De l'hospitalité au sens propre

De l'hospitalité au sens propre




⚡ TOUTES LES INFORMATIONS CLIQUEZ ICI 👈🏻👈🏻👈🏻

































De l'hospitalité au sens propre
Notre plateforme utilise des cookies à des fins de statistiques, de performances, de marketing et de sécurité. Un cookie est un petit code envoyé par un serveur internet, qui s'enregistre sur votre ordinateur, tablette ou téléphone. Il garde la trace du site internet visité et contient un certain nombre d'informations sur cette visite. Ces données nous permettent de vous offrir une expérience de navigation optimale.
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site web. Le site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Les cookies de préférences permettent à un site web de retenir des informations qui modifient la manière dont le site se comporte ou s’affiche, comme votre langue préférée ou la région dans laquelle vous vous situez.
Les cookies statistiques aident les propriétaires du site web, par la collecte et la communication d'informations de manière anonyme, à comprendre comment les visiteurs interagissent avec les sites web.
Les cookies de marketing et communication sont utilisés pour effectuer le suivi des visiteurs au travers des sites web. Le but est d'afficher des publicités qui sont pertinentes et intéressantes pour l'utilisateur individuel et donc plus précieuses pour les éditeurs et annonceurs tiers.
Les cookies non classés sont les cookies qui sont en cours de classification, ainsi que les fournisseurs de cookies individuels.
Les cookies sont des petits fichiers textes qui peuvent être utilisés par les sites web pour rendre l'expérience utilisateur plus efficace. La loi stipule que nous ne pouvons stocker des cookies sur votre appareil que s’ils sont strictement nécessaires au fonctionnement de ce site. Pour tous les autres types de cookies, nous avons besoin de votre permission. Ce site utilise différents types de cookies. Certains cookies sont placés par les services tiers qui apparaissent sur nos pages. À tout moment, vous pouvez modifier ou retirer votre consentement dès la Déclaration relative aux cookies sur notre site web. En savoir plus sur Cairn, comment nous contacter et comment nous traitons les données personnelles veuillez voir notre Politique confidentialité . Veuillez indiquer l'identifiant de votre consentement et la date à laquelle vous nous avez contactés concernant votre consentement. Votre consentement s'applique aux domaines suivants : www.cairn-sciences.info, www.cairn-mundo.info, www.cairn.info, www.cairn-int.info
Déclaration relative aux cookies mise à jour le 11.8.2022 par Cookiebot






Recherche avancée
help_outline Aide à la recherche


Pas encore enregistré ? Créer un compte


Revues Ouvrages Que sais-je ? / Repères Magazines Mon cairn.info




Accueil
Revues
Laennec Numéro 2006/4 (Tome 54) L'hospitalité au cœur de l'éthique...






