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J’ai déjà écrit quelques articles avec des trucs d’entraînement pour les barils. Même si je ne suis pas entraîneure, j’aime croire que vous partager les trucs et les exercices qui ont fonctionné pour mon cheval et moi peuvent vous aider aussi à améliorer vos virages, votre vitesse, la manière dont vous utilisez vos aides naturelles, entre autres!
Par contre, après réflexion, je me suis rendu compte que je n’ai pas d’article pour expliquer les bases de la course de barils. Je me suis dit que quand j’étais plus jeune, quand j’ai commencé les barils avec mon cheval, j’aurais aimé avoir un article comme ça pour me situer dans l’entraînement et avoir une meilleure idée de ce que je dois faire. J’ai eu la chance d’avoir une amie entraîneuse pour m’aider, et je recommande FORTEMENT de faire appel à un entraîneur qualifié si vous commencez les barils avec votre cheval, mais malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui a accès à des entraîneurs de barils près de chez eux, ou qui a les moyens pour envoyer son cheval pour quelques mois d’entraînement.
Voici donc un article qui pourra vous aider à vous situer dans les bases de la course de barils! Je vous explique ça par les 7 choses que j’aurais voulu savoir avant de commencer, pour tous ceux et celles qui commencent dans cette discipline, mais aussi pour ceux qui voudraient simplement revoir leurs bases au besoin. Si vous débutez, encore une fois, je vous recommande de contacter un entraîneur! Ça vaut la peine de débourser un peu pour s’assurer que ce que l’ont fait est correct, et pour que notre cheval parte avec les bonnes bases, car si les bases sont mal acquises ou mal enseignées, ça va facilement créer des problèmes à long terme, et vous coûter non seulement de l’argent, mais beaucoup de temps, de patience et de frustration. Croyez-moi, ça vaut la peine d’avoir quelqu’un de qualifié pour vous aider!
*Avant de commencer, je vous fait mon disclaimer habituel : je tiens à rappeler que je ne suis pas entraîneuse, je vous partage simplement mes connaissances et mes expériences. Comme les techniques d’entraînement varient d’entraîneur à entraîneur et de cheval à cheval, il se peut que les techniques mentionnées dans l’article conviennent ou non à vous et votre cheval. Pour vous assurer que votre entraînement est adéquat, s’il vous plaît : contactez un entraîneur qualifié!*
Voici donc les 7 choses que j’aurais aimé savoir avant de commencer l’entraînement de mon cheval dans les barils!
1. Il faut prendre son temps pour aller plus vite
La première chose importante à savoir avant de commencer l’entraînement pour les barils, à mon avis, c’est qu’il faut commencer lentement, et que la vitesse va venir avec le temps. Il ne faut pas se dépêcher dans l’entraînement, il faut s’assurer que chaque demande est acquise à basse vitesse avant d’accélérer. Il faut aussi s’assurer de respecter l’apprentissage de notre cheval : certains apprendront plus vite, pour d’autres ce sera plus long avant de bien comprendre.
Un proverbe que j’aime bien en rapport à ça, qui est plutôt cliché mais très approprié, est « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Selon moi, ça s’applique entièrement à l’entraînement d’un cheval de barils, si on veut avoir des bons résultats sur le long terme.
Mon amie Tanya m’a suggéré d’ajouter ici qu’en compétition, à vos débuts ou en général (revenir à la base et prendre son temps vaut la peine parfois), personne ne vous jugera parce que vous allez moins vite et que vous prenez votre temps! Je parle ici dans le monde du gymkhana, je ne connais vraiment pas le monde du rodéo donc je ne peux pas m’avancer là-dessus. Mais en notre expérience, même si on allait moins vite, même si on était pas aussi bonnes que d’autres à nos débuts, personne ne nous a regardé de travers parce qu’on était moins « fortes ». C’est peut-être pas le cas pour tout le monde, mais de façon générale, je crois que les gens ont autre chose à faire que juger quelqu’un parce qu’il va moins vite. Et si jamais les gens vous jugent, laissez-les faire! Vous êtes là pour apprendre et avoir du plaisir, pas pour vous sentir mal de prendre votre temps.
2. Connaître son pattern et ses pockets
Connaître le pattern et les pockets est essentiel pour commencer l’entraînement. Voici une image du patron de barils pour vous donner une meilleure idée de ce dont je vais parler dans cette section!
