Dernier Tango A Paris Sodomie

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Dernier Tango A Paris Sodomie
Publié
le 05/12/2016 Ă  17:09
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VIDÉOS - Dans un entretien datĂ© de 2013 mais qui vient Ă  peine d'ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©, le rĂ©alisateur italien Bernardo Bertolucci avoue que Marlon Brando et lui-mĂȘme avaient cachĂ© Ă  dessein la fameuse scĂšne de sodomie Ă  Maria Schneider. L'actrice avait confessĂ©, bien des annĂ©es plus tard, qu'elle avait Ă©tĂ© traumatisĂ©e.
La Grande Bouffe , Portier de Nuit , Le Dernier Tango à Paris ...C'est le début des années 70. Le scandale à l'écran est considéré comme un des beaux-arts. Dans Le Dernier Tango précisément, Bernardo Bertolucci dirige Marlon Brando .
Le monstre sacré campe un homme de 40 ans à la dérive, qui rencontre une trÚs jeune femme, Maria Schneider . Leur amour quasi-muet, presque instantané, est animal. Une scÚne sulfureuse conclut un de leurs coïts. Paul sodomise Jeanne. Le lubrifiant est une motte de beurre. Le film fut interdit longtemps en Italie.
Quelques années avant sa mort prématurée en 2011, à 58 ans, Maria Schneider avouait avoir été traumatisée par la scÚne: «Je me suis sentie violentée. Oui, mes larmes étaient vraies.» Or voilà que le magazine Elle - la version américaine - vient d'exhumer une interview de Bernardo Bertolucci, datée de 2013, dans laquelle, d'une certaine maniÚre, il corrobore les propos de l'actrice.
Le cinĂ©aste rĂ©vĂšle en effet qu'il avait cachĂ© Ă  dessein les dĂ©tails sulfureux du script Ă  la jeune comĂ©dienne, qui n'Ă©tait alors ĂągĂ© que de 19 ans. Et il justifie ainsi cette dĂ©cision cynique: ««Je voulais sa rĂ©action en tant que femme et pas en tant qu'actrice. Pour obtenir un jeu exceptionnel, je pense que vous devez ĂȘtre complĂštement libre. Je ne voulais pas qu'elle joue l'humiliation et la rage, je voulais que Maria le ressente.»
Si l'on en croit les affirmations du cinĂ©aste italien, l'acteur aurait clairement outrepassĂ© son rĂŽle pour devenir le temps de ce film son premier conseiller: «La sĂ©quence avec le beurre est une idĂ©e que Marlon a eu le matin mĂȘme.» Bernardo Bertolucci conclut par ces mots de repentance: «Je crois qu'elle me dĂ©teste, et Marlon aussi, parce que nous ne lui avions rien dit.»
Maria Schneider, qui a vĂ©cu une terrible dĂ©pression pendant sept ans, sombrant dans la drogue et l'alcool, n'a jamais pardonnĂ© aux deux hommes (on la comprend). En 2007, elle confiait au Daily Mail : «Je me suis sentie humiliĂ©e et pour ĂȘtre honnĂȘte, je me suis sentie un peu violĂ©e par Brando et Bertolucci. AprĂšs la scĂšne, Marlon ne m'a pas consolĂ©e ou mĂȘme prĂ©sentĂ© ses excuses.»
● Bande-annonce du Dernier Tango à Paris (1972)
● Interview, en anglais, de Bernardo Bertolucci en 2013
Tout le monde a admirĂ© la performance des acteurs dans cette scĂšne d’anthologie, sauf l'actrice !
L'actrice française reçoit le prix pour l'ensemble de sa carriĂšre. Loin de prendre sa retraite, elle vient de tourner un film oĂč elle interprĂ©tera Bernadette Chirac et commence un nouveau tournage.
Interrogée par Léa Salamé sur France Inter, la réalisatrice de 33 ans entend bien faire taire la polémique autour de son film dont la sortie est prévue le 7 septembre.
La manifestation a célébré vendredi soir le rÎle le plus culte de l'actrice et chanteuse disparue cet été à l'ùge de 73 ans.
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Le Dernier Tango à Paris : la scÚne scandaleuse était dans le scénario
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Publié le 26/11/2018 à 11h46




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Vous lisez actuellement : "Le dernier tango Ă  Paris", film Ă  scandale devenu symbole des violences sexuelles

