Charly Doux arbeitet im Hotel

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editoriAl - Visions du RĂ©el

visions
du réel
FESTIVAL INTERNATIONAL de cinéma nyon
DOC OUTLOOK–INTERNATIONAL MARKET
19–26 avril 2013 | www.visionsdureel.ch
visions
du réel
visions
du réel
19–26 AVRIL 2013
Festival International de cinéma nyon
www.visionsdureel.ch
www.poste.ch / sponsoring
Nous voulons en avoir
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Tom, Anna, Roger: cinéphiles
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sommaire
Ă©ditoriaux6
Partenaires14
Cercle des amis
25
Jurys27
Compétition internationale
Longs métrages43
Moyens métrages65
Courts métrages85
Helvétiques105
Ă©tat d’esprit
119
Premiers pas
143
Ateliers
Laila Pakalnina163
Eyal Sivan201
Focus Liban
233
Doc Alliance Selection
255
Projections spéciales
261
Ă©quipe festival
296
remerciements 298
ComitĂ© d’honneur
300
Index
par titre original304
Par titre international306
par réalisteur308
6
Ă©ditorial
Éditorial
Par Claude Ruey, Président Visions du Réel
Depuis 44 ans, Nyon accueille avec
toujours plus de succÚs des cinéphiles,
professionnels ou amateurs, venus de
tous horizons ; des spectateurs comme
magnétiquement attirés par les riches
découvertes géographiques, politiques,
sociales ou humaines que permet le
cinĂ©ma du rĂ©el. D’oĂč vient cette attraction pour ce genre cinĂ©matographique ?
Si dans le cinéma de fiction les protagonistes jouent un rÎle de composition,
dans le cinĂ©ma du rĂ©el, ils « jouent » leur
propre vie, sans fards, sans costumes,
dans sa profonde réalité. Et quand on
« joue » sa vie, on ne peut ni dissimuler, ni
tricher. C’est ce qui explique sans doute
la fascination que peut exercer cette
forme de cinéma sur un public toujours
plus large. Ce n’est d’ailleurs pas un
hasard si de plus en plus de festivals
programment aujourd’hui, parallùlement
aux films de fiction, un nombre croissant de films documentaires. Loin d’y
voir une concurrence, Visions du RĂ©el,
Festival international de cinéma Nyon, y
voit comme une résonance, résonance
de son travail d’explorateur, de passeur
et de promoteur de cinéma du réel.
Festival de renommée internationale,
le plus important en Suisse dans le
domaine du documentaire, Visions du
Réel, avec prÚs de 200 films présentant trÚs majoritairement des premiÚres
mondiales ou internationales, se veut
tout d’abord explorateur. Explorateur de
la création cinématographique mondiale,
Ă  la recherche des nouvelles tendances
artistiques comme des préoccupations
sociales et humaines d’aujourd’hui.
C’est cette exploration, cette phase de
recherche et de découvertes, qui permet
ensuite de sélectionner les meilleures
Ɠuvres actuelles du cinĂ©ma du rĂ©el pour
s’en faire le passeur auprùs du public.
Ce rÎle de passeur, de médiateur, est
essentiel. Car c’est lui qui permet au
film de rencontrer son public. Ce rĂŽle,
Visions du RĂ©el le remplit avec succĂšs.
Le Festival n’est-il pas en constante
progression ? N’a-t-il pas rĂ©uni en 2012
plus de 25 000 spectateurs venus de
Suisse et du monde entier ? N’a-t-il pas
permis Ă  d’innombrables enfants, Ă©coliers, Ă©tudiants et apprentis de dĂ©couvrir le cinĂ©ma du rĂ©el et de rĂ©flĂ©chir
de maniùre plus vaste sur le monde ?
Passeur, catalyseur de la réflexion sur
soi-mĂȘme et sur les autres, Visions du
RĂ©el entend bien continuer Ă  remplir
cette mission.
