Comment les amateurs deviennent pro

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Comment les amateurs deviennent pro


Photographie : les amateurs se professionnalisent, les professionnels s’amateurisent




Droit & argent




16 h 00 min , 29 décembre 2016



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La transformation globale du métier de photographe dont je parlais dans un récent article aboutit à un résultat assez paradoxal : les amateurs se professionnalisent tandis que les professionnels, pour employer un néologisme, « s’amateurisent ». Un quiproquo qui tient aux deux sens du mot « professionnel » en français : 1/Celui qui a un statut fiscal lié à une profession (à obtenir en deux clics de souris pour un auto-entrepreneur en photo) et 2/Celui qui a l’habileté et les compétences pour exercer un métier. Et ce n’est pas parce qu’on dispose de l’un, qu’on dispose de l’autre…

Je ne reviens par sur les quatre motivations qui poussent un nombre sans arrêt grandissant de personnes à décider un beau matin, de devenir photographe professionnel : l’impression d’un boulot facile, agréable, rémunérateur et valorisant. Ni sur l’absurdité d’une telle démarche.
Autrefois, entre l’Antiquité et le Moyen-Âge, lorsque j’ai débuté en photo, les vieux nous disaient : « Il faut au moins dix ans pour faire un photographe « . Aujourd’hui, à en croire les offres sur le Net, les vidéos craignoss qui trainent sur Facebook ( celle-ci mérite le détour) et l’arrivée dans le jeu des « coaches en développement personnel », il suffit de 10 jours.
Autrefois 10 ans étaient à peine suffisant pour commencer à envisager sérieusement de vivre de ce métier. Pour apprendre à anticiper les mouvements d’une foule, d’un footballeur, d’une danseuse classique ou d’un cortège nuptial. Apprendre à « sentir » la dynamique d’une image plutôt qu’à la raisonner. « Toucher » les couleurs qui vont s’accorder, se transfigurer, en étant mises côte à côte. Voir les lignes, les diagonales, les potentialités d’une scène. Anticiper le « bon » cadrage. Se pénétrer des différentes qualités de lumières, brumeuses, zénithales, couchantes, mousseuses comme pendant les fins de journée l’été en Méditerranée, poussiéreuses comme en milieu d’après-midi pendant la canicule dans le centre de la France etc. Bref, pour apprendre à voir ce que l’on doit photographier .
Apprendre à voir avant de photographier…
Et surtout rester humble face au métier. Ça, en général, les « vieux » se chargeaient de nous le faire comprendre avec leurs sarcasmes et leurs vexations. Une de mes brimades avait consisté, pendant un mois entier, à rouler et à dérouler des câbles dans un studio parisien , « pour que j’arrête de casser les petits fils de cuivre « …
Aujourd’hui rien de tout ça. On tombe (il n’y a pas d’autres mots) régulièrement sur des sites de photographes « professionnels » incroyables : des photos de « mode » lourdingues éclairées au tuyau d’arrosage, des photos de naissance avec des lumières directes dures pour des bébés oranges ou verts, des photos d’objets avec des détourages approximatifs (quand il est si simple de réaliser des fonds blancs unis sans l’intervention de l’informatique) et des sales reflets qui prouvent qu’ils n’ont jamais entendu parler de Descartes et de ses lois optiques (pourtant au programme de la classe de seconde), des photos de reportages bassement descriptives, sans enjeu. Le tout présenté en première page de leur site. A leurs yeux, les meilleures, j’imagine…
Pire ! Lorsque j’explique à certains de ces confrères qu’ils devraient prendre le temps « d’étudier la lumière », la plupart me répondent inévitablement : « Oui, mais toi tu travailles au flash, ça n’a aucun rapport ! » Comment leur expliquer que la lumière EST la lumière ? Que ses règles de réfraction et de réflexion sont exactement les mêmes qu’il s’agisse du soleil, de la lampe à incandescence du salon ou d’un flash. Qu’on peut apprendre facilement à gérer les différences de puissance, de qualité et de couleur. Et calculer tout ça en lumière réfléchie et en lumière incidente. Bref qu’on peut « apprendre » toutes les lumières et qu’un studio est l’endroit idéal pour ça : parce qu’on a le temps, qu’il ne risque pas d’y pleuvoir. Et qu’incidemment, on peut aussi y travailler en lumière continue…