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C'est une scÚne qui a détruit la vie d'une actrice et fini par faire de l'ombre à la filmographie d'un réalisateur. Avant #Metoo et l'affaire Weinstein, "Le dernier Tango à Paris " (1972) et sa sulfureuse scÚne de sodomie sont devenus un symbole des violences sexuelles dans le 7e art.
Dans le film de Bernardo Bertolucci , classé X dans de nombreux pays, Maria Schneider, 19 ans au début du tournage, vit une passion torride avec un veuf américain de passage à Paris, interprété par Marlon Brando . L'acteur américain d'"Un tramway nommé désir" sera nommé aux Oscars pour ce rÎle.
Ils décident de ne rien savoir de l'autre, ignorant jusqu'à leurs prénoms. Ce huis clos à la fois cru et morbide atteint son paroxysme dans une scÚne de sexe non consentie, avec une tablette de beurre en guise de lubrifiant.
Bien que simulée, cette scÚne de viol assura la réputation sulfureuse du film mais brisera la jeune actrice comme le raconte sa cousine, la journaliste Vanessa Schneider dans "Tu t'appelais Maria Schneider" paru à la rentrée chez Grasset .
Selon l'actrice qui tournera ensuite dans une cinquantaine de films, ni Brando ni Bertolucci ne l'avaient prévenue de l'usage du beurre.
Revenant une nouvelle fois sur cette scĂšne pour le Daily Mail en 2007, l'actrice confia que ses "larmes Ă©taient vraies" dans le film.
"Je me suis sentie humiliĂ©e et pour ĂȘtre honnĂȘte, j'ai eu un peu l'impression d'ĂȘtre violĂ©e, par Marlon et Bertolucci. A la fin de la scĂšne, Marlon n'est pas venu me consoler ou s'excuser. Heureusement, une prise a suffi", disait-elle.
Des propos alors repris avec une certaine distance par les médias, préférant donner la parole au réalisateur plutÎt qu'à l'actrice, morte en février 2011.
Apprenant son décÚs, Bertolucci avait affirmé qu'il aurait "voulu (lui) demander pardon".
"Maria m'accusait d'avoir volé sa jeunesse et aujourd'hui seulement je me demande si ce n'était pas en partie vrai. En réalité, elle était trop jeune pour pouvoir soutenir l'impact qu'a eu l'imprévisible et brutal succÚs du film", avait-il suggéré.
En décembre 2016, la polémique rebondit: une vidéo datant de 2013 resurgit sur les réseaux sociaux et fait scandale à Hollywood.
"La séquence du beurre est une idée que j'ai eue avec Marlon la veille du tournage. Je voulais que Maria réagisse, qu'elle soit humiliée", y relate le réalisateur. "Je ne voulais pas qu'elle joue la rage, je voulais qu'elle ressente la rage et l'humiliation."
"A tous ceux qui ont aimĂ© le film, vous ĂȘtes en train de regarder une jeune fille de 19 ans en train d'ĂȘtre violĂ©e par un homme de 48 ans. Le rĂ©alisateur a planifiĂ© l'agression. Ça me rend malade", avait notamment Ă©crit sur Twitter l'actrice Jessica Chastain, trĂšs engagĂ©e pour la cause des femmes et ensuite dans le mouvement Time's up.
Aux Etats-Unis, la polémique enfle, moins d'un an avant l'affaire Weinstein et les révélations sur les agressions sexuelles subies par de nombreuses actrices. Poussant le réalisateur à se justifier une nouvelle fois, en jugeant notamment "désolant" la naïveté de ceux qui ne savent pas que "le sexe est (presque) toujours simulé au cinéma".
26/11/2018 11:45:34 - 
        Paris (AFP) - 
        © 2018 AFP
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"Le dernier tango Ă  Paris" : les dessous de la scĂšne du "passe-moi le beurre"

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Cinéma | C'est une scÚne culte de l'histoire du cinéma, pour Bernardo Bertolucci mort le 26 novembre et pour ses acteurs : Maria Schneider et Marlon Brando. Le critique de cinéma Antoine Guillot revient sur les dessous de la scÚne de sodomie du "Dernier tango à Paris" et ses enjeux, plus que jamais actuels.