Comme il entend aussi continuer Ă  se
faire le promoteur des films et rĂ©alisateurs retenus dans sa sĂ©lection, qu’il
s’agisse de productions internationales
ou de productions suisses. Faut-il rappeler que Visions du RĂ©el est Ă  la fois
un tremplin idéal pour faire éclore de
jeunes talents et une scÚne de consécration pour les auteurs de cinéma déjà
reconnus ? Le parcours du cinĂ©aste
thaĂŻlandais Apichatpong Weerasethakul,
dont le premier film, Mysterious Object at
Noon, a été présenté à Nyon en 2000 en
est la preuve tangible : 10 ans plus tard,
ce mĂȘme cinĂ©aste gagne la Palme d’or
du Festival de Cannes ! Autre exemple
parlant parmi tant d’autres : le parcours
de la cinéaste franco-suisse Ursula
Meier, récemment primée à Berlin, qui
avait présenté son premier long métrage
Pas les flics, pas les noirs, pas les blancs
au sein du Festival de Nyon en 2002. Et
l’on pourrait citer encore Hiver nomade
du rĂ©alisateur suisse Manuel von StĂŒrler,
gagnant du Grand Prix pour le meilleur
long métrage suisse de Visions du Réel
2012, qui a ensuite remporté le Prix du
meilleur documentaire européen 2012.
Enrichi par le Doc Outlook International
Market, ce marché du film qui réunit
plus de 1000 professionnels venant du
monde entier, Visions du RĂ©el, Festival
international de cinéma Nyon, se réjouit
de vous accueillir Ă  nouveau dans les
murs de la cité romaine. Grùce aux
généreux soutiens institutionnels et à
ceux des sponsors et mécÚnes, grùce
aussi et surtout Ă  toute l’équipe de collaborateurs et bĂ©nĂ©voles engagĂ©s au service du cinĂ©ma, Visions du RĂ©el est prĂȘt
Ă  vivre avec vous une Ă©dition 2013 pleine
de rencontres et de découvertes.
Claude Ruey
Ă©ditorial
7
editorial
Von Claude Ruey, PrÀsident von Visions du Réel
Seit 44 Jahren ist Nyon mit stÀndig
wachsendem Erfolg der Treffpunkt
von Filmschaffenden und begeisterten KinogÀngern aller Horizonte. Ein
magnetisch von den ungeahnten geografischen, politischen, sozialen oder
menschlichen
Entdeckungen
des
Dokumentarfilms angezogenes Publikum. Doch woher kommt die Anziehungskraft dieses Filmgenres? Im
Schauspielkino spielen die Darsteller
eine Rolle, im Dokumentarfilm wiederum spielen sie ihr eigenes Leben, ungeschminkt, ohne KostĂŒm, aber in seiner
spezifischen RealitÀt verwurzelt. Und
wenn man sein eigenes Leben spielt,
ist kein Verstecken und kein Mogeln
möglich. Dies erklÀrt ohne Zweifel die
Faszination, die diese Kinoform auf
ein immer grösser werdendes Publikum ausĂŒbt. Es ist sicherlich auch kein
Zufall, dass immer mehr Festivals parallel zu den Spielfilmen mehr und mehr
Dokumentarfilme in das Programm
aufnehmen. Visions du RĂ©el, das internationale Filmfestival von Nyon, sieht
hierin keine Konkurrenz, sondern vielmehr das Echo seiner Arbeit als Erforscher, Weitergeber und Förderer des
Dokumentarfilms.
Als international bekanntes und grösstes Dokumentarfilmfestival der Schweiz
sieht sich Visions du RĂ©el mit nahezu
200 Filmen, die zu einem grossen
Teil Weltpremieren sind, vor allem als
Erforscher. Erforscher des Filmschaffens auf der ganzen Welt, auf der Suche
nach den neuen kĂŒnstlerischen Tendenzen und den sozialen und menschlichen Anliegen unserer Zeit. Durch
diese Erkundung und diese Phase
der Forschung und Entdeckung wird
es möglich, anschliessend die besten
Dokumentarfilme auszuwÀhlen und
diese an das Publikum weiterzugeben.
Die Rolle des Weitergebenden, des
Mittlers, ist essentiell. Denn sie bringt
den Film vor sein Publikum. Und diese
Rolle erfĂŒllt Visions du RĂ©el erfolgreich.
Befindet sich das Festival nicht in kontinuierlichem Wachstum? Hat es 2012
nicht mehr als 25 000 Besucher aus
der Schweiz und anderen Teilen der
Welt angezogen? Hat es nicht ungezĂ€hlten Kindern, SchĂŒlern, Studenten
und Lehrlingen die Möglichkeit geboten, den Dokumentarfilm zu entdecken
und die Welt aus einem neuen Blickwinkel zu betrachten? Die Aufgabe des
Weitergebenden und Katalysators des
Nachdenkens ĂŒber sich selbst wird
Visions du RĂ©el auch weiterhin erfĂŒllen.