Combien se rappellent que « photo » ça signifie lumière en grec ? Pas appareil. Ni bouton. Combien même savent utiliser ne serait-ce qu’un bête posemètre manuel ?
Donc prenons Jean-Baptiste (ou Florence, comme vous voulez). Pour une raison ou une autre il a décidé de devenir autoentrepreneur en photo. Il a un peu de matériel, un petit réseau et il se lance. Lundi on lui propose un mariage. Il regarde sur le Net, et tombe sur des prix des photographes installés. « J e débute, personne ne me connait, j’ai envie d’avoir ce contrat, je vais proposer le quart du prix normal, genre 250 € » se dit-il. Il fait les photos, mais il n’a pas l’habitude. Il ignorait qu’il y avait tant de variables complexes dans une cérémonie pareille : l’église est trop sombre, le grand soleil dehors que d’un coup les nuages cachent, des ombres très dures. Il est tiraillé entre la tante Aglaé qui veut être photographiée avec l’oncle Gaston, et par la grand-tante du marié qui ne veut surtout pas être près du cousin Romain parce que c’est lui « a volé les cuillères en argent à la mort du grand-père « . Bref c’est un carnage et notre photographe en herbe se résout à griller une à une toutes ses cartes en mode automatique en espérant qu’avec le nombre il en sortira quelques-unes de potables. Finalement, contrit, il passera trois semaines à retoucher comme un fou pour sauver la face. Bilan : ramené à l’heure il aura gagné 1 €. Moins qu’un ouvrier roumain.
Pour un résultat qui fera pleurer la mariée tant c’est navrant.
Je vous épargne le contrat de mardi où il devra photographier des bouteilles de vin et finira pas découper les étiquettes sous Photoshop et à les coller sur des photos de bouteilles « chopées » sur le Net (cette histoire est vraiment arrivée ! si ! si !), et à celui du jeudi où il aura photographié les chignons d’un coiffeur pour s’entendre dire « Tiens ? Tu t’es mis à la photographie d’animaux ? » par sa colocataire.
Bilan : notre photographe en herbe aura gagné plusieurs semaines sans sommeil devant son ordinateur, des clients mécontents, un revenu minable, et des problèmes de droits d’auteur (les photos des bouteilles). Sans compter qu’il n’aura pas fait avancer notre cause aux yeux du public. Un public qui ne comprend toujours pas pourquoi nous demandons tant d’argent pour presser sur un bouton (la réponse ici ).
Il semble évident qu’un professionnel doit « tenir » son métier. Savoir où il va pour un résultat assuré. D’abord pour des raisons déontologiques : des gens nous font confiance pour leur image ou l’image de leur entreprise. Et nous ne pouvons pas les trahir : c’est notre rôle. Un rôle que nous avons nous-mêmes choisi. Personne ne nous a mis un revolver sur la tempe. Ensuite pour des raisons économiques : si on veut durer, il faut travailler vite, bien, et limiter les corrections en post-production ( lire ici ). Enfin pour des raisons de confort : c’est tellement agréable de savoir quel matériel utiliser, quelle technique appliquer, quelle lumière choisir, et s’installer tranquillement en sachant que l’essentiel des clichés feront « mouche ». C’est mieux que des brûlures à l’estomac quand on photographie mal quelque chose et que l’on sait que le client sera mécontent, non ?
A l’instar du serment d’Hippocrate et de la formule « primum non nocere » (d’abord ne pas faire de mal, en latin), un photographe professionnel doit « d’abord respecter ce qu’il photographie « . Cela signifie : pas de retouche à la truelle du visage des gens pour masquer sa fragilité technique, car pour tous il y une lumière qui fonctionne et ceux qui nous confient leur image méritent notre respect. Et ce n’est pas les respecter que de faire disparaitre leur peau ou de trahir leur morphologie. Cela signifie maîtriser l’éclairage qui convient à tel objet en fonction de son volume, du grain de sa matière, du fait qu’il est brillant ou mat, de sa symbolique.
Bref, cela signifie aimer, protéger, magnifier ce que l’on nous donne à représenter.
Tant que l’on ne maîtrise pas un tant soit peu la photographie on doit se respecter soi-même et ne pas se prétendre professionnel. On apprend, on étudie, on se forme. Et cela prend plusieurs années. Comme dans tous les métiers.
Cela signifie surtout, qu’à l’instar des médecins, dont je parlais tout à l’heure, on n’exerce pas hors de sa spécialité. Et si l’on est dentiste, on n’opère PERSONNE à coeur ouvert. Même si c’est très bien payé…
Les professionnels « s’amateurisent »

