Danse séduisante d'un hit de Bollywood
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Les artistes maliens MC Waraba et Mélèké Tchatcho font paraître ce vendredi 19 avril, un nouvel album titré Suprême Talent Show .
Retranscrire en musique la ferveur festive de Bamako (Mali), son hospitalité et son histoire, c'est ce à quoi se sont prêtés MC Waraba et Mélèké Tchatcho, dans leur nouvelle réalisation.
Leur opus est empreint d'un style musical unique et dansant, le balani show, où afrobeat, house, kuduro, couper-décaler et électro viennent se rencontrer harmonieusement autour de la riche musique mandingue, avec ses instruments traditionnels comme le balafon et la kora.
Suprême Talent Show est à l'image de la jeunesse malienne, ouverte aux influences étrangères, mais aussi fière de ce qu'offre ses cultures.
C'est sous le label Blanc Manioc, en association avec le groupe Jarring Effects, que MC Waraba et Mélèké Tchatcho font paraître leur nouvel album.
Le 20 mars dernier, Jarring Effects avait mis en ligne sur YouTube, le morceau « Yayoroba », extrait de Suprême Talent Show , qui a été fortement salué par les fans du duo malien.
Séduisante immersion dans la fièvre de la capitale malienne, le clip a été tourné dans une de ces soirées très prisées de la jeunesse bamakoise où l'on s'amuse, on danse et où l'on se prête au jeu de la drague.
C'est à Bagadadji, un quartier très animé de Bamako, que MC Waraba et Mélèké Tchatcho ont lancé leur aventure musicale.
Après avoir brillé sur de nombreuses scènes locales, ils rencontrent le producteur américain Christophe Kirkley qui, séduit par leur travail, les aide à produire l'opus Balani show : Balani show super hits , sur son label Sahel Sounds .
En 2013, leur chemin croise celui du batteur lyonnais Dom Peter du groupe High Tone, qui les invite sur son projet Midnight Ravers . Les retombées de la collaboration sont importantes, le duo MC Waraba & Mélèké Tchatcho est invité en 2015 aux Eurockéennes, un festival de musique organisé chaque année dans la ville de Belfort en France.
Avec Suprême Talent Show , le duo malien espère répandre le balani show sur toute l'étendue du globe.
Plus d'informations sur l'opus, sur le site officiel (link is external) de Jarring Effects.
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Les œuvres de 200 artistes français sont réunies sous la verrière du Grande Palais, à Paris. Un événement culturel et politique, voulu par le premier ministre.
"La Force de l'art" est la première édition d'une manifestation qui doit se reproduire tous les trois ans. Son ambition : présenter, au Grand Palais, la vitalité de l'art en France. Les Etats-Unis ont leur Biennale du Whitney Museum à New York, les Britanniques la Tate Triennial à Londres. Dominique de Villepin, le premier ministre, a appelé de ses voeux une manifestation similaire il y a huit mois à peine.
Le résultat n'est ni une leçon d'histoire comme en donnent les musées ni un manifeste. Ce serait plutôt une sorte de foire, les marchands en moins. Ou un Salon d'automne d'il y a un siècle en ce même lieu : un rassemblement d'initiatives singulières. Et c'est d'abord une exposition vivante, avec d'excellents passages, qui entretient la curiosité d'un bout à l'autre de l'immense verrière du Grand Palais.
Les 7 000 m 2 ont été divisés en espaces de taille égale pour les quinze commissaires invités. Plus de deux cents artistes y sont présentés, si on ajoute aux stands les projections, les rencontres et les spectacles. Deux points les réunissent : ils travaillent en France de façon permanente ou fréquente et les oeuvres exposées datent des quinze dernières années.
Plus de deux cents artistes et quelques oublis. Ils s'expliquent mal, quand ce sont ceux d'artistes en vue : Sophie Calle (elle représentera la France à la prochaine Biennale de Venise), Kader Attia (au Musée d'art contemporain de Lyon en juin), Sophie Ristelhueber (à Arles cet été) ou Isabelle Champion-Métadier, dont une exposition s'ouvre cette semaine à New York.
La génération du mouvement Support-Surface est exclue : Claude Viallat, Vincent Bioulès, Pierre Buraglio, François Rouan n'ont pas été invités, alors qu'ils multiplient les expositions. "La Force de l'art" n'est pas une vue panoramique, mais une suite d'instantanés. Le travail de chacun des commissaires était de choisir leur angle de vue : question de ton, d'unité des idées et des émotions.