Le patron de barils est plutôt simple : il s’agit d’une forme de trèfle. On peut commencer par le premier baril à droite ou à gauche. Choisir le côté est important pour travailler en fonction de son cheval (par exemple, mon cheval a une épaule plus haute que l’autre, mon maréchal-ferrant m’a donc recommandé de partir à droite pour l’avantager). Pour un cheval qui n’a pas de défaut de conformation, il peut s’agir d’une simple préférence. Votre cheval semble tourner ses barils plus facilement vers la droite? Ça vous avantagerait donc de partir à gauche pour faire 2 virages à droite par la suite. Pour vous assurer de travailler en fonction de votre cheval, demandez l’avis à votre maréchal-ferrant, à votre vétérinaire et à votre entraîneur. Soyez aussi à l’écoute de votre cheval!
Pour ce qui est des pockets , à mon avis, elles vont varier en fonction du style de votre cheval et de la manière dont vous approchez, tournez et sortez de vos barils. Les pockets varient aussi beaucoup en fonction de l’entraîneur et de sa méthode! Je vous laisse une autre image avec les pockets générales (les X autour du baril correspondent aux pockets, environ à 2 pieds du barils selon Charmayne James, sinon elles varient généralement entre 2 et 5 pieds autour du baril).
Les pockets servent à savoir à quel point entrer au baril, à quel point s’asseoir et à quel point sortir du baril. Elles sont importantes pour optimiser ses virages! Ça permet aussi de diriger le cheval pour qu’il puisse respecter une distance entre lui et le baril pour ne pas le faire tomber.
3. Bien entrer aux barils et bien en sortir!
En plus de connaître ses pockets , il faut savoir bien entrer et bien sortir des barils. Règle générale, l’entrée au baril se fait à environ 2-3 pieds du baril, et la sortie à 1 pied. Encore une fois, cela va varier selon le style de votre cheval et sa capacité à faire des virages très serrés ou non.
Lors de l’entraînement à basse vitesse, exagérer la sortie des barils peut aider notre cheval à mieux se positionner vers son prochain baril pour quand on ira plus vite. Par exagérer la sortie, je veux dire : en sortant du baril, déplacer le corps du cheval latéralement vers le point où on est entré au baril, pour que son corps se déplace naturellement au fil du temps à la sortie des barils et ferme plus sa sortie, ce qui peut empêcher de faire des ballounes et de perdre du temps. Voici un exemple de ce que je veux dire avec un premier baril à droite :
Je ne sais pas s’il y a un nom officiel à cette technique, mais j’appelle ça « overfinish » ses barils. En gros, en sortant du barils, dès que le corps au complet du cheval dépasse le baril (au X noir), on arrête, on fait des pas de côté et on repart vers le prochain baril.
Les manoeuvres de base que votre cheval devrait connaître, car elles sont utilisées dans l’entraînement régulier mais aussi dans l’entraînement pour les barils, sont les arrêts, les flexions, les hanches en dedans, les contre-arqués, les pas de côté, la cession à la jambe, le rassemblé et les pivots. Ces manoeuvres sont essentielles à l’entraînement de tout cheval à mon avis.
Si votre cheval est fraîchement débourré et ne connaît pas ses manoeuvres, je me concentrerais premièrement sur travailler ces bases-là avant de commencer à enseigner le patron de baril. Ça vous facilitera la tâche une fois rendu à montrer le patron si votre cheval connaît ses bases!
Les arrêts sont importants pour contrôler la vitesse du cheval et pour aider à engager les postérieurs. Ils sont aussi importants quand on montre le patron de barils, car faire des arrêts pourra montrer au cheval à quel point il doit ralentir et s’asseoir pour ses virages. Les flexions sont nécessaires peu importe ce que vous faites avec votre cheval, pour qu’il cède au mors, qu’il incurve sa tête et qu’il soit aussi doux que possible dans vos mains lors des virages. Un cheval qui manque de flexibilité dans ses flexions aura tendance à être plus lourd dans les virages. Les hanches en dedans sont importantes pour soulever le corps du cheval et qu’il reste droit dans les virages, pour qu’il s’incurve adéquatement. Les contre-arqués permettent de soulever les épaules et de redresser le cheval. Les pas de côté et la cession à la jambe sont essentiels pour les déplacements latéraux, pour déplacer le corps du cheval dans la direction désirée et pour agrandir/rapetisser les cercles. Le rassemblé permettra de montrer au cheval à bien travailler, en plus d’aider à l’engagement.
