C'est loin très loin d'être fini
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C'est loin très loin d'être fini
" A l'issue du match, les joueurs sont évidemment euphoriques mais il faut rester calme. C'est loin, très loin d'être terminé " a déclaré Dany Ost à l'issue de la rencontre remportée avec les tripes par Eupen.
Mené 0-2 à la mi-temps, Eupen aurait pu s'effondrer. Ost a alors joué le tout pour le tout en faisant monter au jeu deux éléments offensifs (Obradovic et Jefferson). " A 0-2, sincèrement je ne sentais pas mon équipe et Charleroi dominait. Cela dit, en première mi-temps, on s'est créé deux belles occasions. Charleroi en a eu deux aussi et a marqué deux fois. J'ai donc dit à mes joueurs de ne pas se décourager et cela a fonctionné " souligne Dany Ost.
La témérité du T1 d'Eupen s'est avéré décisif : " A 3-2, j'aurais pu changer mon fusil d'épaule mais j'ai préféré continuer à jouer l'offensive. Par moments, l'audace paye ".
Si Eupen ne s'incline pas lors du prochain affrontement à Charleroi, il sera assuré de participer au tour final avec trois clubs de D2 pour tenter de se maintenir en D1. Bref, la route est encore bien longue et semée d'embûches.
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Le rebond épidémique ne cesse de se confirmer en France, avec plus de 140 000 personnes contaminées chaque jour et 100 qui en meurent.
« Le discours ambiant sur le Covid est incompréhensible. » Dans son cabinet médical d’Outreau (Pas-de-Calais), Michaël Rochoy, a passé la matinée du jeudi 31 mars à répondre aux inquiétudes de ses patients : une auxiliaire de vie avec un autotest positif qui se demande si elle doit encore s’isoler, une malade sans comorbidités, inquiète, qui demande une visite à domicile. « Les gens sont étonnés d’être contaminés, car le discours dominant c’est que le Covid est fini » , regrette le jeune médecin. Pourtant, plus de 140 000 personnes sont quotidiennement diagnostiquées positives, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à la semaine précédente. Une centaine en meurent chaque jour.
Depuis la décision, début mars, de lever l’essentiel des restrictions sanitaires, le gouvernement relativise régulièrement la portée du rebond épidémique observé en France et dans le reste de l’Europe.
Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a fait savoir que les personnes déclarées positives au Covid-19 pourront aller voter au premier tour de l’élection présidentielle malgré l’isolement encore imposé aux personnes contaminées. Il leur sera seulement « recommandé » de porter un masque dans les bureaux de vote. Le porte-parole a en partie justifié cette décision par des arguments épidémiologiques : la « hausse du nombre de contaminations semble commencer à être moins rapide » et « s’il y a eu ces derniers jours une légère remontée des admissions hospitalières, le nombre de patients hospitalisés reste soutenable » .
En effet, l’hôpital tient bon. Le nombre de personnes hospitalisées est actuellement équivalent à celui de la fin décembre 2021, c’est-à-dire plus de 20 000, même si les modélisations de l’Institut Pasteur anticipent « une hausse des admissions à l’hôpital dans les jours qui viennent » .
Les symptômes provoqués par le variant Omicron « nous imposent de modifier nos filières de soins et de privilégier les filières gériatriques dans l’accueil des patients » , souligne Clarisse Audigier-Valette, du centre hospitalier de Toulon, qui explique n’accueillir que peu d’atteintes respiratoires mais essentiellement « des décompensations pathologiques annexes comme en période de grippe » visant majoritairement les personnes âgées. BA.2, le sous-variant d’Omicron actuellement majoritaire, a beau être plus transmissible que ses prédécesseurs, sa moindre virulence laisse espérer l’entrée dans une autre forme d’épidémie.
A tel point que certains médecins sont tentés de normaliser celle en cours. « Aujourd’hui, j’aurais tendance à gérer le Covid comme la grippe » , explique Guilaine Kieffer-Desgrippes, de SOS-Médecins. « Il y a pas mal de Covid, mais moins agressifs qu’avant ; en revanche, on observe une explosion de la grippe depuis qu’on a enlevé le masque, avec des symptômes très sévères » , rapporte la présidente de l’URPS Médecins libéraux du Grand-Est. Mais comme elle ne teste que les sujets les plus fragiles, « on ne peut pas exclure qu’il y ait du Covid parmi ces cas » . Le taux de dépistage est à son plus bas niveau depuis novembre 2021 : une proportion de cas encore plus importante que d’habitude passe sous les radars. Alors que le taux de positivité frôle son maximum : 30 % des testés obtiennent un résultat positif.
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