Bernardo Bertolucci est mort le 26 novembre, à 77 ans. Son film le plus sulfureux, "Le dernier tango à Paris", reste polémique aujourd'hui. Antoine Guillot, critique de cinéma, et producteur de l'émission " Plan large " sur France Culture, dévoile les dessous de cette scÚne, ses répercutions pour ses protagonistes et les enjeux artistiques qui s'y nouent. 
Antoine Guillot : "Il faut Ă©videmment se pencher sur le cas du “Dernier tango Ă  Paris”, un immense film qui fait immensĂ©ment scandale quand il sort en 1972. Marlon Brando, Maria Schneider dans un appartement, avec des images qui restent cĂ©lĂšbres : Marlon Brando qui crie sous un pont du XVIe arrondissement, et Ă  cause Ă©videmment de cette fameuse sĂ©quence appelĂ©e “passe-moi le beurre”, sĂ©quence de sodomie qui fera Ă©normĂ©ment parler Ă  l’époque. 
Elle vaudra mĂȘme au film d’ĂȘtre interdit en Italie. Non seulement interdit, mais la justice ordonnera en 1978 qu’on brĂ»le toutes les copies existantes de ce film. Les Italiens ne pourront le revoir qu’en 1988. Le film fait scandale Ă  l’époque Ă  cause de cette scĂšne. Ça lui vaut un succĂšs international et le scandale rebondit beaucoup plus longtemps aprĂšs : l’an dernier. 
En 2017, en pleine pĂ©riode #MeToo, en plein scandale #BalanceTonPorc, on va "balancer" une vidĂ©o que Bertolucci avait enregistrĂ©e en 2013 oĂč il raconte Ă  la tĂ©lĂ©vision nĂ©erlandaise que dans cette scĂšne Maria Schneider n’était pas prĂ©venue, qu’il s’était mis d’accord sur cette question du beurre avec Marlon Brando au petit dĂ©jeuner en beurrant leurs tartines". 
Il va surtout dire “ce que je voulais, ce n’est pas une actrice qui simulait le viol ou la douleur, je voulais les vraies larmes d’une jeune fille”. C’est ce qu’il a obtenu, et c’est ce qui ruinera la carriùre de Maria Schneider.
Elle dira qu’aprĂšs ce film, elle s’était sentie “un peu violĂ©e”, parce qu’elle prĂ©cisera quand mĂȘme que la scĂšne est simulĂ©e. Mais ce qui va surtout la gĂȘner, c’est qu’à cause du succĂšs du film, on se moquera d’elle dans la rue, elle ne pourra pas aller dans un restaurant sans un ricanement de serveur si elle demande du beurre. La catastrophe pour elle, et c’est une jeune fille trĂšs fragile qui ne s’en remettra jamais vraiment. 
Antoine Guillot : "C’est rĂ©vĂ©lateur d’un certain Ă©tat d’esprit, du metteur en scĂšne dĂ©miurge, seul maĂźtre Ă  bord, et que tout est permis pour obtenir quelque chose Ă  l’écran. Mais ça existe aussi au thĂ©Ăątre, dans la peinture quand on Ă©puise un modĂšle jusqu’à obtenir ce qu’on veut. 
Ce sont les limites humaines de l’art qui s’interrogent. 
Ce n’est pas systĂ©matique chez Bertolucci. Je ne crois pas que Dominique Sanda ou Stefania Sandrelli ont eu Ă  se plaindre de la façon de travailler de Bertolucci. Elles vont retourner avec lui. Il ne faut pas faire de Bertolucci le monstre qu’il n’était pas. C’est quelqu’un de trĂšs compliquĂ©, de trĂšs torturĂ©". 
Et d’ailleurs mĂȘme Marlon Brando, Ă  la sortie du tournage du “Dernier tango Ă  Paris” - il faut le mettre en perspective avec ce qu’on sait depuis – disait qu’il s’était senti “violĂ©â€ parce que Bertolucci lui avait demandĂ© de tout dĂ©baller, et le film est un documentaire extraordinaire sur le Marlon Brando de l’époque. Il va raconter son enfance, ses parents alcooliques, il va mettre son Ăąme Ă  nue, encore plus que son corps. Il aura beaucoup de mal, lui-mĂȘme, Ă  se sortir de ce film. C’était un film trĂšs compliquĂ© pour tout le monde. 
Il va faire un film qui en est le pendant lumineux, beaucoup plus tard, “Les Innocents”, oĂč il va raconter Ă  nouveau dans un appartement des scĂšnes de sexe. Ce n’est pas le sexe de mort tel qu’il le filme dans “Le Dernier tango Ă  Paris”, qui est un film trĂšs influencĂ© par Georges Bataille. 
Ce qui avait beaucoup choquĂ© Ă  l’époque, c’était aussi Marlon Brando insultant le cadavre de sa femme qui venait de se suicider. C’est un film entiĂšrement sur la pulsion de mort qui essaie de se rĂ©soudre par le sexe. Mais Ă  bien regarder le film : qui s’en sort Ă  la fin ? C’est la jeune fille, jouĂ©e par Maria Schneider, qui va finir par abattre l’homme avec qui elle jouait Ă  des jeux sado-masochistes. Au contraire de l’image qu’on s’en fait, c’est la jeune femme qui a le beau rĂŽle finalement.
Antoine Guillot : "Il est Ă©vident qu’aujourd’hui, ça ne peut plus passer, mais ça s’inscrit dans une vieille histoire du cinĂ©ma. On va ressortir rĂ©cemment la mĂȘme histoire sur Kechiche, mais on pourrait dire la mĂȘme chose sur Hitchcock, sur Pialat, quand il gifle Sandrine Bonnaire sans la prĂ©venir dans “À nos amours”, il sait trĂšs bien ce qu’il veut obtenir, et dans toute cette histoire du cinĂ©ma qui est d’obtenir de vrais sentiments, de vraies rĂ©actions et non pas le jeu d’un acteur. C’est une contradiction insoluble de laquelle on ne sortira jamais, mais c’est vrai qu’à l’époque actuelle, ça passe trĂšs mal".
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Aujourd’hui, dimanche 4 septembre 2022