Ebenso, wie es weiterhin die in seine
Selektion aufgenommenen Filme und
Regisseure fördern wird, ganz gleich,
ob es sich dabei um Produktionen aus
der Schweiz oder dem Ausland handelt. Muss noch in Erinnerung gerufen
werden, dass Visions du RĂ©el zugleich
das ideale Sprungbrett fĂŒr junge
Talente und eine BĂŒhne fĂŒr bereits
anerkannte Regisseure ist? Ein leuchtendes Beispiel ist der Werdegang des
thailÀndischen Regisseurs Apichatpong
Weerasethakul, dessen DebĂŒtfilm Mysterious Object at Noon im Jahr 2000
in Nyon vorgestellt wurde: Zehn Jahre
spÀter hat eben dieser Filmemacher die
Goldene Palme bei den Filmfestspielen
von Cannes erhalten. Und ein weiteres Beispiel: der Parcours der jĂŒngst in
Berlin prÀmierten französisch-schweizerischen Filmemacherin Ursula Meier,
die ihren ersten Langfilm Pas les flics,
pas les noirs, pas les blancs im Rahmen
des Festival in Nyon im Jahr 2002
gezeigt hatte. Ebenfalls zu erwÀhnen
ist Hiver nomade von dem Schweizer
Regisseur Manuel von StĂŒrler, Gewinner des Grand Prix fĂŒr den besten
Schweizer Langfilm bei Visions du RĂ©el
2012, der anschliessend mit dem EuropÀischen Filmpreis/Bester Dokumentarfilm 2012 ausgezeichnet wurde.
Das um den Doc Outlook International Market mit mehr als 1000 Teilnehmern aus der Filmbranche bereicherte
internationale Filmfestival Visions du
RĂ©el in Nyon freut sich bereits, Sie in
den Mauern der Römerstadt willkommen zu heissen. Dank der grosszĂŒgigen UnterstĂŒtzung durch Institutionen,
Sponsoren und MĂ€zenen, sowie auch
und besonders dank des Teams aus
Mitarbeitern und freiwilligen Helfern im
Dienste des Kinos, wird auch die Ausgabe 2013 von Visions du RĂ©el viele
neue Begegnungen und Entdeckungen
zu bieten haben.
Claude Ruey
8
Ă©ditorial
Editorial
by CLAUDE RUEY, PRESIDENT of visions du réel
For the past 44 years, Nyon has welcomed professional and amateur lovers of film from all walks of life; visitors
almost magnetically drawn to the rich
geographical, political, social and human
discoveries that documentary filmmaking allows. Where does the attraction
to this cinematic genre come from?
Protagonists may play a role in feature
films but, in documentary filmmaking,
they “play” their own life, openly, without
costume, showing their most profound
reality. And when you “play” yourself, you
cannot hide and you cannot cheat. This
is undoubtedly what explains the fascination exerted by this form of cinema on
an ever wider audience. Indeed, it is no
coincidence that ever more festivals now
screen a growing number of documentaries alongside feature films. Instead of
seeing this as competition, Visions du
RĂ©el, Nyon’s International Film Festival,
sees resonance, the resonance of its
work as an explorer, purveyor and promoter of documentary filmmaking.
As an internationally renowned Festival
and the largest Swiss documentary film
festival, screening almost 200 films, the
majority of which are world or international premiĂšres, Visions du RĂ©el aims to
be exploratory above all else. By exploring global creativity in film, it seeks out
new artistic trends and today’s social
and human issues. It is this exploration,
this phase of research and discovery,
that allows the best current works of
documentary filmmaking to be selected
and made available to the audience.
This role as a purveyor, as an intermediary, is essential if a film is to find its
audience. Visions du RĂ©el performs this
role with great success. The Festival is
continually evolving. In 2012, it attracted
over 25,000 visitors from Switzerland
and all over the world. It has enabled
countless children, students and trainees to discover documentary filmmaking and look at the world from a broader
perspective. As a purveyor, as a catalyst
for reflection about oneself and others,
Visions du RĂ©el intends to continue to
fulfil this mission.
It also aims to continue to serve as
the promoter of the films and directors
that form its selection, be they international or Swiss productions. It should
be remembered that Visions du RĂ©el is
both an ideal base to nurture fresh talent and a venue for giving accolades
to filmmakers who are already established. The career of Thai filmmaker
Apichatpong Weerasethakul, whose
first film Mysterious Object at Noon
was screened in Nyon in 2000, is concrete evidence of this: 10 years later, the
same filmmaker won the Palme d’Or
at the Cannes Film Festival! Another
notable example, among so many others, is the career of French-Swiss filmmaker Ursula Meier, who recently won
an award at Berlin, and whose first
feature film Pas les flics, pas les noirs,
pas les blancs was screened at Nyon
in 2002. And we could also mention
Hiver nomade by Swiss director Manuel
von StĂŒrler, who won the Grand Prix for
the best Swiss feature film at Visions
du RĂ©el 2012 and went on to win Best
European Documentary in 2012.