Avec le travail de sape opéré sur les prix et la qualité par les nouveaux-venus et corrélativement les exigences du public tirées vers le bas, les professionnels opèrent une transformation inverse des premiers. Pour aller plus vite, la tendance est à bâcler les clichés. Ou à s’appuyer sur des process automatiques pour les réaliser. Un phénomène qui a abouti par exemple aux « boîtes à packshot » automatisée (comme ce produit ). Une lente déliquescence dont on trouve désormais les avatars dans la plupart des catalogues en ligne. Avec pour résultat le même type de lumière et d’ombre sur un tournevis, sur une boîte d’allumettes ou sur un miroir. Quand nous savons bien que chacun de ces objets nécessite une qualité de lumière, des zones d’absorption, et des angles d’attaque bien différents.
Et c’est dans tous les secteurs, de la mode à la photo plasticienne, du véhicule à la photo publicitaire, que ce laisser-aller général s’installe. Même si heureusement, beaucoup d’entre nous luttent pour sauvegarder ce qui fait de ce métier un passion et un plaisir : la belle image.
« Pourquoi tu te fatigues ? De toute façon les clients n’y voient que du feu ! » m’interrogeait il y a quelques semaines un excellent ami, photographe en Suisse. Lui, il a perdu la foi. Pas moi. « Si je trouve les photos ratées, ou juste médiocres, je ne suis pas bien » j’ai dû répondre. « Et si les clients n’y voient que du feu, c’est parce que nous, les photographes, avons arrêté de faire de la pédagogie. Expliquer aux gens pourquoi une photo est réussie, et pourquoi une autre ne mérite que la poubelle ! »
Je passais hier devant une affiche vantant les qualités d’une marque de sous-vêtements : j’y notais deux erreurs de lumière qu’on n’aurait jamais laissé passer avant. Un perte de couleur sur la culotte liée à la présence d’une légère ombre et une surexposition mal plantée sur le front. Rien de grave en soi, mais pour la marque en question, dont je connais bien les exigences, un fait incroyable.
Business, business et encore business

Face à cette réalité pas folichonne, beaucoup de photographes professionnels réagissent. Mais pas nécessairement de la bonne manière. Pour beaucoup d’entre eux la solution pour résoudre tous les problème c’est le marketing. De belles plaquettes, de beaux sites web et du coaching en business (façon « développement personnel »).
Je ne nie l’utilité d’aucun de ces procédés. Après tout on est en 2016. Et il demeure vrai que beaucoup d’excellents photographes ne savent pas « se vendre ». Néanmoins, même emballée dans un joli paquet cadeau, la merde reste la merde. Et si les photos réalisées ne sont pas à la hauteur : c’est le bide assuré. Combien de plaquettes ai-je vu, pourtant parfaitement mises en page et joliment imprimées, avec des photos (l’essentiel quand même quand on compte promouvoir un photographe, non ?) bidons.
Sans compter que comme je l’explique dans pas mal de mes chroniques, il est tellement profitable humainement et financièrement, de bien se former au métier. Cela donne des vrais résultats en terme de qualité des clichés (donc de plaisir) et en terme de rapidité à les exécuter et à les livrer. Au lieu de réaliser un travail en, disons, trois jours (prise de vue, editing, développement, retouche), imaginez que cela de dure qu’un jour et demi. Eh bien, vous avez doublé votre revenu (1).
Sans compter que les clients sont contents, vous recommandent, et reviennent.
Aujourd’hui c’est extraordinaire. Me voici balourdée par beaucoup de gens comme un spécialiste de la technique photographique, « maîtresse de la lumière » et autres trucs aussi inappropriés. Alors que, de mon point de vue, malgré 17 ans dans le métier je n’en suis qu’au début de ma longue étude des phénomènes d’éclairage. Que malgré mes lectures incessantes en matière d’optique et l’enseignement des grands bonhommes de la photo que je fais venir au studio (François Rousseau, Le Turk, Martial Lenoir etc.) ou chez qui je suis allée me former, j’ai l’impression que des continents restent à explorer. C’est une impression étrange.
Celle d’être une borgne au milieu d’un océan d’aveugles.
En recevant au studio des centaines d’élèves, photographes chevronnés pour la plupart, je me rend compte que même ce qui devrait être à la base de notre métier part en sucette. Les stagiaires que je reçois des écoles de photos, même de très prestigieuses, ne sont pas capables de calculer deux incidentes, ou de construire des lumières composites mêmes simples. Les photographes professionnels dont beaucoup se forment régulièrement dans des stages aux quatre coins de l’Hexagone ont l’impression de redécouvrir la photo de studio lorsque je leur parle de cercle chromatique, d’editing, de direction artistique, de placement d’un bol-beauté à partir de son point chaud ou tout bêtement de flashmètre. Bref, une grande foire à l’ignorance où les meilleurs communicants, les gros blogueurs et les beaux parleurs ont la part belle.
Et où moi je n’ai que mon bon cœur et ma mentalité de guerrière militante.
Pour finir (parce que là j’ai fait vraiment long)

