pour entrer dans le monde de la socialisation de l’école) que d’un véritable échange d’égal à égal. Ces liens privilégiés peuvent d’ailleurs beaucoup aider certains enfants dans la séparation/individuation à l’égard de leurs parents, et dans leur appréhension positive du monde scolaire. Il n’est pas rare d’assister à des décompensations lors de déménagements inopinés… L’enfant refuse alors de retourner à l’école, déprime et, parfois, développe une symptomatologie proche de celle de la phobie scolaire.

7

En primaire , l’amitié c’est avant tout : « partager », « un lien sacré », « connaître très bien l’autre ». Les enfants parlent de ce qu’ils échangent très concrètement (Winnicott, 1969) : les jouets, les « cartes » de collection, les jeux vidéo, les vêtements (surtout les filles, comme un partage de « l’enveloppe » corporelle et une appropriation), mais aussi les secrets, avec la notion plus élaborée de connivence : « On n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. » Il est clair que dans l’échange amical vrai (même si, dans certaines « bandes » d’amis, la compétition existe), la réciprocité est très importante, l’étayage et la solidarité aussi, même si les enjeux narcissiques restent essentiels (la notion de « double » est souvent bien présente dans la complicité amicale). Les enfants évoquent souvent l’intérêt des amis dans les moments où ils sont tristes, comme un véritable réconfort, une consolation. Les parents peuvent aider, mais les amis assistent l’enfant autrement, avec des réactions émotionnelles plus proches : alors, « un ami, c’est très précieux ». Ainsi, l’enfant expérimente qu’il peut compter sur son ami, solide quand il est fragile, mais qui présente aussi les mêmes fragilités que lui, ce qui le différencie d’un adulte, figure identificatoire beaucoup plus surmoïque.

8
À noter que les amitiés fille/garçon, très fréquentes chez les tout-petits et en maternelle (même si elles sont plus implicites qu’explicites), régressent en phase de latence du fait de la proximité de la puberté qui rend dangereux tout rapprochement (Freud, 1905).

9
Il est très important de ne pas trop figer les amitiés chez les petits enfants. En effet, la possibilité de changer d’amis leur permet d’expérimenter des relations très diverses, de qualité, d’intensité et de nature différentes, ce qui les aide beaucoup à se construire. Le mythe de la relation unique est donc plutôt négatif à cet âge.

10
Aujourd’hui, beaucoup de parents sont un peu trop interventionnistes dans les amitiés de leurs enfants, ils cherchent même parfois à induire des relations pseudo-amoureuses. Adultes en manque d’étayage, dont les blessures narcissiques sont trop fortes, certains parents projettent finalement sur leur enfant leur désir d’amitié ! Mais malheureusement, ils le font avec leurs critères d’adultes et non avec ceux qui sont accessibles à leur enfant.

11
D’ailleurs, l’enfant vit généralement très mal la prescription d’une relation amicale, même si parfois il s’y soumet passivement : emprise et maîtrise le font se vivre « objet » et non « sujet », comme si ses parents décidaient de ce qu’il est ou de ce qu’il deviendra, sans qu’il n’ait son mot à dire.

12
Les parents s’inquiètent de certaines amitiés chez leur enfant lorsqu’il est petit (voir l’article de Jean-Philippe Raynaud, p. 106). Tout en posant des balises de sécurité (comportements dangereux, etc.), ils peuvent faire confiance à tout ce qu’ils lui ont transmis, en pensant qu’il fera la part des choses et ne poursuivra pas une relation trop restrictive ou négative.

13
Plus tard, les amitiés plus étroites peuvent dérouter les parents, qui doivent alors accepter qu’elles ne leur conviennent pas forcément. On rêve toujours que son enfant ait pour ami le meilleur de la classe… et ce n’est pas forcément le cas ! Le milieu social, la culture, tout peut être différent, mais le parent doit respecter le choix de son enfant de peur de le décourager dans ses premières expériences d’autonomisation.

14
Chez les enfants petits, la relation privilégiée avec un seul ami est rare. En revanche, ils ont souvent beaucoup de copains et il peut être très positif que ces relations soient soutenues par les parents (sans maîtrise ni hyperstimulation).

15
Certains enfants apprécient d’aller dormir les uns chez les autres, et ceci assez tôt ; d’autres pas du tout, et sont, au contraire, angoissés par une séparation trop précoce d’avec leur milieu familial, même pour une nuit. Il faut donc laisser l’enfant trouver son propre rythme, sans accélérer le mouvement, ce que font trop souvent les médias dans bien des domaines.

16
Plus tard, la possibilité d’inviter un ami en vacances ou pendant le week-end, est souvent positive, particulièrement pour les enfants uniques ou dont la fratrie connaît de grandes différences d’âge. Ils peuvent ainsi partager leurs expériences dans une complicité plus durable, hors du quotidien et de la pression scolaire, dans des activités de jeux ou de loisirs plus libres.

17
Un enfant, même très jeune, qui n’a aucun copain peut inquiéter. Cela signifie généralement qu’il ne se fait pas assez confiance pour aller vers les autres. Il est maladroit, ne sait pas se présenter au mieux de ses possibilités, voire adopte des conduites d’échec (inhibitions, mécanismes de honte, problématiques narcissiques ou plus névrotiques). Parfois, il contre-investit son agressivité et s’enferme dans le rôle de « victime ». Il se sent perpétuellement persécuté par les autres (ce qui arrive d’ailleurs rapidement). C’est souvent le cas des enfants qui s’organisent dans le cadre des pathologies limites de la personnalité : puisqu’ils ne peuvent avoir d’emblée tous les amis, et être les « rois » adulés, incontestés et indéboulonnables de la cour de récré, ils « décident » de devenir les « pauvres malheureux » que les adultes sont censés plaindre… ou rejeter aussi ! Le cercle vicieux du masochisme est ainsi bien enclenché.

18
Dans certains cas enfin, ce sont les autres qui n’intéressent pas l’enfant, ce qui est sans doute encore plus grave (pathologies situées dans des registres plus psychotiques).

19
De toute façon, quand un enfant n’a aucun ami, même en maternelle, les professionnels de l’enfance doivent conseiller une consultation pour évaluer les causes de cet isolement.

20
Les conflits existent avec les amis : disputes et réconciliations rythment les amitiés infantiles qui, si elles sont solides, gardent un certain équilibre. Avec ses véritables amis, l’enfant peut trouver des compromis, tempérer, gérer les tempêtes. Cet apprentissage du lien social, à travers la découverte de l’amitié, fait partie des expériences de vie très utiles.

21
Ce qui est inacceptable pour l’enfant, c’est la trahison : il peut se sentir humilié, rabaissé, méprisé, lorsque son ami livre aux autres un secret qu’ils avaient partagé. La rupture est alors consommée très explicitement pour certains (scènes, disputes, bagarres, etc.), de façon implicite pour d’autres, mais reste le plus souvent définitive
Beaucoup d'éjaculations dans sa bouche
Prit pour cible quand il sort de la douche
Deux jeunes femmes se font du bien avec des godes

Report Page