L'hospitalité au cœur de l'éthique du soin




Suivre cet auteur
Patrick Verspieren

Dans
Laennec
2006/4 (Tome 54) , pages 33 à 49








Précédent






Suivant




Les Pères de l’Église, ceux d’Asie Mineure notamment, qui habitaient des pays à la fois rudes et arides, se sont référés à la vulnérabilité des corps physiques. Je voudrais (aussi) rappeler la méditation des Grecs sur ce « périssable », et les dénominations que donne Homère de l’homme, « le mortel », « le mangeur de pain ». Elles nous renvoient à des notions fort modestes, à des attributs qui ne lui font pas honneur à proprement parler et qui, de ce fait, justifient l’assistance et les règles d’hospitalité : la faim, la soif, la fatigue. Sans l’hospitalité antique, personne ne peut survivre. Celui qui marche dans le désert, s’il ne trouve pas, à l’étape, le repos, le pain, l’amitié de ses hôtes de fortune, est condamné à mourir. L’hospitalité se construit sur l’expérience d’une hostilité du monde et d’une nécessaire solidarité de l’espèce : aux hommes revient de se serrer les coudes, de pratiquer la générosité, et d’accueillir le voyageur quel qu’il soit. En ce sens, on peut dire que toute éthique, dans la mesure où elle sert notre corps périssable et fragile, est en réalité une bioéthique : elle a le souci de la vie. Elle reconnaît en l’homme le périssable… [5] [5] Quéré F. « Une éthique de l’hospitalité », Laennec, mars 1993 :…
[Dans la relation de soin] une personne en état de besoin se remet en toute confiance à la capacité de sollicitude d’un de ses semblables, en appelant à cette sollicitude pour qu’elle mette sa compétence professionnelle au service de la promotion des meilleures conditions pour son existence. Dans cette relation où l’un est convoqué à la sollicitude par la fragilité de l’autre, c’est le lien d’humanité essentiel qui est sans cesse réinventé. [6] [6] Cadoré B. « La médecine comme médiation d’une alliance…
En s’exposant à être hospitalier pour celui qui risque d’être mis de côté parce qu’il est vulnérable, l’humain s’expose à devenir lui-même en plus grande vérité. […] L’hospitalité est en même temps le lieu du devenir humain, mais aussi le lieu du combat de l’humain contre tout ce qui risque un jour de faire violence à l’humain. En fondant la réflexion éthique en biomédecine sur ce critère de l’hospitalité, il ne s’agit pas de désigner un idéal lointain, mais de reconnaître que, aujourd’hui déjà, des soignants, des proches, manifestent dans leur vie à quel point l’hospitalité à l’humain vulnérable transforme la vie humaine. [7] [7] Cadoré B. « Médecine, santé et société : les grands enjeux »,…
La relation de soin, établie dans le face à face de deux êtres, se joue au sein d’une autre relation, plus globale, qu’on pourrait décrire comme relation de solidarité. En effet, dans les sociétés humaines, il est frappant de voir que la relation de soin s’inscrit toujours, de manières diverses, dans une perspective sociale : la fonction de soignant est instaurée comme telle, reconnue et identifiée, au sein d’une société. On pourrait dire qu’elle illustre le poids accordé à la solidarité entre les humains, et c’est au nom de cette solidarité que certains sont mandatés par tous pour porter soin à ceux qui sont malades. [8] [8] Cadoré B. « La médecine comme médiation d’une alliance…
L’hospitalité, dans l’essence même de son fonctionnement, a pour nécessité de maintenir l’étranger comme tel, c’est-à-dire de préserver la distance. Il en est ainsi du respect. Le respect qui implique égard et considération tient l’autre à distance pour le préserver dans son identité, son originalité, sa singularité, sa spécificité. L’hospitalité n’a pas pour vocation première l’intégration qui en un sens est appropriation de l’autre pour le transformer dans le même. Intégrer, c’est soumettre l’autre à ma loi (…), exercer, d’une certaine manière, une violence. L’hospitalité se distingue de ce type d’accueil intégrateur par le respect de l’altérité comme telle, sans volonté de ce qui est soumission à ma loi propre. L’hospitalité cesse où commence l’intégration. Ainsi l’hospitalité est-elle entre deux limites : le rejet et l’absorption. [13] [13] Ibid., p. 10.