AURÉLIE MAYEMBO
AGENCE FRANCE-PRESSE

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Le réalisateur Bernardo Bertolucci (à gauche) en compagnie des acteurs Marlon Brando et Maria Schneider lors du tournage de Last Tango in Paris en février 1973.
C'est une scÚne qui a détruit la vie d'une actrice et fini par faire de l'ombre à la filmographie d'un réalisateur. Avant #metoo et l'affaire Weinstein, Last Tango in Paris ( Le dernier tango à Paris ) (1972) et sa sulfureuse scÚne de sodomie sont devenus un symbole des violences sexuelles dans le 7 e art.
Dans le film de Bernardo Bertolucci, classé X dans de nombreux pays, Maria Schneider, 19 ans au début du tournage, vit une passion torride avec un veuf américain de passage à Paris, interprété par Marlon Brando. L'acteur américain d' Un tramway nommé désir sera nommé aux Oscars pour ce rÎle.
Ils décident de ne rien savoir de l'autre, ignorant jusqu'à leurs prénoms. Ce huis clos à la fois cru et morbide atteint son paroxysme dans une scÚne de sexe non consentie, avec une tablette de beurre en guise de lubrifiant.
Bien que simulée, cette scÚne de viol assura la réputation sulfureuse du film mais brisera la jeune actrice comme le raconte sa cousine, la journaliste Vanessa Schneider dans Tu t'appelais Maria Schneider paru à la rentrée chez Grasset.
Selon l'actrice qui tournera ensuite dans une cinquantaine de films, ni Brando ni Bertolucci ne l'avaient prévenue de l'usage du beurre.
Revenant une nouvelle fois sur cette scÚne pour le Daily Mail en 2007, l'actrice confia que ses «larmes étaient vraies» dans le film.
«Je me suis sentie humiliĂ©e et pour ĂȘtre honnĂȘte, j'ai eu un peu l'impression d'ĂȘtre violĂ©e, par Marlon et Bertolucci. À la fin de la scĂšne, Marlon n'est pas venu me consoler ou s'excuser. Heureusement, une prise a suffi», disait-elle.
Des propos alors repris avec une certaine distance par les médias, préférant donner la parole au réalisateur plutÎt qu'à l'actrice, morte en février 2011.
Apprenant son décÚs, Bertolucci avait affirmé qu'il aurait «voulu (lui) demander pardon».
«Maria m'accusait d'avoir volé sa jeunesse et aujourd'hui seulement je me demande si ce n'était pas en partie vrai. En réalité, elle était trop jeune pour pouvoir soutenir l'impact qu'a eu l'imprévisible et brutal succÚs du film», avait-il suggéré.
En décembre 2016, la polémique rebondit: une vidéo datant de 2013 resurgit sur les réseaux sociaux et fait scandale à Hollywood.
«La séquence du beurre est une idée que j'ai eue avec Marlon la veille du tournage. Je voulais que Maria réagisse, qu'elle soit humiliée», y relate le réalisateur. «Je ne voulais pas qu'elle joue la rage, je voulais qu'elle ressente la rage et l'humiliation.»
«À tous ceux qui ont aimĂ© le film, vous ĂȘtes en train de regarder une jeune fille de 19 ans en train d'ĂȘtre violĂ©e par un homme de 48 ans. Le rĂ©alisateur a planifiĂ© l'agression. Ça me rend malade», avait notamment Ă©crit sur Twitter l'actrice Jessica Chastain,  trĂšs engagĂ©e pour la cause des femmes et ensuite dans le mouveme
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