Pour moi, les drills sont essentielles pour pratiquer ses barils sans pour autant faire juste des runs. Ça peut aussi aider à pratiquer la position de notre cheval autour des barils, pratiquer les entrées et les sorties et améliorer l’équilibre et la puissance dans les virages.
Il y en a des tonnes, mais si vous voulez savoir lesquelles j’utilise avec mon cheval, rendez-vous ici .
6. Limiter le nombre de runs à la maison (en fonction de votre cheval )
Une chose importante à savoir pour moi à la base aurait été de limiter le nombre de runs que je faisais à la maison. Quand j’ai commencé à entraîner, je faisais pas mal de runs à la maison, et selon moi ça a contribué à bien des problèmes que j’avais en compétition et que j’ai encore parfois aujourd’hui, sur le côté mental. Niveau physique, mon cheval pouvait le faire amplement, mais je crois que ça le rendait encore plus stressé une fois en compétition d’en avoir fait plusieurs à la maison dans la semaine. Ça dépendra de votre cheval par contre! Certains sont capables, d’autres non, soyez à l’écoute de votre cheval et prenez l’avis de votre entraîneur pour respecter votre cheval autant que possible à ce niveau-là.
7. Reconnaître le potentiel de son cheval, mais aussi ses limites
Je crois que la chose la plus importante à savoir quand on commence à entraîner son propre cheval pour les barils est de reconnaître le potentiel de son cheval et ses limites. C’est important de reconnaître le potentiel de son cheval pour savoir jusqu’où on pourra aller et comment orienter l’entraînement pour avoir les résultats possibles. Plus important encore, il faut savoir reconnaître les limites de son cheval pour ne pas se faire des faux espoirs, pour ne pas en demander trop et pour respecter les capacités de notre cheval. On ne peut pas demander à un cheval qui sera limité à être un 2D d’aller courir les rodéos et gagner! Les limites auront parfois à voir avec la conformation de notre cheval, son mental ou bien juste sa capacité en général. Il faut les connaître pour savoir jusqu’où on pourra aller avant d’avoir atteint le maximum. Ce serait injuste pour notre cheval de le sous-estimer tout autant que de le surestimer!
BONUS : Toujours rester positif, voir le bon côté des choses et garder le sourire!
La dernière chose importante à savoir, à mon avis, c’est que d’entraîner un cheval, peu importe la discipline, peu importe le niveau, ça aura toujours des hauts et des bas. L’important là-dedans, c’est de toujours rester positif et de voir le bon côté des choses. C’est peut-être quétaine, mais c’est vrai! Soit on gagne, soit on apprend. Peu importe ce qu’il arrive, que ce soit à la maison ou en compétition, que ce soit avec votre cheval ou avec le cheval que vous prenez dans vos cours d’équitation, souvenez-vous toujours que même si ça va mal, il faut simplement avoir un peu de patience, réfléchir au problème et à comment le régler. À mon avis, c’est le meilleur moyen d’arriver à ses buts!
C’est pourquoi j’ai choisi cette photo là pour mon article, car même si j’ai fait tomber mon baril dans cette run là, j’ai eu la chance d’être en compétition avec mon cheval, dans mon propre camion et trailer, j’ai la chance de suivre des associations près de chez moi, la chance d’être capable d’aller en show presque chaque weekend l’été. Ça serait très injuste pour toutes les personnes qui rêvent de ça si j’étais fâchée et que je me mettais à chialer à cause d’un simple baril par terre. Et ça serait encore plus injuste pour mon cheval! Il me donne tout ce qu’il peut, et au final, c’est moi qui pilote. Il n’a pas à subir ma mauvaise humeur pour quelque chose d’aussi banal. En gros : même quand ça va mal, c’est important de trouver ce qui va bien et de se concentrer là-dessus! Le mindset c’est le plus important au bout de la ligne.
Voici donc les 7 choses que j’aurais voulu savoir avant de commencer à entraîner mon cheval pour les barils! J’espère que vous avez apprécié votre lecture. Quelles choses auriez-vous aimé savoir ou aimeriez-vous savoir avant de commencer l’entraînement de votre cheval? Laissez-moi savoir dans les commentaires!
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