Cinq filles noires dans la plus grosse fête lesbienne du siècle
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Par
Juliette Harau
le 07/02/2019
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La cinéaste turque Dilara Elbir, installée aux Etats-Unis, a décidé de rendre hommage au cinéma lesbien. Dans cette compilation qu'elle a postée sur Twitter, elle rassemble des scènes issues de 34 films.
« Ce ne sont pas tous mes préférés, et tous les films lesbiens que j'aime n'y sont pas , précise-t-elle dans un tweet, avant que vous me demandiez 'Où est tel film ?' » . Le résultat est réussi en tout cas. On adore !
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Chercheuse au Centre Perelman de philosophie du droit de l’Université libre de Bruxelles
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La 31e édition du TIFF, organisée du 7 au 16 septembre, propose 352 films dont 261 longs métrages.
Des centaines de fans étaient massés, dimanche soir 10 septembre, devant le Roy Thomson Hall, immense auditorium de Toronto, qui sert de cadre aux soirées de gala du TIFF, le Toronto International Film Festival. C'est alors que la manifestation canadienne ressemble le plus à un festival classique. Pour présenter All The King's Men , l'adaptation du roman de Robert Penn Warren par Steven Zalian, le réalisateur était accompagné de ses stars, de Sean Penn à Kate Winslet. A Toronto, chaque soirée de gala est sponsorisée par une firme différente et, ce soir-là, c'est un cabinet comptable d'importance qui régalait tout en fournissant une claque non négligeable, que l'on a pu mesurer lorsque Piers Handling, directeur du festival, a rendu hommage au mécène.
Cette réalité corporate est l'une dimensions spécifiques du TIFF que l'on a du mal à réconcilier avec d'autres. On pourra voir dans ce festival, devenu le plus gros de la planète - la 31 e édition, organisée du 7 au 16 septembre propose 352 films dont 261 longs métrages -, la quasi-totalité de la production africaine de l'année écoulée, assister à une soirée où Michael Moore présentera les premières images de son prochain film consacré au système de santé américain, découvrir des films expérimentaux ainsi que les meilleurs films déjà présentés dans d'autres festivals, y compris Venise, qui s'achève à peine.
Toronto a en effet commencé en 1976, comme un Festival des festivals, à vocation oecuménique, qui refusait par principe l'organisation des festivals européens, compétitifs, qui n'accueillent que des films inédits.
Directeur du festival depuis 1994, après avoir collaboré à sa fondation et dirigé sa programmation, Piers Handling en rappelle la spécificité nord-américaine : "Les festivals européens reposent sur l'idée d'une compétition départagée par un jury d'une dizaine de personnes. Ici, c'est le choix du public qui prime, c'est l'élitisme contre le populisme." Mais il reconnaît qu'au fil des ans, le public roi de Toronto s'est vu adjoindre la compagnie d'autres spectateurs, de poids. Vendeurs et acheteurs de film viennent ici en masse. Piers Handling fait remonter la vocation industrielle de sa manifestation à 1981, l'année où Diva ,de Jean-Jacques Beineix, a remporté le Prix du public à Toronto et commencé ainsi sa carrière internationale.
Pour autant, il n'y a pas de marché du film organisé, comme à Cannes, ni de bourse aux projets de production comme à Rotterdam ou Berlin. Ici, les affaires se traitent de manière informelle, à l'hôtel ou au restaurant. Parmi les films qui cherchaient encore un distributeur, Rescue Dawn , de Werner Herzog, récit de la captivité et de l'évasion d'un pilote américain pendant la guerre du Vietnam, a été acheté dès le premier jour par la MGM qui le distribuera en Amérique du Nord.
Toronto sert également de plateforme de lancement pour la saison des Oscars. Certains producteurs ou distributeurs américains préfèrent cet environnement non compétitif qui permet à leurs films de bénéficier de l'attention des médias et du cérémonial festivalier sans avoir à les soumettre au scrutin d'un jury. C'est manifestement le cas d 'All The King's Men , produit et distribué par Sony Columbia.
Enfin, bon gré, mal gré, Toronto a acquis un statut politique en Amérique du Nord, dont on peut trouver l'origine dans le succès de Roger et moi , de Michael Moore, en 1987. Depuis, nombre de documentaires plus ou moins radicaux se sont succédé et, cette année encore, le programme est riche. A la soirée Moore se sont ajoutés d'autres films, devenus autant de sujets d'actualité. Lors de la projection de The Prisoner Or : How I Planned To Kill Tony Blair ( Le Prisonnier, ou comment j'ai préparé l'assassinat de Tony Blair ), film sur un journaliste irakien détenu à Abu Ghraib que ses interrogateurs ont accusé d'avoir voulu liquider le premier ministre britannique, un ancien gardien américain de la prison est venu corroborer les témoignages irakiens recueillis par les réalisateurs britanniques.
On attend Shut Up and Sing , qui retrace les tribulations du trio country Dixie Chicks après que l'une d'elles eut publiquement déclaré que George W. Bush lui donnait honte d'être texane.
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