Enhanced by the Doc Outlook Inter­
na­
tional Market, a gathering of over
1,000 global professionals, Visions du
RĂ©el at the Nyon International Film
Festival is delighted to welcome you
inside its Roman-walled city once again.
Thanks to generous support from various institutions and from our sponsors
and patrons, not forgetting of course
our team of colleagues and volunteers
dedicated to the medium of film, Visions
du RĂ©el is ready to enjoy and share a
2013 edition filled with new encounters
and discoveries.
Claude Ruey
La MobiliĂšre est sponsor principal de Visions du RĂ©el, Nyon
10
Ă©ditorial
Ă©ditorial
par LUCIANO barisone, directeur visions du réel
« Les hommes s’en
vont admirer les cimes
des montagnes,
les vagues de la mer,
le vaste cours des fleuves,
les circuits de l’OcĂ©an,
les révolutions des astres,
et ils se délaissent
eux-mĂȘmes.»
Saint Augustin,
« Les Confessions »
Il y a plus d’un siùcle, l’image d’un train
faisait irruption dans une salle obscure
donnant naissance à un phénomÚne qui
aurait marqué la modernité. Le cinéma
a pris forme de la sorte. Un cadre, celui
de la peinture, du thĂ©Ăątre, de la photographie et, Ă  l’intĂ©rieur de ce cadre, des
figures en mouvement, objets, phĂ©nomĂšnes naturels et corps humains donnaient l’« image » la plus proche, la plus
vraisemblable, du monde réel. Mais
parce que des choses réelles devenaient
« images », elles ne reprĂ©sentaient alors
plus seulement le concret mais quelque
chose dépassant les limites physiques
de l’instant prĂ©sent. A travers le cinĂ©ma,
elles rentraient dans la mémoire du
monde, elles devenaient universelles.
Une fois représenté, le réel se transformait ainsi en mythe.
Cependant, tout ce processus n’était
pas complĂštement nouveau. Il l’était sur
le plan technique et vis-à-vis de l’effet
médiatique de masse généré, mais il ne
l’était pas du tout dans son dispositif
de narration qui correspondait Ă  celui
dĂ©jĂ  adoptĂ© Ă  l’aube de la civilisation
humaine, quand l’expĂ©rience de l’ailleurs
était rapportée par le récit oral ou figuratif et amenait à des réflexions sur le
monde. Car chercher l’ailleurs n’a jamais
seulement été question de voyager,
d’arpenter la terre, de chercher des lieux
et des personnes inconnues. Chercher
l’autre revient toujours à se chercher
soi-mĂȘme.
Pour arriver Ă  ce « moi » – cachĂ© derriĂšre
cet « autre » –, il faut une rencontre, un
partage, une nécessité, une foi. Cette
volontĂ© de construire une « image » renvoie Ă  la possibilitĂ© de filmer le visible
pour capter ce qui ne l’est pas. C’est-Ă dire filmer l’homme pour parler de l’humanitĂ©, la parole pour cerner la pensĂ©e,
le corps pour apercevoir l’ñme. Au final,
il s’agit de filmer l’« invisible ».
C’est ce que laissait entendre Gilles
Deleuze quand il disait que les cinéastes
sont des penseurs qui pensent avec
des images-mouvement et des imagestemps plutît qu’avec des concepts. C’est
ce que vit Pétrarque, poÚte italien exilé à
Carpentras, Ă  la fin de son ascension du
Mont Ventoux, quand le vaste paysage
lui inspira une vision foudroyante de sa
propre existence. C’est ce que voient
Ă©galement les auteurs des 110 films en
compétition, programmés par Visions du
RĂ©el – une sĂ©lection qui adopte des critĂšres tels que la qualitĂ© des rĂ©cits cinĂ©matographiques, la libertĂ© d’expression
artistique, le respect du spectateur et
de la personne filmĂ©e – ainsi que ceux
de la section Focus sur la production
libanaise contemporaine et des Ateliers,
consacrés cette année à la réalisatrice
lettone Laila Pakalnina et au cinéaste
israélien Eyal Sivan.