Un exemple me vient à l’esprit. Il y a quelques mois, une de mes connaissance me tire par la manche pendant un petit-déjeuner d’affaire et me dis : « Viens, je vais te montrer la photo de ma fille. Comme tu me l’as recommandé je suis allée voir un photographe professionnel. » Et, souriante et fière, elle exhibe son smartphone et me montre une image. Sur le coup, je pense à une blague. Mais aux traits de son visage, je découvre avec stupéfaction qu’elle est vraiment sérieuse, et sincèrement contente de l’image. La photo, vaguement floue, brunâtre, éclairée avec ce qui semble être une lampe halogène (de chantier ?), montrait une gamine sur une espèce de tas de guirlande de Noël, avec un filtre type « aquarelle » de Photoshop et des incrustations détourées à la hache de boules de Noël. Drôle de sensation. Même le mot « incroyablement kitschissimement moche » serait en dessous de la réalité.
Mais ce n’est pas du « photographe » qui a commis cette image dont je veux vous entretenir. J’imagine qu’il ne l’est plus à l’heure où j’écris ces lignes. Non, ce qui m’inquiète vraiment, c’est le regard du grand public. Incapable de discerner la bonne photo, de la photo médiocre et de la photo pathétiquement ratée.
Avec Google, que le client soit un particulier qui cherche une photo d’identité ou un professionnel qui veut faire photographier ses boîtes de petits pois, tous finissent par taper « photographe » suivi du lieu de leur localité ou de leur département. Jusqu’ici pas de soucis. Mais comme chacun veut vivre, que toutes les strates entre les spécialités ont été gommées et qu’il y a pléthore de « professionnels » (602 rien que dans le petit département de l’Hérault, moins de 30 qui gagnent plus que le SMIC), la plupart des clients se fient au hasard.
Et à force de tomber sur des escrocs (conscients ou non) de la photographie, ils se détournent de notre profession.
(1) – Personnellement c’est ce que je fais. Et j’arrive désormais à avoir des délais de livraison trois fois inférieurs à la plupart de mes confrères de la même spécialité (pub et mode).

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Certains professionnels sont revenus à la compétition, mais avec des fortunes diverses. Signe d'une époque? Crise d'un patinage artistique, pro et amateur, qui se cherche? Retour sur un phénomène.
Plus rien d'étonnant aujourd'hui. Et pourtant. Pour la première fois dans l'histoire des Jeux d'hiver, la porte s'est entrouverte et les anciens sont revenus aux affaires. Comme si la place et la glace avaient gardé leur même éclat sous leurs carres. Comme si, forcément, eux-mêmes se bonifiaient à mesure que le temps fuit. Mais le retour des professionnels, avides de téter à nouveau le sein maternel des amateurs, interroge et laisse perplexe. Le beau miroir dans lequel le patinage s'admirait tranquillement - un peu trop sans doute! - se fissure par ce voyage dans le passé. Pas l'habitude de tels bouleversements.
Avec les come-backs, chez les femmes, de Katarina Witt (or 1984 et 1988), chez les hommes, de Brian Boitano (or 1988) et de Victor Petrenko (or 1992), de Torvill-Dean en danse (or 1984), et de Gordeïeva-Grinkov en couples (or, 1988 et 1994), la compétition qui se déroule actuellement à Hamar ne sera jamais plus comme les autres dans l'histoire du patin. «Nous vivons tout cela avec des sentiments mêlés», avoue Bernard Goy, chef de délégation et président des Fédérations des sports de glace en France. Et il ajoute: «Nous sommes ravis de les revoir tous patiner au plus haut niveau, mais, en même temps, on ressent comme un malaise vis-à-vis d'eux. Pourquoi sont-ils là? Ne peuvent-ils donc passer à autre chose dans la vie, comme l'ont si bien fait Isabelle et Paul Duchesnay?».
Avant, les choses étaient simples. Sous la houlette de mentors-entraîneurs, les prétendants aux médailles affûtaient leurs lames tous les jours de la sainte semaine pour se rapprocher de la perfection, tout en composant avec les desiderata des juges pour calibrer leurs audaces. Objectif: décrocher un titre majeur, soit olympique, soit mondial. Ils s'autorisaient bien quelques galas chichement rétribués selon des barèmes imposés par l'ISU (Fédération internationale de patinage), qui ne plaisantait pas. Mais rien d'extraordinaire. Pour franchir le Rubicon dans des conditions acceptables et surtout monnayables au mieux, seules les victoires de prestiges comptaient.
Une fois récompensés, les patineurs, aidés en cela par des agents-croqueurs de rentes, signaient alors de juteux contrats avec des compagnies professionnelles comme Holiday on Ice. Perspective: une vie dorée qui durait parfois jusqu'à l'aube des quarante-cinquante ans. Et, bien sûr, très bien rétribuée. D'autres, plus malins et profitant des folles années quatre-vingt, montèrent même leurs propres troupes. Ainsi Katarina Witt, Robin Cousins, ou Torvill-Dean se prirent complètement en charge et amassèrent un joli paquet de dollars.
En parallèle, néanmoins, ces ex-champions bêtes de scènes ressentent comme un vide, et veulent retrouver cette extrême tension des notes. Ou au moins un semblant de notation. Se développèrent alors ces
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