Soient deux propositions : celle d'Eric Troncy, Superdéfense, et celle de Lorand Hegyi, Heimatlos/Domicile. Le ton de Troncy est à la dérision et à la raillerie : un squelette en osier et une grande danse macabre de Xavier Veilhan, la parodie de la télé-réalité par Francesco Vezzoli, un pylône tordu de Bertrand Lavier, un robot de câbles de Gloria Friedmann, deux chromos de Bernard Buffet, ressuscité pour l'occasion. C'est cohérent, efficace, agressif. Le sujet d'Hegyi est tout autre : l'exil et l'éclatement du monde à travers des artistes venus d'ailleurs vivre en France. Un mur de papier peint, de gouaches et d'estampes de Jean-Michel Alberola introduit l'idée. Elle se développe de Barthélémy Toguo à Valérie Favre, de Braco Dimitrijevic à Roman Opalka, Guiseppe Penone et Gloria Friedmann - décidément très présente, ce qui est légitime au regard de ses travaux récents. Installations, peintures et sculptures sont habitées par la pensée ou le regret d'une absence. Là aussi, c'est cohérent, efficace, prenant.
La moquerie et la provocation ont plusieurs adeptes, à juste titre, car elles dominent l'art actuel - le triomphe international de Jeff Koons et de Maurizio Cattelan le démontre. Bernard Marcadé accueille l'installation d'Annette Messager Faire des cartes de France, opportune dans le contexte d'une exposition "nationale", une compression d'actualités de Christian Boltanski, le Black Bibendum de Bruno Peinado, Fabrice Hyber ou Jean-Luc Vilmouth.
Comme en écho, la commissaire Anne Tronche commence fort avec les peintures ultrapolitiques d'Erro et d'Hervé Télémaque et continue au même rythme avec la cervelle en néon de Claude Lévêque, les panneaux de science loufoque de Gilles Barbier, les dessins sur toile de Jean-Michel Sanejouand et les impressions d'Alain Jacquet : logique nette, choix resserré et incisif.
Ces qualités se retrouvent chez Richard Leydier. Il a invité les peintres qu'il défend et qui ont en commun d'aller au bout de leurs expériences : Bernard Dufour dans l'autoanalyse de l'inconscient, Vincent Corpet dans l'exploration du fonctionnement analogique des images et des mots, Marc Desgrandchamps dans l'analyse du processus mémoriel, Stéphane Pencréac'h dans celle de l'actualité du monde, Djamel Tatah dans l'arrêt sur la figure humaine, Ronan Barrot dans la colère, Robert Combas dans l'humour noir.
En dépit d'une présentation dispersée, le Laboratoire pour un avenir incertain de Hou Hanru fonctionne grâce à Antonio Gallego, Pascale-Marthine Tayou, Samta Benyahia ou au groupe Campement Urbain : on sent une nécessité agissante.
Ailleurs, on la cherche à travers des présentations moins nerveuses, parfois académiques, parfois éclectiques. A défaut de l'y découvrir, on trouve ou retrouve des artistes très intéressants, toutes générations confondues, comme Martial Raysse, Gérard Deschamps, Daniel Schlier, Richard Fauguet, Jean Daviot, Valérie Jouve, Jean-Luc Verna.
L'exercice, qui s'apparente dès lors à la chasse telle qu'elle se pratique dans les foires, est excitant et plein d'imprévus. Mais ce charme peut être un danger : le visiteur qui n'est pas un habitué des galeries et des centres d'art, à plus forte raison l'amateur venu de Londres ou Berlin et peu connaisseur de la situation française, risque de se perdre dans cet afflux d'oeuvres et de noms, sans repères ni explications. Du moins retiendra-t-il sans doute de ce beau désordre qu'en France l'activité créatrice est débordante et inventive. C'était le but premier de l'exposition.
"La Force de l'art", Grand Palais, avenue Winston-Churchill, Paris-8 e . Métro Champs-Elysées-Clemenceau. Tél. : 01-42-25-06-79. Du mercredi au lundi, de 12 heures à 20 heures. Jusqu'au 25 juin. 7 €. Sur Internet : www.forcedelart.culture.fr .
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