Il faut voir pour nommer la maladie. Il faut voir pour reconnaître à la personne souffrante un statut de malade. Se souvenir de la grande triade que constituent le scanner (rayons X), l’échographie (ultrasons) et la résonance magnétique nucléaire (RMN, champs magnétiques).Le paradigme biologique cherche sans cesse à attester, à prouver par l’image ou le chiffre. La réalité du mal ne peut être qu’objective, qu’objectivement identifiable. […] Dans ces conditions, l’existence (personnelle) du malade est remise en cause. Par sa parole, sa plainte imprécise ou orientée, le malade détourne le médecin du savoir. Il faut chercher au plus près, directement, il faut pointer la pathologie, sans intermédiaire. Le colloque singulier ne concerne plus la relation médecin-malade, mais vise à établir un lien immédiat, repérable, identifiable, entre la pathologie, l’anomalie, l’anormalité et le savoir du médecin. À la maladie de se montre r, au malade de se cacher. La corrélation « voir, savoir » doit être totale et même davantage encore : ce qui n’est pas visible doit être exclu du champ médical. [15] [15] Dupont B.M. « Paradigmes médicaux et révolutions…
« Ce chemin thérapeutique, forcément marqué par la solitude, implique beaucoup de gens et requiert un système d’alliances solides et confiantes, à commencer par celles avec les médecins. (…) Ce chemin n’est pas une voie royale, mais il a sa grandeur parce qu’il réclame beaucoup de ténacité, d’intelligence, et beaucoup d’estime de soi et de confiance dans les autres. » [17] [17] Ibidem, p. 187.
« Pour prendre un traitement, il faut en somme y croire – ou en tout cas se faire croire qu’on y croit – et, de surcroît, croire un tant soit peu en soi et en sa vie – mais il faut aussi, à un moment ou à un autre, que cette croyance puisse prendre une autre dimension, une dimension “intersubjective”, où un “autre” en devient à la fois l’interlocuteur, le support et le garant. » [18] [18] Abelhauser A. et al., « La prise de traitement, de l’obéissance…
« L’hospitalité au cœur de l’éthique du soin » : communication faite au colloque Pour un hôpital « hospitalier » , organisé au Centre Sèvres par les Hôpitaux catholiques d’Île-de-France, le 2 décembre 2004.
Montandon A. (sous la dir. de) Le livre de l’hospitalité. Accueil de l’étranger dans l’histoire et les cultures, Bayard, 2004.
Grassi M.C. « Une figure de l’ambiguïté et de l’étrange », in : Le livre de l’hospitalité, Op. cit., p. 35-46. Passage cité, p. 40.
Quéré F. « Une éthique de l’hospitalité », Laennec, mars 1993 : 25-26.
Cadoré B. « La médecine comme médiation d’une alliance d’humanité », Médecine de l’homme, 236, juillet-août 1998 : 12-15. Passage cité p. 13.
Cadoré B. « Médecine, santé et société : les grands enjeux », in : Semaines sociales de France, Que ferons-nous de l’homme ? Biologie, médecine et société, Bayard, 2002, p. 67-89. Passage cité p. 71.
Cadoré B. « La médecine comme médiation d’une alliance d’humanité », Op. cit., 13.
Cf. Grassi M.C. « Une figure de l’ambiguïté et de l’étrange », Op. cit. , p. 35.
Grassi M.C. « Passer le seuil », Op. cit. , p. 21-34. Passage cite p. 21.
Montandon A. « Miroirs de l’hospitalité », in : Le livre de l’hospitalité , Op. cit. , p. 6-14. Passage cité p. 7
Dupont B.M. « Paradigmes médicaux et révolutions épistémologiques », in : Zittoun R., Dupont B.M. Penser la médecine. Essais philosophiques, Ellipses, 2002, p. 21-34. Passage cite p. 29.
Kneip P. « Le chemin thérapeutique pour le malade du sida », Études, 380, février 1994 : 181- 187. Passage cité p. 186.
Abelhauser A. et al. , « La prise de traitement, de l’obéissance à l’appropriation », Le journal du sida , 116, mai-juin 1999 : 11-14. Passage cité p. 13.
Cf. Verspieren P. « Malade et médecin, partenaires », Études, 402, janvier 2005 : 27-38.
Cf. Grassi M.C. « Passer le seuil », Le livre de l’hospitalité, Op. cit. , p. 21.
Ricœur P. « Les trois niveaux du jugement médical », Esprit, 227, décembre 1996 : 21-33. Passage cité p. 23.
Bonfils S. Impertinente psychosomatique, John Libbey Eurotext, 1993, p. 113.
Cf. Danet F., Bremont M., Robert D. « Les urgences. Questions au système de santé », Études, 400, mai 2004 : 599-610.
Indice synthétique d’activité : Indice la valeur synthétique du point ISA d’activité constitue : un indicateur global un de productivité indicateur global des établissements de santé.
Danet F., Bremont M., Robert D. Op. cit. , 605.
Département d’éthique biomédicale Centre Sèvres – Paris
L’émergence en France du mouvement des soins palliatifs et de l’accompagnement
Dans
Laennec
2019/4 (Tome 67)






Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2012



https://doi.org/10.3917/lae.064.0033










Précédent






Suivant





file_download Zotero (.ris)
file_download EndNote (.enw)
open_in_new RefWorks


Distribution électronique Cairn.info pour Centre Laennec © Centre Laennec. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.


Avec le soutien du
Avec leur soutien






À propos
Éditeurs
Particuliers
Bibliothèques
Organisations


Abonnement Cairn Pro
Listes publiques
Dossiers
Réseaux sociaux
Contact


Cairn International ( English )
Cairn Mundo ( Español )
Cairn Sciences ( Français )
Authentification hors campus
Aide


Chargement en cours. Veuillez patienter...

Attention,

clear

l'identifiant saisi ne correspond pas à un compte Cairn.info.


Attention,

clear

le mot de passe saisi ne correspond pas au compte Cairn.info.


Attention,

clear

erreur à l'authentification.


Vous n’êtes actuellement pas connecté(e) en institution.


You might also want to visit our Cairn International Edition .


Tal vez desee visitar también nuestros contenidos en español en Cairn Mundo .

1 L ’hôpital, de nos jours, est-il encore « hospitalier » ? Prise dans un premier sens, la question est évidemment saugrenue. Car le terme « hospitalier » fait d’abord penser aujourd’hui à ce qui est relatif à l’hôpital. On parle ainsi de services hospitaliers, du personnel hospitalier...
2 La question est donc autre. « Hospitalier », quelle est l’origine, ainsi que la signification première de ce mot ? Et celles du mot « hôpital » ? Tout cela renvoie bien évidemment à la notion d’hospitalité. Et là, les choses deviennent plus problématiques.
3 L’hôpital peut-il encore être « hospitalier » en ce second sens ? Peut-il encore vraiment pratiquer l’hospitalité ? Est-ce même souhaité ? N’attend-on pas aujourd’hui de l’hôpital des prestations techniques, efficaces, rapidement efficaces, qui par elles-mêmes apporteront amélioration de la santé et guérison ? Est-ce que cela ne fait pas passer au second plan cette notion d’hospitalité ? De l’hôtellerie à l’hôpital, oui ; du confort, certainement, c’est désiré, revendiqué. Mais de l’hospitalité ? N’est-ce pas une valeur d’origine fondamentalement religieuse, aujourd’hui dépassée dans notre société sécularisée et rationalisée ?
4 D’origine religieuse, certes, mais pas uniquement chrétienne. Dans l’encyclopédie intitulée « Le livre de l’hospitalité » [1] [1] Montandon A. (sous la dir. de) Le livre de l’hospitalité.… , il est ainsi écrit : « Dès l’Antiquité, il existe de manière générale un code d’accueil de l’étranger, code qui relève d’une sacralisation : en milieu païen ou chrétien, accueillir l’autre, c’est soit recevoir Dieu à son insu, soit obéir à Dieu ou aux dieux – on le voit chez Homère, ou dans la Bible. Dans tous les cas, c’est obéir aux lois sacrées du divin qui régissent, à l’instar des autres lois, la vie dans la cité ou en société. » [2] [2] Grassi M.C. « Une figure de l’ambiguïté et de l’étrange », in :…
5 L’auteur ajoute aussitôt : « L’hôte est par essence étranger et autre, et cette fondamentale altérité est dangereuse. » [3] [3] Ibidem. L’accueilli est considéré, plus ou moins, comme un intrus. Il peut être retenu en « otage » par le maître du lieu. Inversement, « par le jeu pervers de l’ambiguïté fondamentale du mot, tout hôte accueillant peut devenir aussi otage de l’hôte accueilli » [4] [4] Ibid. .
6 L’hospitalité est donc une réalité humaine – interhumaine – complexe, traversée d’ambiguïtés, de risques po
Laver un magnifique fessier
Photographe chanceux avec une star chaude de film
Plus que prête à baiser

Report Page