Le Festival, qui se prĂ©pare Ă  fĂȘter l’an
prochain un important anniversaire
(les 45 ans du Festival et les 20 ans
de Visions du RĂ©el), reste le lieu de la
convivialitĂ© qu’il a toujours Ă©tĂ©, le lieu
d’une possible rencontre entre l’image
et la parole, le cinéma et la pensée,
ceux qui font les films et ceux qui les
voient. Le tout sous le signe de l’humain,
de l’expĂ©rience qui nous imprĂšgne tous,
acteurs et spectateurs du monde.
Si les fils rouges de cette Ă©dition sont
nombreux, ce n’est cependant pas à
nous de tous les signaler : laissons ce
plaisir aux spectateurs qui retrouveront
des aspects de leur vie dans les histoires racontées et se laisseront séduire
par le jeu des renvois, des analogies,
des contrastes, en participant ainsi Ă  la
construction mĂȘme du Festival Ă  travers
la confrontation et la réflexion. De notre
cĂŽtĂ©, nous y avons trouvĂ© des thĂ©matiques importantes telles que l’exploration et la dĂ©couverte, dĂ©clinĂ©es sous leur
aspect politique, social et Ă©conomique.
Sans oublier leur Ă©clairage humain,
intime, privé.
Face aux contradictions du systĂšme
globalisé, le monde se cherche un avenir possible. AprÚs les révoltes sociales
de ces derniĂšres annĂ©es qui ont touchĂ© l’Occident, l’Orient ou encore le
monde arabe, les cinéastes de toutes
les régions du globe réfléchissent à la
situation actuelle, explorent de nouveaux modes de vie, imaginent le futur.
Les films de cette édition témoignent de
cet Ă©tat des choses ; ils en sont d’une
certaine façon le fruit, d’un point de vue
formel Ă©galement.
Pour le poĂšte italien du XVIe siĂšcle le
Tasse, la crĂ©ation artistique doit ĂȘtre
comme un mĂ©dicament amer que l’on
dissimule sous un goût sucré. Adoptant
pour leurs récits des formes esthétiques
et narratives qui invitent le spectateur au
voyage, Ă  la rencontre, au rĂȘve, les films
de Visions du RĂ©el se placent dans un
espace oĂč la douce explosion des sentiments et l’amĂšre luciditĂ© de la pensĂ©e
se rencontrent.
Luciano Barisone
Ă©ditorial
11
Editorial
von LUCIANO barisone, direktor visions du réel
«Und es gehen die
Menschen hin, zu bestaunen
die Höhen der Berge,
die ungeheuren Fluten
des Meeres, die breit
dahinfliessenden Ströme,
die Weite des Ozeans
und die Bahnen der Gestirne
und vergessen darĂŒber
sich selbst»
Augustinus von Hippo,
«Confessiones»
Das Bild eines Zuges, das vor mehr als
hundert Jahren in einen dunklen Raum
platzte, sollte sich spÀter als Geburtsstunde eines richtungsweisenden PhÀnomens der Moderne erweisen. Das Kino
hatte Gestalt angenommen. Ein Rahmen
wie bei einem GemÀlde, einer Fotografie
oder im Theater, und in diesem Rahmen
in Bewegung befindliche Figuren, Dinge,
Naturschauspiele und menschliche Körper, die das wahrscheinlichste und ihr am
meisten gleichende «Bild» der Wirklichkeit ergaben. Indem Wirkliches zu «Bildern» wurde, stellte es nicht mehr nur das
Konkrete dar, sondern etwas, das ĂŒber
die physischen Grenzen des Augenblicks
hinausgeht. Durch das Kino fand es Eingang in das GedÀchtnis der Welt und
wurde universell. Durch seine Darstellung
wurde das Wirkliche zum Mythos.
Dieser Vorgang an sich war jedoch
nicht grundlegend neu. Neu waren die
verwendete Technik und der erzeugte
Massenmedieneffekt, die erzÀhlerische
Struktur hingegen reicht zurĂŒck bis in die
AnfĂ€nge der Zivilisation, als die anderswo gesammelten Erfahrungen mĂŒndlich
oder figĂŒrlich weitergegeben wurden
und Reflexionen ĂŒber die Welt nach
sich zogen. Denn die Suche nach
Arsch gefickt, wahrend er an einem Stuhl festsitzt
Mutti Bumst, Teen Fotze sieht zu
Peverse deutsche liebt Cocks gleichzeitig hart zu fuehlen

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