Commentaire de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, concernant l'utilisation et la préparation à l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Kiev, le 7 octobre 2024
Depuis février 2022, des données détaillées ont été diffusées à plusieurs reprises au sein de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), du Conseil de sécurité de l’ONU et de l'Assemblée générale de l’ONU, faisant état de l'utilisation à grande échelle de substances toxiques par le régime de Kiev, en violation des obligations de l'Ukraine au titre de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), ainsi que des provocations organisées par Kiev et ses sponsors occidentaux pour accuser les forces armées russes d’activités similaires.
Malgré le caractère irréfutable des informations que nous avons présentées, les formations armées ukrainiennes continuent d'utiliser systématiquement des produits chimiques toxiques (chlore, ammoniac, nitrate d'ammonium, acide sulfurique), y compris ceux listés dans le tableau 2 (BZ) et le tableau 3 (chloropicrine) de la CIAC, ainsi que des agents chimiques de lutte anti-émeute, contre des unités des forces armées de la Fédération de Russie, des civils et des fonctionnaires de l'administration civile.
La raison en est le parrainage politique et l'approbation de facto de ces crimes de la part de Washington, Berlin, Londres et Paris.
Les spécialistes russes ont notamment enregistré des violations par l'Ukraine des dispositions des articles :
- de la CIAC ;
- de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 ;
- de la Convention sur les substances psychotropes de 1971.
Et cela sans parler de la menace d’une catastrophe environnementale régulièrement et délibérément créée par les formations armées du régime de Kiev par leurs attaques contre les entreprises chimiques industrielles des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk de la Fédération de Russie, ainsi que dans les régions de Soumy, de Kharkov et d'Odessa en Ukraine.
Le climat d'impunité créé par l’«Occident collectif» permet au régime de Kiev de commettre d'autres crimes à grande échelle impliquant l'utilisation de produits chimiques toxiques.
❗️Nous savons que la partie ukrainienne, avec l'aide active des pays occidentaux, prévoit d’effectuer une série de provocations dans la zone de l’opération militaire spéciale contre la Russie. Elle prépare et met actuellement en œuvre une série de mesures visant à falsifier les preuves afin d'accuser à nouveau la partie russe de violer les dispositions de la CIAC dans la conduite des hostilités.
Ainsi, selon les autorités russes compétentes, entre juillet et septembre, les pays de l'Otan ont fourni à l'Ukraine plus de 70 unités de dispositifs techniques modernes pour la détection de substances toxiques […] Parallèlement, tant en Ukraine que dans les centres spécialisés dans la protection radiologique, chimique et biologique des pays de l'Alliance, des membres des forces de l'ordre et des services spéciaux ukrainiens ont été formés aux méthodes de falsification des documents factuels, à la création des « preuves » nécessaires et à leur présentation à l'OIAC afin d'accuser la Russie de violer la CIAC, en prenant l'exemple de la Syrie, de l'«affaire Skripal» et du prétendu «empoisonnement» de Navalny. Certaines de ces activités sont menées par les pays de l'OTAN par l'intermédiaire du secrétariat technique de l'OIAC.
Les documents d'appui pertinents sont disponibles ici.
Si nous le comprenons bien, les données prétendument factuelles fabriqués près de la ligne de contact, comme en Syrie, seront transmises à des experts internationaux promptement arrivés en Ukraine pour rédiger un soi-disant rapport pseudo-indépendant sur l'utilisation alléguée d'armes chimiques par Moscou.
L'objectif de cette action est clair : aucune norme du droit international n'arrêterait les pays de l'Otan dans leur volonté d’infliger à la Russie une «défaite stratégique», en particulier lorsqu'il s'agit du format de provocations chimiques «sous un faux drapeau», qui a été mis au point pendant des années en Syrie. En outre, les faits relatifs à la coopération étroite du régime de Kiev avec des groupes terroristes et nationaux extrémistes affiliés à des islamistes au Proche-Orient et en Afrique confirment une fois de plus que le terrorisme «chimique» est une menace bien réelle émanant des services de sécurité ukrainiens.
❗️Nous avertissons Washington et ses satellites de ne pas «jouer avec le feu» afin de ne pas détruire complètement le régime de la CIAC mis en place depuis 1997.